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Deux négatifs donnent… du négatif

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Vous êtes-vous déjà surpris à répéter « Non, on ne dit pas NON » à votre enfant de deux ans qui dit tout le temps « non »?

Avez-vous déjà réalisé la force de l’interdit pour convaincre un enfant (un ado, encore pire!) de faire exactement ce que vous lui interdisez de faire? Dans votre face, en plus. Avec un sourire narquois.

 

Arrête de taper ta sœur!

Bang.

 

Ne tire pas la queue du chat.

Miaou!

 

Tu te relèves tout le temps dix fois quand je te couche. C’est énervant!

« Maman! J’ai soif! J’ai faim! Je veux un câlin! J’ai perdu mon toutou! »

 

Le cerveau est programmé pour enregistrer le positif. Il saute les négations. Jusqu’à un certain âge, du moins.

« Ne mange pas le cactus » devient « Mange le cactus ». Ouille, ça risque de piquer!

« Arrête de crier » (surtout si on le crie soi-même) est interprété comme « Crie! »

 

Sans compter la propension de nos mousses en quête d’autonomie à agir contrairement à ce qu’on leur demande.

Quand on dit : « Tu fais tout le temps pipi à côté de la toilette », on renforce le comportement « faire pipi à côté de la toilette ». En plus, on convainc le jeune cerveau que le corps auquel il est attaché fait « tout le temps » pipi à côté de la toilette. Ça laisse peu de place pour l’amélioration! S’il fait tout le temps pipi à côté de la toilette, c’est sûrement parce qu’il n’est pas capable de faire autrement… En plus, chaque fois que maman trouve des gouttelettes jaunes sur le plancher, elle le fait remarquer. De la belle attention gratuite!


Y aurait-il moyen (j’ai failli écrire « N’y aurait-il pas moyen… je me fais prendre à mon propre jeu des négations!) de jouer la carte du positif? « Ne tire pas la queue du chat » deviendra « Caresse le chat doucement » ou « Le chat a l’air d’avoir besoin que tu le laisses tranquille. On peut sûrement trouver un autre jeu? »

Attention! Quand je parle d’inclure du positif dans notre façon de parler et d’agir, je ne veux pas dire qu’on se met des œillères pour éviter de voir les comportements dérangeants. On peut bien sûr ignorer certains agissements mineurs et remplacer l’attention négative par de l’attention donnée devant les comportements souhaités. On peut aussi détourner l’attention de notre coco vers des activités ou des sensations plus souhaitables.

Il croque une plante-araignée (ici, le mot « plante » est essentiel, surtout si la situation se déroule sur un continent où les araignées géantes sont légion)?

« Viens avec moi mon chaton, on va préparer une collation. J’ai un petit creux moi aussi. »

On reconnaît son besoin (découvrir, manger ou être occupé), on le satisfait d’une façon plus acceptable que de se remplir l’estomac de chlorophylle. À un autre moment, dans le calme, on pourra sensibiliser notre chaton mangeur de plantes vertes au fait que certaines plantes peuvent lui faire du mal, que maman aime bien avoir de jolies plantes [non grugées] pour décorer la maison. On pourra lui faire observer un bébé qui met tout dans sa bouche et l’informer qu’en grandissant, on apprend des façons plus hygiéniques et socialement acceptables de découvrir son environnement… (Je ne sais pas pour vous, mais je me vois mal lécher mon nouveau bureau ou prendre une croquée de mon ordinateur quand je commence un nouvel emploi!)

Ça peut aussi être une idée pas si pire de surveiller notre façon de parler entre adultes (ou aux automobilistes qui nous coupent le chemin…) Un « Tasse-toé, maudit-mononcle-qui-pue-des-pieds » bien senti peut soulager notre conducteur enragé intérieur. Mais notre parent intérieur risque d’avoir un peu honte quand fiston lancera la même phrase au mari de l’éducatrice ou au papy.

Les « Tu fais jamais la vaisselle! Je suis écœurée de tout faire dans la maison! » risquent d’influencer la façon dont nos petits perçoivent les relations et les reproduisent. Des éponges. Ultra absorbantes! Alors faisons attention à ce qu’on leur fait absorber, parce qu’on influence ce qui va ressortir par la suite. Un peu moins de NON et de NE, plus de positif et d’écoute véritable. Moi, je pense que ça se peut!

 

Nathalie Courcy

On sait bien, toi, ça va toujours bien!

Oui, on me la se

Oui, on me la sert souvent ces jours-ci. Je suis bien CHANCEUSE. Bien sûr, ce sont surtout les négatifs qui m’étiquettent de cette façon. Tu sais, les négatifs qui ont tendance à regarder leur nombril plus souvent qu’autrement? Ou les « amis » Facebook qui ont, selon eux, une vie de chien ou ceux qui vivent toujours le jour de la marmotte où une catastrophe n’attend pas l’autre? Ouin, j’y ai droit au « Comment ça se fait que tu vas toujours bien, toi? »

 

En fait, ce n’est pas vrai que cela va toujours bien dans ma vie. J’ai même très longtemps été celle qui voyait le verre à moitié vide. Celle qui notait à quel point il avait plu. Celle qui voyait le négatif dans tout. Mais maintenant, je suis convaincue que le négatif attire le négatif, donc je ne passe pas trop de temps à le partager. Quand je vais moins bien, que j’ai une dure journée, je ne le dis pas. Je travaille à ce moment-là à ne plus rester dans ces émotions.

 

Tony Robbins, qui est une légende du dépassement de soi, saute à répétition en disant « Je vais bien, je vais bien, je vais bien,… » lorsque ça ne va pas. Il saute jusqu’à ce que ce sentiment négatif soit sorti de lui et qu’il se mette à se trouver drôle de sauter! Alors je fais pareil parfois. Ou je mets mes lunettes roses. Elles me permettent de ne pas donner trop d’importance à une situation. Ou je récite le mantra Ho’oponopono, qui me permet de me nettoyer intérieurement de ce qui me ronge.

 

J’ai décidé que ma vie ne serait pas négative. Que je mettrais d’énormes (oui, oui, je dis bien énormes) efforts pour voir le beau et le bon de la vie. Quand un truc me dérange, je fais comme Dan Bigras pis « je revire ma chaise de bord ». Je ne suis pas obligée de rester là à vivre mon inconfort. Je ne suis pas obligée d’être écœurée de ma vie ou de mon chum ou de mon travail ou de mes enfants. J’ai décidé que ma vie, je ne la subirais pas. Que je verrais du beau dans chaque échec. De la joie dans chaque tristesse (croyez-moi, j’en ai passé des bouts difficiles). J’ai ce choix-là, de faire de ma vie ce que je veux.

 

Alors, quand vous regardez mon profil Facebook, que vous me croisez dans la rue et que vous vous dites que «  je suis trop CHANCEUSE que ma vie soit parfaite », dites-vous que je mets bien du travail émotionnel à vivre une vie POSITIVE! La chance n’a rien à voir là-dedans…