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À vos marques…

Il me fa

Il me faut des Lois, des Gazelle couleur or…

Bien au-dessus de tout, c’était indispensable. Comment faire autrement? Ma vie d’adolescent en dépendait. Vraiment? Vraiment! Comme quoi il est facile, alors, de faire preuve de constance. De répéter, inlassablement, la même chose à sa mère. Une guerre d’usure.

Que j’ai souvent gagnée, à défaut de gagner celle pour la motoneige…

Depuis que j’ai des enfants, j’admire davantage ce type de patience. De résistance parentale. Et encore, il n’y avait même pas, à mon époque, d’accès facile au marketing sournois. Ces items n’étaient pas prônés par des vedettes. YouTube et Instagram ne créaient pas une nécessité artificielle. Momentanée. Il y avait juste quelques pubs dans les revues. Pour les jeans, celles à la télé.

En fin de parcours, des Wallabees. Pour les plus jeunes, allez voir des photos. Celles en suède brun, avec la semelle en gomme beige. Le must, pendant quelques années. Sérieux. J’ai de la difficulté à ne pas rire de moi. De ce que je trouvais si important. Essentiel! Essentiel, vraiment?

La fierté, consommée par l’image.

J’ai ces souvenirs, alors qu’on me parle de Yeezy. De leur prix. Heureusement que j’ai ma fille pour m’aider à comprendre le phénomène. On parle d’un rappeur à la mode. Et quand je dis à la mode, ça peut atteindre jusqu’à 4 500 $. Bientôt le prix d’une motoneige.

J’essaie d’avoir un discours sensé sur le sujet. Que ce prix, il est totalement artificiel. Des espadrilles, ça reste un produit fabriqué en usine dans des endroits où on exploite. Allégrement. Ensuite, ça continue; c’est l’acheteur qu’on exploite. Naturellement. Entre les deux, toute conscience sociale doit être perdue.

Un processus commercial dirigé contre les plus vulnérables. Ceux qui cherchent à se forger une identité. Des êtres acceptés. Presque à tout prix. Dans un moment charnière de leur développement. En plus, il faut également former les consommateurs de demain. Là, à tout prix.

Pourtant, on réalise en vieillissant qu’un bien de consommation, ça reste ça. Un plaisir temporaire. Un bien, souvent inutile. Faisant encore plus ressortir notre vide intérieur. On comprend également que ce rappeur, lui, il fait des millions avec cette dépendance. Un vendeur de drogue légale. Rien de moins.

Pour le moment, je croise les doigts. Le chant de ces sirènes ne résonne pas trop fort à la maison. J’espère aussi que mes enfants sont plus sensibilisés que je ne l’étais. À toutes ces réalités. En trouvant même la musique pour m’accompagner :

Avoir l’essence. Du bon sens. Du non-sens…

 

michel

 

La Saint-Quoi?

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Ça fait des jours que tu as le goût de vomir quand tu entends toutes ces publicités, que tu souhaites que ça passe… vite. Parce que cette année. Tu es seul. Tout seul. La Saint-Valentin, c’est triste. Ça ne devrait pas exister.

C’est vrai quand on y pense. C’est triste.

C’est triste pour tous ceux qui se sentent mal en cette journée de l’amour… la solitude encore plus pesante que d’habitude.

C’est triste que ça nous prenne une journée pour dire « je t’aime».

C’est triste, car les gens vont encore dépenser plein d’argent pour des cadeaux qui finalement, ne seront pas si intéressants.

C’est triste, tout ce marketing.

C’est triste la Saint-Valentin.

La Saint-Quoi?

Je ferme mes yeux, je coupe la radio, je quitte les réseaux sociaux, je refuse de voir la tonne de cœurs qui déferlent partout, je fuis, je me terre. Pis j’attends que ça passe.

Le 15 février, ce sera enfin fini tout ce cirque!

Alors on va commencer à voir des lapins…

 

Gwendoline Duchaine

Le bébé marketing

« Approuvé par docteur maman. »

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« Approuvé par docteur maman. »

« Le choix numéro 1 des mamans. »

Des slogans vendeurs, certes, mais qui n’aident en rien la cause des papas. Moi, j’ai pour mon dire que quand tu souhaites avancer dans la vie, faut regarder par en avant. Arrêtons de penser que les pères n’ont pas d’avis sur la sorte de couche idéale pour son bébé ou encore sur le genre de sirop à donner à sa progéniture. On a demandé à papa de s’impliquer davantage? Alors, ouvrons-lui toute grande la porte de cette aventure.

Récemment, je magasinais avec L’Amoureuse dans une boutique de vêtements pour enfants et mes yeux critiqueux se sont arrêtés sur l’affiche au-dessus de la salle où se trouvait la table à langer : « Pour les mamans qui veulent allaiter ». Je vous rappelle que nous sommes dans un magasin de vêtements pour enfants; je m’attendais donc à une plus grande ouverture d’esprit de leur part. Juste les mères, vraiment? Je sais que je m’arrête sur un mot sur une affiche, mais quand on veut du changement, il faut agir et ne pas attendre ce changement. Il faut le provoquer. Invitez-nous à y aller; poussez-nous à prendre nos responsabilités. Et si je dis ça, c’est que je connais les gars; j’en suis un. Si tu me laisses un pouce de liberté pour te répliquer : « ah… désolé, j’peux pas changer la couche de bébé, c’est écrit que y’a juste les mamans qui peuvent y aller »… j’vais sauter sur l’occasion. C’est sûr : les hommes, on est comme des enfants. Si je souhaite que L’Héritier brosse ses dents, je dois faire plus que de mettre sa brosse en évidence dans la salle de bain. L’incitation à l’hygiène buccale doit être plus précise et directe que ça sinon c’est clair que le scorbut va s’en mêler.

Même chose dans les endroits publics qui n’ont qu’une seule table à langer… dans la salle de bain des dames. Personnellement, je ne m’arrête pas là-dessus; mesdames, si j’entre de votre côté avec un bébé dans les bras, ce n’est pas par voyeurisme. Y’a une couche à changer pis elle va se changer… quitte à découvrir au passage l’un de vos secrets de filles. Toujours est-il que tant qu’il y aura ce genre de décalage entre ce qu’on nous demande d’être et ce qu’on nous permet d’être, plusieurs pères ne prendront pas toute la place qui leur revient.

Cela dit, je ne suis pas en train de suggérer aux publicitaires de nous dire « le choix numéro 1 des papas ». Pas sûr qu’on peut se fier sur le jugement de quelqu’un qui préfère une sorte de bière parce qu’elle propose une montagne qui devient bleue sur la bouteille quand son contenu est froid. Mais moi, si j’étais une compagnie de couches, par exemple, j’éviterais de préciser papa ou maman dans mon slogan et ainsi je contribuerais à changer les mentalités. Si on veut faire partie d’une parade, faut pas avoir peur d’être le premier à descendre dans la rue.

Un groupe qui travaille fort dans ce sens, c’est Initiative 1,2,3 GO – Longueuil et leur projet « ISO Famille ». « ISO Famille » est une certification qui atteste qu’un établissement dispose de commodités qui permettent aux familles de se sentir bien accueillies avec leurs enfants âgés entre 0 et 5 ans. C’est une façon de reconnaître les efforts fournis par les commerçants ou les gestionnaires de lieu public qui ont à cœur de faciliter les sorties des familles au quotidien.

Parmi leurs critères : que le matériel pour changer les couches soit installé dans les toilettes des femmes et des hommes. Comme ça, quand vous voyez que le restaurant, par exemple, où vous allez est certifié « ISO Famille », vous savez que vous serez les bienvenus… que vous soyez maman ou papa. Une excellente initiative.

Alors, d’ici à ce que tous les établissements deviennent « ISO Famille », je propose une révolution : messieurs, envahissons les toilettes des femmes avec nos bébés. Déjà que les filles s’y rendent en « gang », pas sûr qu’elles vont tripper de nous voir débarquer en plus avec les enfants.

Si tout le monde regarde par en avant; les choses vont changer.