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5 bonnes raisons pour oser être moi

J’ai grandi avec un père militaire et épousé un militaire, ça signifi

J’ai grandi avec un père militaire et épousé un militaire, ça signifie que j’ai passé ma vie à déménager. Ça veut aussi dire que j’ai pu expérimenter en profondeur l’art de me faire de nouveaux amis.

J’ai d’abord tenté la tactique du caméléon. Celle qui vise à me faire accepter à tout prix, peu importe les concessions. Mon amie m’a sérieusement décrite comme un Mini-Wheats dans l’album de finissants. Elle faisait référence à mon côté givré et à mon côté sérieux… My God que je te servais sur un plateau d’argent tous les côtés que tu voulais! Tu veux la studieuse responsable ou la coquine délinquante? Non mais quelle inutilité, toutes ces contorsions que je m’imposais… Je m’éteignais de plus en plus au lieu d’apprendre à me connaître de mieux en mieux.

Aujourd’hui, j’ai changé de stratégie et je te partage cinq bonnes raisons pour ajouter plus de naturel et de sincérité dans tes relations.

  1. Ça ne sert absolument à rien d’être appréciée par des individus qui ne te plaisent pas à toi. C’est même logique et mieux comme ça. Respectez vos différences et gardez vos distances. Quand tu t’acceptes, tu peux enfin accepter les autres. Vivre et laisser vivre.
  2. C’est impossible de plaire à tout le monde. Tu deviens une vraie girouette dans un ouragan à essayer d’y arriver. Ce qui fait l’affaire d’une personne déplaît royalement à l’autre. Et toi, comme une pas fiable, tu revires ton capot de bord et tu perds toute crédibilité.
  3. Porter un masque te rend fade. Tu perds ton intensité en marchant constamment sur des œufs pour éviter de déplaire.
  4. Quelques personnes qui t’aiment avec passion valent bien mieux qu’un plus grand nombre qui t’apprécie avec tiédeur. J’accepte que quelques personnes me détestent pour que ceux qui m’aiment, m’aiment vraiment.
  5. Tu te mets à dégager une vibe qui attire les bonnes personnes. Tu reconnais les gens qui parlent le même langage que toi et la connexion se fait plus facilement. Ces personnes deviennent un havre précieux.

Depuis que je présente mon vrai visage, je trouve tellement plus facilement les gens qui me ressemblent. Et toi, arrives‑tu à vivre de belles rencontres authentiques?

Elizabeth Gobeil Tremblay

Cette femme devant le miroir

Un matin comme un autre, je saute hors du lit suite à l’appel de

Un matin comme un autre, je saute hors du lit suite à l’appel de mes enfants. Je me sens littéralement à plat. Ma batterie est vide. Je me place devant le miroir et je suis confuse. Qui est cette femme devant moi ? Son teint est gris et ses cernes d’un bleu surprenant.

Je ne me reconnais plus. Où est passée la femme pimpante d’énergie, à qui suffisaient une couche de mascara et une queue de cheval haut perchée afin de se sentir en pleine confiance ? Selon moi, elle s’est soit sauvée durant l’un de mes accouchements ou bien s’est fait expulser lors d’une poussée trop intense en même temps qu’un de mes enfants. Chose est sûre, elle n’est clairement plus là !

J’ai passé un bon cinq minutes bien rond à observer mon visage. Mes traits. Je n’étais ni triste ni amère, mais plutôt curieuse. J’observais tout simplement cette nouvelle femme que j’apprends à connaître à chaque étape de ma vie. Cette femme qui manque de temps bien à elle. Cette femme qui a tellement vécu en trente et un ans. Cette femme assumée et heureuse, mais oh combien fatiguée.

Pour mon bien-être personnel et pour ma confiance en moi, je me suis toujours maquillée. Mais j’ai maintenant l’impression que c’est rendu une nécessité. J’admire ces femmes qui savent rester naturelles, en plein contrôle de leur pouvoir. Pour ma part, j’ai besoin d’un petit coup de pouce. Et je ne vous parle pas de quinze couches de fond de teint ou d’un dégradé de sourcil comme je le vois chez certaines. Simplement quelques touches ici et là afin de mettre mes traits en valeur.

Durant mes cinq minutes devant le miroir, je me suis demandé si j’allais être triste d’avoir pris un coup de vieux comme ça. La réponse est non. Je suis bien où je suis, et bien que je prenne soin de mon image externe, j’aime mieux la personne qui se trouve à l’intérieur. Je suis une bonne personne qui aspire au bien des autres. Ceux qui me jugeront sur mon aspect extérieur se priveront d’une personne de bonnes valeurs.

J’ai ensuite pensé à l’exemple que je voulais donner à ma fille. D’être bien et heureuse pour ce qu’elle est et surtout pour QUI elle est. Tout simplement. Grandir auprès d’une femme forte et en confiance est un très beau cadeau à lui offrir. Je veux lui laisser cet héritage. D’être fière d’elle et d’accepter ce qu’elle est comme elle est. Sa vie n’en sera que plus belle.

Bref, la vie suivra son cours et le rythme des années s’imprègnera sur nos corps. Acceptons celles que nous devenons et laissons aller celles que nous étions. Aspirons à devenir plus belles de l’intérieur tout en prenant soin de notre petite enveloppe extérieure…

Geneviève Dutrisac

 

Allaiter un bambin? Pourquoi pas!

"Il n'existe pas de plus grande cause de sevrage que l'effet des opinions d'autrui sur nous"  -

“Il n’existe pas de plus grande cause de sevrage que l’effet des opinions d’autrui sur nous”  – Norma Jane Bumgamer

Depuis déjà plusieurs mois que je souhaite aborder le sujet. Et comme mes nombreuses années d’allaitement tirent maintenant à leur fin, il est grand temps que je le fasse! J’ai allaité mes deux plus vieux jusqu’à 15 mois, mon troisième jusqu’à 3 ans et j’allaite encore le petit dernier qui va bientôt avoir 3 ans lui aussi… Au total, si on ajoute mes trois grossesses, je terminerai bientôt ma onzième année d’allaitement et de pur attachement.

Allaiter un bambin, c’est parfois avoir l’impression de sortir du garde-robe. Surtout lorsque bébé a plus de 18 mois. Et sérieusement, 18 mois, je suis conservatrice… J’ai souvent eu l’impression de faire un “coming out” lorsque j’annonçais aux gens que j’allaitais encore mon enfant de 3 ans. Oui, il a des dents, il parle, il marche et il est capable de me dire ce que goûte mon lait.

La nature humaine est tellement bien faite qu’à cet âge la production s’adapte très bien aux besoins de l’enfant. Et il faut savoir que c’est tout à fait naturel d’allaiter un bambin puisque l’âge du sevrage non dirigé, c’est-à-dire quand l’enfant délaisse de lui-même l’allaitement, varie entre 2 et 7 ans. Et d’ailleurs, dans plusieurs pays du monde l’allaitement prolongé est culturellement plus accepté, notamment parce que la survie des enfants en dépend.

Le sevrage dirigé est quant à lui amorcé à partir du moment où l’on offre du lait autre que maternel à l’enfant. Et on dit que quatre mamans sur cinq vont sevrer leur bébé en raison de la pression sociale sans même s’en rendre compte. Les opinions et croyances au sujet de l’allaitement des ami(e)s, du conjoint, de la famille et du personnel de la garderie pèsent souvent dans la balance. La pression peut aussi être due au fait que le congé de maternité prend fin. Plusieurs mères croient à tort qu’il ne leur sera pas possible de concilier travail et allaitement et commence à sevrer l’enfant plusieurs semaines, voire plusieurs mois avant leur retour au travail. Or la logistique entourant la conciliation travail-allaitement est beaucoup plus simple qu’on le pense et il est toujours possible d’adapter l’horaire d’allaitement à l’horaire de travail. D’autant plus que l’enfant allaité est beaucoup mieux protégé contre les virus qui courent bien souvent à la garderie. Des recherches l’ont maintes fois démontré, il y a beaucoup moins de petits nez qui coulent ou de vilaines gastros chez les enfants nourris au sein. Et non, aucune préparation lactée ou autre lait n’arrive à la cheville du lait maternel! Il y a entre 12 et 15 éléments supérieurs dans le lait maternel qui sont impossibles à recréer.

Le lait maternel diminue aussi les risques que l’enfant souffre de leucémie, d’obésité, de diabète, d’asthme, d’eczéma, de maladie coeliaque, d’infections respiratoires, de troubles de comportement et j’en passe. Et, sans oublier le fameux QI (quotient intellectuelle) qui peut être augmenté de quatre à cinq points supplémentaires avec un allaitement à long terme. Donc, plus l’allaitement est long, plus on permet à l’enfant d’atteindre son plein potentiel d’intelligence. De plus, pour la maman, les risques de souffrir d’un cancer du sein ou des ovaires, de diabète de type 2, d’ostéoporose, d’arthrite rhumatoïde ou d’hypertension artérielle sont grandement diminués. C’est pas mal ça? Non?

Ces informations sont déjà connues et véhiculées par plusieurs médias : cours prénataux, guide pratique Mieux vivre avec votre enfant, sites internet, magazines, etc. En fait, depuis plusieurs années, les autorités de santé publique et autres organismes en faveur de l’allaitement travaillent très fort pour en promouvoir les bienfaits. Mais c’est un peu David contre Goliath. Les géants de l’industrie pharmaceutique et alimentaire qui fabriquent les préparations lactées dépensent des sommes faramineuses en marketing et en publicité. Fait encourageant, après avoir atteint des sommets, la popularité des préparations lactées est en perte de vitesse depuis le début des années 80. Mais la bataille est loin d’être gagnée. Il faut donc continuer à sensibiliser et à conscientiser les générations futures sur les bienfaits de l’allaitement pour que celles-ci ne se posent même plus la question à savoir si leurs enfants seront allaités ou pas.

En conclusion, il ne faut pas oublier que ces courtes années d’allaitement sont des moments-clés et privilégiés dans la vie de nos enfants. Le fait de leur offrir un sevrage naturel leur permet de développer leur indépendance à leur propre rythme et, par le fait même, de bâtir une solide confiance en soi.