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Maman, je m’ennuie de papa

Jack, on est chanceux aujourd’hui. Sais-tu pourquoi? Parce que tu

Jack, on est chanceux aujourd’hui. Sais-tu pourquoi? Parce que tu es maintenant assez grand pour t’exprimer avec des mots. Parce que je te comprends mieux. Tu peux me le dire quand tu t’ennuies de ton père et on remédie à la situation.

Te rappelles-tu, mon grand, quand tu n’étais qu’un tout petit bout de garçon? Tu mesurais à peine plus de trois pommes. On arrivait à la maison et tu te mettais à pleurer en disant : « Papaaaaaaa », en serrant très fort ta grenouille Lolo ( pas une vrai là, juste TON toutou.). Moi, je m’en souviens et je m’excuse mon petit coco. À ce moment de nos vies, je croyais que tu me disais, à travers ton « papaaa » :  « Je ne veux que mon papa. Maman, je ne t’aime pas. ». Tu sais ce que je faisais dans ces cas-là? Je te chicanais et te disais, en pleurant à mon tour : « Tu veux ton père, tu veux y rester pour toujours? Alors vas-y! » P’tit loup, je te jure que les mots dépassaient ma pensée. Dieu sait à quel point je ne voulais pas me séparer de ma petite bibitte d’amour.

Aujourd’hui mon minou, j’ai des frissons en y repensant. Je m’en veux tellement. Aujourd’hui coconut, je comprends. Je comprends que tu voulais tout simplement passer du temps avec papa et maman. Ton petit cœur avait de la difficulté à devoir te séparer de l’un d’entre nous. C’est difficile pour un petit garçon de deux ans et demi de dire au revoir, pour une longue semaine, à un de ses parents. Tu essayais tout simplement  de me dire que tu t’ennuyais de ton papa, que tu voulais le serrer fort dans tes bras.

Aujourd’hui mon petit coco, c’est le fun. C’est le fun parce que tu t’exprimes. Tu me le dis quand tu as un pic au cœur. Il t’arrive de pleurer, avec la photo de papa collée sur toi, en me disant : « Je m’ennuie de papa ».  Maintenant, tu peux l’appeler, lui parler. Après une pratique de hockey, tu  arrêtes lui donner un bisou chez lui. Même que parfois, on lui demande si tu peux faire un dodo de plus chez lui. Il est content lui aussi quand il te voit plus souvent.  Mon petit démon dans ma tête me dit parfois que c’est parce que tu n’es pas bien à la maison que  tu réclames ton père, mais je me raisonne rapidement, car je sais que tu es juste heureux de voir tes parents souvent.

Je trouve ça encore difficile de devoir partager le temps passé avec toi, mais je remercie la vie de savoir que ton père t’aime et se soucie de toi. Je m’excuse encore mon petit chevreuil d’avoir mal compris tes besoins. Je fais tout mon possible maintenant pour que tu puisses partager ton temps entre maman et papa. Rien ne vaut ton beau sourire satisfait d’avoir comblé ton ennui.

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Très cher terrible 2, tu vas me rendre folle!

  À toi, chère maman, qui vit dans le déni du “ Terrible 2 ”. Crois-moi, il te guette

 

À toi, chère maman, qui vit dans le déni du “ Terrible 2 ”. Crois-moi, il te guette et il n’attend qu’une chose: te surprendre à un moment que tu n’auras pas vu venir et surtout, mais surtout… TE RENDRE FOLLE !!

Ce matin, j’ai dû me résigner à l’admettre: ma belle Anna était en plein dans son “ Terrible 2 ” .

Tsé, j’étais de ces mamans tellement fières de dire aux autres, en souriant: “Ah non, Anna a un gros caractère, mais je touche du bois, elle n’a pas eu de “Terrible 2”! Et oui, j’étais de ces mamans chiantes ! Et à l’aube de ses deux ans et six mois, je réalise que, lorsque tu craches en l’air, tu risques de recevoir un océan en pleine face. BANG !

J’admets ne pas être la maman parfaite qui contrôle ses émotions et son vocabulaire en tout temps. Malheureusement, la fin de semaine dernière, j’ai appris à mes enfants l’ensemble des termes employés par l’église. Si vous en croisez un qui lance un “ Hey Ca%^*%% de tabar^%^* “, ne cherchez pas de coupable, je me rends avec le sourire aux autorités, et ce, sans rouspéter 🙋( comparativement au plus vieux de huit ans qui semble n’avoir que deux mots dans son vocabulaire “Oui, mais! 😡”.

Sérieusement, je pensais que le “ Terrible 2 ” était un mythe. Une histoire racontée par les mamans qui se trouvaient des excuses pour péter les plombs. Ben non. Ça existe vraiment.

En deux jours, j’ai eu droit à:

* Une crise de 30 min sur l’autoroute 10 parce qu’elle avait échappé son jouet.

* Une crise avant d’arriver à la garderie parce qu’elle avait enlevé, ELLE-MÊME, ses “ BIP ” de mitaines

* Des coups de pieds parce qu’elle ne voulait pas mettre ses chaussettes

* Des grimaces et des bouderies pour des idioties.

P.S. Si vous avez des astuces pour survivre au “ Terrible 2 ”, je suis certaine qu’on est plusieurs à être plus qu’ouvertes à les lire.

Le mal de mère

Je suis une maman de 50 ans. J’ai trois enfants, dont deux adolesc

Je suis une maman de 50 ans. J’ai trois enfants, dont deux adolescentes de 16 ans et un jeune adulte de 18 ans. Je suis une conjointe depuis 19 ans et je travaille dans le domaine de la petite enfance depuis 32 ans.

Je suis aussi une orpheline depuis 42 ans !

Lorsque je suis devenue maman, la peur et le stress ont envahi mon corps et ma tête. Le choc d’avoir perdu ma mère à un si jeune âge me rendait maintenant très sensible, vulnérable, anxieuse et stressée. Je venais d’attraper le mal de mère.

Je voulais toujours être près de mes enfants, je ne voulais jamais quitter la maison. Je voulais tout faire toute seule pour être certaine qu’il ne leur arrive rien. Je voulais les protéger de tout ; des microbes, des coins de moulures, des escaliers, des inconnus, des voisins, des petits amis qui voulaient les mordre. J’étais plus que prudente, j’en étais fatigante !

Je voulais leur donner tout ce qui m’avait tant manqué. Les câlins, les bisous, un environnement familial agréable, des souvenirs, une enfance de rêve quoi !

J’avais tellement peur qu’ils disparaissent tout comme ma mère ! Cela me hantait !

Je ne pouvais même pas leur dire « Bye Bye maman revient tantôt ! » Sans avoir les larmes aux yeux. Ma mère elle, n’était jamais revenue…

J’essayais de garder le contrôle. Je voulais être la maman parfaite. Je travaillais très fort pour gérer mes angoisses.

Je chérissais ces trois boules d’amour. Je travaillais, j’entretenais la maison, j’étais une bonne conjointe, une bonne collègue, une bonne amie. J’étais super woman! Je me donnais a 100% partout !

Et à l’âge de 38 ans, super woman a foncée dans un mur ! Anxiété généralisée, trouble obsessif compulsif. Ouch !

Une thérapie s’est imposée. Je devais apprendre à prendre soin de moi, de la femme, de la mère, de la petite fille. Je devais m’aimer et être bien dans ma tête et dans mon cœur pour être en mesure de continuer à bien prendre soin de ma famille.

Je devais convaincre la petite fille en moi que j’étais une bonne mère et calmer ses angoisses.   Je devais faire le deuil de ma maman.

Maintenant, je vais bien. Les enfants ont vieilli en santé et en bonté. Ce n’est pas toujours facile pour eux de vivre avec une mère anxieuse (mais qui se soigne !), mais je m’adapte à toutes les nouveautés qu’apportent l’adolescence.

Dernièrement, mon fils m’a dit « maman cesse de t’inquiéter, je suis fier d’être ton fils et je sais que tu as fait une bonne job avec nous. » Tout un baume sur mon cœur de maman.

Je suis très fière de la maman que je suis devenue. Le mal de mère est moins présent, mais elle me manque toujours autant !

Prenez soin de vous les mamans!

La fois où… j’ai fait pleurer la caissière

On est vendredi soir. Les boutiques ferment dans quelques minutes. M

On est vendredi soir. Les boutiques ferment dans quelques minutes. Ma fille de 10 ans m’accompagne et on jase en attendant notre tour à la caisse. L’atmosphère est joyeuse, un moment de complicité pas compliquée.

Je lui montre une paire de mini pantoufles que j’ai choisies pour son tout nouveau cousin, né le matin même. Elle s’étonne quand je lui dis que je ne sais pas encore le prénom du petit garçon.

« Mais maman, comment on fait pour choisir le nom d’un bébé ? On fait quoi, pour ne pas se tromper ? Pour éviter qu’il se fasse niaiser dans la cour d’école ? Pour qu’il n’ait pas toujours à épeler son nom ? C’est une énorme responsabilité ! »

Et je me rappelle qu’on était quatre Nathalie dans ma classe au secondaire… Je me souviens aussi des longues discussions avec mon conjoint pour décider du prénom de nos enfants. Au premier, ça va, mais rendu au quatrième, on a pas mal épluché le bottin. On ne veut pas opter pour un nom qu’on a rejeté pour un autre enfant, au cas où, ô drame ! cela le traumatiserait au nom de Freud et de ses théories. Une liste en rose, une liste en bleu, une sur le frigo, une dans la sacoche, une autre officielle pour la parenté, et la liste secrète des coups de cœur. Jusqu’au jour de l’illumination, qui détermine en partie ce que sera notre enfant.

« Alors, maman, comment on choisit le nom d’un enfant ? On lui regarde la binette et on se dit “Voilà, il a une face de Georges”, ou “Ah ! Mais il a le sourire de Brad Pitt, appelons-le Brad !” ? »

« Parfois, oui. Et parfois, on choisit le prénom avant la naissance, à cause de sa signification ou de sa sonorité. Mais ne t’inquiète pas, ma Cocotte. Si tu as des enfants plus tard, tu sauras choisir le nom parfait avec ton amoureux ou ton amoureuse. »

Et c’est là que la caissière entre en jeu.

« Oh ! Madame ! (ça me fait toujours un choc de me faire appeler Madame, mais j’imagine que c’est ce que je suis…) J’aime tellement ce que vous venez de dire à votre fille ! Lui parler de son amoureux ou de son amoureuse… Wow ! Tout le monde devrait parler comme ça à ses enfants. »

Elle avait les larmes aux yeux, un sourire ébahi étiré jusqu’aux sourcils. Elle a partagé le moment avec sa collègue, comme si je venais de révéler le secret de la Caramilk (qui n’est plus vraiment secret, on s’entend).

Je ne m’attendais pas à cette réaction intense. Je discutais tout simplement avec ma fille. Je répondais à ses questions comme je le fais toujours, avec sincérité et humilité. L’émotion que la caissière a exprimée m’a fait prendre conscience d’une évidence : la façon de nommer les personnes et les choses change notre manière de les percevoir.

Quand j’ai nommé ma fille aînée Alexane, nous la voulions déterminée comme Alexandre le Grand et imaginative comme Anne et sa maison aux pignons verts. Nous sommes servis ! Nous souhaitions plus de douceur et de rêve pour notre Lenya : demande acceptée. Félix-Olivier porte un prénom qui rappelle la joie et la sagesse, et en hébreu, Izaac veut dire « rire », ce qui décrit parfaitement leur personnalité. Donner un nom, c’est un peu jouer à la bonne fée dans Cendrillon.

Quand je parle à mes enfants de leur futur partenaire s’ils en ont un (parce que le célibat aussi est une option viable et acceptée), je parle au féminin et au masculin, autant à mes filles qu’à mes garçons : ta future épouse ou ton futur mari, ta blonde ou ton chum. Parfois, ils me répondent qu’ils seront amoureux d’une personne du sexe opposé, que c’est « certain-évident-absolument-sûr-sûr-sûr-plus-que-coulé-dans-le-béton ». Je leur dis alors que peu importe leur préférence, ce sera la bonne parce que ce sera la leur, et aussi que nos choix peuvent changer en cours de vie.

J’ai été élevée dans l’ouverture à l’autre et aux différences, dans le respect et l’acceptation de ce qui fait de chacun un être unique. Je veux transmettre cette valeur à mes enfants. Je veux que peu importent l’orientation sexuelle ou les choix de vie, ce soit considéré comme naturel et accepté. On n’aurait pas idée de leur reprocher la couleur de leurs yeux ou de les renier s’ils ont les cheveux frisés. Alors pourquoi ce serait différent pour leurs attirances physiques ?

Nommer les êtres et les choses autrement est une façon d’arriver à détruire les tabous et les préjugés. Mais parfois, ça fait pleurer la caissière !

5 conseils pour réussir votre allaitement

Les bienfaits de l'allaitement pour la mère et pour le bébé ne so

Les bienfaits de l’allaitement pour la mère et pour le bébé ne sont plus à prouver… Mais nous subissons une réelle pression sociale. Soyons naturels ! Comment un geste originel est-il devenu aussi compliqué et plein de tabous ?

1. Faites confiance à votre bébé !

Le secret de la réussite, c’est un allaitement “à la demande”. Donc, c’est bébé qui décide ! Laissez-le vous guider. Il sait instinctivement ce dont il a besoin. Plus il tète, plus vous allez produire du lait.

Favoriser le contact peau-à-peau, cohabiter avec son nouveau-né jour et nuit : ce sont d’excellents moyens pour augmenter la lactation. Les pleurs, les grognements du bébé, son odeur, sa chaleur : tout cela stimule la production de lait. Et puis, c’est tellement l’fun d’être collée sur son bébé ! Pourquoi s’en priver ?

2. Fermez vos oreilles !

Il y a autant d’avis sur l’allaitement que de gens présents dans votre entourage ! C’est incroyable ! Chacun vous montre une technique différente, vous donne des conseils contradictoires, vous inquiète, vous mets le doute, vous angoisse… Stop ! Ne les écoutez pas ! Vous êtes la personne la mieux placée pour savoir ce qui est bon pour votre bébé car vous êtes sa maman ! Laissez-vous porter par votre instinct et non par toutes ces paroles stressantes.

3. Détendez-vous !

Est-ce vraiment important de “réussir” ? Ce n’est pas une compétition ni un challenge ! L’important c’est que vous, bébé et papa, soyez bien. Chaque allaitement est différent et chacun le vit à sa façon, vous allez trouver votre équilibre. Ne vous mettez pas de pression ! Si ça fonctionne tant mieux ; si ça fonctionne moins, ce n’est pas si grave et si ça ne marche pas du tout… Et bien… Vous aurez essayé !

Et ne doutez jamais : vous êtes la plus merveilleuse des mamans pour votre bébé ! Car vous voulez lui donnez le meilleur. Et le meilleur pour lui c’est quoi ? Une maman qui se sent bien. Peu importe quel lait elle utilise pour nourrir son enfant.

4. Entourez-vous !

Il existe de nombreuses associations* de soutien et d’accompagnement en allaitement. Si ça vous rassure d’avoir une maraine d’allaitement : donnez-vous cette chance. Si vous préférez dévorer des livres sur le sujet : ne vous gênez pas. Si votre truc c’est échanger et discuter : de nombreuses rencontres sont organisées par différents organismes. Une amie, votre mère, votre sœur, le papa de bébé, votre médecin, votre infirmière : posez vos questions et choisissez des personnes avec qui vous êtes sereine et en confiance.

5. Assumez !

Je ne comprends pas pourquoi, au Québec, on cache les bébés sous des couvertures pour les nourir ? Il existe des endroits au calme pour allaiter si vous en avez envie. Parfois les distractions autour de vous, surtout dans les débuts, sont assez stressantes. Vive les salles d’allaitement !

Mais si vous êtes à l’aise d’allaiter en public, pourquoi culpabiliser ? Il n’y a rien de plus normal non ? Vous n’êtes pas obligée de sortir votre mamelle sur la table au resto. Mais quitter un repas de famille pour donner le sein et s’isoler, manger froid, souper seule… Non ! On peut allaiter discrêtement partout sur la planête !

 

*Ligue La Leche

1 866 255 2483

www.allaitement.ca

 

*Nourri-Source

514 948 9877

1 866 948 5160

www.nourri-source.org

 

*MAM

514 990 9MAM(626)

Quand la cancer s’invite dans le chaos : la rentrée…à reculons

Pour la plupart des parents, septembre est synonyme de rentrée scolaire, d’inscr

Pour la plupart des parents, septembre est synonyme de rentrée scolaire, d’inscriptions aux activités sportives, de réorganisation de la garde-robe des enfants, de planification des boites à lunchs, de coordination des agendas des différents membres de la famille, de reprise de la routine bien rodée du matin, de supervision des devoirs le soir, et enfin, d’exécution des tâches ménagères que tout parent doit boucler avant de terminer son shift de la journée. Puis, recommencer le tout le lendemain, cinq jours semaine, jusqu’à la fin de l’année.

Bref, le manège de la rentrée donne le tournis ! Et en tant que maman célibataire, je n’y échappe pas.

Sauf que, cette année, mon carrousel refuse de se conformer à la cadence « métro, boulot, dodo. »

Cela fait trois semaines que j’essaie d’écrire ce texte pour partager des conseils sur « Comment bien préparer la rentrée malgré la maladie » . Et oui, des conseils, j’en ai toute une liste ! Un sac d’écolier plein à craquer !

Mais ils ne sont pas bien différents de ceux que l’on donne, chaque année, aux parents en santé. Ils se résument en cinq mots : organisation, planification, responsabilisation, adaptation  et grandes respirations !

Car même si la maladie bouleverse le quotidien de toute la famille, il est important de mener la vie la plus normale possible afin de répondre aux besoins de sécurité et de routine des enfants.

Les enfants ressentent avec beaucoup d’acuité les émotions et les changements de rythme de vie. Rien ne leur échappe quel que soit leur âge ! Et en tant que parent, nous devons donc leur offrir un cadre rassurant, encore plus lorsque Maman est malade.

Et c’est ce que je fais. Tous les jours. Du mieux que je peux. Malgré mon cancer.

Je suis une bonne élève à l’école des Mamans.

Mais en essayant d’écrire un texte sur un ton de fête foraine, j’ai l’impression de jouer une mascarade dans un cirque où derrière son maquillage, le clown est triste.

Alors je vais rester dans le vrai et faire tomber le masque des conventions. Après tout, on m’a toujours appris à penser par moi-même. Et tant pis, si je dois porter le bonnet d’âne le temps de cet exercice.  Je retournerai bien gaiement dans les rangs dès que j’aurai écrit le point final de cet article. Alors voilà :

Cette rentrée, j’y vais à reculons !

Sans honte, je vous l’avoue, aujourd’hui, j’aimerais faire l’école buissonnière pour profiter encore de chaque instant avec mes enfants. J’aimerais continuer à leur enseigner le ludique, le plaisir et le rire. Leur apprendre à conjuguer l’instant présent. Leur apprendre à compter les uns sur les autres. Leur apprendre à lire la magie du naturel. Leur apprendre à dire le vrai, même s’il n’est pas beau. Leur apprendre à dessiner leurs rêves. Leur apprendre à multiplier l’amour. Leur apprendre à mesurer la profondeur de l’âme humaine. Leur apprendre à peser le poids de leurs actions. Leur apprendre l’être et le voir. Leur apprendre à expérimenter leur sens de l’humour. Leur apprendre à écrire l’histoire de leurs vies. Leur apprendre la théorie du chaos.

J’aimerais continuer à sonner la cloche le matin à leur réveil pour leur annoncer que, aujourd’hui encore, toute la journée sera une grande récréation. Que la seule page blanche qu’ils doivent colorier est celle des souvenirs. Et que leur seul devoir est d’être heureux. Puis, le soir venu, je leur distribuerai des étoiles dans les yeux.

Cette rentrée, j’y vais en marchant sur les mains !

Sans honte, je vous l’avoue, le manège de ma routine me donne le fou rire.

Que ce soit de jongler avec les dates et les heures de mon calendrier de traitements. Que ce soit la discipline exigée pour dompter mes restrictions médicales. Que ce soit les tours en boucle sur les montagnes russes de mes émotions. Que ce soit les acrobaties périlleuses imposées à mon corps pour rester en vie. Que ce soit les numéros d’équilibriste que je fais pour garder mon budget sur la ligne. Que ce soit les mimes et les clowneries que mon visage affiche devant mon meilleur public (mes enfants)…  Mon carrousel tourne en musique. Et mes petits chevaux de bois fougueux continuent à avoir le mord aux dents. 

Parce que, au fond, je suis une artiste. Et que je fais, moi aussi, partie de la troupe de tout ce cirque. 

Parce que la représentation n’est pas encore finie. Et que je ne veux pas décevoir mon public. Alors comme on nous enseigne sur les bancs de l’école de la vie : Que le spectacle continue !

À chacun de choisir sa rentrée en la matière.

Pour en lire plus sur mon quotidien avec le cancer, visitez mon site La vie continue, malgré tout.

Conseils d’un enfant à sa maman, son papa et son professeur…

Je vous reproduis, ici, un texte qui m'a été offert par une enseignante de l'école de Fiston et q

Je vous reproduis, ici, un texte qui m’a été offert par une enseignante de l’école de Fiston et qui fait du bien à mon coeur de maman. J’ignore malheureusement qui en est l’auteur. Mais je le garde en permanence sur mon frigo, histoire de me ramener à l’essentiel 🙂

Maman, papa, professeur…

1 – Ne me gâte pas. Je sais très bien que je ne peux obtenir tout ce que je veux.

2 – N’oublie pas que j’essaie, mais que je ne réussis pas toujours.

3 – N’aie pas peur d’être ferme avec moi. J’aime mieux ça : je me sens en sécurité.

4 – Ne me laisse pas former de mauvaises habitudes. Je dois compter sur toi pour les détecter quand je suis jeune.

5 – Ne me fais pas sentir plus petit que je suis. Cela me fait agir stupidement pour montrer que je suis grand.

6 – Ne me corrige pas inutilement en public, si tu le peux. Je comprends beaucoup mieux quand tu me parles doucement dans l’intimité.

7 – Ne me protège pas trop des conséquences. Je dois parfois apprendre de la façon la plus dure.

8 – Ne me dit pas que mes erreurs sont des péchés : cela fausse mon sens des valeurs.

9 – Ne sois pas fâché quand je te dis : “Je te hais”. Ce n’est pas toi que je hais, mais ton pouvoir de commander.

10 – Ne répète pas toujours la même chose. Si tu agis ainsi, je devrai me protéger en faisant la sourde oreille.

11 – Ne fais pas de promesse que tu ne peux pas tenir. Je suis très déçu quand les promesses sont brisées.

12 – N’oublie pas que je ne peux pas m’exprimer aussi bien que je le voudrais. C’est pourquoi je ne suis pas toujours très précis.

13 – Ne discute pas trop de mon honnêteté. Si tu me fais peur, je te raconterai des mensonges.

14 – Ne sois pas de ceux qui changent toujours d’idées. Je suis confus et je perds confiance en toi.

15 – Ne me repousse pas quand je te questionne. Si tu fais cela, je devrai trouver des réponses ailleurs.

16 – Ne me dis pas que mes craintes sont stupides. Elles sont horriblement réelles.

17 – Ne me dis pas que tu es parfait ou infaillible. Cela me donne un grand choc quand je découvre le contraire.

18 – Ne crois pas qu’il est indigne de demander pardon. Des excuses honnêtes me rapprochent tendrement de toi.

19 – N’oublie pas que j’aime faire des expériences. Je ne peux vivre sans elles. Sois patient.

20 – Ne te préoccupe pas trop de mes malaises. Ils m’apportent souvent l’attention dont j’ai besoin.

21 – Ne me donne pas tout sans que j’aie à faire quelques efforts. Je dois apprendre que rien de valable ne s’obtient sans persévérance.

22 – N’oublie pas que je grandis rapidement. C’est difficile de suivre, mais essaie.

Le père aux mille et un visages

Aujourd’hui, c’est la fête des pères. À la base, un père, c’est celui qui a donné une par

Aujourd’hui, c’est la fête des pères. À la base, un père, c’est celui qui a donné une partie de lui afin qu’un enfant se forme. C’est rationnel et il n’y a aucune émotion dans cette explication, simplement un fait. Techniquement parlant, c’est celui qui a biologiquement créé un petit être humain avec une personne du sexe opposé. POINT!

Mais en réalité, le rôle d’un père est beaucoup plus délicat et ne se limite pas à la simple conception d’un enfant.

Il y a les papas qui, sur un coup de tête, ont réalisé qu’avoir un enfant c’était pas mal plus complexe que prévu et qui ont pris la poudre d’escampette. Pour vous, je n’ai malheureusement pas grand chose de positif à écrire. Bonne fête des pères quand même. On va vous envoyer de l’amour parce qu’aujourd’hui n’est surement pas une journée facile. Dans le fond, vous savez qu’il y a une petite moitié de vous à quelque part qui se demande où est papa…

Il y a les papas peu présents, qui le sont par volonté ou par obligation, mais qui passent toujours difficilement au travers de cette journée symbolique. À vous qui voulez être plus impliqués (mais qui ne l’êtes pas à cause de circonstances qui ne me regardent pas PANTOUTE), bonne fête des pères! Parce que malgré les difficultés, c’est ce que vous êtes, un papa. Ne l’oubliez jamais. Personne ne pourra vous enlever ça.

Il y a les meilleurs amis de maman, ceux qui sont là pour elle et pour les enfants depuis toujours. Ceux qu’on appelle affectueusement “Mon Oncle” (qu’ils le soient ou pas) et qui feraient n’importe quoi pour être présents et donner un coup de main. N’importe où, n’importe quand… Bonne fête des papas à vous aussi!

Bien sûr, il y a les mamans monoparentales, avec un papa peu présent ou absent, qui doivent assumer le rôle des deux parents. À vous, les mamans papas, je vous envoie une tonne d’amour. Parce que je sais à quel point une petite course à faire, aussi anodine soit-elle pour certains, se change en vraie mission d’armée lorsqu’on est seule. Tsé là, entrer la commande d’épicerie en pleine tempête de neige avec deux enfants qui hurlent dans l’auto…  Ohhh et quand tu réalises à 20h qu’il n’y a plus de lait pour les biberons. Parce qu’en plus de la job, du ménage, des bains, des devoirs et des repas, il faut aussi penser à ça! Alors on rhabille ti-coeur, (qui était finalement prêt pour le dodo) et on va acheter cette foutue pinte de lait en lâchant quelques sacres bien sentis. Ça donne juste le goût de se mettre en boule dans un coin pour arrêter d’entendre ces hurlements (fait vécu haha). Alors à vous mesdames, donnez-vous une tape dans le dos et dites-vous: “Bonne fête des pères mères”.

Il y a aussi ceux qui ont adopté. Il y a les familles d’accueil. Ça, c’est un don de soi et vous avez tout mon respect. Il y a les couples maman+maman ou papa+papa qui ont dû se battre afin de faire valoir leur droit à la maternité et à la paternité. Vous êtes un exemple de détermination. Bonne fête des pères!

Et les grands-parents qui après avoir fièrement formé leurs marmailles à devenir de beaux grands adultes, finissent par avoir une deuxième vague d’éducation à faire puisque leurs enfants sont exténués par le travail, ou simplement absents. Vous êtes un roc pour vos petits enfants et vous méritez doublement ce BONNE FÊTE DES PÈRES!

Finalement: le beau-père! Le beau-père, c’est celui qui n’a aucun de lien de sang avec l’enfant. Celui qui n’est pas obligé d’endurer ses crisettes complètement inutiles, matin et soir. C’est celui qui reste, non seulement par amour pour la maman, mais aussi par amour pour des enfants qu’il n’a pas conçu. Ce type d’homme est rare, parce que c’est loin d’être facile d’élever et d’aimer l’enfant d’un autre comme si c’était le nôtre. Pour notre part, notre famille a trouvé son roi. Un roi qui a eu des problèmes, qui n’est pas parfait, mais qui peut compter sur nous pour le remonter (tout comme il est là pour nous quand ça ne va pas!). Parce que c’est ça la famille, non ? Bonne fête des pères Étienne! Les enfants ont tellement de chance de t’avoir. Tu es une rareté et c’est nous qui t’avons sous notre toit. On t’aime!

Profitez de vos parents et si, pas malheur, Dieu a choisi de les ramener auprès de lui trop tôt, dîtes-vous qu’ils sont encore là, dans vos coeurs et dans vos pensées. Remerciez-les et pensez fort à eux. Ils sont toujours là et veillent sur vous.

Bonne fête à tous les papas de cette terre !!!

Avoir confiance en soi, plus facile à dire qu’à faire

        [embed]https://youtu.be/a0ugwQCKQeQ[/embed] Est-ce que de

 

 

 

 

Est-ce que devenir une mère nous change complètement ? C’est une question que je me suis posée aujourd’hui au rayon des cosmétiques. Je regardais ce beau rouge à lèvres d’un rouge éclatant, vous savez style Marilyn Monroe. Et c’est à ce moment que je me suis dit: ‹‹ Ouin, mais c’est trop “flash” pour une maman ››.
J’ai aussi réalisé que la mode était devenue, pour moi, une espèce de hantise… La hantise du regard des gens et de leur vision de cette mère délurée qu’on remarque par son allure trop bien arrangée.
Depuis que j’ai des enfants, je ne prends plus le temps de me sentir belle pour moi. Je m’étire les cheveux, je mets un peu de cache-cernes, un eye liner et du mascara. Point.
Rien de flash, parce que j’ai peur d’être jugée.
Et ce n’est nullement la faute de mes enfants. Ils ne jouent aucun rôle dans cette manière de me sentir qui, je le réalise, est totalement idiote… mais tout de même présente.
Suis-je la seule à avoir changé depuis que je suis maman ? Pas à cause de mes enfants, mais par peur du regard des autres ?
À vous toutes mamans fashions qui êtes restées femme, en assumant votre côté “séduisante”, eh bien bravo!
Mais dites-moi: ‹‹ Comment faites-vous ? ››

 

Trouver les mots…quand le cancer s’invite dans le chaos

À 36 ans, j’en menais déjà large avec ma vie de maman célibataire, tout en assurant mon méti

À 36 ans, j’en menais déjà large avec ma vie de maman célibataire, tout en assurant mon métier/ma passion de réalisatrice de documentaires de voyages.

Dans cette structure familiale à l’agenda sans cesse révisé, mes enfants et moi-même avions réussi à nous construire une certaine routine. Nous avions nos points d’ancrage et nos balises. Rien ne nous faisait peur tant que nous étions ensemble. Nous avions nos habitudes face à l’improvisation et aux changements.

Nous étions, tous les trois, unis et les meilleurs pour profiter des petits et grands bonheurs de la vie. Nous étions simplement heureux de croire que je serai toujours là pour mes enfants et qu’ils pourraient toujours compter sur moi, quoiqu’il arrive !

Et j’avoue que j’étais fière de m’être fait décerner, par ma fille de 5 ans, le titre de “ Maman super-héroine de la vie de tous les jours” ; avec une mention spéciale “ Meilleure maman pour donner de l’amour” ajoutée par mon fils de 3 ans, les jours où j’assurais moins… Ce qui me rendait juste plus humaine, sans jamais atteindre mon statut de Maman avec un grand M.

Et puis, un jour de novembre, dans le chaos de nos vies, s’est produit un grand changement. Un grand bouleversement. Le Big Bang qui a fait éclater nos assises et remis en question nos acquis. La maladie s’est invitée dans notre chaos ! La maladie avec un grand M. La maladie qui me fait perdre mes lettres de noblesse de Super Maman. Deux M face à face, dans un long combat qui commence, alors que je ne pense pas avoir les armes pour faire front.

On m’a diagnostiqué un cancer… Moi, la maman, super-héroïne de la vie de tous les jours… Un défi de taille ! Un défi qui me dépasse. Un défi que je me dois de relever malgré moi. En commençant par annoncer la nouvelle à mes enfants.

Il me faut trouver les mots justes… Trouver les mots pour eux, alors qu’on ne les trouve pas pour soi-même. Trouver les mots pour les rassurer, les réconforter mais aussi leur dire la vérité sur la fragilité de la vie, sur les super pouvoirs que je n’ai pas. Trouver les mots pour leur avouer que je suis juste une maman ordinaire, LEUR maman et que ça, rien n’y changera ! Trouver les mots qui ne briseront pas le lien de confiance que l’on s’est tissé au fil du temps et de l’adversité. Cette confiance, en nous, en l’autre, en chacun, et en la vie.

J’ai donc réuni ma petite tribu pour que l’on trouve ensemble les armes et les remèdes contre la maladie, et surtout, que l’on reste unis et à l’écoute des uns des autres pour créer de nouveaux bonheurs dans ce chaos.

En tant que chef de famille, j’ai pris la parole en premier et je leur ai expliqué que Maman avait du poison dans son sein, que cette maladie s’appelait Cancer. Et je leur ai fait toucher à cette petite olive qu’on ne laissera pas noircir notre vie. Je leur ai expliqué que les docteurs allaient m’opérer pour enlever cette boule et que j’allais avoir de jolies cicatrices pour souligner mon courage. J’ai continué en leur expliquant que les docteurs me feraient ensuite plein de piqûres qui allaient faire tomber mes cheveux mais que c’était pour me donner des forces pour mieux guérir.

J’ai axé mon discours sur la guérison et non sur la maladie, avec des mots simples et vrais. J’ai rendu le plus concret possible une notion complètement abstraite pour des enfants de cet âge. Et surtout, je leur ai confié une mission importante. Je leur ai donné un rôle à jouer dans ma guérison, car l’ingrédient le plus important dans tout ça, c’est l’AMOUR !

Tous ensemble, on est fort. Plus fort que la maladie.

Tous ensemble, on a trouvé les mots du coeur pour s’aimer car la vie continue, malgré tout !

Les p’tites têtes 

Au quotidien, les enfants sont une véritable source de propos cocasses en plus d’être des petits

Au quotidien, les enfants sont une véritable source de propos cocasses en plus d’être des petits experts dans l’art de transformer une situation banale en véritable « sketch d’humour ». C’est en s’inspirant de son quotidien et d’anecdotes familiales divertissantes que Manuel Gasse a écrit un livre Les p’tites têtes.
garçons En fait le sous-titre du livre est “Tranches de pain quotidien d’un papa normal (ou presque)” . Ça décrit très bien ce qu’est le livre! Étant le père de Lévi, Éli-Yan, Marik et Philibert (ouf 4 gars! ) , l’auteur avait de la matière en masse pour écrire son livre. Même si on ne connait pas personnellement les 4 petits garçons, on s’attache profondément à eux.

Le format du livre convient tout à fait au style de vie des parents. Les 200 anecdotes sont courtes et écrites en tableaux séparés qu’on peut lire dans le désordre, en continu ou en petites « portions ». Ça se lit très bien entre deux « lifts », la préparation d’une lasagne et une brassée de lavage. Les anecdotes sont vraiment savoureuses et très drôles. Elles vous décrocheront assurément un sourire et même parfois un gros rire ! Le livre est parsemé d’illustrations amusantes de l’artiste Mathieu Potvin.

C’est un livre qui plaira autant aux papas qu’aux mamans, car ils s’y reconnaitront assurément. C’est une belle idée cadeau pour la fête des Mères et la fête des Pères qui approchent!

Livre Les p’tites têtes : Tranches de pain quotidien d’un papa normal (ou presque) des éditions Québec Amérique en librairie (24,95 $ ).

Bonne lecture!