Tag protection

On doit parler, Beauté

On doit parler, Beauté. Tu sais, avant ta venue, je me sentais fort

On doit parler, Beauté. Tu sais, avant ta venue, je me sentais forte, indépendante et au-dessus de tout. Je croyais que la femme de nos jours était considérée et respectée. J’étais obnubilée par cette fausse publicité. Ne voyant pas le mal d’une camisole où le nombril se dorait au soleil. Aimant les mini jupes et les décolletés plongeants. J’aimais être belle, sexy et je regardais les autres femmes, les trouvant belles et cherchant à l’être aussi.

Puis, tu es née.

Cette autre vie où je ne voyais pas le risque à trop montrer, à être cette femme que j’étais, me revient en tête en te voyant grandir. En remarquant les regards qui glissent sur toi. Oui, déjà.

Ma fille, je ne te le dirai pas mais, j’ai terriblement peur.

Lorsque je vois passer aux nouvelles ou dans certaines émissions les tourments de nos jeunes femmes en devenir… j’ai peur. J’espère te donner cette éducation qui te protégera, mais je ne suis pas autruche. Peu importe mes enseignements, tu feras ta route, aura tes propres embûches.

Ma fille je te regarde grandir depuis ta naissance. Tu es belle ma fille. Tu es magnifique avec tes éclats de caractères, tes mimiques. J’ai confiance en toi ma puce.   Quand tu as élu domicile en moi, j’avais si hâte de te voir, te toucher autrement qu’au travers de ma peau. Nos cœur battaient à l’unisson, je te parlais jour et nuit de cette vie qui t’attendait.

Maintenant, cette vie, elle m’effraie.

Tes yeux turquoise si innocents sont effrayants. Ta timidité charmante peut être si attirante. J’aurais envie de te garder dans cette bulle, près de moi et de te protéger. Mais tu étoufferais, c’est assuré. Tant de dangers en ce monde. Je sais bien, ma beauté, je deviens quelque peu paranoïaque, mais je voudrais te protéger de toutes ces arnaques!

Sois forte, indépendante et au-dessus de tout. Apprends à te respecter et tu le seras. Lorsqu’arriveront certains personnages voulant briser ton équilibre, bats-toi! Je voudrais me battre à tes côtés, mais je ne pourrai pas toujours y rester. Alors saches que le monde n’est pas un conte de fée. Malgré ses nombreuses beautés, ses innombrables et grandioses bonnes choses, la vie peut être dure aussi.

Je voudrais te léguer ma force et mon savoir. Mais tu devras pour certaines choses faire ton propre parcours, que je te souhaite pas trop lourd. Ma fille, ce soir je te regarde dormir et j’ai peur. La poitrine me sert, les larmes visitent mes paupières et j’espère.

J’ai à te dire, Beauté. À te dire que tu es ma fille, que tu es toi-même, que tu seras une femme superbe en tous points. Peu importent tes imperfections, tu seras toujours parfaitement imparfaite. Mais fonce! Ne laisse pas cette peur que je porte te freiner, sois téméraire! Comme je l’étais hier. Saches que peu importe ton parcours, tes choix, tes amours et tes combats. Je serai là si tu le désires. Vis intensément, mais promets à ta maman de le faire quand même un peu prudemment.

Le mal de mère

Je suis une maman de 50 ans. J’ai trois enfants, dont deux adolesc

Je suis une maman de 50 ans. J’ai trois enfants, dont deux adolescentes de 16 ans et un jeune adulte de 18 ans. Je suis une conjointe depuis 19 ans et je travaille dans le domaine de la petite enfance depuis 32 ans.

Je suis aussi une orpheline depuis 42 ans !

Lorsque je suis devenue maman, la peur et le stress ont envahi mon corps et ma tête. Le choc d’avoir perdu ma mère à un si jeune âge me rendait maintenant très sensible, vulnérable, anxieuse et stressée. Je venais d’attraper le mal de mère.

Je voulais toujours être près de mes enfants, je ne voulais jamais quitter la maison. Je voulais tout faire toute seule pour être certaine qu’il ne leur arrive rien. Je voulais les protéger de tout ; des microbes, des coins de moulures, des escaliers, des inconnus, des voisins, des petits amis qui voulaient les mordre. J’étais plus que prudente, j’en étais fatigante !

Je voulais leur donner tout ce qui m’avait tant manqué. Les câlins, les bisous, un environnement familial agréable, des souvenirs, une enfance de rêve quoi !

J’avais tellement peur qu’ils disparaissent tout comme ma mère ! Cela me hantait !

Je ne pouvais même pas leur dire « Bye Bye maman revient tantôt ! » Sans avoir les larmes aux yeux. Ma mère elle, n’était jamais revenue…

J’essayais de garder le contrôle. Je voulais être la maman parfaite. Je travaillais très fort pour gérer mes angoisses.

Je chérissais ces trois boules d’amour. Je travaillais, j’entretenais la maison, j’étais une bonne conjointe, une bonne collègue, une bonne amie. J’étais super woman! Je me donnais a 100% partout !

Et à l’âge de 38 ans, super woman a foncée dans un mur ! Anxiété généralisée, trouble obsessif compulsif. Ouch !

Une thérapie s’est imposée. Je devais apprendre à prendre soin de moi, de la femme, de la mère, de la petite fille. Je devais m’aimer et être bien dans ma tête et dans mon cœur pour être en mesure de continuer à bien prendre soin de ma famille.

Je devais convaincre la petite fille en moi que j’étais une bonne mère et calmer ses angoisses.   Je devais faire le deuil de ma maman.

Maintenant, je vais bien. Les enfants ont vieilli en santé et en bonté. Ce n’est pas toujours facile pour eux de vivre avec une mère anxieuse (mais qui se soigne !), mais je m’adapte à toutes les nouveautés qu’apportent l’adolescence.

Dernièrement, mon fils m’a dit « maman cesse de t’inquiéter, je suis fier d’être ton fils et je sais que tu as fait une bonne job avec nous. » Tout un baume sur mon cœur de maman.

Je suis très fière de la maman que je suis devenue. Le mal de mère est moins présent, mais elle me manque toujours autant !

Prenez soin de vous les mamans!

Protéger nos enfants des étrangers

L’enlèvement d’un enfant est l'une des pires hantises des

L’enlèvement d’un enfant est l’une des pires hantises des parents. Je sais, je déteste y penser aussi mais la réalité nous confronte à devoir protéger et surtout informer notre enfant. La ligne est mince entre l’informer et l’effrayer, voire même le traumatiser. Voici quelques suggestions pour aborder le sujet avec l’être le plus cher à nos yeux. Bien-sûr, on adapte selon l’âge et la maturité de notre enfant.

Contact visuel

Je dis souvent à mon fils de 4 ans : si tu me vois, je te vois et si tu ne me vois plus, je ne te vois pas non plus. Peu importe l’endroit, je veux savoir où sont les enfants qui sont sous ma responsabilité pour ne pas avoir le sentiment vraiment désagréable de les chercher. Aussi, lorsqu’il y a plusieurs enfants, mon copain et moi mettons au clair qui s’occupe de quel enfant. Ça évite la confusion et surtout qu’un enfant se retrouve sans surveillance.

Code secret

Quand j’étais enfant, mes parents nous ont donné à mon frère et moi l’excellent truc du code secret. Si quelqu’un, qu’on connaissait ou non,  voulait nous emmener quelque part et quelque soit la raison, on devait lui demander le code secret (dans notre cas: Rame, rame, ramedidou! Un jour, je vous expliquerai ha! ha!). Si la personne ne connaissait pas le code, on devait vite courir chercher de l’aide. De cette façon, ça évite à l’enfant d’avoir à faire la distinction entre la notion d’étranger et de personne connue.

Personnes de confiance

On nomme avec l’enfant des personnes à qui on peut se référer en cas de besoin: voisins, employés, policiers, parents, professeurs, membres de la famille, etc. Lors des sorties, on en profite pour repérer des personnes de confiance. De cette façon, on met l’accent sur la solution et non sur le problème.

Faire des mises en situation

Malheureusement, aujourd’hui, nous sommes loin du seul exemple qu’on nous donnait quand on était petit: le monsieur qui offre des bonbons aux enfants dans sa voiture. Ça peut être aussi: si une madame te demande de l’aider à chercher son chien, est-ce que tu acceptes? Si tu es perdu à l’épicerie, que fais-tu? Où peux-tu aller chercher de l’aide si tu te blesses au parc? Si les voisins te demandent de venir jouer dans  leur maison, que fais-tu? Si un inconnu te prends la main, qu’est ce que tu pourrais faire? L’important est d’écouter l’enfant, l’inciter à réfléchir et le guider calmement sans le juger.

Mon corps à moi

On peut expliquer à notre enfant que notre corps nous appartient et que certaines parties sont intimes et personnelles. Ce qui veut dire que nous les gardons pour nous et que personne n’a le droit de nous toucher à ces endroits-là. Qu’on est pas obligé de donner des câlins ou d’en recevoir. Qu’on peut toujours dire non. Qu’en cas d’urgence, on peut crier et courir. On discute aussi des secrets. Ceux qui nous font plaisir comme une surprise ou ceux qui sont lourds à porter. Que dans ces cas-là, on doit le dire à quelqu’un de confiance.

Vérifier sa compréhension et le rassurer

Pour terminer, on doit demander à notre enfant ce qu’il retient de tout ça. Parce que même si clair pour nous, notre petit chéri peut avoir interprété et retenu complètement autre chose. Comme un garçon d’âge scolaire qui m’avait raconté horrifié, qu’il avait vu (compris) au téléjournal que si on allait jouer au parc, on allait se faire kidnapper. On doit rassurer notre enfant. Il reste un enfant qui doit s’amuser et apprendre en toute confiance et non en se méfiant de tout ce qui l’entoure. On le rassure en lui disant qu’on est là pour le protéger, que c’est notre rôle de parent de veiller à sa sécurité et surtout, on lui dit qu’on l’aime.