Archives octobre 2016

L’Action de grâce en camping

Selon Wikipédia, l’Action de grâce est « une journée pour rend

Selon Wikipédia, l’Action de grâce est « une journée pour rendre grâce au Dieu tout-puissant des récoltes abondantes dont jouit le Canada ». Chez-nous, ça se traduit par une fin de semaine remplie de plaisir où on souligne la fin de la saison de camping. C’est une occasion de remercier la vie pour des amis fabuleux, un amoureux merveilleux et des enfants fantastiques. On célébre tout ça en tente-roulotte, autour d’une bonne table et de bon vin !

À vrai dire, je rends grâce à la vie pratiquement tous les jours. Je suis très choyée et j’en suis heureuse. Je dois par contre avouer que j’adore l’idée d’être en congé pour cette journée. J’adore les longs week-ends! Ma famille et moi en profitons pour partir camper  avec un groupe de cinq familles que nous appelons La Caravane. Il y a des enfants de tous les âges de même que des grands-parents. Nous campons régulièrement ensemble, souvent lors de longues fins de semaine et nous avons beaucoup de plaisir.

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Depuis maintenant trois automnes, la fin de semaine de l’Action de grâce est sacrée. Je vous entends déjà dire  «il fait frette en octobre pour faire du camping!» mais moi, j’aime ça sentir le petit bout de mon nez tout gelé. Respirer le bon air frais, voir les grands enfants courir dans les champs de blé d’inde puis le petit moineau marcher à quatre pattes dans son gros suit d’hiver. Pour moi, c’est ça la belle vie.

Nous dormons TELLEMENT bien avec un petit quatre degrés. Ne vous inquiétez pas, nous chauffons le petit habitacle mi-tente, mi-roulotte pour ne pas faire grelotter toute la nuit. De plus, les enfants ont de bons pyjamas de flanelle et pleins de doudous. Imaginez-vous, en fermant les yeux un petit moment, dans l’un de ces pyjamas avec un petit verre de vin à la main ou même une bonne tisane. C’est ti pas relaxant rienqu’un peu ça mes amis! J’ai aussi l’impression que je  boost mes batteries d’air pur pour l’hiver à venir. Même mon café goûte le ciel le matin avec le petit givre au sol.

Malgré que nous soyons en octobre, nous profitons de nos journées pour faire des tournois de washer, jaser autour du feu qui crépite dès le matin. C’est agréable, nous pouvons le faire tranquillement parce que la marmaille s’amuse ensemble. Nous ne les entendons presque pas. Même que parfois je me demande si nous avons des enfants. Sauf petit bambin qui lui, réclame encore maman et papa à quelques reprises, mais c’est le seul petit loup de la gang. Alors les plus vieux offrent de s’occuper du beauuuuu Félix.

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Nous réussissons  tous  à manger en dehors de nos roulottes, car nous campons avec des propriétaires d’une compagnie de chapiteaux. Donc, nous joignons l’utile à l’agréable et apportons un chapiteau puis du chauffage pour nous faire un souper raclette sous la tente. Les tables à pique-nique de chaque terrain sont réunies pour que nous soyons tous ensemble. Nous ne mangeons pas la typique dinde de l’Action de grâce, mais notre souper est rempli de bonnes saveurs! Nous nous gâtons un peu dans ce chapiteau avec notre superbe installation d’un satellite et de la tv.  Qu’est-ce que nous écoutons en gang? Hé oui, un match du Canadiens! Go Habs Go !!! D’ailleurs, nous nous excusons à tous nos voisins pour tous les « YEAHHHHH !! » criés qui les ont dérangés.

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Bref, en cette fin de semaine de l’Action de grâce, nous profitons de chaque moment pour nous remplir la tête de doux souvenirs d’automne.

Merci la vie!

La fois où j’ai récolté plus que ce que j’ai semé

Voilà, c’est fait : l’automne est arrivé. Là où je me trouve présentement, il neige. Mais

Voilà, c’est fait : l’automne est arrivé. Là où je me trouve présentement, il neige. Mais avant de m’envoler vers la Saskatchewan, j’ai vidé ce qui restait de vivant dans mon jardin :

  • Quelques feuilles de chou kale, tellement à la mode en ces temps de rectitude alimentaire
  • Une tonne de tomatilles aux airs de cerises de terre, mais tellement moins sucrées
  • Une betterave perdue
  • Des tomates cerises, des tomates bonbons, des noms alléchants pour faire oublier à mon fils qu’il déteste leur goût
  • Des poivrons et des oignons rouges, pour mes envies de mets grecs
  • Une vigne dévorée par les scarabées japonais
  • Des tournesols géants qui ont poussé sans que je les invite, et qui ont ravi tout le quartier
  • De la marjolaine, de la lavande, de la menthe et du basilic, dont le parfum me ramènera en été au milieu de l’hiver.

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En arrachant tout allègrement, chaussée de mes bottes de pluie percées, avec mes collants à pois et mon manteau trop grand, je me suis replongée dans les moments passés au jardin depuis le printemps. J’ai revu mon mari heureux de m’aider (peut-être pas tant que ça après tout !) en bêchant la terre parce qu’il sait à quel point je tiens à mon jardin.

J’ai repensé à mon Tiloup, si fier de montrer ses muscles en plantant les graines de haricots avec sa cuillère à soupe. J’ai souri en imaginant ce même Tiloup qui me voue un amour éternel parce que je lui permets de manger autant de fines herbes et de laitue qu’il veut.

J’ai éclaté de rire en revoyant la photo de mon Petit Minou tout boueux après avoir pratiqué ses culbutes dans la terre noire. Que dire de ma Cocotte amoureuse de la nature, si heureuse qu’on participe activement à la réduction de la pollution grâce à notre jardin ! Et ma Grande Peanut qui a poursuivi sa découverte des goûts (« Maman, je peux aller cueillir de la ciboulette pour mettre dans la salade ? ») malgré son hypersensibilité… Que de beaux moments !

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Mon jardin, c’est pour moi un espace de liberté où les seuls cris admis sont des cris de joie ou d’émerveillement. C’est un grimoire à ciel ouvert grâce auquel je transmets à mes enfants ce que j’ai reçu de mes parents : la reconnaissance envers la vie qu’on a et celle qu’on crée, la patience et la persévérance, la valeur de l’effort et du plaisir partagés.

J’ai mis du temps dans mon jardin cet été. J’y ai mis du plaisir et de la sueur. Mais je lui ai été infidèle. Depuis le début d’août, j’ai délaissé mon passe-temps de jardinière pour m’organiser et me recentrer. Depuis que nous avons appris que mon mari partirait en mission pendant six mois, j’ai mis de côté plusieurs projets en cours. J’ai délégué, j’ai dit non, j’ai repoussé afin de pouvoir organiser la vie de famille, ma vie de couple et ma vie personnelle. J’ai tout placé dans des petites cases (à faire immédiatement sinon la Terre va exploser ; peut être fait la semaine prochaine, mais idéalement dans un an ou deux ; à effacer de ma mémoire sans culpabiliser).

J’ai relégué le jardin dans la case « quand j’aurai le temps ou que je n’aurai plus le choix ». Ce moment est arrivé le 1er octobre, alors que les températures nocturnes frôlaient le 0. Alors j’ai arraché, coupé, composté, lavé et arrangé. Tout ça en me disant que j’avais sûrement perdu plusieurs beaux légumes qui ne demandaient qu’à être dégustés (ou détestés par les enfants, si je pense au chou kale et aux épinards). J’avais gâché quelques dons de la nature, mais j’avais pris mon temps, le temps dont j’avais besoin à ce moment-là. Je ne le regrette pas. J’ai planté des légumes, j’ai récolté des légumes. Et en prime, j’ai cueilli du temps pour moi et pour ma famille.

Quand j’étais petite, je pensais (à la blague, peut-être, je ne sais plus trop…) que les steaks poussaient dans la terre. On plantait un os et hop ! On récoltait un steak. Maintenant, je sais que seuls les œufs poussent dans la terre. Et je sais aussi qu’entre un plan de tomatilles et une attaque de scarabées, il pousse parfois une réflexion et un calme qu’on n’aurait pas pu trouver ailleurs. J’ai rendez-vous en mai avec mon fidèle jardin!

On se calme dans les estrades !

Samedi matin, 5h20. Je me prépare en vingt minutes, temps alloué p

Samedi matin, 5h20. Je me prépare en vingt minutes, temps alloué pour une maman de trois enfants. Ensuite, vite à la cuisine pour faire cuire des œufs. Têtue que je suis, lorsque mes garçons jouent au hockey, ils doivent absolument manger des œufs! À croire qu’ils ne pourraient jouer aussi bien s’ils mangeaient une toast

Chez nous, c’est le hockey. Mais j’imagine que c’est assez semblable dans les autres disciplines. Mes garçons ont respectivement 4 et 7 ans et nous avons déjà rencontré de merveilleux parents crinqués comme si The Rock allait sauter dans le ring! Nous nous impliquons tous dans les sports que pratiquent nos enfants, mais à différents niveaux d’intensité.

Lors d’un tournoi, un père faisait faire des push up à son fils de 5 ans sur la glace. Résultat : un coach est venu le sortir de la glace et les autres parents présents en étaient complètement bouche bées…

Je ne suis pas là pour juger l’éducation que vous donnez à vos enfants, loin de là. Mais…WOH!! On respire par le nez s’il vous plait!! Laissons les enfants être des enfants! Il pense quoi ce monsieur? Que son fils va marquer 30 buts parce qu’il a fait des push up avant le match? Qu’un recruteur va venir le chercher?

Et si ce cher monsieur me voyait à 5h00 du matin cuisiner des œufs parce que je tiens à ce que mes fils mangent des protéines? Il dirait surement à son tour : WOH! On respire par le nez s’il vous plait!

Il faut décrocher, relaxer et s’amuser ! Mais c’est plus facile à dire qu’à faire! Nous vivons dans une société de performance. Il faut être plus productif, plus intelligent, plus fashion, plus TOUTE!

Est-ce que je pousse mes enfants à donner leur 110%? Oui! Est-ce que j’oblige mes enfants les matins où ils ne veulent pas y aller? Oui! Je crois personnellement que de mettre des obligations à nos enfants en bas âge, leur enseigne la persévérance.

Mon aîné n’a plus besoin d’être poussé. Il a tissé des liens et un sentiment d’appartenance s’est créé avec les autres joueurs. Pourtant, notre fils était loin d’être sportif. Plus jeune, c’était très pénible; il n’avait aucun intérêt. Nous avions choisi de l’inscrire une dernière année et si les choses ne changeaient pas, c’était fini. Et voilà qu’âgé de 7 ans, il voit le hockey dans sa soupe!

Mon plus jeune, lui, il a ça dans le sang! Sans aucun effort, du haut de ses 4 ans, il fait naturellement ce que son frère a mis des années à accomplir. Je me dois par contre d’être rigide envers lui. La facilité peut se transformer en paresse. Suis-je trop exigeante? Je ne crois pas, je veux simplement soutirer le plein potentiel de mes enfants et ceci dans toutes les sphères de leur vie. Une main de fer dans un gant de velours!

J’ai appris à me contrôler par contre! La maman hystérique dans l’estrade qui crie à pleins poumons… c’était bien moi! Lorsque mon fils a fait le premier but de sa vie, oui, j’ai pleuré! (Bon, j’étais enceinte comme pas deux! Les hormones dans le tapis!) Mais maintenant, j’ai appris à doser. Ce n’est pas parce que je crie comme une folle avec mes grosses mains en styromousse que mon fils va marquer plus de buts!

Je me suis imaginée mon fils, à 15 ans, avec sa vieille mère pompée comme un cheval de course dans les estrades… et j’ai eu honte pour lui! Je me suis mise à la place des entraineurs : entendre une maman crier à son fils les moindres mouvements qu’il doit faire durant la partie… et j’ai eu honte! Pourquoi faisais-je cela? Simplement parce que je voulais qu’il donne le meilleur de lui-même. Mais à la place, je lui montrais que sa mère n’était pas satisfaite. Ce qu’il faisait, ce n’était jamais assez.

J’ai appris. À chaque pratique, je me retiens pour le bien de mes enfants. Je suis leur fan numéro un et le serai à jamais. Je les encourage et leur dit combien je suis fière d’eux. Le rêve presque inacessible de devenir un athlète professionnel n’est pas le leur, du moins, pas pour le moment. Si cela le devient un jour, alors je serai à leurs côtés pour les guider, les aider.

En attendant, j’ai serré ma trompette et mes grosses mains de styromousse dans le placard. Je récite mes chansons de cheerleaders en silence, avec un léger pincement au cœur. Et comme tout parent de sportif je me dit secrètement : peut-être un jour…

4 champs de citrouilles à Québec!

J’ai toujours aimé l’automne. J’y trouve quelque chose de ré

J’ai toujours aimé l’automne. J’y trouve quelque chose de réconfortant, de rassurant avec la vie qui reprend son cours normal après avoir vécu un été à trop vouloir « en profiter » en raison de sa trop courte durée. Depuis que j’ai des enfants, la cueillette de notre citrouille familiale fait partie du rituel automnal sacré. Je vous propose donc 4 endroits à Québec pour aller sélectionner l’élue qui scintillera près de votre porte le soir de l’Halloween.

Ferme le Comte de Roussy

J’ai vraiment un coup de cœur pour cette charmante ferme située à l’Ange-Gardien, sur la Côte-de-Beaupré. J’adore la magnifique terrasse adjacente à la boutique; elle offre une vue époustouflante sur le fleuve. Avant ou après la cueillette, j’aime bien m’y attabler pour savourer une pointe de pâté à la viande mitonné sur place. Je ne suis vraiment pas une grande fan de ce met, mais impossible de résister à l’odeur qui embaume les lieux. Les petits produits gourmands et l’étalage de bons légumes frais sont aussi attrayants. La ferme comporte un grand verger pour l’autocueillette des pommes, quelques poiriers, mais aussi un grand champ de citrouilles. On peut donc facilement combiner les activités. Une mini-ferme avec des petits animaux vient ajouter au plaisir des petits.

Où? 6167, avenue Royale, L’Ange-Gardien, QC

Quand? Tous les jours de 10h à 16h.

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Ferme Bédard et Blouin
Dans l’arrondissement Beauport, la Ferme Bédard et Blouin offre un superbe spectacle chaque automne avec son immense champ de citrouilles. Une navette en tracteur amène la marmaille en haut du champ où on peut faire notre choix de la cucurbitacée qui égayera notre décor. Un labyrinthe de paille et quelques jeux sont aussi installés sur place.

Où? 2157, boulevard Louis-XIV, Québec
Quand?
Tous les jours de 9h à 16h30

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Ferme Genest
Si on aime qu’il y ait de l’action, on prend la direction de la Ferme Genest à St-Nicolas. L’endroit est fourmillant de vie à l’automne. En plus des pommes, on peut y cueillir des citrouilles et la ferme est le plus important producteur de citrouilles et courges de la province. On se rend au champ en navette et une foule d’activités vient enjoliver la sortie : tours avec le petit train des vaches, trampoline (jumping pillow), mini-ferme, aire de jeux et sentier pédestre parsemé de quelques modules d’hébertisme. On y apporte son pique-nique et on peut aussi se procurer des produits transformés à la boutique.

 

Où? 2091, route Marie-Victorin, Lévis (secteur Saint-Nicolas)

Quand? Tous les jours de 8h à 18h

Ferme Roberge
Malheureusement, je ne l’ai pas encore visité, mais j’ai beaucoup entendu parler de la Ferme Roberge située sur la splendide Île d’Orléans. La ferme est spécialisée en courges de toutes sortes et en citrouilles. On peut d’ailleurs remplir une grande brouette pour 40$. L’endroit dispose d’un grand labyrinthe de maïs et de modules de jeux.

 

Où? 1895, Chemin Royal, St-Pierre-de-l’île-d’Orléans, Île d’Orléans

Quand? Lundi au vendredi de 10h à 17h, samedi et dimanche de 9h à 17h.

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Bonne cueillette!

 

Renverser la vapeur

Il y a quelques années, j’ai mis en place, à la maison, une phas

Il y a quelques années, j’ai mis en place, à la maison, une phase de renversement de la vapeur. Vous pouvez aussi dire « plan d’évacuation du trop-plein presto ». Vous saisissez l’image. Vous savez ce moment où vous ne pouvez faire autrement que faire un virage à 180.

Chez-moi, j’ai donc décidé que nous arrêtions de vouloir répondre à des standards édictés par je ne sais qui et je ne sais où.  On a cessé de vouloir bien paraitre aux yeux des autres et on a arrêté de courir après notre queue. Le seul grand prix récolté à cette course; une fatigue familiale générale. Wow ! Méchant beau cadeau !

Alors, chez-moi, avec mon mi-adulte et ma mi-ado de 9 ans, j’ai établi nos nouvelles règles. J’ai été inébranlable, solide comme le roc !

Chez-nous, c’est ICI et MAINTENANT. Chez-nous, on fait des activités, on fait du sport de compétition, on est organisé ET chez-nous on pratique l’art de ne rien faire avec un grand R.

Chez-nous, on EST davantage et on FAIT moins. La bonne nouvelle ? Notre niveau de stress a joyeusement baissé, notre énergie est remontée en flèche, on sourit davantage et on communique mieux.

Chez-nous, en début de semaine, on ne planifie pas le samedi suivant au quart de tour. On laisse place au moment présent, à ce qui nous est offert. Nous n’avons jamais eu autant de belles surprises, autant de moments uniques.

Bref, chez-moi on dit souvent « non » à des invitations qui ne nous plaisent pas réellement et qui servent seulement à plaire aux autres. Ma phrase fétiche : « on peut tout faire, mais pas tout en même temps ! » Alors parfois, on passe une journée en pyjama et on mange à n’importe quelle heure juste parce que ça nous tente. Je mets aussi mes limites aux demandes des enfants et ils ne rouspètent même plus.

Mon plus grand retour sur l’investissement ? Ma fille de 9 ans qui fait une présentation orale sur les gens qu’elle admire, qui choisit sa maman parce qu’elle lui apprend à prendre son temps !! Vous n’avez pas idée le bonheur intense d’entendre ceci. Vous imaginez, elle n’a retenu rien de matériel, non, mais un concept essentiel qui lui servira toute sa vie.

Je vous souhaite d’essayer, persévérer et ressentir tout ce bien-être !

N.B. j’ai mis 2 ans à voir les bénéfices, soyez patients et solides, ça arrivera.

Mon “brand new” linge

Vivre en couple

Vivre en couple apporte son lot de faits cocasses qui, sur le vif du moment, peuvent nous apparaître comme la plus grosse des bévues! Mais avant d’exploser et d’entamer une dispute, prenez un moment de recul, respirez et riez un bon coup en pensant à cette petite anecdote…

Depuis maintenant près de trois années, je jongle avec mon poids. Grossesse 1, grossesse 2, prise de poids, exercices, bonne alimentation, atteinte du poids santé! Yeaaahhh, Bé, on se gâte! On va renouveler ma garde-robe! Parce qu’il faut se l’avouer, quand tu as bébé 1 et bébé 2 qui te tiennent éveillée toutes les nuits depuis six mois, que tu passes la majeure partie de ton temps à nettoyer des “régurgits”de lait, changer des couches et te coucher à 19h00, eh bien, le vieux t-shirt et les pantalons de «jogging» deviennent rapidement tes meilleurs alliés!

Donc, pour en revenir à nos moutons, on décolle de la maison et on renouvelle la garde-robe!! Jusque-là tout se déroule pour le mieux, on passe de magasin en magasin pour en ressortir avec des chandails, des pantalons, des souliers, on était «full equiped» comme dirait l’autre! Enfin, je me sentais à nouveau bien dans ma peau, parce que non, je n’ai pas honte de le dire, pour une fille, du nouveau linge ça te fait sentir belle en titi!! Non pas que je commençais à en avoir assez de mes pantalons d’entraînements et de mes vieux t-shirts «confos», mais… (en fait oui, j’étais ben tannée de mes vieilles «guenilles»!)

Bref, revenue à la maison, je m’empresse de descendre à la salle de lavage, excitée comme jamais à l’idée d’une brassée de linge. À savoir pourquoi, au moment de refermer le «capot» de ma laveuse, j’ai eu le réflexe de me dire «n’oublie pas de mentionner à Bé de ne pas mettre le linge dans la sécheuse”  Mais bien sûr, entre deux biberons, la préparation du dîner et pleins d’autres affaires dont je ne me rapelle pas vraiment, j’ai oublié.  Parce que oui, dans mon chaos de tous les jours, ça m’arrive d’oublier et j’ai oublié de dire à Bé de ne pas mettre mon «brand new» linge dans la sécheuse! Ce soir-là, Bé a voulu me faire plaisir. Parce que la veille j’avais eu une petite montée de lait au sujet du linge sale qui débordait dans la salle de lavage. Parce que Bé, ce soir-là, était plein de bonnes intentions et s’est dit «je vais l’aider avec le lavage, elle va être contente!» Parce qu’un couple, c’est fait pour s’entraider et s’aimer, eh bien ce soir-là, mon «brand new» linge s’est retrouvé dans la sécheuse…

Aujourd’hui, c’est avec un chandail aux manches 3⁄4, qui, soit dit en passant, était un chandail à manches longues avant l’aventure de la sécheuse, que je vous écris ce texte…

*Définition de Bé: amoureux, conjoint, partenaire de vie, ou mieux connu sous le nom de Jonathan

Ma folie fringante

Tout a commencé il

Tout a commencé il y a dix ans. La musique a toujours eu une place importante dans ma vie;  elle a bercé mon enfance, brassé mon adolescence et boosté ma vie d’adulte.

Il y a dix ans, j’ai assisté à mon premier concert des Cowboys Fringants…

À l’époque, j’étais maman à la maison. Mon quotidien était de gérer trois enfants de 5, 3 et 1 an. J’attendais mon premier show des Cowboys depuis longtemps. J’avais hâte de caser ma marmaille chez la voisine afin de pouvoir, enfin, aller me défouler.

Me défouler ? Le mot est faible ! À chaque concert c’est la même histoire. Avant le spectacle je rencontre de nombreux fans, qui partagent cette même passion. On se colle sur la scène, tout en avant. On rit, on jase, on boit quelques bières. Les lumières s’éteignent. La foule commence à crier. On les appelle. Ils vont entrer sur scène… Mon cœur cogne de plus en plus fort dans ma poitrine. Ils arrivent ! Les mains dans les airs, un immense sourire sur mon visage et des étoiles plein les yeux : je hurle de joie !

La musique commence : je danse, je saute, je chante, je “trash”, je vole, je tombe, je tourne… Les notes me rentrent dans le corps et je savoure chaque seconde de ce show unique. Car chaque spectacle est spécial et c’est ça qui fait leur force ! Un show des Cowboys c’est une grande fête pleine de surprises !

Il y a dix ans, après ce premier concert, j’ai compris ; je ne pourrai plus jamais me passer de ce bonheur, de cette adrenaline, de cette musique que j’aime tant ! Il y a dix ans je suis devenue dépendante ! Chaque concert me donne de l’énergie pour des semaines !

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Souvent on me questionne :

– Mais pourquoi tu les aimes tant ?

La force des textes, les mots vrais et justes, leur engagement envers la planète, leur amour du Québec, leurs belles valeurs, leur côté si rassembleur et festif…

– Et tu ne te lasses pas voir toujours le même concert ?

Ce n’est jamais tout à fait le même show ! Et non ! Je ne me lasse pas de sortir mon fou ! Ils sont ma soupape ! Ils me permettent de me défouler ! J’oublie tout ! Je ne suis plus une maman, une épouse, une fille, une sœur : je suis une fan-finie qui saute dans tous les sens !

– Tu as vu combien de concerts des Cowboys ?

Je ne sais pas ! Je n’ai jamais compté ! Je refuse de savoir !

Même si les gens trouvent cette folie fringante assez bizarre, ceux qui me connaissent et qui m’aiment, finissent par comprendre. C’est mon exutoire. Mon conjoint c’est habitué à cette folie (il n’a pas le choix !)

– Va t’amuser ma chérie, tu le mérites.

Certain que je le mérite ! La vie est beaucoup trop courte ! Il faut profiter !

– Maman, je suis fier de toi. Je suis fier parce que dans la vie, tu as du fun !

Avec cette passion si étrange, je montre peut-être une belle image à mes enfants ? Celle de profiter de la vie et de s’amuser.

Je dois avouer que ce qui me pousse à faire des centaines de kilomètres, à parcourir le Québec dans les festivals l’été et sur les routes verglacées l’hiver… Ce ne sont pas seulement les Cowboys et leur musique. Ce sont mes amis. Ma famille fringante. Ceux qui partagent et comprennent ma folie depuis toutes ces années.

Quand la précarité a sonné à ma porte, ils étaient là. Quand la maladie a frappé, ils étaient là. Quand la solitude s’invite, ils sont toujours là. Les Cowboys Fringants m’ont apporté de précieux amis et ma vie serait bien différente (et tellement moins drôle) sans eux.

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Elle fait quoi ta mère dans la vie ?

– Elle travaille dans une clinique et elle est fan des Cowboys.

Drôle de résumé ! Je pourrais avoir honte et me cacher… Mais j’assume avec joie ! Les Cowboys font partie de ce que je suis. Et je crois bien que mes enfants sont fiers de ça. Même que le petit dernier qui a 11 ans, a commencé à me suivre en shows… Et j’ai bien l’impression qu’il a embarqué dans ma folie…

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Alors, si un jour vous allez à un concert des Cowboys Fringants, glissez-vous en avant de la scène, côté droit. Observez le bonheur qui règne. Et venez donc saluer les fans fous fringants !

Merci, chers enseignants !!

En ce merveilleux et coloré jour d’automne, nous fêtons aujourd

En ce merveilleux et coloré jour d’automne, nous fêtons aujourd’hui la journée mondiale des enseignants et des enseignantes. L’opportunité de remercier tout le corps professoral qui nous entoure nous est donnée. Nous ne laisserons pas passer notre chance de faire le point sur cette merveilleuse profession.

Peu importe de quel milieu vous venez. Peu importe de quel endroit vous venez. Peu importe votre âge. Peu importe votre métier. S’il y a une chose de certaine, c’est que vous avez eu la chance de côtoyer plusieurs enseignants dans votre vie. Plusieurs ont dû vous marquer.

Étonnamment, pendant leurs études, les étudiants ont un don particulier pour se plaindre des travaux, des règles, et surtout, des enseignants. Pour une raison qui m’échappe, les étudiants ne sautent jamais de joie devant une interdiction de manger en classe, ou l’annonce d’un examen…

MAIS. Mais une fois sortis de l’école… Ces mêmes étudiants ont vieilli, évolué, maturé. Et ils remarquent que les souvenirs qui restent sont ceux des enseignants dévoués.

Le dévouement. La passion. Le dynamisme. La volonté de partager ses connaissances. L’amour de la profession. Tant de qualités dont nos enseignants savent faire preuve. Tant de qualités qui font d’eux des personnes ressources, des modèles de vie, des gens qu’on n’oublie pas.

Aujourd’hui, nous avons la chance de saluer le travail remarquable qu’ils accomplissent tous les jours pour nous. Car n’oubliez pas que les enseignants œuvrent à tout âge et dans tous les milieux ! Ils enseignent à nos tout-petits, à nos enfants, à nos adolescents, à nos adultes, à nos immigrants, à nos aînés… Peu importe l’apprenant, l’enseignant est là, prêt à lui transmettre ses connaissances.

Nos enseignants transmettent évidemment leur savoir et leur savoir-faire… Lire, écrire, compter, calculer, composer, jouer, etc. Mais en plus, les meilleurs d’entre eux inculquent le savoir-être. Et ça, ça n’a pas de prix ! Grâce à eux, la politesse, l’empathie, le don de soi, la compassion et le respect font encore partie de notre société. Ils en sont les premiers exemples.

Souvenons-nous des enseignants marquants de nos vies. Madame Auger, qui se déguisait en moine pour nous raconter l’histoire. Monsieur Pierre, qui dessinait des ciseaux pour diviser les centaines. Madame Leclerc, qui nous laissait nous exprimer et nous défouler dans les arts. Madame Malenfant, qui nous chantait des comptines. Madame Fournier, qui nous a tous fait pleurer en lisant une simple histoire. Monsieur Lemieux, qui prenait des pauses de mathématiques pour nous laisser débattre sur l’actualité.

Les meilleurs enseignants resteront gravés dans la mémoire de chacun de leurs élèves, comme dans la mémoire collective. Et les plus doués d’entre eux savent toucher l’Enfant. Vous savez… l’Enfant qui a besoin qu’on l’écoute, qu’on l’entende, qu’on l’aime… Et un seul adulte peut changer toute une vie quand il enseigne avec dévotion.

Merci. Merci à vous, chers enseignants de tous les niveaux. Merci d’apprendre à nos citoyens à vivre en société, à socialiser et à prendre soin les uns des autres. Merci de leur transmettre votre passion pour l’Apprentissage, avec un grand A. Merci de leur donner envie d’en connaître toujours plus, de se dépasser, de se surpasser. Merci de les pousser toujours plus loin, parce que vous savez qu’ils en sont capables. Merci.

Merci de la part de tous ceux qui ont foulé vos planchers de classe. Merci de la part de ceux qui y sont encore. Merci de la part de tous ceux qui suivront. C’est grâce à vous tous que nous avons des ingénieurs, des médecins, des psychologues, des comptables, des directeurs, et surtout, des enseignants.

J’ai accouché de l’anxiété – partie 1

Il y a quelques mois, je me suis levée, un bon matin de semaine, av

Il y a quelques mois, je me suis levée, un bon matin de semaine, avec un goût amer dans la bouche. Pourtant, la veille, je n’avais rien fait de vraiment spécial. J’avais commencé ma journée à 6 h. Je m’étais habillée avec mes vêtements choisis la veille, maquillée pour avoir l’air moins blanche que je ne l’étais déjà et aplatis mes cheveux entre deux gorgées de café. Puis, j’avais réveillé les enfants afin de débuter leur journée avec cette routine à la fois usée et rassurante : habillage, déjeuner, lavage des dents et tout le bataclan.

Puis, vint le moment de cette dernière gorgée de café froid pour aller les déposer à la garderie, leur seconde demeure.

La journée s’était déroulée comme à l’habitude. Mais je me souviens d’avoir partagé mes pensées entre la tâche demandée et mes enfants qui me manquaient effroyablement. Plus qu’à la normale.

Je vous évite la routine du soir entre le retour à la maison, les cris de supplice d’enfants affamés qui semblaient n’avoir rien mangé depuis trois semaines et le concours de celui ou celle qui aura la lourde tâche de baigner dans le bain en premier.

Petite routine d’un parent qui tente de bien concilier la vie de famille et le travail. Néanmoins, ce jour-là, j’avais une écœurantite aiguë de ce train de vie. J’avais un poids sur les épaules. Une belle grosse brique qui semblait vouloir m’accoter au mur l’instant d’une inspiration. Au point où les étourdissements venaient me troubler sans cesse et que le cœur ne demandait qu’à fuguer de mon corps. J’ai voulu reprendre mon souffle, mais j’avais mal.

Il se passait quoi avec mon corps? Je n’avais jamais vécu de tels symptômes physiques. Étais-je malade? Non, je n’avais pas le temps de l’être. Je devais me ressaisir.

Les semaines ont passé. Et un soir, les palpitations ont recommencé de plus belle. Plus intenses, plus douloureuses. Ce même goût amer dans la bouche aussi. Comme du métal.

Je me souviens d’avoir tourné en rond, dans le grand lit, à me demander si j’étais en train de faire une crise cardiaque. J’étais jeune et j’avais pourtant l’impression d’être sur mes derniers miles. Et plus j’avais cette idée en tête, plus j’avais cette pression constante sur mon abdomen. Je ne voulais pas mourir.

Laissez-moi vous dire que j’ai rapidement pris rendez-vous avec ma médecin de famille pour qu’elle puisse me diriger vers un cardiologue. Prenant ma demande au sérieux, la secrétaire m’a offert un rendez-vous dès le lendemain. Bien heureusement, elle avait compris ma détresse.

Après un examen complet, une panoplie de questions et une seconde vérification de mon cœur (à ma demande!), la médecin pose son diagnostic.

« Votre cœur va très bien! Je ne vous réfère pas en cardiologie puisque ce que vous avez ne provient pas directement de là. »

Oh… Intérieurement, j’ai le cœur en chamade. Des chaleurs et des palpitations et elle prétend que mon cœur n’est en rien en cause de toutes ces manifestations physiques!?

« Vous faites de l’anxiété, madame! »

Quoi? Un trouble anxieux? Mes inquiétudes constantes, c’était ça? Le cœur qui me sort littéralement de la poitrine, c’était ça aussi? Et toutes les fois où je n’ai pas réussi à faire face à une situation parce que la nausée me prenait?

« Oui, et ça vient de tout ce que vous avez vécu, madame. Dont les naissances difficiles de vos enfants… Des traumatismes qui ont laissé des traces »

(…)

Une prescription plus tard, les questions dansaient dans ma tête…
L’anxiété, c’est génétique? Est-ce que mes enfants auront le même trouble que moi? Comment bien m’outiller et les aider si c’était le cas? Mais comment allais-je trouver la sérénité pour vivre à travers cette anxiété?

Je réalisais maintenant la complexité de ce trouble, auquel j’avais donné naissance, en même temps que mes enfants…

Mon marathon désorganisé

Je vous envie un peu, beaucoup (je dirais même à la folie), vous,

Je vous envie un peu, beaucoup (je dirais même à la folie), vous, les gens bien organisés. Ici, dans ma maison, toutes les tentatives d’engager madame organisatrice ont échouées. Je suis pourtant remplie de bonnes intentions, mais sans succès.

Depuis plusieurs années, j’essaie très fort d’introduire une certaine routine de préparation dans ma vie de maman. Quand je n’avais que moi à gérer dans mes petites bottines, je détestais avoir une structure de vie. Pour moi, l’organisation tuait la spontanéité. Pour être honnête avec vous, je la trouvais même ennuyante. J’aimais que la vie me surprenne chaque jour, j’appréciais n’avoir aucune idée de la suite des choses. Je voyais ces femmes noter tout dans leur agenda, avoir des « to do list ». Elles semblaient être réglées comme une horloge. Je peux dire que leur emploi du temps semblait extrêmement bien structuré, mais à cette époque, je ne voulais en rien leur ressembler. Maintenant, je les comprends tellement.

Me voilà, aujourd’hui, maman d’un grand soleil de 8 ans et d’un petit loup de 20 mois. Le matin est toujours digne d’une course olympique dans notre petit nid. Tout doit se passer si rapidement qu’Usain Bolt serait médaillé d’argent s’il nous avait comme adversaires.

Je me lève trop tard. Ensuite, je dois faire les lunchs, habiller mon trotteur, lui donner la toast qu’il me demande pour qu’il me la rejette en hurlant, car ce n’est pas LA rôtie qu’il veut. Puis, mon grand bonhomme ne désire pas s’habiller, il souhaite regarder la télévision. Je sens la tension monter en moi. C’est à ce moment que je cherche la boîte à lunch et qu’elle est introuvable. Je me dis que j’aurais vraiment dû la préparer la soirée d’avant. Le moment venu de quitter la maison, je veux le parapluie et devinez qui a disparu de sa cachette? Hé oui! Le parapluie a fait une fugue. Ouf… je suis déjà épuisée.

La soirée n’est pas plus paisible. Papa termine le travail à des heures toujours différentes, souvent plus tard que tôt. Je me transforme alors en poule pas de tête. J’arrive, je lance les sacs au sol, je dépose petite bouille sur le plancher et demande à mon petit écolier de faire ses devoirs. Par la suite, je me pose la fameuse question « qu’est-ce qu’on mange pour souper? ». Je regarde l’heure, je me dis que le temps presse, Lilix, de son surnom, semble affamé. Tellement qu’il essaie, lui même, de faire à manger en se disant qu’il pourrait se transformer en bacon sautillant sur le plancher. Voilà que je m’efforce à gérer la crise en plus de mon grand coconut qui m’obstine qu’il ne veut pas faire ses devoirs ce soir, qu’il les fera demain. Il désire sortir jouer, mais bien entendu je suis DÉBORDÉE, donc je n’ai pas du tout le temps de le surveiller, alors la réponse est non. Nous avons également droit à du boudin pour le souper. J’apprécie grandement leur aide, mais du boudin au bacon, je n’aime pas! Une heure plus tard, je finis par trouver une idée de repas rapide et nous finissons par manger. Par après, la course folle au bain arrive, mon mini se débat pour être certain que je sois incapable de lui mettre sa couche. Je vous dirais même que c’est une grosse torture pour lui. Le pyjama, lui, je n’en parlerai même pas. L’heure du dodo sonne enfin!

Le dernier bisou rempli de rêve donné, je descends les marches à pas de souris. C’est aujourd’hui que je vais changer. C’est ce soir que je prépare tout pour demain. Je me donne le droit à une petite pause. Je m’installe confortablement et je regarde mon Facebook. Le temps passe et je bâille aux corneilles. Je décide de me coucher, me disant que je ferai tout demain. Et voilà que le matin venu le marathon olympique recommence…

 

La menace

« Si tu ne prends pas ton bain, j’annule ton playdate avec Filou

« Si tu ne prends pas ton bain, j’annule ton playdate avec Filou. » (Pis tu vas sentir le zouiz, fak prends ton bain!)

« Si tu ne brosses pas tes dents, tu ne viendras pas au magasin avec moi. »

« Si tu craches sur ta sœur encore une fois, je vais renvoyer ta Barbie préférée au Père-Noël. »

« Si vous n’arrêtez pas de crier, tout le monde va aller se coucher TU SUITE. »

« Si tu me dis encore « mamaaaaaan j’ai faiiiiiiiiim » 4 minutes après avoir refusé de manger ton souper pour le 6e soir d’affilé, demain tu vas avoir un oignon cru pour ton lunch. »

Heille, dans son peak de « J’ai-3ans-pis-chu-la-boss-de-ta-vie », je l’ai même déjà menacée de la faire dormir dans le garage. Pas de DPJ, je vous prie! On fait ce qu’on peut avec les moyens du bord.

Me semble que ce n’est pas super sain comme technique par contre, hein?

Tsé dans la vie, je n’ai jamais été une personne très patiente. J’ai hérité ça de mon paternel (une chance que ma mère avait de la patience à r’vendre). Depuis que j’ai des kids, le peu de patience que j’ai, elle passe toute sur elles. Genre, je me suis déjà battue violemment avec un cintre qui a eu l’audace de se garocher en bas de la garde-robe. J’te jure, la bataille a pogné SO-LIDE. Je lui ai crié tous les jurons que la bible peut contenir et je pense même avoir pleuré. Tout ça pour dire que ma patience, je la garde pour mes enfants, pas pour les cochonneries inutiles comme un cintre qui veut essayer de voir si le fait que ça fasse 5 ans que je ne dorme plus, peut jouer contre moi.

La menace. Cette terrible manière d’élever un enfant. C’est certain que tous les pédopsychiatres s’arrachent les cheveux en ce moment! Je me considère chanceuse pourtant; mes filles sont relativement sages et elles écoutent les règles, la plupart du temps. Le chantage n’a pas sa place en général dans notre famille, mais parfois, aux grands maux, les grands moyens. Je ne peux pas TOUJOURS être la maman parfaite qui ne perd jamais son sang-froid. J’suis pas twit là, je sais bien que si elles ne mangent pas les 3 tasses de pâté chinois que je leur ai servies, c’est parce qu’après 12 bouchées, leur bedon respectif est plein. Pas besoin de partir en folle en négociant 9 bouchées de plus…

Tsé, derrière la menace, y a la logique. Pis aussi, j’essaie fort fort de choisir mes batailles. Y a des matins où moi non plus je n’ai pas envie de me lever. Y a des fois où je réponds bête à ma maman qui ne mérite pas mes paroles blessantes. Y a des soirs où je n’ai pas envie de manger mon souper au complet et de passer tout de suite au bol de crèmaglace double chocolat. Y a des moments où je n’ai aucunement envie de ramasser mon linge qui traîne partout sur mon côté de lit.

J’suis juste humaine. Une humaine fatiguée en calvince par boutte, mais une humaine tout de même. Mes p’tites minis humaines aussi ont des journées moins évidentes que la précédente. Elles aussi ont le droit d’être à boutte et de ne pas vouloir écouter mes consignes. J’essaie de me le rappeler régulièrement. Je fais mon gros possible pour intervenir en maman-parfaite-qui-parle-doucement-avec-des-stratégies-positives. La plupart du temps ça fonctionne. Le reste du temps, j’fais de mon mieux.