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Douance intellectuelle: vous avez dit HP?

Mes enfants sont HP. Je suis HP aussi. Non, ce n’est pas une marqu

Mes enfants sont HP. Je suis HP aussi. Non, ce n’est pas une marque d’imprimante. HP = Haut Potentiel, comme dans « douance intellectuelle ». Donc, nous sommes doués intellectuellement. Ça vous choque, comme affirmation? Pourtant, je ne dis pas ça pour nous vanter.

Quelqu’un qui dit que son enfant ou lui-même a un TDAH n’est ni en train de se vanter ou de se dénigrer. Il énonce un fait, un diagnostic établi à la suite d’une évaluation approfondie par un professionnel. En gros, une personne douée a un quotient intellectuel de 130 ou plus, mais surtout, elle voit la vie autrement. C’est souvent le roi ou la reine des questions existentielles à deux-mille dollars. Le champion de l’empathie grâce à son hypersensibilité et à son imagination. Le sac à blagues à cause de son humour et de ses jeux de mots. Le petit vite de la classe qui connaît l’ordre des planètes et le tableau périodique en première année, sans que personne ne le lui ait enseigné.

Mais pourquoi, pourquoi, ferait-on tester un enfant pour une douance? Il est brillant, laissez-le tranquille! Parce que la douance, ce n’est pas tout rose. Ça peut même rendre la vie des doués et de leur famille (et des profs) misérable. Imaginez : vous avez appris sans effort l’alphabet et les nombres jusqu’à 1 000 avant de fêter vos quatre ans. Qu’allez-vous faire en maternelle? À moins de trouver un autre buddy qui joue aux échecs et qui discute philosophie, vos journées risquent de vous paraître loooooongues. Et quoi de mieux pour se tenir occupé que de foutre la pagaille? Ou de poser cinquante questions au prof par minute. Ou de contester tout ce que les adultes disent, parce que ça vous semble injuste ou non justifié…

Alors oui, il peut être nécessaire de demander à un psy ou un neuropsy d’évaluer votre enfant avant que les problèmes s’accumulent et que l’estime personnelle de l’enfant en prenne un coup. Il arrive souvent que les doués passent pour des élèves inattentifs ou opposants. Il arrive aussi que ces élèves soient des candidats de choix à l’échec scolaire et au décrochage. Et à l’anxiété. Et à plein d’autres troubles qui proviennent de la façon dont le cerveau est construit.

Ah! C’est vrai qu’il faut mentionner que la douance ne s’explique pas par le niveau d’éducation des parents ou la classe sociale, la race ou le sexe (bien que les filles et les garçons la vivent différemment). Par contre, la génétique y est pour beaucoup. Les connexions du cerveau sont différentes du cerveau d’une personne neurotypique. Les informations sont transmises plus rapidement et les liens entre elles se font plus facilement.

Votre enfant (ou vous-même, parce que la douance ne s’éteint pas avec l’âge. On naît doué et on est doué pour toujours) a toujours cinquante-mille projets en tête? Il se passionne pour des sujets qui n’intéressent pas vraiment les autres jeunes de son âge? Il a un vocabulaire élaboré et peut comprendre les idées abstraites sans difficulté? Il fond en larme à l’idée que la guerre tue injustement des milliers d’humains ou que les fourmis meurent écrasées sous les chaussures des passants? Qu’il ait ou non de bons résultats à l’école, ce sont des signes qu’il est peut-être doué. Évidemment, tout comme pour le TDAH, il y a plusieurs types de personnalités de personnes douées, par exemple celui qui rejette toute autorité ou celui qui préfère se fondre dans le moule et cacher sa particularité.

C’est bien beau tout ça. Mais disons qu’un enfant reçoit une confirmation de sa douance. Qu’est-ce que ça change? Ça met des mots sur des différences qu’on percevait, mais qu’on avait peut-être de la difficulté à comprendre. Ça aide à accepter ce qui peut parfois nous taper sur les nerfs (les doués sont des argumentateurs chroniques. Le pire, c’est qu’ils ont souvent raison! En plus, ils détestent faire une tâche [ménagère ou scolaire] juste parce que c’est comme ça. Ils ont besoin de comprendre la logique derrière toute demande, et ils sont forts pour démonter la logique commune).

Surtout, le bilan psychologique donne des pistes de stratégies qui peuvent être mises en œuvre en famille, à l’école et dans les activités. Par exemple, valoriser les projets personnels, assouplir le cadre scolaire pour permettre à l’enfant de travailler avec des élèves plus âgés, faire sauter une année scolaire, etc. Il peut aussi détecter d’autres troubles qui marchent parfois main dans la main avec la douance, comme le TDAH, l’autisme, l’hypersensibilité sensorielle et émotionnelle et l’anxiété.

L’enfant qui se fait dire qu’il n’est pas un extraterrestre et qu’il n’est pas tout seul à penser différemment a de bonnes chances de se sentir plus à sa place dans le monde et fier de qui il est. C’est déjà beaucoup!

Regroupement : Haut Potentiel Québec existe depuis 2012 et compte des sections locales dans plusieurs régions. Voir entre autres la section « Portrait » sur le site (http://www.hautpotentielquebec.org/).

Émission : « Doués et oubliés. Maman, quand est-ce que j’apprends? », Télé-Québec (http://www.telequebec.tv/documentaire/doues-et-oublies-maman-quand-est-ce-que-j-apprends/).

Livre pour les parents: À l’aide, mon enfant est doué!, Éditions du CHU Ste-Justine (http://editions-chu-sainte-justine.org)

Livre pour les enfants et les adultes: Zoé douée. Regards d’enfants sur le haut potentiel intellectuel, Éditions Quatre et demi (www.4etdemi.ca)

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Nathalie Courcy

L’angoisse, ce mal inutile

L'angoisse: ce sentiment qui n’est pas du tout réel, mais qui nou

L’angoisse: ce sentiment qui n’est pas du tout réel, mais qui nous fait peur à tous. C’est comme une sorte de manifestation profonde d’inquiétude. Cette grande anxiété qui monte au cerveau en quelques secondes, à son plus haut niveau, et qui nous inflige plein de situations des plus négatives. Nous ne captons plus tout à fait le moment présent, nos pensées sont transportées à un moment futur où toutes les possibilités nous sont projetées très rapidement. Cette peur qui nous envahit sans trop savoir pourquoi et qui nous enveloppe dans le noir.

La peur de tout. La peur de manquer d’argent, de voir nos petits tomber et se blesser avant même que ça se produise. La peur d’être malade ou de savoir qu’un proche est malade. La peur d’avoir peur, souvent.

Mais elle ne s’arrête pas là! L’angoisse nous guette et nous enveloppe. Elle dirige notre esprit comme si elle voulait que l’on perde le contrôle, qu’on ne sache plus quoi faire, quoi dire.

Ce qui peut impliquer par la suite plusieurs maux comme des serrements au niveau de l’estomac, des palpitations, la transpiration, des nausées, des évanouissements, des troubles du sommeil, des frissons, de la fatigue et même des pleurs.

Aussi, sans nous en rendre compte, nous transmettons cette angoisse à notre entourage, et plus sérieusement à nos enfants. Demandez-moi pas pourquoi, ils sont les premiers touchés par cet état de nervosité. Ils le ressentent du premier coup!

Que ce soit la peur, la maladie ou même la mort… il faut se concentrer sur soi et ne pas paniquer. L’angoisse ne devrait jamais prendre le contrôle sur nous et nous déséquilibrer mentalement.

Et combien de fois on a angoissé pour rien! Combien de fois on s’est dit à soi-même :

« Ahhh ! J’m’en faisais pour rien finalement! »

Alors c’est vraiment pas le moment d’une over-reaction!

Je me souviens des moments où j’ai passé trois nuits à m’en faire pour l’achat d’une nouvelle maison, les journées de soucis parce que mon petit-fils commençait la maternelle. La pilule contraceptive que j’avais oublié de prendre ou le manque d’argent pour des factures en souffrance. Il y a aussi la fois où mon conjoint a perdu sa job, que ma mère était transportée à l’hôpital ou tout simplement, quand mon chien saignait du nez sans raison. Seulement la pensée que je me faisais du souci pour tout et pour tout le monde… il y a bien fallu que je lâche prise à un moment donné et que je me calme un peu.

Alors il faut apprendre à contrôler sa pensée et ses émotions. C’est quelque chose qui commence par une très grande respiration. Ouais, aussi simple que ça! Se calmer… Respirer profondément et chasser toute cette nervosité qui monte à la surface pour nous sortir de notre réalité. Je ne dis pas qu’on s’énerve pour rien! Je dis que le fait de respirer nous fait voir plus clair et détruit ces arrière-pensées négatives.

Les mauvais jours, ça arrive à tout le monde. Mais cela ne sert vraiment à rien de s’énerver d’avance.

Si c’est pour arriver, ça va arriver de toute façon, on n’y peut rien… alors, pourquoi ne pas se calmer et prendre le taureau par les cornes avec toute sa tête et ses sens, quand le temps l’exigera.

Quant aux enfants, il est préférable de rester calme et d’avoir toutes ses idées claires pour pouvoir les rassurer. Ils comptent sur nous et nous devons montrer l’exemple et garder notre sang-froid.

N’oubliez jamais les gens autour de vous, qui vivent la même situation que vous. Il faut rester positif le plus possible et vivre le moment une minute à la fois.

Votre cœur vous en remerciera et votre entourage se sentira en confiance, dans un état positif où la foi vaincra l’angoisse. Croyez-moi, ce sont les moments où il y a plus que des bonnes nouvelles… Souvent, il se produit des miracles!

N’oubliez pas! Respirez un bon coup, calmez votre esprit de toutes ses peurs inutiles et concentrez-vous sur le moment présent. Donnez l’exemple aux gens que vous chérissez et si vraiment c’est grave, vous serez tout de même en contrôle pour passer à travers avec force et courage.

 

 

Nos enfants sont-ils en sécurité sur le web ?

Le Ministère de la Sécurité publique du Québec a récemment publ

Le Ministère de la Sécurité publique du Québec a récemment publié des statistiques, datant de 2014, concernant les infractions en matière d’agressions sexuelles. Bien qu’une diminution de 2% des infractions à caractère sexuel a été enregistrée par les différents corps de police présents sur le territoire québécois, et ce, comparativement à 2013, il n’en reste pas moins que les infractions liées au leurre d’un enfant au moyen d’un ordinateur ont atteint un sommet inégalé en 2014 et que la moitié (50,1 %) des victimes d’agressions sexuelles graves (16) sont mineures et un peu moins des deux tiers ont moins de 12 ans (Ministère de la Sécurité publique, Gouvernement du Québec, 2016)!

Dans une société à l’avant-garde de la technologie, où les médias de tous genres occupent une place de choix dans le quotidien d’une grande majorité de citoyens, il est primordial de se questionner à savoir si nos enfants sont suffisamment outillés pour naviguer sur le web en toute sécurité.  Bien sûr, il ne s’agit pas ici de créer un état de terreur ni de lancer une image défavorable des médias sociaux, il s’agit plutôt de conscientiser, d’informer les enfants et les adolescents face aux dangers potentiels auxquels ils sont exposés lorsqu’ils utilisent leur ordinateur.

 

Voici quelques stratégies d’intervention toutes simples qui permettront à nos enfants et adolescents d’être plus alertes et avertis lorsqu’ils s’aventurent dans le monde des multimédias 

 

1- Discutons ouvertement avec nos enfants et ados

La communication est essentielle pour établir un climat de confiance avec nos enfants. La communication est considérée comme étant un besoin physiologique chez l’être humain : « les informations recueillies à travers les échanges construisent la connaissance de soi et forgent l’identité.» (DeVito, Chassé, Vezeau, 2008)

N’hésitons pas à discuter ouvertement et «sans tabou» avec nos enfants, et ce, malgré le fait que certains sujets, dont celui des agressions à caractère sexuel, peuvent parfois créer un inconfort, voire un petit malaise.  Si tel est le cas, je vous conseille de verbaliser les faits de manière claire et simple, sans trop d’extravagances ou bien de détails, en gardant en tête que l’important est d’informer, tout simplement!  Si vous ressentez tout de même un malaise à entamer la discussion à ce sujet, vous pouvez toujours faire appel à des intervenants formés ou bien à des policiers communautaires de votre quartier.

Qui plus est, n’ayons pas peur de demander à nos enfants ce qu’ils ont appris d’intéressant aujourd’hui sur le net, demandons-leur ce qui a piqué leur curiosité, s’il y a des sujets auxquels ils aimeraient obtenir plus d’informations. Bref, entrons en communication avec nos jeunes, permettons-leur de dialoguer et d’échanger. Surtout, faisons-leur comprendre qu’ils peuvent compter sur nous s’ils ressentent le besoin d’être écoutés ou informés.


2- Établissons des consignes et des règles claires

Assoyons-nous en famille et établissons ensemble des consignes et des règles claires en ce qui a trait à l’utilisation du matériel informatique (ordinateur, tablette, etc.) à la maison.  Par exemple, nous pouvons décider d’installer l’ordinateur familial à un endroit visible de tous, ou encore allouer des périodes fixes réservées à l’usage des réseaux sociaux.  Le but n’étant pas ici de restreindre entièrement l’accès au web et à son contenu, mais bien de réussir à établir des règles qui permettront une meilleure gestion de l’information recueillie et assimilée par nos enfants, puisque c’est de cette façon que nous serons en mesure de valider ladite information ou, au contraire, d’apporter les correctifs nécessaires, afin d’éviter que nos enfants soient leurrés et ainsi exposés à des dangers potentiels.  Enfin, gardons toujours en tête qu’une approche favorisant l’échange et la communication nous sera davantage favorable qu’une approche restrictive et moralisatrice.


3- Sensibilisons nos enfants et ados à l’image qu’ils projettent sur le web

C’est maintenant connu de tous, la tendance est aux selfies. Pour les parents qui ne seraient pas encore au courant de ce mouvement planétaire, il s’agit en fait de se prendre soi-même en photo et de la publier instantanément sur les réseaux sociaux. Bien que cette activité puisse paraître totalement banale au premier regard, elle peut également les exposer aux dangers potentiels du web.  En fait, une stratégie d’intervention efficace pour contrer cette exposition serait de tout simplement sensibiliser nos enfants et nos adolescents à l’image qu’ils projettent d’eux-mêmes sur le web.

Tout d’abord, soyons  des modèles! Les enfants apprennent par imitation. Ils sont instinctivement tentés de reproduire nos gestes et nos actions.  Donc, en affichant nous aussi une image respectueuse à travers les photos que nous publions sur les réseaux sociaux, nous favoriserons, de ce fait, l’apparition du même comportement chez nos enfants et nos adolescents!  Qui plus est, enseignons-leur à apprécier la personne qu’ils sont, travaillons avec eux à développer une estime personnelle basée avant tout sur le respect de soi et l’autorégulation, c’est-à-dire un contrôle interne de ses comportements en fonction des attentes sociales (Papalia, Olds, Feldman, 2010).

De cette façon, notre enfant ou notre adolescent sera en mesure d’intérioriser une image de soi selon ses propres valeurs et convictions, au lieu de constamment chercher l’approbation et la valorisation de son image par ses pairs.

 

Sources :
Ministère de la Sécurité publique du Québec, Gouvernement du Québec (2016). Statistiques 2014 sur les infractions sexuelles au Québec. Repéré à http://www.securitepublique.gouv.qc.ca/police/publications-et-statistiques/infractions-sexuelles/2014.htm
DeVito, J.A., Chassé, G., Vezeau, C. (2008). La communication interpersonnelle (2e éd.). Québec, Canada: Les Éditions du Renouveau Pédagogique Inc.
Papalia, D.E., Olds, S.W., Feldman, R.D. (2010). Psychologie du développement humain (7e éd.). Montréal, Canada: Chenelière McGraw-Hill.

 

www.cynthiacusson.com