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Une femme et un homme de dos saluent avec leurs chapeaux dans une voiture.

Cute comme une Prius 2018 – Texte: Liza Harkiolakis

Il y a quelques mois, je discutais avec un ami célibataire. Je lui demandais comment il allait
Il y a quelques mois, je discutais avec un ami célibataire. Je lui demandais comment il allait, s’il rencontrait des femmes intéressantes, s’il savait ce qu’il cherchait, quels étaient ses critères et blablabla.
Quelques minutes après le début de nos échanges, il m’a dit qu’il cherchait le package complet : une femme aussi belle de l’intérieur que de l’extérieur, « une Mercedes inside and out » qu’il a dit. Ça m’a fait rire.
On a jasé encore un peu, puis on a changé de sujet.
Sur le chemin du retour, j’ai repensé à ce qu’il m’a dit. Sur le moment, je ne l’ai pas réalisé, mais ça m’a quand même ébranlée, car je suis célibataire aussi. Le truc, c’est que si, à un moment donné dans ma vie, j’ai pu me rapprocher de la Mercedes-out, j’en suis maintenant rendue bien loin. J’ai vieilli. J’ai grossi, j’ai ridé, j’ai ramolli.
Je ne doute pas de la valeur de ce qu’il y a à l’intérieur de moi, mais côté extérieur, je ressemble davantage à une Prius 2018 qu’à une Mercedes de l’année. J’ai eu mes moments de gloire, mais je ne suis clairement plus le modèle sport qu’on expose au Salon de l’auto. C’est la vie, vous me direz? Ouais, je sais.
Ce qui m’a secouée, c’est réaliser que mon ami n’est pas original. Beaucoup d’hommes, gentils, intelligents et pas complètement superficiels, cherchent ce modèle de beauté. Lorsqu’on s’en éloigne, on est confronté à son image et à cette réalité pas toujours facile à accepter. Tout le monde a besoin d’être désiré. À partir de là, on a deux choix. On essaie de transformer notre apparence pour tenter de rester dans la game et se rapprocher de ce qui est considéré comme beau et attirant, ou on lâche prise.
Lâcher prise ne signifie pas qu’on se néglige ou qu’on arrête de se soucier de son image ou de ce qu’on projette. Lâcher prise, c’est faire la paix avec soi, avec son corps, avec ce qu’on pense devoir être pour plaire et susciter le désir. C’est aussi accepter qu’on ne peut pas faire l’unanimité. C’est percevoir les « rejets » ou le non-intérêt comme un passage obligé qui nous rapproche de ce qu’on souhaite vraiment : être aimé pour qui on est et en totalité.
À partir de ce moment, on attire davantage celui ou celle qui nous regardera avec désir sans avoir besoin de nous disséquer au pouce carré. Celui ou celle qui aura le droit de préférer un ventre plat ou des fesses plus fermes, mais qui ne sera jamais freiné dans son élan par un peu de gras de dos ou de côté. Quelqu’un de suffisamment bien avec son propre corps pour que le nôtre ne deviendra jamais un répulsif ou un problème à régler.
Ce lâcher-prise vient aussi avec un certain deuil à faire et avec moins de « match » ou d’opportunités de rencontres. Ça aussi, il faut le savoir et l’accepter. Ce choix vient avec de nouvelles réflexions, de nouveaux critères de sélection, de nouveaux filtres et de nouvelles définitions. Personnellement, je ne suis pas encore là, mais j’y aspire. Je process lentement, mais sincèrement.
Une étape à la fois. Une prise de conscience à la fois. Une application de dating à la fois. Une rencontre à la fois… « Prius 2018, sièges chauffants, démarreur à distance, pas mal de millage, mais encore bonne pour de longues années, cherche Forester, Tucson ou Corolla dans les mêmes années, quatre roues motrices, pas pire propre et, idéalement, pas trop poqué.
Liza Harkiolakis

Trouver l’amour à quarante ans…

Se retrouver seul à quarante ans avec des enfants, ce n’est vraim

Se retrouver seul à quarante ans avec des enfants, ce n’est vraiment pas évident. Le but de trouver l’âme sœur est très différent de quand on est dans la vingtaine. Les contraintes familiales aussi sont des obstacles pour trouver LA personne pour nous accompagner au quotidien. Dans la quarantaine, bien souvent, aspirer à fonder une famille est chose du passé. On se cherche quelqu’un pour partager nos petits bonheurs ou nos petits malheurs. Sortir dans les bars ou les clubs pour rencontrer, ce n’est vraiment pas évident, alors on se rabat sur cet engin qui est facilement accessible et derrière lequel on n’a pas besoin de se mettre sur notre 36 pour rencontrer, notre ordinateur.

Des sites de rencontre, il y en a des tonnes. Alors, lequel choisir? Tinder, Réseau Contact, Zoosk, Badoo, Plenty of Fish, EHarmony… Il y en a comme ça des centaines. Moi, j’ai gravité sur quelques-uns. J’ai essayé Zoosk, Réseau Contact, Mon Classeur et Plenty of Fish. C’est sur ce dernier que j’ai fait le plus de rencontres. Pas toujours des rencontres plaisantes par contre. Il faut savoir que sur tous les sites, il y a des gens mal intentionnés. Des gens qui sont là pour les mauvaises raisons. Ces gens testent votre vulnérabilité et cherchent à profiter de cette dernière. Dans mon cas, c’est même allé jusqu’à un vol chez moi. Un beau réseau bien ficelé d’hommes qui se créent plusieurs profils différents avec une photo floue pour attirer la pauvre petite madame vulnérable. Une fois les discussions entamées, on prend le playboy du groupe pour discuter sur Skype avant d’offrir une date. La journée de la date, on annule pour une raison quelconque. Après plusieurs autres discussions via Skype, on convainc la pauvre petite madame d’aller la visiter chez elle. Là, on spot la marchandise. On laisse passer quelque temps en lui faisant croire qu’on est à l’extérieur du pays et puis hop, au moment opportun, un autre appel Skype. On pose des questions sur les allées et venues et puis un soir, pendant qu’on sait que madame n’est pas à la maison, on frappe. Ensuite, c’est le calme plat… Plus aucune nouvelle du dit charmeur.

Bien sûr, il y a les traditionnels « Je veux te voir par appel vidéo ». On commence ça tout doucement et après quelques minutes, le monsieur demande à la gentille demoiselle de lui montrer un peu plus de peau. Ou carrément, le monsieur montre lui-même beaucoup trop de peau. Il y a aussi les messages super gentils du genre « Tu veux baiser » quand on n’a pas encore rencontré la personne. Les dates super désagréables où la personne a placé sur le site une photo d’elle qui remonte à une dizaine d’années et où la personne a plusieurs dizaines de livres en trop. La personne avec un handicap physique, mais qui ne le mentionne pas avant la première rencontre. La personne qui est prête à s’engager immédiatement et qui insiste, mais qui se fâche et te dit que tu as un problème quand tu lui dis que ça va trop vite.

Par contre, il y a aussi de belles histoires de rencontre. Des gens qui se rencontrent via les sites et qui sont ensemble depuis plusieurs années et même qui fondent une famille. Le but de chacun est bien différent, mais une chose est certaine, on recherche tous la même chose au bout du compte, le prince charmant ou la femme idéale. Alors que cette personne soit rencontrée dans un bar, dans un club ou sur un site de rencontre, comme le dit si bien le dicton, un jour ou l’autre, chaque torchon trouve se guenille!

Annie Corriveau