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Vous ne le saviez pas, mais même une gastro a du positif!

Le système immunitaire de mes enfants est blindé. Depuis l’autom

Le système immunitaire de mes enfants est blindé. Depuis l’automne, j’entends tous les parents de mon entourage raconter que leur mamaille a encore rapporté un virus ou une bactérie de la garderie ou de l’école. Grippe, bronchite, pneumonie et la fameuse g… (pas comme dans point G… plutôt comme dans maudite gastro qu’on déteste encore plus qu’un enfant peut détester le tofu et le chou kale)… Ça circule dans les maisons à partir du 1er septembre jusqu’au 23 juin. Et là, avec le redoux, les habits de neige détrempés et l’odeur de vestiaire de hockey qui empeste dans les écoles, c’est pire.

Mes enfants ont eu un petit rhume par-ci, par-là depuis la rentrée scolaire, mais c’est tout. Ça durait une journée ou deux, et on passait à autre chose. Touchons du bois! Mais oups! Trop tard! La gastro s’est frayé un chemin jusque chez nous. Quelle magnifique façon de célébrer le début de la semaine de relâche!

Dès le premier cri paniqué (« Mamaaaaaaaaan! Coco vomit! »), j’étais déjà écœurée de ramasser, nettoyer, décrotter, désinfecter, et on recommence. Au moins, je ne suis pas malécœureuse comme mon mari!

Malgré tout, il y a quand même du positif dans un épisode de maladie format familial (oui, j’étire l’optimisme jusqu’à l’exagération… mais c’est la seule façon de s’en sortir vivant et sain d’esprit!) :

–          Bien sûr, gastro = cinq livres de moins. Plus efficace que n’importe quel régime. Mais déconseillé.

–          C’est le temps de manger des popsicles au Pedialyte!

–          C’est un moyen très convaincant de vous encourager à désinfecter la maison de fond en comble et d’ouvrir les fenêtres pour aérer. Ok, avant qu’on ait pu désinfecter, ça ne sent pas la joie en la demeure, mais après, oui. (Merci, compagnie de nettoyants qui ajoutent des parfums qui sentent bon pour vrai et qui n’irritent pas trop les narines!)

–          Ça coûte pas mal moins cher d’épicerie! Ok, c’est poche si vous veniez juste de passer une commande Costco de 600 $. Mais sinon, vous allez économiser sur votre semaine d’épicerie!

–          On a le droit de prendre autant de bains chauds qu’on veut, à n’importe quelle heure du jour et de la nuit. J’avoue, ce n’était pas l’idée que vous vous faisiez d’un bain de minuit, mais au moins, ça aide à se sentir mieux.

–          C’est le temps de prendre des photos mentales de la solidarité qui unit vos enfants. Oubliez les faces dégoûtées de « Ark! Tu pues donc ben! Tu aurais pu te retenir! » et concentrez-vous sur la grande qui offre de cuisiner le repas pour ceux qui ne sont pas malades pendant que toi, parent atteint, tu es vert-blanc-transparent juste à l’idée de toucher à de la nourriture. Ou encore sur le petit qui va chercher des guenilles pour que toi, tu puisses nettoyer les flaques.

–          Au bout de cinquante brassées de lavage en trois jours, vous saurez que votre laveuse et votre sécheuse sont solides.

–          Si vous avez normalement de la misère à vous calmer le pompon, ce sera l’occasion rêvée pour annuler tous vos engagements, reporter toutes les visites et les soupers prévus et prendre un abonnement à votre pyjama pour les prochaines soixante-douze heures. Mise en quarantaine oblige!

–          Quand les enfants recommenceront à manger autre chose que de la soupe malade, ils redécouvriront les talents de cuisiniers de leurs parents et les apprécieront grandement.

–          Je ne sais pas pour vous, mais moi, j’ai le modèle d’enfants malades qui deviennent vraiment tranquilles, qui ne se plaignent pas et qui sont très reconnaissants pour ce qu’on fait pour prendre soin d’eux. Pendant que je changeais les vêtements de mon garçon qui s’était « échappé » en dormant, il s’est réveillé juste assez pour me dire « Merci, maman, de nettoyer mes jambes… » J’ai trouvé ça mignon.

–          Si vous aviez encore des congés familiaux en banque, c’est le temps de les écouler avant la fin de l’année financière. Sinon, désolée! Ça va gruger sur votre banque de congés annuels ou sur votre salaire. Il n’y a pas juste du positif dans la vie!

–          Admettons que vous étiez tannés de lire l’histoire du dodo et de chanter la berceuse du soir, vous aurez une pause. Enfants malades = enfants qui s’endorment vite et partout. Après avoir ramassé, nettoyé, désinfecté toute la journée et toute la nuit, je vous jure que vous non plus, vous n’aurez pas besoin de berceuse pour vous endormir le soir. Sauf bien sûr si c’est votre tour de visiter la toilette aux cinq minutes!

Si vous comptez parmi les nombreuses famille qui sont attaquées par une gastro fulgurante, lâchez pas! C’est comme l’hiver et l’acné, ça finit par passer…

Nathalie Courcy

8 phrases qui n’aident pas quand t’es déjà K.O. à cause des microbes

1-      « Au moins, tu peux te reposer à la maison! »

1-      « Au moins, tu peux te reposer à la maison! »

TRÈS CERTAINEMENT, c’est le meilleur repos au monde quand, malgré ton 102o de fièvre, ta morve au nez, ta toux de tyrannosaure, tu dois QUAND MÊME aller porter les enfants à l’école ou les soigner eux aussi en même temps. Sans compter les devoirs, les repas, les conflits… Sentez-vous cette veine qui bourdonne sur votre tempe?

 

2-      « Désolé, tu as pris tout tes congés de maladie pour les six prochaines années quand tes trois ont eu la varicelle… l’un après l’autre… Y’aurait fallu que tu t’en gardes pour quand toi, tu es malade! »

BIEN SÛR, merci patron. Ce n’est pas grave, je comprends. Alors, j’ai le choix entre rester chez moi à mes frais pour me soigner et me taper les airs à mon retour. Ou venir travailler au risque de contaminer le trois quarts de mes comparses de travail… en ajoutant aux airs… les reproches (que je vais comprendre). J’ai essayé, patron! J’ai essayé, mais les microbes ne savent pas lire la pancarte que j’ai au cou : « Revenez dans six ans, je n’ai plus de congé! »

 

3-      « Dis-toi qu’il y a des gens qui meurent de pire chaque jour! »

ÉVIDEMMENT! Comment ai-je pu être égoïste à ce point et oublier qu’on n’a pas le droit de se plaindre si c’est prouvé qu’il y a pire chez le voisin?! DÉSOLÉE… ça doit être la fièvre, je ne recommencerai plus, et ce, même si autour de moi, j’entends et je lis cinquante plaintes que je « pense » moins dramatiques que mon état actuel.

 

4-      « On sait ben, toi : t’es toujours plus malade que les autres! »

SÉRIEUSEMENT, on quantifie maintenant la gravité de nos malaises pour savoir si on a le droit à un peu de compassion?! Attends… j’ai juste une sinusite, tu as quoi toi? Ah une bronchite… je pense que ça s’annule… je ne suis pas sûre. QUELQU’UN A LA CHARTE DES GRAVITÉS DANS LA SALLE?

 

5-      « Bois de l’eau pis lave-toi les mains, tu seras moins malade! »

CE N’EST PAS FAUX… dans l’absolu. Mais un coup qu’on est malade, ça change RIEN pour NOUS. Mais oui, il est important de boire beaucoup d’eau, de se laver les mains, de se reposer, de ne pas stresser, de bien manger, de faire de l’activité physique. Mais PRÉSENTEMENT, as-tu vu la sueur sur mon front juste à essayer d’écouter tout ce que tu me dis? Mes petits yeux larmoyants, ce n’est pas une nouvelle figure de selfie que je pratique!

 

6-      « Y’est temps que tu guérisses, me semble que ça fait longtemps que ça dure! »

TOUT À FAIT D’ACCORD! Si tu savais à quel point je pense EXACTEMENT la même chose! Mais paraît-il qu’on ne décide pas quand ça nous tombe dessus et surtout pas quand ça nous laisse tranquille! J’ai essayé de semer les microbes et les virus en courant en zigzag dans ma rue… j’ai failli finir à l’asile!

 

7-      « Arrête de te plaindre! T’es faite forte, t’es capable d’en prendre! »

RIEN À DIRE… sauf : Tu sais ce qu’elle aimerait te dire, la superwoman, là, là?

 

8-      « T’as pas l’air si pire » ou son opposé : « Ayoye! T’es ben maganée! »

OUAIS… Je ne sais pas à 100 % de quoi j’ai l’air, mais je sais comment je me sens. Pis sérieux, non, j’ai pas oublié de dire à ma face de sourire, j’ai juste envie de crier comme un homme : J’VAIS MOURIR!

 

Simplement, Ghislaine B.Surprenant

Je suis la Présidente de l’escouade microbes

L’automne est de retour dans la maisonnée. Les traces de boue dan

L’automne est de retour dans la maisonnée. Les traces de boue dans l’entrée, les bottillons, les roches qui s’éparpillent. J’ai l’impression que nous sommes 56 dans la maison. Pourtant non. Quatre dans la maison, plus les amis. Si bien entendu, les amis de mes enfants ont passé LE questionnaire santé avec une note de passage. Le quoi?!!?! Le questionnaire ?

 

Étape 1 : Le questionnaire verbal


Oui, c’est parce que je suis une contrôle freak de la « bonne santé ». Chez moi les copains-copines de mes enfants doivent obligatoirement (surtout à ce temps-ci de l’année) répondre à un court questionnaire verbal.

-Donc Mathieu, es-tu malade présentement ? Pourquoi tu renifles constamment ? Un tic ? Des allergies ? Es-tu certain de ça ? Est-ce que ta sœur est malade d’abord ? Non!!!! Super. Et tes parents ? Ils ont travaillé cette semaine ? Good, pas de congé de maladie ? Mathieu, dans la classe de madame Sophie là…, il manquait des élèves cette semaine. Pour vrai ? Marjorie était absente. Elle avait mal à la gorge.

Je sais que ça peut à priori sembler excessif. Je suis une fille excessive juste quand je mets les pieds dans une boutique de thés, en tout cas d’habitude. Donc, avant de passer au salon avec la manette de Playstation dans les mains, je m’assure que les enfants soient en pleine forme. Je baisse le son du téléviseur plusieurs fois dans l’après-midi pour entendre le moindre éternuement ou épisode de toux. Dès que j’entends un bruit anormal, je lance un signal sonore à mon fils.

-Hé ho, ça va en bas ? Est-ce que c’est toi Jacob qui vient de tousser ?

Seigneur!!! Y’a un quelqu’un au sous-sol qui envoie dans mon abri maison des germes dans les airs ? Quand ça se produit, j’ai l’impression de devenir la dictatrice la plus castrante de l’histoire de l’humanité. Je pose tellement de questions aux amis dans la maison que ceux-ci trouvent le passage aux douanes relativement simple ensuite.

Et si l’enfant un peu trop transparent me répond qu’il est un peu grippé ? Je passe à l’étape suivante. Celle de me trouver une défaite pour que l’enfant quitte la place sur-le-champ.

Diantre!!!! J’pense que je vais passer en troisième vitesse. Je simule un téléphone et j’explique à l’enfant que ma mère a eu un dégât d’eau à la maison et que nous devons absolument partir. Habituellement, c’est assez efficace. L’ami ne résiste pas. Il obtempère sans trop de résistance.

 

Étape 2 : Confronter les parents de celui-ci

Oulàlà…

 

Dring Dring Dring…

-Oui votre fils est ici depuis à peine 15 minutes, mais j’ai un empêchement de dernière minute. Merci de bien vouloir venir le chercher.

Suis-je hypocondriaque ? Sur les bords, oui.

Pourquoi ça m’embête autant ? Les gens qui toussent sans arrêt au cinéma, dans la file à l’épicerie, au comptoir à sushis du coin, par-dessus MES SUSHIS à moi, ceux que JE vais manger tantôt. Ah pis les gens du bureau fiévreux qui se pointent quand même au travail en étant aussi contagieux qu’un patient porteur de la grippe espagnole. C’t’assez. C’T’ASSEZ. Parce que je travaille fort avec mon échinacée, mon zinc pis mes vitamines C.

Y’a aussi le fait que dès que j’entends un passant tousser, trois rues plus loin, dans mon quartier, je visualise immédiatement le virus prenant un chemin direct vers mon domicile.

J’aime tout le monde. Je suis une chouette personne. Sauf si la sœur de l’ami de mon fils a passé la semaine complète la tête dans le bol de toilette pis que son frère souhaite jouer à la maison. C’est à ce moment que je deviens « la Présidente de l’escouade microbes ».


Bref, on s’envoie un poke sur FacebookY’a pas de risque d’attraper rien là-dessus… Sauf le virus du gars qui souhaite me faire hériter de 4oo 000$