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En attendant…

À toi mon enfant qui est tanné d'attendre de recevoir des soins ou

À toi mon enfant qui est tanné d’attendre de recevoir des soins ou des services dont tu as tant besoin…

En attendant que ça réponde au bout du fil, du 811 ou de ta clinique, je te tiens dans mes bras. Dis-moi, tu le sens, hein, que je ne te lâcherai pas?

En attendant que ton nom arrive au haut de la liste d’attente, je te tiens par la main ; j’attends (im)patiemment avec toi.

En attendant des réponses à mes questions, je cherche des bouts d’informations partout, tout le temps : sur Internet, dans les paroles des autres parents, dans l’expérience des enseignants, dans mon instinct.

En attendant un diagnostic, un avis médical ou un traitement, je t’observe, je note, j’interviens comme je peux, maladroitement peut-être, mais parentalement et avec amour.

En attendant de voir la lumière au bout du tunnel, je suis là pour toi, jour et nuit, nuit et jour.

En attendant de pouvoir crier « Victoire », je m’assure de remarquer tous les efforts déployés, toutes les réussites même à moitié, tous les « plus petits pas possible » et même les pas de recul. Ils sont parfois ceux qui nous donnent le plus d’élan.

En attendant de recevoir de l’aide pour t’aider, je t’aide de mon mieux et je t’aime de tout mon cœur.

Nathalie Courcy

Mamaaaan! Toi et papa, faites-vous encore l’amour?

Hier soir, je relaxais paisiblement dans mon lit. Mon chum est venu

Hier soir, je relaxais paisiblement dans mon lit. Mon chum est venu me rejoindre. Pour une fois, nous pouvions discuter tranquillement, sans trop d’interruptions de la part de nos trois filles. Nous profitions vraiment du moment, nous étions habillés…

Je ne comprends pas pourquoi, lorsque notre plus vieille est entrée dans la chambre, elle a figé et a poussé cette question sur un ton suraigu : « Maman! Toi et papa, faites-vous encore l’amour? »

« Oui ma grande, c’est normal pour un couple d’amoureux de faire l’amour. »

« Ok! Ça veut dire qu’on va avoir un petit frère ou une petite sœur. »

« Heu non! »

« Ben pourquoi vous le faites, d’abord? »

C’est à ce moment que j’ai vu non pas ma vie défiler, mais bien la sienne. Du moment où je l’ai tenue dans mes bras pour la première fois, jusqu’à ce moment exact où, plantée devant nous, les yeux grands ouverts, elle attendait ma réponse.

J’avais un petit sentiment de panique au creux du ventre. Je me demandais honnêtement ce que je pouvais répondre à une petite fille de neuf ans.

Mon cerveau réfléchissait à un rythme fou. Toutes les réponses possibles se présentaient à moi. Presque comme un choix de réponse, qui nous faisait paniquer dans un examen au secondaire, car toutes les réponses semblaient possibles. Et en plus, il y avait dans ces choix « Toutes ses réponses » et « Aucune de ses réponses ».

Je voyais dans les yeux de mon chum la panique. Je ne pouvais donc pas compter sur lui. Il semblait muet et tout son non-verbal me suppliait de répondre.

C’est là que mon cerveau a choisi la plus poche des réponses dans toutes celles qui s’offraient à lui.

« Parce que c’est le fun! ».

Ma fille m’a regardée, stupéfaite.

« HAAAA ! Dégueux, je ne veux pas en savoir plus! »

Le soulagement m’a envahie tel un tsunami. Cependant, j’ai réalisé que je n’étais pas du tout prête à répondre à ce genre de questions. J’ai aussi compris avec angoisse que ma fille grandissait.

Grandissait trop vite pour mon cœur de maman…

Mélanie Paradis

 

Comme dans le temps…

Parfois, je me demande ce que je ferais si je n’avais pas d’enfa

Parfois, je me demande ce que je ferais si je n’avais pas d’enfants. Qu’est-ce que je serais devenue? Est-ce que j’aurais le même travail? Le même conjoint? Est-ce que j’aurais pris moins de poids? Et mes cernes… ils seraient aussi intenses?

Parce que moi, ces questions, il m’arrive de me les poser. Il m’arrive aussi d’avoir envie de me lever à 10 heures… comme dans le temps. Il m’arrive de vouloir passer une fin de semaine à écouter en rafale Grey’s Anatomy en ne mangeant presque rien parce que je suis trop absorbée par Meredith et le plus que parfait Dr Shepperd… comme dans le temps. Parfois, je voudrais sortir avec mes amies et rire pendant des heures sans me soucier de l’heure qu’il est… comme dans le temps.

Rentrer tard, et réveiller mon homme pour lui raconter ma soirée sans avoir peur de le déranger et de perturber son sommeil qui est déjà si précieux puisque les enfants se lèvent beaucoup trop tôt… comme dans le temps.

Je voudrais aussi magasiner pour moi, sans revenir seulement avec des vêtements pour enfants et réaliser par la suite que mon budget vêtements pour la famille ne comporte que les enfants et pas moi… comme dans le temps.

Et puis soudain, je les regarde. Et je réalise que, dans le temps, je n’étais pas si heureuse.

Je réalise qu’ils ont été mon énergie pour réussir dans la vie, pour persévérer.

Ils sont la raison pour laquelle je me réveille fatiguée, mais heureuse et avec un but.

Je me souviens des soirées à sortir et des matins à me réveiller avec un mal de tête atroce, pour ne finalement rien faire de ma journée si ce n’est que de dormir pour tenter de survivre à mon mal de tête et à mon corps totalement déshydraté.

Je regarde mon conjoint, avec qui je ne passe peut‑être plus autant de temps de qualité, mais avec qui j’ai maintenant une complicité incroyable grâce aux petits êtres qui nous relient plus que jamais.

Et vous savez quoi? Je sais que vous êtes comme moi. Parce que c’est normal d’oublier notre bonheur. C’est normal de vouloir ce qu’on n’a pas. Ce qui est important par la suite, c’est de revenir dans le présent. Et de réaliser que notre force réelle, c’est eux.

Je connais votre sentiment de culpabilité quand vous les regardez avec amour, mais en enviant vos amies sans enfants.

C’est la fatigue, tout simplement.

Et croyez‑moi, c’est normal!

L’important, c’est de revenir à la réalité.

Serrez vos enfants dans vos bras… et tout le positif vous reviendra!

xxx

Maïka