Tag survie

Guide de survie du temps des fêtes

Juste à penser à ce qui vient à la fin décembre, vous avez autom

Juste à penser à ce qui vient à la fin décembre, vous avez automatiquement en tête la chanson « Noël, j’ai mal au cœur » de RBO? Pour vous, les partys de Noël riment avec Tylenol? Le ragoût de pattes de cochon de tante Rita et les couronnes de crevettes de tante Pierrette sont un cauchemar pour vous? Ne vous en faites pas, vous n’êtes pas seuls dans votre navire! J’ai donc élaboré avec les années un petit guide pour passer de manière quasi intacte à travers les deux semaines intensives que représente le temps des fêtes!

Les cadeaux

1-      Je ne vous apprendrai pas que Noël arrive le 25 décembre chaque année, donc n’attendez pas au 1er décembre pour vous lancer dans les centres d’achats.

2-      Privilégiez le magasinage en ligne, ça vous permet de ne pas avoir à mettre le nez dans les Toys’R’us et le tout peut se faire en pyjama, à la maison, à l’insu des petits curieux pendant qu’ils dorment.

3-      N’hésitez pas à faire des suggestions aux proches et à leur demander de s’en tenir à la liste.

4-      On s’emballe facilement quand il est question de cadeaux, surtout quand on prend de l’avance pour les achats et qu’on oublie ce que l’on avait acheté précédemment… N’oubliez donc pas vos cachettes afin d’éviter le surplus!

5-      Ne vous froissez pas si, au final, les enfants jouent plus avec les boîtes et les emballages qu’avec les cadeaux à proprement parler!

Les partys

1-      Ne vous sentez pas obligé de voir toute la parenté en deux semaines. Il ne se passe jamais rien (ou presque) en janvier; organisez-vous des soupers ou des après-midi avec de la famille durant ce mois qu’on trouve parfois long et pénible!

2-      Qui dit réunions en famille ou entre amis dit bruit. N’hésitez pas à apporter les coquilles coupe-son de votre enfant. Si vous n’en avez pas, c’est le moment idéal de vous en procurer… idée cadeau! 😉

3-      Si vous passez la soirée hors de la maison et que votre enfant doit éventuellement se coucher ailleurs que dans son lit, faites-lui visiter, si possible à l’avance, l’endroit où il dormira.

4-      Essayez, dans la mesure du possible, d’arriver dans les premiers à la réception. Plus facile pour des enfants de gérer plusieurs personnes s’ils les voient arriver au fur et à mesure que d’arriver une fois que tout le monde est sur place.

La nourriture

1-      Si vous avez la possibilité et la place pour recevoir chez vous, faites-le! Faites un pot luck où chacun apporte une partie du repas; vous vous assurez ainsi que les marmots qui ont des rigidités alimentaires auront certains mets adaptés, qu’ils aiment, faits par leurs parents!

2-      N’hésitez pas à suggérer de faire une « table des enfants ». Les enfants sont ainsi un peu à l’écart, mais jamais bien loin de l’œil des parents et ne sont pas parmi une foule d’adultes qui parlent et rient fort à table durant le souper.

3-      Les enfants n’ont pas hyper faim, c’est normal, c’est l’énervement du temps des fêtes. Ne forcez donc pas la note si jamais le repas entre moins bien qu’à l’habitude.

4-      Vérifiez la quantité de sucre ingérée par les enfants. Les plats de bonbons sont omniprésents dans le temps des fêtes. Les indigestions sont vite arrivées et gâchent les partys!

La routine (si vous avez des enfants à besoins particuliers)

1-      Je reviens avec un conseil donné précédemment : si vous avez la possibilité et la place pour recevoir, allez‑y. Vos enfants seront dans leur univers, auront leurs repères et pourront aller en retrait dans leur endroit de prédilection si jamais le bruit, le nombre de personnes ou les odeurs deviennent trop intenses.

2-      Utilisez des pictogrammes pour bien préparer vos enfants aux changements de routine. Si vos enfants sont de nature « techno », l’application Niki Agenda pour les tablettes est vraiment géniale en ce sens et reprend les images de la série Les Pictogrammes, déjà connues par les enfants.

3-      Prévoyez avec la famille et les amis un endroit où les enfants pourront aller se reposer ou être à l’écart si jamais le besoin se fait sentir. Faites visiter cet endroit à votre enfant une fois arrivés sur place.

Je vous souhaite un bon temps des fêtes, pas trop de stress, et gardez-vous un petit verre de vin à portée de main, vous le méritez amplement!

Annie St-Onge

 

Le temps de s’en remettre

J’ai hésité longtemps. Je voulais essayer par moi-même, jusquâ€

J’ai hésité longtemps. Je voulais essayer par moi-même, jusqu’au bout. Jusqu’au bout de quoi au juste? De moi-même? De ma santé? De ma force de femme pas plus invincible que n’importe qui d’autre?

Quand mon (pas encore ex) mari est parti en mission militaire, j’ai essayé jusqu’au bout de garder mon emploi à temps plein, mon engagement communautaire à temps plein, mon entreprise qui me demandait tout ce qui restait en dehors de mon temps plein. J’ai demandé de l’aide avec mes enfants, je me suis fait violence pour ne pas entreprendre d’autres formations, pour repousser mes projets d’écriture. Je faisais des choix, mais pas assez. Quand j’ai vu que je coulais, j’ai demandé la permission de faire du télétravail deux jours par semaine. Histoire de continuer à travailler à temps plein.

Quand je me suis séparée, je suis retournée au travail le lendemain, comme si de rien n’était. Puis, pour le déménagement, je me suis octroyé un très généreux deux jours de congé. Le lundi, j’étais à mon bureau, comme une scoute. Pas super concentrée, avec des muscles endoloris et le cœur en bouilli, mais j’étais assise devant mon ordi. Je frisais le présentéisme. Mais j’y étais.

Puis, quand les choses ont dérapé, j’ai fait mes heures, du mieux que je pouvais. Quand l’école appelait, je partais en panique. « S’cuse boss, je dois partir là-maintenant-tout-de-suite. Je t’explique par texto. » Quand je prenais des rendez-vous pour prendre soin de moi, je rentrais tôt au bureau et je revenais dès la fin du rendez-vous. Un massage ou une séance d’art-thérapie squeezés entre une réunion et une conférence téléphonique, ça limite l’effet bénéfique.

Tout ça parce que ça me donnait l’impression, je crois bien, de gérer la situation. De survivre. Peut-être, aussi, parce que je n’avais pas le goût d’entendre un médecin prononcer le mot « dépression ». Been there, done, that, je n’avais pas envie de refaire le même parcours.

Quand je suis allée voir mon médecin pour des maux de tête chroniques (ah! ce que le stress peut faire!), de l’insomnie chronique (ah! ce que le stress…), des pensées suicidaires pas loin de chroniques (ah!…), elle m’a arrêtée. Pas au complet. Juste assez. Me garder dans la réalité, éviter le choc du retour au travail, se donner du temps. Elle m’a prescrit un congé maladie une journée par semaine, le temps de m’en remettre. Et un peu plus, pour être certaine d’être vraiment remise. Pas juste en surface. Régler l’épuisement que je traînais depuis des années.

Ça fait quelques semaines de ça. Au début, je m’écrasais sur mon divan toute la journée, juste à côté de ma culpabilité qui me tirait du jus comme un enfant qui gosse son frère. J’avais tellement besoin de ne rien faire! De réapprendre à ne rien faire.

J’avais déjà fait le tri dans mes engagements. Je répondais déjà moins rapidement aux demandes qui m’arrivaient de toutes parts. Je ne me donnais plus le rôle de maintenir les amitiés : les vraies résisteraient d’elles-mêmes et seraient au rendez-vous quand je reviendrais dans mes souliers.

Puis, j’ai commencé à me réorganiser. J’ai déterminé ce qui me causait le plus de stress. Ce que je pouvais régler rapidement et pour de bon. Ce qui était urgent. Ce pour quoi je pouvais demander de l’aide. Ce pour quoi j’avais besoin d’outils supplémentaires (couper le gazon à la mitaine, ça se fait, mais ça va plus vite avec une tondeuse…) Et j’ai agi.

Pour la première fois depuis des années, je sens mes épaules plus légères. Je sens moins l’étau autour de mes poumons. J’ai recommencé à dormir et à me sentir énergisée le matin. J’ai appris à être. Comme dans « être assise au parc avec les enfants sans penser à mon budget » ou « être dans ma voiture et respirer, sans rager parce que je ne suis pas en train d’écrire le roman du siècle ».

Je ne sais pas si cet état va persister. Ce que je sais, c’est que je construis sur ce temps que je me donne pour créer des habitudes saines et durables. Je me re-rencontre et j’aime ce que je vois : une femme qui reprend espoir, qui vit au lieu de survivre. Parce qu’il faut l’admettre, quand on sur‑vit, on sous‑vit.

Nathalie Courcy

5 trucs pour survivre avec un ado

L'adolescence est une période tumultueuse et difficile à vivre, et ce, pas seulement pour les enfa

L’adolescence est une période tumultueuse et difficile à vivre, et ce, pas seulement pour les enfants! Être parent d’un ado est la chose la plus bizarre et terrifiante au monde!

 

Tu ne sais jamais comment réagir et interagir avec ce tyran qui vit dans ta maison et t’en fait voir de toutes les couleurs ?!? Alors pour vous, chers parents, voici…

 

5 trucs pour survivre avec un ado


1- Le nourrir
L’ado a toujours faim. Il n’est jamais rassasié! Il faut absolument lui donner à manger! Je vous assure qu’avec l’estomac plein, il sera vraiment de meilleure humeur. Prévoyez avoir toujours à disposition du gruau, des pâtes ou du riz. Un truc qui colle bien dans le ventre!

Avec un peu de chance, il aura même de l’énergie!

2- L’écouter
L’ado argumente tout le temps. Et surtout : il a raison! Et il trouve que vous êtes la personne la plus ignorante du monde… Objectif : Garder le dialogue ouvert avec un être fermé!!! Waou! Tout un défi, n’est-ce pas ? Alors, inspirez, expirez, et laissez donc croire à cet enfant qu’il a raison! Après tout, c’est peut-être vrai ? Écoutez ses arguments et acceptez de vous remettre en question.

Vous allez gagner une grosse dose d’admiration!

3- Lâcher prise
L’ado fait tout le temps des trucs vides de sens… C’est facile quand ça arrive aux enfants des autres, mais on dirait que lorsque c’est le mien (celui qui est sorti de mon ventre, mon ptit bébé que j’aime tant)… je ne suis capable de rien! Ce n’est pas mon cerveau qui réagit, se sont mes entrailles! Pourtant, je vous assure que si vous voulez survivre… il faut lâcher prise!

 

Comment ?

  • Allez prendre l’air! Mes chiens n’ont jamais autant marché que depuis que j’ai trois ados à la maison! 
  • Sortez! Allez au cinéma, au théâtre, allez voir des concerts (criez comme une folle, sautez, dansez!), allez souper avec vos amis… Bref, l’ado n’a pas le monopole des sorties, vous l’avez aussi! Vivez votre vie!
  • Décompresser! Buvez un bon verre de vin ou une ptite frette, allez fumer une cigarette, mettez la musique à fond et dansez dans le salon!

Tous les moyens sont bons pour vous aider à lâcher prise : c’est vital!

4- Bannir sa chambre
L’ado a toujours une chambre en bordel! Toujours! Ça pue et il y a du stock partout. Parfois tu ne sais pas comment il fait pour traverser la pièce sans se blesser. Son bureau n’est plus un endroit où il fait ses devoirs, submergé par le linge, les emballages et les bébelles… Les livres et les cahiers sont dans le lit accompagnés de boites de biscuits et de résidus de chocolats… Quand j’ouvre cette porte, l’odeur nauséabonde, c’est mon enfant qui sent ça??!, me lève le cÅ“ur et le chaos me donne envie de pousser un hurlement sans fin! Alors… Je n’ouvre plus la porte! C’est SA chambre. Qu’il se débrouille. Qu’il fasse son ménage, lave son linge, range ses trucs… Je ne veux plus voir ça.

Et s’il vient pleurer qu’il n’a plus rien à se mettre… je le retourne dans la pièce bannie!

5- Couper le wifi
Un ado collabore peu. Parfois, nous n’avons pas le choix que d’utiliser les grands moyens. Sans crier, sans se fâcher, sans négocier. Je coupe le wifi à 22h tous les soirs. Je coupe le wifi quand il me manque de respect, m’envoie promener ou qu’il est insolent. Je coupe le wifi si ses notes baissent à l’école.

Je remets le wifi quand sa chambre est ENFIN ramassée, quand le repas est prêt, quand je reviens de la job, quand l’épicerie est rangée, quand les chiens sont nourris…

C’est incroyable le nombre de choses que mon ado est capable de faire pour avoir accès au net! Alors pourquoi s’en priver?!

 

J’espère que vous vous en sortez avec vos ados, je sais à quel point c’est parfois difficile au quotidien. On se sent souvent démunis. Mais dîtes-vous qu’il vous reste seulement quelques années à vivre avec ce drôle de phénomène qui finira par prendre son envol et vous manquer… Me manquer ? Vraiment ?? Vous croyez ???

 

Lâchez pas chers parents !!!

Cet instinct…

On l'appelle "l'instinct maternel". Plus jeune je le trouvais vide d

On l’appelle “l’instinct maternel”. Plus jeune je le trouvais vide de sens. Puis, j’ai eu des enfants…  J’ai alors réalisé que l’instinct maternel est fondamental : l’inquiétude d’une mère fait qu’elle est centrée sur son bébé. C’est, à mon sens, indispensable pour la survie de l’espèce.  Car, un jour, cet instinct là… t’as sauvé la vie.

Guillaume avait fait une entrée dans la vie fracassante : une césarienne en urgence un dimanche de Pâques… Le chirurgien m’a bien fait comprendre qu’on avait failli y rester tous les deux et que je ne pourrais plus avoir d’enfants.

Nous expliquions les pleurs incessants de bébé par cette venue au monde tumultueuse. Je me disais que lui et moi avions besoin de réconfort. Mon petit n’était apaisé que lorsqu’il était collé sur notre poitrine. Comme beaucoup de bébés non?

Quand Guillaume eut trois semaines il se mit à vomir. Chaque jour il vomissait en grande quantité. Tout le monde me disait:
– C’est normal, il fait du reflux.
РIl faut ̩paissir ton lait.
– C’est pas le premier bébé qui vomit, tu es trop stressée.

Le médecin me conseilla de tirer mon lait et de l’épaissir. Il me dit aussi de relaxer car il me trouvait trop angoissée et que ça pouvait entrainer des symptômes chez mon bébé!!!!

Tirer mon lait et l’épaissir?? VOYONS DONC! Le lait que mon corps fabrique est forcément adapté à mon enfant! Il y a quelque chose qui ne fonctionne pas! Je le sens! Je le sais! Et je ne suis pas responsable des vomissement de mon fils! Qu’est-ce que c’est que cette phrase culpabilisante?!?!

J’ai appelé ma consultante en lactation et j’ai suivi ses conseils : donner des petites tétées, fréquentes, et garder Guillaume en position verticale après ses boires.
Les jours ont passé et la situation empirait. Guillaume vomissait en jet plusieurs fois par heure. Il ne dormait plus. Il gémissait tout le temps. Mon bébé souffrait…

J’étais incapable de m’occuper de mes deux autres enfants. Je dormais assise afin que mon bébé garde un peu de lait. Son estomac se vidait sans cesse. Mon mari était absent pour le travail. J’étais seule. Avec un sentiment de panique immense. J’avais peur.

J’ai recontacté ma consultante en lactation qui était aussi inquiète que moi. J’ai donc décidé de retourner voir mon médecin et son incompréhension. Ce jour-là, le docteur m’a disputé car je n’avais pas suivis ses conseils. Il m’a dit que Guillaume allait bien : pas de perte de poids, pas de signes de déshydratation. Je lui ai expliqué que je ne dormais plus pour garder mon bébé vertical tout le temps, que je l’allaitais chaque 15 minutes, que j’étais épuisée et inquiète.

Quelque chose ne tourne pas rond! Je le sais! Je le sens!

– Ok bon, pour rassurer la maman : voici une prescription pour aller faire une échographie, pas d’urgence hein! Vous allez en faire un enfant gâté de ce petit là! Détendez-vous un peu!

Je suis rentrée à la maison. J’ai pris un rendez-vous pour aller en écho le jour-même. J’ai déposé mes deux ainés chez la voisine. Guillaume a vomit deux fois dans l’auto. Arrivés dans la salle d’attente, Guillaume s’est vidé trois autres fois.

– Madame, vous devez rester calme. Je vais vous annoncer une nouvelle. Votre bébé à une malformation au niveau de son estomac. Il risque une occlusion dans les heures qui viennent. C’est une urgence. Vous allez à l’hôpital pédiatrique maintenant. Je les ai appelés, ils vous attendent. Guillaume va être opéré en urgence. C’est une sténose du Pylore. Ne vous inquiétez pas, mais ne traînez pas, ok? Madame? Vous m’entendez??? Avez-vous compris?

Je le savais! Je le sentais! Mon bébé n’allait pas bien!!!

Si j’avais écouté mon médecin, Guillaume serait décédé dans les heures suivantes, parce que, comme on me l’a expliqué à l’hôpital, il était un cas “atypique”. Mon bébé était en douleurs depuis sa naissance.  Son médecin n’avait rien vu, mais sa maman l’avait senti.

Je ne suis jamais retournée voir ce docteur.

Cette fusion, cet instinct… lui ont sauvé la vie.

Merci dame nature de faire les choses aussi bien!
Et vous les mamans, n’oubliez jamais ceci : écoutez votre cÅ“ur! Vous êtes la personne la mieux placée sur cette terre pour savoir de quoi votre bébé a besoin. Car vous êtes… sa maman!