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Hygiène féminine zéro déchet, c’est oui! Texte : Kim Boisvert

Bon, ça fait des années que j’en parle, que j’y pense et que je finis toujours par dire : Gna

Bon, ça fait des années que j’en parle, que j’y pense et que je finis toujours par dire : Gna, un autre mois.

J’ai enfin fait le saut vers l’utilisation de produits d’hygiène féminine zéro déchet et sincèrement, je me dis que j’aurais dû faire ce changement-là il y a bien longtemps. J’ai fait l’achat de la Diva Cup et de serviettes hygiéniques lavables et j’ai ENFIN dit adieu aux mêmes produits, dans leur version jetable. Dans le but de tendre de plus en plus vers un mode de vie minimaliste, zéro déchet et naturel, je ne pouvais pas passer par-dessus cette pratique mensuelle. Parce qu’on se le dise, à moins d’avoir eu une hystérectomie, d’avoir un stérilet avec des hormones ou d’être ménopausée, les filles, on s’en sauve pas vraiment.

Quel bonheur ! J’avais hyper peur parce que plein de mes copines m’avaient parlé de leur expérience avec leur coupe et je craignais que mon chum soit lui aussi obligé d’aller me l’enlever avec des pinces long nose dans la douche. Well. #truestory

N’ayez pas peur, je suis tombée en amour dès la première utilisation.

C’est pratique, on a l’impression de ne rien porter du tout et t’as pas besoin d’aller te changer toutes les heures. Petit ou gros flux menstruel, don’t care, ça fait l’affaire ! Pour l’insérer, mon truc, c’est vraiment de faire comme si tu voulais passer de ton vagin à ton rectum. Je ne sais pas si je suis claire, mais c’est vraiment le meilleur moyen pour visualiser comment insérer la coupe. Tu la plies en deux, tu l’insères dans ton vagin et tu la pousses vers ton rectum. Weird comme image, mais oh combien fonctionnelle ! Haha. Si t’es plus visuelle, va directement sur YouTube et regarde le magnifique vidéo explicatif !

Tu peux la garder jusqu’à douze heures sans problème donc pas besoin de la retirer au bureau, t’sais. Si t’as à la vider, pas de panique, tu la vides dans la toilette, la replies et la réinsères. Ni vu ni connu. Je te suggère fortement le savon qui va avec, mais tu peux simplement la laver avec un savon doux sans parfum. À la fin de ton cycle, tu la fais bouillir un peu et la ranges. La voilà stérilisée ! Simple hein ? N’oublie pas de prendre celle qui te convient le mieux. Par exemple, la Diva Cup se fait en tailles 1 ou 2. Si t’as pas eu d’enfant OU que t’as en bas de 30 ans, va avec la no 1. Si t’as en haut de 30 ans OU que t’as eu des enfants par voie vaginale ou par césarienne, va avec la no 2. Pas besoin de prendre de notes, regarde sur l’emballage avant de l’acheter afin de faire le meilleur choix pour toi, tout est inscrit. Et si la Diva Cup ne te va pas du tout, je t’invite à faire des recherches sur Internet puisque plusieurs autres marques existent.

Pour les serviettes hygiéniques lavables, j’étais moins game on dirait. J’ai tout de même laissé mon esprit ouvert et j’ai essayé différentes compagnies et au final, mes deux coups de cœur sont celles de Marie Fil et de Omaïki. Sincèrement, la gamme Lotus de Omaïki est juste complètement folle. Les serviettes tiennent bien en place, se lavent hyper bien, sont faites localement et le tissu est magnifique. J’ai un faible pour les pivoines ! J’ai super hâte de voir les prochains imprimés.

L’entretien est hyper simple. Tu rinces, tu laves avec un savon doux et tu garroches direct dans la laveuse. Ce que j’ai toutefois trouvé moins pratique, c’est de devoir traîner une pochette imperméable quand je suis en déplacement. Je ne le sentais pas trop, je doutais de l’efficacité, alors j’ai abandonné le projet pour quand je sors et je suis revenue à ma coupe menstruelle ! Mais sinon, pour vrai, en début ou fin de cycle, les serviettes hygiéniques lavables sont parfaites aussi !

Pour terminer, voici mes points importants pour te convaincre de faire le saut vers les produits féminins réutilisables :

  • Tu vas économiser des sous ! Hey, ça fait plus de Starbucks ou de souliers pour toi ça !
  • Tu vas avoir une meilleure santé vaginale. Parce que c’est sans produits chimiques et que ça ne va pas absorber ta lubrification naturelle. (On est rendues proches, je me permets de te parler de ta lubrification de zwiz.)
  • C’est ben plus pratique que de devoir se changer de tampons ou de serviettes toutes les demi-heures. En plus, tu ne la sentiras pas du tout. Tu peux porter la coupe ou la serviette lavable toute la nuit !
  • Ça ne fait pas de déchets dans nos océans ! AMEN. Qui veut nager aux Îles-de-la-Madeleine au travers des restants de tampons anyway ?

Si tu as des questions, n’hésite pas à m’écrire ! Mais sincèrement, vas-y, lance-toi. Fais‑le pour toi et pour la planète !

 

Pour découvrir les produits de Marie Fil, c’est ici.

Pour découvrir les produits de Omaïki, c’est  !

 

Kim Boisvert

 

Zéro Déchet (…ou presque!)

[gallery bgs_gallery_type="slider" ids="2341,2340,2339,2336,2335"] C’est le titre du livre qui

C’est le titre du livre qui me suit partout depuis quelques temps. On parle beaucoup, en 2016, d’environnement. Nous sommes de plus en plus conscientisés et nos enfants le sont encore plus. Après tout, c’est leur planète qu’on a entre les mains. Depuis plusieurs mois, ma famille et moi avons pris un virage écolo : légumes du jardin, nos belles poules qui nous pondent des œufs frais, savon à lessive, shampooing et gel de douche biologiques et en vrac que je me procure avec des bouteilles réutilisables, recyclage et compostage.

J’ai regardé récemment un reportage mettant en vedette Mélissa de La Fontaine. La vidéo explique comment cette Montréalaise (inspirée par Béa Johnson, maman et auteure du livre Zéro Déchet) réussit à vivre en produisant à peu près l’équivalent d’un petit sac à ordures par an. Tout comme elle, je pensais que ma famille était écolo parce qu’on recyclait et qu’on utilisait des produits biologiques mais ce n’est pas assez, visiblement. Il est possible de faire plus! J’ai donc découvert, grâce à elle, la vie «zéro déchet» et je me suis posée les questions suivantes : Est-ce que ce serait possible? Est-ce que ma famille pourrait, en l’espace de quelques mois, réussir un virage “zéro déchet”? Ça fait maintenant une semaine que je me suis lancée, ou plutôt que j’ai plongé dans ce monde plus écologique, voici mes premiers constats :

1 – L’épicerie

Il ne faut pas avoir d’orgueil et débarquer à l’épicerie avec nos sacs réutilisables (ça on est habitué!) mais également nos plats en plastique, nos petits sacs en tissu pour le pain, les fruits et les légumes ainsi que nos bocaux en verre. Je m’étais préalablement informée auprès de la boucherie, de la charcuterie et de la poissonnerie pour savoir s’il était possible de faire remplir mes plats et mes bocaux et éviter d’avoir des emballages de papier ou de plastique. Ils ont tous accepté avec un petit air de «pourquoi pas”! Je vous le jure, mon épicerie ne m’a jamais pris autant de temps. Pas parce que le “zéro déchet” prend du temps, au contraire. Ce n’est pas plus long pour le boucher de mettre ta belle poitrine de poulet dans ton plat que dans l’assiette en styromousse et l’emballée dans du petit papier en plastique! Ma première épicerie “zéro déchet” a pris plus de temps parce que plusieurs curieux sont venus me parler. Les commis autant que les clients venaient me poser des questions. J’étais l’extraterrestre du supermarché et j’en étais fière. Évidemment, pendant que la caissière réalisait comment c’était simple au fur et à mesure que mes plats passaient à sa caisse, j’ai eu droit au petit monsieur impatient derrière moi qui soupirait assez fort pour qu’on l’entende!

2 – Ré-organiser sa cuisine

Deuxième chose à faire : se débarrasser de tout ce qui est «déchet» dans la cuisine et le remplacer par des plats ou des bocaux en vitre. Vos armoires n’auront jamais eu l’air aussi organisées et vous allez remarquer assez rapidement qu’on garde vraiment juste ce dont on a besoin. Adieu la surconsommation!

3 – Les restaurants

Et bien, je vous jure que c’est tout aussi simple. Il suffit d’apporter une tasse réutilisable pour les cafés et des plats pour les sandwichs, les muffins ou les salades. Fini les grands emballages ou les verres à café en carton. C’est certain qu’au début, je me suis fait poser la question plusieurs fois : «Vous voulez vraiment que je mette votre sandwich là-dedans madame?»

4 – La maison

Chez moi, on n’est pas encore rendu là. On va y arriver petit à petit. Le but est de se débarrasser de tout ce dont on n’a pas besoin. Allez hop! Le superflu, on envoie ça dans un centre d’aide ou on l’offre à une famille qui en aurait besoin.

5 – Plus simple qu’on pense

Il y a, bien évidemment, quelques trucs qui nous échappent encore. Comme le lait, le jus (on pense sérieusement s’acheter une machine à jus), le fromage (on n’a pas encore trouvé une fromagerie où le fromage n’est pas emballé), la margarine, le dentifrice (il y a le bicarbonate de soude mais on n’a pas encore osé), le gruau érable et cassonade qui ne goûte pas la même chose si on décide de mélanger des flocons d’avoine et de la cassonade… Pour le reste, il y a le vrac et le recyclage. Si on est incapable de ne pas avoir de déchet, on s’assure qu’on peut au moins recycler l’emballage.

Dans le fond, le mode de vie “zéro déchet” est assez simple. Il faut seulement s’organiser. Quand on pense à tous les sites d’enfouissement où nos déchets s’accumulent année après année, on est motivé à faire attention. Le but n’est pas de convaincre. Vous allez probablement vous heurter à des gens qui vont vous dire «J’ai pas le temps pour ça chez moi, c’est trop compliqué.» Il suffit simplement d’expliquer ce qu’on fait et d’en être fier. On l’a essayé et on l’a adopté.

En terminant, ma grande fille me demandait ce matin : «Maman, pourquoi tu fais zéro déchet? Il y a juste toi qui fais ça. Les autres famille ne le font pas…» Et bien ma cocotte, c’est parfois en montrant l’exemple que les choses changent!