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Une histoire de violence envers les femmes… Texte : Stéphanie Dumas

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Ce matin, mon âme de femme a mal, ce matin je me sens écœurée, fâchée et outrée face aux événements arrivés cette nuit-là près de chez moi. Les événements racontés ici sont réels. Toutefois, par respect, je ne donnerai pas de nom de personne ni de ville. Néanmoins, ils témoignent de la violence encore vécue par les femmes. Ils justifient la peur encore vécue par les femmes de nos jours.

C’était le 11 décembre, durant une soirée de grands vents. Tout a débuté par une étrange situation durant laquelle une femme inconnue tentait de forcer une porte pour pénétrer dans un logement qui n’était pas le sien. Après de longues minutes et de multiples tentatives accompagnées de cris, la police a été appelée sur place. La femme était alors retournée dans son logement. Jugeant la situation sous contrôle, la police a quitté les lieux en avisant les résidents que l’alcool serait la cause du comportement. C’est à ce moment que les choses ont dérapé. Des cris de femmes se sont mis à résonner dans l’édifice à logements. Les cris semblaient être des cris de détresse.

Encore une fois, la police fut appelée, mais cette fois-ci, la réponse fut toute autre. La réponse de l’agent répartiteur fut froide et sans écoute. Les mots prononcés furent les suivants : « Est-elle en danger ? Si elle est juste dérangeante, faudra vivre avec, on est débordés par ce vent. » Ce à quoi la personne ayant contacté le service du 911 répondit qu’elle ignorait si la femme était en danger, mais que les cris duraient depuis de longues minutes. La deuxième réponse fut tout aussi troublante, car l’agent répondit que « les policiers sont repartis suite à la tentative d’effraction par la femme, car ils jugeaient que c’était correct. On gère présentement des abris Tempo qui partent au vent, on n’a pas le temps… ». Faut-il donc comprendre que des abris Tempo sont jugés prioritaires face à une femme en possible détresse qui se fait battre par un homme imbibé d’alcool dans notre société ?

Les cris se sont calmés après plus d’une heure. Le lendemain matin, la nouvelle circula dans le bâtiment locatif selon laquelle la femme avait été transportée à l’hôpital au milieu de la nuit, le visage ensanglanté. Une personne ayant alors entendu de nouveau des cris s’était déplacée jusqu’au logement et avait constaté par elle-même que la femme était en détresse. Elle avait ainsi obtenu une réponse rapide des services d’urgence. Il est désolant de penser que cette triste fin aurait pu être évitée si le répartiteur ayant pris l’appel un peu plus tôt avait réagi autrement. Pire encore, c’est l’idée que la femme aurait pu être la victime d’un féminicide de plus en 2021.

La personne ayant pris des risques en allant vérifier elle-même si la femme était en détresse a reçu des menaces de mort. Nous ne savons pas si la victime a porté plainte contre son agresseur. Si aucune plainte n’est déposée, l’homme ne sera pas accusé et il n’aura pas de trace à son dossier. Il n’y aura donc eu que la douleur de cette femme.

Aujourd’hui, mon cœur de femme a mal…

 

Stéphanie Dumas

Porter plainte – Texte : Eva Staire

Quand on dit « Porte plainte à la police », je ne crois pas que les gens prennent conscience

Quand on dit « Porte plainte à la police », je ne crois pas que les gens prennent conscience de tout ce que ça apporte comme stress, angoisse, peur et inquiétude. Ce n’est pas un processus simple et facile. On n’entre pas dans un poste de police en disant « Je viens porter plainte » pis on est reçue immédiatement avec empathie, délicatesse. Non, on nous demande de prendre rendez-vous ou d’attendre sur une chaise qu’une policière se libère. Oui, je vous parle bien d’une plainte pour agression sexuelle.

Tout d’abord, prendre la décision de porter plainte est énorme en soi, c’est reconnaître que nous avons été victime d’un acte cruel et violent. C’est aussi se coller une étiquette de « Victime » parce que si on décide de le dire à notre entourage, c’est ce qui arrive. Sinon, on ne le dit pas et on se sent seule.

Prendre la décision de porter plainte est une grosse étape, mais celle de se rendre au poste de police et le faire est une tout autre histoire. Se retrouver devant le bâtiment, c’est effrayant. On a juste le goût de s’enfuir dans l’autre sens. J’étais dans mon auto, le cœur battant à 100 milles à l’heure, l’envie de vomir sur le bord des lèvres, le corps tremblant, je suis sortie, j’ai marché comme un robot sur le pilote automatique jusqu’à la porte. En moi se jouait une bataille des plus acharnées, continuer ou abandonner. J’ai laissé mes pieds me guider, ma main a tiré sur la poignée et j’ai pris le téléphone.

« Poste de police de XXXX, comment je peux vous aider ? »

« Je viens porter plainte pour agression sexuelle. »

« Entrez et assoyez-vous sur une chaise, on va venir vous chercher. »

Assise sur la chaise, je sursaute à chaque bruit, j’ai les larmes aux yeux. Je texte ma sœur :

« Je suis là, j’attends qu’on vienne me chercher. J’ai peur, si on ne me croit pas, si on me prend pour une conne… »

« Calme-toi. Tu connais la vérité, raconte la vérité, c’est tout. Tu es tellement forte. »

« Je me sens tout sauf forte. »

Puis, la porte ouvre. « Madame, j’ai une policière qui se libère dans une heure, voulez-vous attendre ou revenir ? » Instinctivement je réponds « J’attends, si je pars, je sais pas si je vais revenir. »

Une heure plus tard, je rencontre la policière, une fille super belle, intimidante, mais rapidement, je me rends compte qu’elle est tout sauf intimidante, elle est à l’écoute, attentive, encourageante et incroyablement gentille. Après deux heures d’interrogations, je ressors avec mon numéro de dossier, celui qui va me suivre à tout jamais. « Bonne chance. Tu es super courageuse. Lâche pas. Tu es si forte. », me dit la policière à la sortie. « Merci », je réponds, la gorge serrée.

Seule sur le balcon du poste de police, je descends lentement les marches. Inconsciemment, je prends une grande inspiration et lorsque j’expire, je sens la lourdeur sur mes épaules diminuer, la pression sur ma poitrine partir un peu, mais je me sens particulièrement fière. Fière d’avoir parlé, fière de m’être tenue debout.

Aujourd’hui, les procédures sont lancées, ma déposition vidéo a été faite et l’enquête est en cours, mais c’est loin d’être terminé. Ce sont des montagnes russes d’émotions, des souvenirs qu’on veut oublier, mais qu’on doit se rappeler, c’est garder la plaie ouverte, la faire saigner. C’est épuisant, parce que le stress est à un niveau élevé sans arrêt.

Porter plainte, ce n’est pas facile, oui, je suis sortie du poste soulagée, mais ce fut de courte durée. Ce sentiment m’a confirmé que j’ai pris la bonne décision, mais c’est dur. Quand on entame des procédures judiciaires, on doit être entourée de personnes sur qui on peut se reposer quand c’est trop, sur qui on peut aller pleurer, crier notre colère, notre honte, notre libération. Des gens qui ne porteront pas de jugements, qui seront là pour nous donner de la force et qui vont nous encourager quand on a seulement envie de tout abandonner, qui vont nous rappeler les raisons qui nous ont poussée à porter plainte.

Il y en a pour qui ce processus a été traumatisant et difficile, j’espère que mon histoire sera différente, car pour l’instant, je n’ai rencontré que des personnes compatissantes, consciencieuses et professionnelles. En aucun cas, on ne m’a fait me sentir mal.

Je suis convaincue que la préparation que j’ai faite m’a énormément aidée. Mon agression a eu lieu il y a plusieurs années, j’ai fait une thérapie dans un CALACS, j’ai mon intervenante et les filles de mon groupe qui me soutiennent, mon conjoint, certains membres de ma famille et j’ai consulté une avocate du projet Rebâtir spécialisé dans les agressions sexuelles et violences conjugales pour poser toutes mes questions et m’aider à me préparer à mes dépositions. Porter plainte, c’est comme se préparer pour un combat de championnat mondial. On a besoin d’une équipe de soutien et de préparation mentale.

Porter plainte n’est pas simple. Porter plainte peut briser une personne. Porter plainte peut faire grandir une personne.

 

PROJET REBÂTIR

https://www.rebatir.ca/

+1 833-732-2847

 

REGROUPEMENT DES CALACS

http://www.rqcalacs.qc.ca/

 

Eva Staire

 

Premier larcin, la voleuse petite main!

Ma fille, tu as pleuré aujourd’hui. Apeurée et coupable de ton p

Ma fille, tu as pleuré aujourd’hui. Apeurée et coupable de ton premier vol à l’étalage! Est-ce vraiment ta première fois, ou est-ce la première dont je me rends compte? Toujours est-il que tu as eu très peur. Une heure après être allée dans ce magasin des mille merveilles, je t’ai parlé et quelle ne fut pas ma surprise de voir dans ta bouche cette énorme gomme mauve! Où avais-tu pris cette friandise? Tu jouais l’innocence même, feignant d’ignorer d’où elle venait. Devant mon insistance, tu as avoué l’avoir « trouvée », puis devant mon ton alarmé, enfin tu as avoué! (Je craignais la provenance de cet élastique mâchouillable et j’étais à mille lieues d’imaginer la vérité!)

Tu l’avais tout bonnement VOLÉ!

Ma fille est une voleuse! Oh là là que ma colère a fait un bon! Je t’ai traînée à la salle de bain où tu as jeté l’objet de ton larcin, tu as lavé tes mains la tête base en écoutant mes remontrances. Je te préparais à faire face à ton geste. Ne dit-on pas : qui vole un œuf vole un bœuf? Alors peu importe que ce ne soit qu’une gomme à mâcher, tu avais mal agi et tu te devais de réparer. Je t’ai annoncé que nous retournions sur les lieux de ton crime, où humblement tu allais devoir avouer et t’excuser.

Tu avais honte. Pas moi. Je n’ai pas eu honte de toi, je n’ai pas eu honte d’y retourner pour t’enseigner la réalité et les risques de ce chemin sinueux. J’étais fière que tu me suives sans broncher. Tu as avoué avec le menton tremblant, t’excusant et promettant de ne plus jamais recommencer.

Chapeau à cette gérante, qui t’a expliqué la gravité de ton geste. Elle t’a parlé gravement, mais doucement. T’expliquant à ma suite que voler, c’est criminel. Que tu étais somme toute bien chanceuse aujourd’hui, tu ne t’étais pas fait prendre sur le moment. Tu t’étais évité l’attente des policiers qui aurait forcément été plus embarrassante. Toi qui idéalises ceux-ci, toi qui veux devenir une des leurs. Devant un avenir de criminel, tu n’aurais jamais la chance de revêtir cet uniforme. Tiens-toi-le pour dit!

Ma fille, je t’aime. Je t’aime dans tes imperfections, dans tes erreurs, dans ces moments où tu grandis, aussi de l’intérieur. Tu as appris une grande leçon aujourd’hui : piquer, c’est voler. Voler, c’est illégal et des gens vont en prison pour cela. Si tu te retrouvais avec une étiquette de voleuse, tu perdrais la confiance des autres et tu perdrais des amis. Personne ne veut avoir comme proche un chapardeur.

De retour à la maison, tu as voulu que l’on en parle toutes les deux. Tu m’as répété tout ce qu’une étiquette de bandit peut faire perdre à quelqu’un. Tu m’as dit que plus jamais tu ne ferais cela. J’ose te croire ma puce. J’espère que tu auras compris réellement et définitivement. Je t’ai promis en retour que la prochaine fois que tu ferais cela, c’est au poste de police que nous irions. Pas pour une visite guidée, sois-en assurée! Sauf si tu veux entendre et voir une certaine porte se refermer derrière toi. Entourée de quatre murs blancs, aussi attrayants que peut l’être l’idée d’être enfermée pour purger une peine de vol qualifié.

J’espère que tu as entendu, compris et surtout que tu n’oublieras jamais.

Je t’aime, peu importe ce que tu fais, mais je n’accepterai jamais sans agir que ma fille vole sans être punie!

Simplement Ghislaine

Vos enfants aiment-ils les policiers?

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De nombreuses fois dans ma carrière de policier, j’ai vu ou entendu des parents dire des commentaires très douteux à leurs enfants à propos des policiers. J’ose espérer que la plupart de ces parents ne comprenaient pas l’importance de ce qu’ils disaient des policiers aux yeux de leurs enfants. Je suis loin de détenir la vérité et je n’ai aucun diplôme en éducation quelconque, mais je tenais quand même à vous parler de ce sujet en vous donnant quelques exemples.

Comme parents, nous savons tous qu’aux yeux de nos enfants, nous sommes des exemples et détenons la vérité. Nous pouvons leur faire croire n’importe quoi quand ils ont deux ou trois ans, ce qui est magnifique quand c’est le temps de leur raconter des histoires. Nous pouvons les émerveiller avec un rien et c’est aussi à nous de leur apprendre le bien et le mal, connaissance qui leur sera essentielle tout au long de leur vie. Voilà dans mon article où ça se gâte : l’apprentissage du bien et du mal. 

Il m’est arrivé de donner une contravention à un parent trop pressé le matin qui passait sur un STOP ou qui roulait un peu trop vite dans une zone scolaire. J’ai entendu à quelques reprises des adultes dire à leurs enfants devant moi : « Tu vois comment ils sont méchants les policiers? » ou encore me dire devant eux : « Gang de chiens sales, vous êtes là pour écœurer les honnêtes citoyens au lieu de les aider! »

J’ai aussi eu des demandes d’adultes qui voulaient discipliner leurs enfants à ne pas se détacher dans la voiture : « Pouvez-vous dire à mon enfant que s’ils se détachent pendant qu’on roule, vous pouvez l’emmener en prison? » ou encore « Vous allez le chicaner. »  J’ai aussi eu le droit à un « Si tu te détaches et que la police attrape papa, papa va aller en prison et tu resteras tout seul. »

J’ai même eu droit, lors de visite communautaire dans les parcs pour enfants, à des « Tiens les cochons, vous cherchez des tickets à donner? », tout cela devant les enfants qui glissaient et se balançaient, mais qui écoutaient également. Moi qui ne voulais qu’aller parler aux enfants et leur montrer la voiture de police.

Bref, des exemples comme ceux-là, la plupart des policiers que vous connaissez ou que vous pouvez rencontrer vous diront qu’ils en ont vécu.

Je me souviens également d’un dossier d’enfant disparu. Je tentais de rassurer la mère en lui disant qu’on inondait le secteur de véhicule patrouille et que son fils verrait tôt ou tard une voiture de police et qu’il irait leur dire qu’il est perdu. La maman tout à l’envers me dit qu’il n’ira jamais voir une voiture de police, car il a peur des policiers. Devinez pourquoi cet enfant avait peur des policiers!

Chers parents, vous êtes-vous déjà posé la question de l’image des policiers qu’ont vos enfants? Les enfants qui entendent des commentaires comme ceux cités plus haut à propos des policiers se font une image négative de la police. Ces enfants ne penseront jamais à contacter les policiers ou à aller rencontrer un policier s’ils sont en danger ou s’ils ont peur de quelque chose. NON, car vous avez décidé de créer cette image (volontairement ou, je le souhaite, involontairement).

Personnellement, je crois que généralement, les enfants sont fascinés par les policiers. À la base, ils les aiment. Je pense qu’ils doivent apprendre que nous sommes là pour les aider et qu’en cas de besoin, nous sommes les premières personnes qu’ils doivent aller voir et à qui ils peuvent faire confiance. J’adore quand les parents arrêtent voir l’auto-patrouille afin d’expliquer à leurs enfants ce qu’est un policier. Sachez que les patrouilleurs se feront un plaisir d’allumer les gyrophares et de leur faire entendre la sirène. J’aime quand les enfants voient une voiture de police passer et envoient la main aux policiers. Je pense que les parents de ces enfants vont gagner à long terme sur le comportement de leurs enfants.

Il y a des adolescents qui détestent les policiers sans aucune raison. Simplement parce que c’est la police et que les policiers sont les ennemis. Il y a également des adolescents qui adorent nous parler et nous remercient pour notre travail. Quel genre d’adolescents voulez-vous que vos enfants deviennent? C’est le temps d’y penser pendant qu’ils sont tout petits. Je ne pense pas que les simples commentaires négatifs des parents devant leurs jeunes enfants décident du genre d’adolescents qu’ils deviendront, mais pourquoi ne pas mettre les chances de notre côté? Loin de moi l’idée de vous dire comment élever vos enfants, mais je tenais quand même à sensibiliser certains d’entre vous qui n’auraient peut-être pas pensé aux conséquences de ces commentaires gratuits et inutiles.

Qu’en pensez-vous? Et vous, collègues, en avez-vous des histoires comme celle-là? 

 

Yan Bissonnette

Être la fille d’un policier

Depuis toute petite, j’admirais mon père pour ce qu’il était e

Depuis toute petite, j’admirais mon père pour ce qu’il était et ce qu’il faisait et encore aujourd’hui, j’éprouve pour lui un grand respect! Je me souviens à quel point j’étais émerveillée et que mes yeux s’illuminaient chaque fois qu’il nous rendait visite avec son auto-patrouille. Aux yeux d’un enfant, c’est tellement impressionnant, un papa qui combat les méchants!

Mon père, pour moi, c’était le plus fort de tous. Il était policier, mais à l’époque, je ne comprenais pas ce que cela impliquait, bien entendu. C’est en vieillissant que j’ai compris.

J’ai compris à quel point il a travaillé fort et difficilement tout au long de ces années de service pour la police à combattre constamment le regard négatif qu’ont les gens envers ce corps de métier. Je le sais parce que ça me blessait! Chaque fois que je rencontrais quelqu’un qui narguait les policiers, les traitait de trous de cul, de chiens sales, de mangeux de beignes et j’en passe… toutes ces fois, ça me blessait profondément!

Ça me blessait parce que moi je sais, papa, à quel point c’était difficile pour toi de ne pas nous voir aussi souvent que tu le désirais. Je le sais parce que tu as passé une partie de ta vie à travailler sur des quarts de travail pas possibles et à faire des heures supplémentaires pour subvenir au besoin de ta famille. Je sais aussi que tu as perdu huit de tes collègues policiers qui se sont enlevé la vie et que Dieu seul comprend pourquoi…

Je sais aussi que tu as vu des choses que personne n’oserait voir, dire ou faire… T’sais, annoncer à un autre parent que son enfant est décédé quand on est père soi-même, ça fesse! À l’époque, je sais aussi que ça jouait plus dur : la santé mentale n’était pas un sujet d’actualité, mais plutôt évité.

Aujourd’hui, je réalise que chaque jour, tu risquais ta vie pour aider autrui, que ce soit dans une bagarre qui dégénère, pour attendre tes résultats d’analyse parce qu’un porteur de VIH t’avait craché au visage… Confronter chaque jour l’inconnu et ne pas connaître le déroulement des événements… Je me demande toujours si ces gens qui ont autant de haine envers la police échangeraient leur place pendant un moment.

Toutes ces années, jamais tu ne nous as fait ressentir la détresse, la peine ni la peur qui auraient pu t’habiter. Au contraire, tu revenais du travail avec le sourire et en nous donnant tout l’amour dont nous avions besoin! Tu aurais donné la lune pour tes enfants! Malgré toutes ces épreuves, tu es demeuré un père aimant et démonstratif.

À mon tour maman, je peux te dire que je comprends à quel point tu voulais me protéger de ce monde rempli de méchanceté et de bas fonds. T’sais, virer mal, ça peut aller vite. Même dans mes moments les plus difficiles, tu as su avoir les bons mots, me soutenir sans jugement et m’encourager à surmonter les obstacles. Papa, merci pour toutes ces années de loyauté à servir notre communauté et à garder la tête haute! Tu es mon idole, papa! Je t’aime et je me battrai toujours pour gagner le respect des autres pour tous les papas et mamans de ce monde qui, comme toi, sont policiers! Aujourd’hui, je peux être fière d’être la fille d’un policier. 🙂