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Ma tête, mon chaos

J’ai appris récemment que le cerveau des mamans rétrécit pendan

J’ai appris récemment que le cerveau des mamans rétrécit pendant la grossesse. En effet, il y a une perte naturelle et physiologique de matière grise, un mécanisme qui permettrait surtout d’aiguiser l’instinct maternel !

Mon cerveau rétrécit pendant la grossesse ? Ça explique tout ! Les pertes de mémoire, les difficultés de concentration, les oublis et l’épuisement intellectuel constant !

D’après les études, cette matière grise se remet en place lorsque la grossesse est terminée… J’ai l’impression que dans mon cas, ce n’est jamais revenu !

Avoir des enfants, c’est être sollicité sans arrêt de tous les côtés. Ça fait dix-sept ans que j’ai mis au monde mon premier bébé, et ça fait dix-sept ans que dans ma tête, ça part dans tous les sens ! C’est le chaos !

Je ne sais jamais quel jour on est, j’oublie les réunions et les rendez-vous, je passe tout droit quand il faut aller chercher les enfants (« Hey mam! Tu m’as ENCORE oublié »), je mélange les noms de leurs profs, j’oublie de brancher la mijoteuse le matin, mon café coule souvent sur le comptoir car il n’y a pas de tasse, je me trompe d’activité ou de terrain de soccer, je vais quatre fois acheter du lait pis je ramène TOUT sauf du lait !… La liste de mon déficit d’attention est longue, au plus grand désespoir de mes enfants !

Mon cerveau est en constante ébullition. Ma tête, mon chaos…

Ma progéniture n’a donc pas le choix de se prendre en charge et de s’organiser. Ils me rappellent perpétuellement les horaires et les changements… Ils sont ma matière grise perdue !

Et vous ? Est-ce le chaos dans votre tête ? Quels sont vos gaffes et vos trucs pour y remédier ?

Gwendoline Duchaine

 

Oublier un premier amour

Comment on fait pour oublier? Oublier un amour si sincère, si vrai,

Comment on fait pour oublier? Oublier un amour si sincère, si vrai, si pur?

La première fois que j’ai compris ce qu’était l’amour, c’est toi qui étais à mes côtés.
Des papillons dans le ventre simplement à l’idée de croiser ton regard,
Le pouls qui s’accélère au frôlement de ta peau,
Un sourire qu’il s’élargit à entendre tes compliments,
Le feu dans le ventre qui s’intensifie avec tes baisers.

Comment on peut aimer si fort, en étant si jeune, mais en se sentant à la fois assez « vieux » pour vivre quelque chose du genre?

Comment on peut aimer si fort, que plus rien autour n’existe, et que le seul fait de penser que tout pourrait s’arrêter nous rende malade?

Je me rappelle chacune des nuits où nous étions séparés, c’était comme si mon monde s’arrêtait. Comme si j’avais peur que le lendemain, tu m’aimes moins, que tu me désires moins.

Je me rappelle que le seul endroit où j’étais bien, c’était là où tu étais, le reste ne m’importait peu, voire pas du tout.

Toutes ces années à se créer une vie future, des projets, des rêves. Parce que oui, nous avions le droit de rêver et on y croyait dur comme fer. On aurait une maison, un chien, même des enfants, on voyagerait, on s’aimerait toujours comme au premier jour. On resterait jeunes, fous, complices, pas comme ces vieux couples plates. Toute ma vie, je la voyais avec toi à mes côtés.

Comment un amour peut-il être aussi fort, si fort que tu le sens battre en dedans, que tu le ressens couler dans tes veines? Qu’est-ce que cette chose qui fait tellement de bien, mais tellement de mal en même temps?

La peine lorsqu’on perd son premier amour est tellement douloureuse, que même ce mot n’est pas assez fort pour la décrire. Pas seulement toi, mon amour, qui s’en allait, mais tout ce que tu avais bâti en moi s’en allait. Ma confiance, ma bonne humeur, mes rêves, mes projets, les papillons dans mon ventre, tout s’en allait, en arrachant une partie de moi à l’intérieur. Mais une partie de moi qui n’était plus importante, si tu n’y étais pas.

Sentir le déchirement en soi, que la douleur soit tellement vive que rien ne puisse l’apaiser. Pleurer toutes les larmes de son corps et que rien ne puisse les arrêter, sauf peut-être le sommeil, si on arrive à l’apprivoiser. La vie entière perd tout son sens. Le goût de se lever le matin disparaît, l’envie de rire ne vient plus sonner à la porte. Tu te dis que c’est impossible, pas après toutes les promesses, pas après toutes ces premières fois, pas après tous ces secrets, tout cet amour.

Comment continuer à avancer quand la seule personne avec qui tu veux le faire n’est plus à tes côtés?

Comment continuer à cheminer, quand la seule main qui nous poussait à le faire n’est plus là?

Comment continuer à sourire, alors que le seul visage qui rendait cela possible n’est plus là?

Comment on continue à s’aimer, alors que son amour ne ressent plus rien?

Le premier amour, rien ne vient à bout de ça. Même le temps n’y change rien. On m’a souvent dit que ce n’était pas la dernière peine d’amour que je vivrais. On m’a souvent dit que ce n’était pas la fin du monde. On m’a souvent dit que je m’en remettrais bien plus vite que je ne le pensais.

Mais on ne m’a jamais dit que de toi, je me souviendrais toute ma vie. Que de toi, j’aurais des souvenirs frais toute ma vie. On ne m’a jamais dit que ta famille me manquerait presque autant que toi. On ne m’a jamais dit que le deuil de toi était aussi celui de ta famille. On ne m’a jamais prévenu qu’en perdant mon grand amour, je perdrais ma deuxième famille.

Les années finissent par passer, non pas sans pleurs et sans rechutes de toi, mais les années passent et les saisons changent. On se reconstruit peu à peu. Je me suis rebâti une confiance, un sourire, un semblant de vie. Chaque jour me rappelait ton absence, mais petit à petit, je devenais plus forte (force que j’ignorais qui se trouvait en moi).

J’aurais voulu être celle à tes côtés lorsque tu as relevé des défis. J’aurais voulu être celle à tes côtés lorsque tu réalises tes plus grands rêves. J’aurais voulu être celle qui essuie tes larmes, qui écoute tes peines. J’aurais voulu être celle qui te sourit chaque matin et qui t’embrasse chaque soir. J’aurais voulu être celle qui t’encourage, être celle qui allait devenir la mère de tes enfants.

Un jour, mon amour, j’ai même rencontré quelqu’un qui m’a fait un peu oublier que tu étais ancré en moi.

Un jour, je me suis même surprise à sourire à un autre homme.

Un jour, j’ai même pris la main de ce même homme pour marcher, pour avancer.

Un jour, j’ai même eu envie de cet homme.

Un jour, j’ai même ressenti des papillons pour lui. Et à cause de toi, j’ai eu peur. Peur d’avoir mal, de souffrir. Mais tu sais, j’ai aussi eu peur de ne pas être à la hauteur de ce nouvel homme. Peur de ne jamais aimer comme je t’ai aimé. Peur de ne pas ressentir quelque chose d’aussi fort que ce que nous avions jadis bâti.

Puis, j’ai décidé de me laisser aller, de me laisser aimer, chérir, apprécier, complimenter. Et dieu que ça fait du bien! De vivre ça à nouveau. De se sentir en vie, belle et appréciée.

Les années continuent de passer, il y a parfois des moments où tu refais surface dans ma tête, et même dans mon ventre. Les rêves qu’on s’était inventés et les buts qu’on s’était fixés, de les vivre avec un autre, ça fait drôle. Des fois, je me surprends à me dire : « Ah oui, on s’était dit qu’on ferait ça ensemble », mais maintenant, on n’est plus ensemble, et c’est avec cette idée que je dois poursuivre mon chemin.

Cela ne changera jamais l’amour que j’ai eu pour toi ni le fait que je t’aimerai toujours. Non je ne pourrai jamais aimer comme je t’ai aimé, mais je sais que je pourrai aimer quelqu’un à sa juste valeur. Je sais que je pourrai accepter les mains d’un autre homme sur moi. Je sais qu’un autre regard pourra apaiser mes angoisses et mes doutes. Je sais qu’un autre homme pourra m’encourager à me surpasser. Je sais qu’un autre homme pourra devenir le père de mes enfants.

Mais je sais aussi que tu resteras en moi à tout jamais, et qu’un amour si fort, ça ne se contrôle pas.

Je te souhaite de réaliser tous tes rêves et tes ambitions, car même si ce n’est pas moi qui te tiens la main, j’ai toujours cru en toi et je ne te souhaite que le meilleur.

À tout jamais xx.

Vanessa Lamoureux

Mon cerveau débranché

Est-ce que ça vous arrive, vous aussi, de retrouver votre portefeui

Est-ce que ça vous arrive, vous aussi, de retrouver votre portefeuille dans le frigo, d’essayer de débarrer la porte de la maison en pitonnant sur la clé de l’auto, d’enfourner la pizza dans le lave-vaisselle ou de vous tromper d’auto dans le stationnement?

Si oui, vous êtes probablement un parent très (trop) sollicité! Ce n’est pas forcément signe d’une démence sénile (précoce!)

Alors voici une liste, non exhaustive des signes que mon cerveau est débranché :

– J’ai déjà amené mes enfants à l’école un dimanche matin…

– J’oublie régulièrement d’aller chercher les enfants aux activités.

– D’ailleurs, je me trompe souvent d’activité : mon gars est en kimono et je l’amène aux scouts.

– Parfois, je fais le tour du stationnement et j’oublie de m’arrêter pour débarquer mes petits au karaté.

– Je change TOUT LE TEMPS le nom des gens.

– J’ai failli appeler le 9-1-1 parce que je croyais que mon auto avait été forcée et qu’on m’avait volé mes affaires, mais ce n’était pas mon auto!

– Je réalise souvent que j’avais rendez-vous chez le dentiste la veille…

– J’ai déjà égoutté des pâtes sans mettre de passoire…

– Je me fais chauffer de l’eau, j’oublie, je refais chauffer de l’eau, je verse l’eau dans la tasse, j’oublie de boire mon thé, je le réchauffe au micro-ondes, mais ça ne goûte rien… j’ai oublié de mettre le sachet de thé…

– Je ne sais JAMAIS quel jour on est.

– Quand je ne me rappelle plus des mots, j’en invente des nouveaux : je manque « d’attentivité »!

– L’autre jour, au travail, j’ai remercié l’imprimante pour la feuille qu’elle venait de me donner…

Ça donne de grands moments de solitude et de beaux fous rires! Heureusement, mes enfants sont très compréhensifs et patients.

Et vous? Avez-vous des cerveaux branchés ou plein d’anecdotes à nous raconter?