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Je retourne à l’école – Texte : Ghislaine Bernard

Retour sur les bancs d’école à 41 ans ! Depuis toujours, j’ai des rêves, comme tout le mon

Retour sur les bancs d’école à 41 ans ! Depuis toujours, j’ai des rêves, comme tout le monde. Jeune, je voulais étudier en technique équine à La Pocatière. Je voulais construire un ranch, MON ranch. J’avais plusieurs projets en ce sens : offrir des randonnées à l’heure, la demi-journée, un forfait de trois jours. Je voulais y construire un mini village far west où j’engagerais des acteurs et comédiens qui viendraient faire quelques représentations théâtrales de la vie « comme dans l’temps » : costumes, vocabulaire, shérif et bandits qui se seraient querellés en sortant du saloon.

Mais le but ultime de mes plans était un ranch de la « deuxième chance » : je voulais y accueillir en maison d’accueil des jeunes en difficulté pour leur permettre de s’épanouir. Utiliser la zoothérapie pour les amener à devenir la meilleure version d’eux-mêmes.

Malheureusement, la vie, mes combats et mes choix ont fait que j’ai dû abandonner ce grand projet.

Par la suite, dans la vingtaine, j’ai commencé une formation de design intérieur. J’adorais le côté artistique de créer un environnement où mes futurs clients seraient bien « chez soi ». Leur créer leur petit monde bien à eux selon leurs goûts et besoins. Suite à différentes situations hors de mon contrôle, j’ai abandonné la formation pendant la deuxième session : le côté technique ne me convenait pas. Ce n’était pas ma voie.

À la mi-trentaine, j’ai fait un retour à mes premiers amours artistiques : la photographie. Encore là, j’y voyais la possibilité d’offrir à ma clientèle un médium qui leur permettrait de se voir d’un autre œil. Ils s’y verraient sous leur meilleur jour, ils découvriraient leur âme exposée et peut-être une nouvelle version d’eux-mêmes bonifiée.

Je n’ai pas poussé cette formation non plus.

Vous allez me dire que je ne sais pas ce que je veux et vous aurez raison. Toute ma vie j’ai « papillonné » entre les métiers, ne m’arrêtant à aucun, ayant toujours une retenue, un « je-ne-sais-quoi » qui faisait que ce n’était pas pour moi. Là dans le fond de mes « tripes », je savais que ce n’était pas ma place.

J’ai toujours été de ceux qui écoutent, qui conseillent et qui aident. Mes propres expériences de vie m’ont armée, outillée et de façon exponentielle, ont développé une empathie énorme. On m’a fait remarquer que ce qui unissait chaque choix de carrière que j’avais voulu embrasser dans le passé était la relation d’aide. Je voulais, je veux aider mon prochain. Je veux que ce que je porte puisse servir à élever les gens qui m’entourent vers la libération de leurs freins. Je voudrais donner des ailes à chacun.

Alors, voilà, je me lance. Je vous annonce qu’en septembre je retourne sur les bancs d’école !

Dans quelques mois, j’aurai un métier, un titre, des millions de possibilités pour faire enfin ce pourquoi je suis douée depuis toujours : aider.

« Quand je serai grande », je serai Thérapeute en Relation d’Aide Alternative (TRAA).

Je m’y réaliserai enfin, tout en comblant mes rêves. Alors vous qui me lisez, il n’est jamais trop tard ! Qu’auriez-vous aimé faire ? Qu’est-ce qui vous en empêche ? Je serai diplômée à 42 ans. Je serai « reconnue » certes, mais surtout, j’aurais la meilleure boîte à outils pour aider les gens à trouver des solutions à des problèmes que nous portons tous et toutes. Faites-vous ce que vous vouliez faire ? Que vous manque-t-il ? Partagez-moi vos rêves et qui sait, peut-être que vous reprendrez le chemin pour les réaliser ? Allez, foncez !

 

Simplement Ghislaine

Les rénos éternelles

Dites-moi, est-ce qu’il n’y a que chez nous que les rénovations de la

Dites-moi, est-ce qu’il n’y a que chez nous que les rénovations de la maison ne finissent jamais ? J’ai l’impression que dès qu’on finit une pièce, on a le don de se trouver un nouveau projet. Pis chaque fois qu’on voit l’aboutissement d’un projet, on est tellement fiers de nous ! Mais on dirait qu’on rechute à chaque fois…

On devait changer la clôture extérieure qui contourne notre terrain. Mais t’sais, pendant qu’il n’y a plus de clôture, juste avant de poser la nouvelle, ce serait comme le temps idéal pour installer une piscine familiale… Go ! Mais là, une nouvelle piscine, ça prend aussi un patio pour sauter dedans… Pis tant qu’à se faire un patio, on va en construire un gros, comme ça on pourra aussi souper dessus… Ouin… ça va aussi nous prendre des meubles de patio.

Youpi. La piscine est là, la clôture est installée, le patio est presque fini. Pis on réalise que tous ces tracteurs‑là et les allers-retours sur le terrain, ça a tué le gazon ! Faque faut reposer de la tourbe. Mais t’sais, tant qu’à faire, on va mettre de la meilleure terre en dessous. Pis là, tant qu’à faire venir de la terre en vrac, on va s’aménager un beau jardin, avec des légumes pis des fines herbes…

Si vous êtes déjà étourdis, arrêtez de lire maintenant. Parce que je ne parle pas encore de notre projet de construire un parc pour les enfants ou d’aménager un poulailler en arrière de tout ça…

Dites-moi que ce n’est pas que chez nous que les projets s’enlignent comme ça ! Dites-moi qu’on n’est pas seuls… Et je ne veux pas entendre de commentaires poches du genre : « Pfffff… Ben là ! Fallait pas acheter de maison si tu ne voulais pas l’entretenir ! », ou encore « Ben, vous aviez juste à acheter une maison neuve ! ». Parce que premièrement, on n’a pas les moyens d’acheter une maison neuve. Pis deuxièmement, oui on le savait qu’une maison aurait toujours besoin d’entretien… mais pas qu’on se trouverait des projets à faire à longueur d’année…

On s’entend là… On construit tout de nos mains, on magasine des matériaux en spécial, on achète des meubles usagers… On économise gros. On dépense aussi beaucoup… Mais c’est surtout en énergie et en temps que ça nous coûte le plus !

On se console en se disant qu’on donne de la valeur à la maison à chaque rénovation. On se répète qu’un jour, on va s’assoir sur notre patio et qu’on va en rire, en se rappelant toutes nos anecdotes de rénos. On aime se dire qu’à notre retraite, il n’y aura plus rien à faire dans la maison. On le sait qu’on se ment juste un peu à nous-mêmes quand on se dit ça… parce que t’sais, dans une maison, il y a toujours quelque chose à faire !

Mais bon, à travers toutes ces rénovations, on construit aussi de beaux moments en famille et de grands apprentissages pour les enfants. Pis on se répète qu’on se construit une maudite belle vie.

Grâce aux rénovations, ma plus grande a appris à mesurer des planches de bois avec un ruban à mesurer. Ma deuxième a appris à visser des vis à bois avec une visseuse électrique. Ma plus jeune a appris à courir à travers des outils comme un parcours à obstacles… Faut bien en rire !

Le pire, c’est que ces projets‑là prennent souvent des années à finir… Ça fait deux ans qu’on travaille sur la cour extérieure dès qu’on a un peu de temps. Et je pense bien qu’il nous en reste pour une ou deux années encore avant qu’on la trouve parfaite… Imaginez à quel point on va s’amuser à rénover à l’intérieur après ça !

Et vous ? Quels sont vos projets en cours ? Êtes-vous aussi découragés que moi parfois ? Ou si ça vous allume et vous nourrit, tous ces projets ?

Joanie Fournier


Décembre, la magie de Noël, la générosité…

Décembre vient tout juste d’arriver avec toute la magie de Noël,

Décembre vient tout juste d’arriver avec toute la magie de Noël, les décorations, les lumières et les cadeaux. C’est aussi un mois où nous sommes extrêmement sollicités pour donner, donner à ceux qui en ont moins que nous. Nous n’avons qu’à penser aux enfants malades ou encore à la guignolée.

J’ai envie de vous partager le projet sur lequel ma fille travaille à l’école. En plus d’avoir des notions éducatives, il y a tout l’aspect des valeurs et le fait de réaliser que nous sommes privilégiés de vivre dans l’abondance. Ce projet est en place à l’école de ma fille depuis six ans avec les élèves de deuxième année.

Le tout a commencé à la mi-novembre quand les enfants ont lu le livre L’Arbre de Joie d’Alain M. Bergeron. En bref, en partant de cette histoire, un sapin prend place dans l’entrée de l’école et le nom d’enfants qui n’ont pas la même chance qu’eux y apparaît. Ils travaillent en collaboration avec un organisme venant en aide à des familles dans le besoin dans la région. Les enfants doivent promouvoir l’arbre de joie et travailler à récolter de l’argent. Par la suite, les lumières augmentent dans le sapin.

Le tout peut amener des situations plus cocasses, comme ta fille qui te ramasse un certain matin, car nous n’avons pas encore amené de l’argent. Tu trouves donc ce jeudi matin de novembre qu’il manque d’essence dans ton auto afin de retirer un peu plus.

Tous les matins, les enfants comptent l’argent ramassé, donc on comprend le côté éducatif. C’est fou comment les bonds de 5, 10, 20, etc. rentrent facilement dans leur mémoire. Dans les jours suivants, certains élèves ont été sélectionnés pour procéder aux achats chez des partenaires qui remettent un pourcentage des ventes pour bonifier le tout. Au menu : jeux, livres et également cartes cadeaux d’épicerie pour les parents. Le projet étant en place depuis longtemps, les partenaires reviennent année après année et d’autres s’ajoutent. C’est une chaîne.

Par la suite, les enfants vont procéder à l’emballage des cadeaux en classe et d’autres élèves iront porter les cadeaux à l’organisme de la région. Là encore, j’avais intérêt à signer rapidement l’autorisation pour le transport pour ma fille, croyez-moi.

Les enfants sont tellement heureux de voir que l’objectif est dépassé et se rendent compte de ce qu’ils accomplissent. C’est eux au fond qui dirigent le projet avec leurs enseignantes qui leur servent de guides.

Je vous invite à faire une petite recherche sur ce livre afin de comprendre l’essence de celui-ci, car ce qu’il y a de plus beau, c’est que l’histoire est amenée de manière sombre, mais non péjorative. C’est une prise de conscience pour nos enfants sur la chance d’avoir ce qu’ils ont et de pouvoir donner et faire une différence.

L’école fait partie intégrante du développement de nos enfants au-delà des notions éducatives. Il est donc important de valoriser ce genre de projet. L’avenir, c’est eux.

Evelyne Blanchette