Archives novembre 2016

Les devoirs : Une enseignante vous en parle

Oui je le sais, quand un enfant commence ou recommence l’école, l

Oui je le sais, quand un enfant commence ou recommence l’école, les premières inquiétudes des parents sont les devoirs. Quand, où, quoi, comment et surtout pourquoi! Et c’est la même chose du côté des enseignants. On doit s’adapter à notre milieu, à notre clientèle, au groupe. Certaines années, les cohortes d’élèves sont très fortes et on peut se permettre beaucoup, alors que d’autres années, les élèves sont très faibles et nous devons en faire moins, pour ne pas nuire à leurs apprentissages. Trop c’est comme pas assez, comme le dit le dicton.

Tout d’abord, il faut comprendre que votre enfant « travaille » cinq jours par semaine, plus ou moins huit heures par jour. Il ne faut surtout pas le surcharger.

Le quand : Je vous conseille donc, pour une conciliation travail/famille efficace de choisir convenablement les moments où les devoirs seront faits, selon votre rythme de vie, qui diffère d’un ménage à l’autre. Vous avez le choix entre faire les devoirs (et les leçons) les soirs de semaine OU la fin de semaine. Les enfants ont aussi droit à des périodes de repos, ils en ont autant besoin que nous, les adultes. Il y a aussi le fameux débat : tout de suite après l’école, ou après le souper? Choisissez avec votre enfant. Il sait mieux ce qui est bon pour lui. Il faut lui faire confiance, le responsabiliser. Faites un horaire qui sera affiché à la vue de tous les membres de la famille et RESPECTEZ-LE.

Le où : Les devoirs doivent être fait dans un endroit calme, où il y a peu de circulation des autres membres de la famille et peu de sources de distraction (télévision, animaux, téléphone cellulaire, etc.)

Le quoi : On doit alterner les devoirs (travaux écrits) et les leçons (études) dans une même séance. Faites un choix avec votre enfant. Aime-t-il mieux faire que des mathématiques ou veut-il toucher à plusieurs matières? On essaie aussi de terminer avec quelque chose qu’il aime : une matière en particulier, un projet spécial, etc.

Le comment : On travaille 15 minutes, puis on prend une petite pause, que j’appelle « les pauses santé mentale »; on prend une petite collation et on fait 2-3 exercices de yoga. Bref, on s’inspire de ce qu’il aime. Il faut comprendre que de l’écouter est la meilleure manière de le motiver et de lui faire aimer la période de devoirs et leçons. Et surtout, s’il ne veut pas collaborer lors d’une séance, ne le forcez pas, ça sera pire. Si cela persiste, parlez-en à son enseignante, après en avoir parlé avec lui, évidemment. Il est le premier à pouvoir vous aider à comprendre.

Ne corrigez pas les devoirs de vos enfants. Questionnez-les, donnez-leur des pistes, mais jamais la bonne réponse. Les devoirs, ce sont des pratiques. Les erreurs doivent se faire à ce moment, car ce n’est pas évalué!

Vers la 4e année, certains élèves veulent voler de leurs propres ailes. C’est parfait! Mais on ne doit pas tenir le tout pour acquis. Vous devez continuer à regarder ce qu’il fait, le superviser (au pire en cachette si nécessaire 😉 ).

Le pourquoi : Bon, ça, c’est la question à cent piasses. Certains enseignants choisissent de ne pas faire de devoirs. D’autres veulent en faire. C’est un choix pédagogique et surtout personnel de notre part. Les devoirs sont d’abord une façon pour nous de s’assurer que les parents voient ce qui est fait à l’école. Et on va se le dire, la plupart du temps, c’est pour faire des pages qui n’ont pas été faites en classe. Oui, ça peut paraitre plate, mais ce n’est pas facile de passer toute la matière avec les 26 élèves de la classe, très hétérogène (TDAH, TED, TC, DGA etc.), tout en essayant de maintenir une gestion de classe adéquate, croyez-moi.

Bref, soyez collaboratif, questionnez votre enfant, et son enseignant au besoin. Nous savons que certains parents ne sont pas « équipés » pour expliquer l’addition de fraction ou encore, l’accord du participe passé avec avoir, parce qu’on va se le dire, ça fait un petit bout qu’on a vu cela, donc ne vous gênez pas. Et surtout, je dis bien surtout, ne dénigrez JAMAIS les devoirs devant vos progénitures. N’oubliez pas que vous êtes leur modèle numéro un : si vous commencez à douter des devoirs devant eux, ils feront la même chose et perdront toutes sources de motivation.

Voici le nombre de minutes à consacrer, à votre enfant, lors des séances de devoirs et de leçons, considérant son âge, sa maturité et sa capacité d’attention. Il faut comprendre que ce n’est qu’un modèle et que certains doivent en faire moins ou peuvent en faire plus. C’est à vous de voir, vous connaissez bien votre enfant!

Première année : 15 minutes
Deuxième année: 20 minutes
Troisième année : 25 minutes
Quatrième année : 30 minutes
Cinquième année : 45 minutes
Sixième année : 60 minutes

 

 

 

Mes fausses couches à répétition

J’ai toujours su au plus profond de moi que je serais mère. Même

J’ai toujours su au plus profond de moi que je serais mère. Même qu’envisager ma vie sans enfants était impossible, ça ne figurait pas dans mon plan de vie. Après avoir vécu la mort de mon frère et survécu moi-même à des cellules cancéreuses, j’ai finalement trouvé celui qui serait un jour mon Chéri Mari.

Tout s’alignait finalement pour moi… Comme mon immense joie de voir un + sur mon test de grossesse!  Mais qui aurait cru que ce bonheur se transformerait en cauchemar ? En tout cas, pas moi…

Ce mal de ventre : celui allumant ton instinct, t’alertant qu’il se passe quelque chose, que ça ne va pas bien. Cette chaleur qui s’installe dans tes entrailles, la boule dans ta gorge, le mal dans ton plexus solaire… Moi, je me disais que c’était l’utérus qui grandissait, ouin, j’avais lu ça dans mon livre, que je devais seulement me reposer davantage.

 

Voici l’histoire de cette grossesse, et des suivantes…

 

Ce soir-là, enceinte de huit semaines, je suis au cinéma pour la première tant attendue de Harry Potter. Le film se termine. Je vais aux toilettes où je constate que je saigne. J’appelle le 811 immédiatement. L’infirmière, empathique, me rappelle que cela peut arriver dans le premier trimestre, que ce n’est pas nécessaire de m’inquiéter maintenant. Le lendemain, les saignements n’ont toujours pas cessés, on va donc à l’hôpital. L’attente commence : prises de sang, tests urinaires et finalement, l’échographie.

Dans cette salle sombre, avec cette envie qui me presse la vessie, je m’allonge. La dame polie, mais aussi froide que la pièce peut l’être, commence son examen. Moi, dans ma tête et dans mon cœur, je veux qu’il n’arrive rien à mon précieux bébé. Au bout d’un moment, elle lève la tête et dit :

-Madame, vous n’êtes plus enceinte.

Mon monde s’écroule. La vie m’a quittée. Pas la mienne, mais celle de mon bébé.

Je retourne donc chez moi, l’âme en miette, avec mon Mari Chéri, lui aussi tout en morceaux. La fausse couche, c’est commun, mais ça, je ne le savais pas. À partir de ce jour, non seulement je le savais, mais en prime, je le vivais …

Même si cet être n’est pas resté longtemps, il m’a marquée, car il était important et déjà aimé. Je devais me résoudre à le laisser partir. Laisser la vie continuer, malgré le vide qui m’habitait, dans tous les sens du terme.

Le regard des autres; la pitié qui teinte leur malaise… Ce bébé, il n’a pas vraiment existé, et pourtant, cette grossesse a occupé tant de place dans nos vies.

Le temps a passé, la plaie ne se refermait pas. Ma peine se transformait en angoisse paranoïaque. Le besoin viscéral de tomber enceinte était presque malsain. Je ne pouvais que penser à cela. Les conversations où il n’y avait pas de lien vers ma future maternité ne m’intéressaient plus. L’intimité avec mon chéri n’était portée que vers la possibilité d’une nouvelle grossesse. Je ne le faisais plus par amour;  seulement dans le but de devenir maman.

 

♥ Je prends un instant pour remercier mon Mari Chéri pour toute sa patience, son amour et son soutien. Il a été le phare de notre amour. 

 

marykaAu total, j’ai vécu trois fausses couches avant d’avoir le privilège de terminer une grossesse et pouvoir tenir enfin dans mes bras, ma belle Maryka. Le chemin fut difficile : les traitements de fertilité et la prise de médicaments avant/pendant la grossesse ont demandé beaucoup d’amour et de patience de la part de mon conjoint. Malgré le fait que cette grossesse-ci se soit très bien passée, l’inquiétude fut constante pour moi. Par contre, la chance incroyable que j’ai eue de pouvoir devenir mère a effacé toutes traces de ce parcours malheureux.

C’est ce que je croyais à ce moment-là…

 

Une année et demie a passé avant que nous soyons prêts à accueillir de nouveau un enfant dans notre famille. Cette fois-là, j’étais certaine que tout se passerait bien puisque nous avions reçu un « cocktail » qui « fonctionnait ». Malheureusement, j’ai aussi perdu ce bébé, à douze semaines de grossesse. Le mur m’avait frappé de plein fouet, me faisant vivre cet échec, encore une fois.

J’avais, bien sûr, ma belle cocotte pour m’aider à voir la vie du bon côté. Par contre, mes démons intérieurs, eux, n’avaient pas dit leurs derniers mots. Mon retour dans l’anxiété bouffait toutes parcelles de mon esprit, échec après échec, en raison de mon incapacité à rester enceinte.

À ce moment, les gens faisaient comme s’il ne s’était rien produit. Qu’est ce qu’ils auraient bien pu dire pour m’aider, me consoler? Mais, il y a aussi ceux qui ont tenté de diminuer ma douleur. Maladroitement. Une m’a demandé :

-Si après tout ce temps, tu as enfin un enfant, et que c’est une fille, vas-tu l’appeler « Désirée » ?

Une autre m’a offert de coucher avec mon mari et ainsi devenir la mère porteuse de MON bébé. Tant de mots, ou parfois absence de mots, et d’attitudes qui me transperçaient davantage.

Mya-Rose est arrivée la grossesse suivante, m’apportant résilience et bonheur. Cette petite fleur qui était si pressée de s’incarner. Sa venue a jeté un baume sur mes plaies et me redonna confiance en l’avenir.

mya-rose

Deux autres grossesses ont suivi. On en voulait quatre! Toutes deux se sont terminées par des fausses couches. J’ai alors compris que je serais toujours prête à accueillir un nouvel enfant dans notre famille, mais que je ne pourrais plus faire face à la perte d’un enfant. Car pour moi, ils ont tous été MES enfants, NOS enfants. Notre famille restera comme elle est… Magnifique!

mommy-girls-apple-pic

Notre chemin vers la maternité-paternité (parentalité) a été intense, bousculé par des désordres hormonaux, rempli de peur; de peine; de douleur; d’angoisse et de médication. Mais l’amour qui existait entre mon Chéri Mari et moi nous aura permis d’en sortir plus fort.

Nous sommes les fiers parents de deux belles filles! À chaque instant, pour chaque moment précieux, je suis remplie de gratitude, car je sais que ce privilège, celui d’être parent, est immense. Je prie souvent et remercie mes six petits anges qui m’ont choisie et m’ont offert leur amour, même si ce fût l’instant d’un moment.

Je sais que mon histoire à moi se termine bien, que d’autres n’ont pas eu ma chance, que certaines vivent un chemin similaire au mien, sans toutefois parvenir à donner naissance à un enfant. Chaque jour, j’ai une pensée pour ces femmes. Je fais la seule chose que je peux faire :  prier pour elles. Je sais à quel point je suis choyée, c’est pour cela que je savoure et vénère chaque instant de la vie!

Namasté

La naissance d’Isaac

Je te porte au creux de mon être depuis maintenant 39 semaines et 5

Je te porte au creux de mon être depuis maintenant 39 semaines et 5 jours. Quel bonheur cette grossesse. Je me sens bien avec toi et j’ai la chance de la vivre comme je la sens.

 

Ton père et moi attendons ta venue

 

Ton père est extraordinaire avec nous. Il est attentionné et protecteur. Il te parle et te chante des chansons tous les jours. Notre suivi avec la sage-femme est au-delà de nos attentes. On se trouve chanceux d’y avoir droit; de pouvoir échanger, questionner et en apprendre sur ton développement dans le respect de nos choix et de nos envies.

39 semaines et 5 jours à t’attendre, à t’imaginer, à préparer ton arrivée dans notre maison et dans notre coeur. C’est long, mais pourtant, je ne m’attendais pas à te rencontrer tout de suite. Va savoir pourquoi, mais je croyais qu’avant d’accoucher, il fallait arriver au stade « à-boutte-pu-capable-ben-tanné » et moi, je ne l’étais pas. Bien sûr, il y a eu des moments plus difficiles! Il y a eu des maux de coeur, de la fatigue, des maux d’estomac… Et on va se le dire, présentement, je suis de moins en moins mobile. Ton père m’appelle d’ailleurs affectueusement Moby, en référence à Moby Dick. Par contre, je ne me suis jamais sentie aussi calme, aussi confiante et aussi privilégiée. De toute façon, c’est bien vrai que tu arrives, car je viens de perdre mes eaux!

 

Tu es en route

 


Il est minuit, ton père n’est pas encore couché. Je viens de me réveiller en sursaut et bien trempée. J’ai comme un vertige, ça y est, le moment est venu. Je me suis tellement préparée pour ce jour-ci et je suis restée ancrée à mon coeur, malgré les commentaires empreints de peur que l’on m’ait fait :

– Tu accouches à la maison? Mais si ça ne va pas? Si le bébé est trop gros?

– Pourquoi ne pas te faire de plan b avec un gynécologue juste au cas où?

Des fois je n’arrivais pas à croire ce que j’entendais, comme si on était dans un film, une caricature. Heureusement j’avais le soutien de notre entourage et surtout, celui de ton père. Nous avions le désir commun de te voir naître le plus naturellement possible pour que ton arrivée sur cette terre soit douce. Je me suis réfugiée dans notre bulle d’amour et de convictions, bien loin de la peur et des idées qu’elle nous laisse en tête, mais là, ça y est, on va découvrir si j’ai été sereine ou simplement naïve.

Les contractions commencent rapidement. Ton père appelle la sage femme, puis j’appelle ta grand-mère puisqu’elle assistera à l’accouchement. On allume des petites lumières en papier de riz et la lampe de sel; l’éclairage est doux. Je me sens bien, couchée en cuillère avec ton père. Puis le rythme et l’intensité augmentent. Ton père va préparer la piscine d’accouchement et je m’installe sur mon ballon d’exercice en écoutant un mantra, l’« Om shanti », paraît que ça aide à ouvrir le coeur… En tout cas, ça me calme et m’aide à entrer dans cet espace avec toi, loin de tous mes repères, dans une sorte de trans, de monde parallèle. Il n’y a plus de temps, plus rien qui existe autour. Je suis entièrement absorbée par toi et par les vagues de contractions qui nous rapprochent de plus en plus.

À chaque contraction, je fais un son grave en soufflant sur mon ventre comme pour t’aider à descendre. J’imagine des vagues; j’apprivoise la douleur. Ton père est présent et nous accompagne à chaque contraction. Il me tient la main, me caresse, m’aide à me déplacer. Ta grand-mère prépare des compresses d’eau froide, elle me serre dans ses bras et m’encourage. La sage femme vient nous voir régulièrement pour écouter ton coeur, tout va bien.

Après quelques heures de travail à passer de la piscine au lit, du lit à la toilette et de la toilette à la piscine, je me sens épuisée. Les vagues que j’imagine sont plutôt devenues un tsunami. Ton père et moi, on dort entre les contractions; nous sommes épuisés. La sage femme vient me voir et je lui en parle, elle me prend dans ses bras avec toute la douceur du monde. Elle me rappelle le sens de cette douleur. Elle a raison, cette douleur elle n’est pas veine! Elle provoque un flot d’hormones pour moi, et duquel tu profites par la bande. Cette douleur me permet de t’accompagner physiologiquement vers notre rencontre. Je tente de m’accrocher à cette pensée. Je ne souffre pas : je t’accompagne!

Le temps passe et je sens que les contractions sont différentes. Après vérification, ça y est : la poussée peut commencer. Cette nouvelle m’apaise, j’ai enfin l’impression que notre rencontre approche. Je suis si bien dans le lit, entourée de tout mon monde, que je refuse de retourner à l’eau. Tu vas naître ici, dans notre lit. Ton père me dit souvent que je prends beaucoup de place quand je dors, que j’empiète sur sa moitié de lit. Et bien, imagine-toi donc qu’instinctivement, c’est de son côté que je me suis placée. Tu vas naitre dans son espace! On m’apprend qu’on voit ta tête. Je la touche, je n’y crois pas.

 

Tu es maintenant avec nous

 

Puis, quelques instants plus tard, c’est tout ton corps qui est posé sur le mien. Jamais je n’ai été si heureuse de voir apparaître quelqu’un! Tu pousses un petit cri, puis tu nous observes, l’air de dire : «Mais veux-tu bien me dire ce qui vient de se passer ? ». Je ferme les yeux et respire longuement. Toutes les personnes présentes pleurent de joie. Après un court moment, je demande : « Est-ce une fille ou un garçon ? » La sage femme m’invite à le découvrir par moi-même. Pas question que je te bouge, je préfère aller toucher avec mes mains.

 

Tu es un garçon; mon fils

 

On se colle en « peau à peau », puis ton père coupe le cordon qui a cessé de battre. C’est à son tour de te prendre en « peau à peau », quoiqu’avec lui, le terme « peau à poil » est plus juste. Pendant ce temps, je pousse le placenta qui t’a nourri.

Après, nous sommes réunis de nouveau et on s’installe pour te nourrir. On dirait que tu as fait ça toute ta vie! ? Tu têtes comme un champion et le colostrum coule bien. C’est le début d’une belle histoire d’allaitement, sans douleur, rien que du bonheur!

Quelques heures plus tard, on te pèse et te mesure. Et un peu plus tard encore, tout le monde quitte la maison. Nous sommes seuls : toi, ton père et moi. Seul au monde, dans notre belle bulle d’amour, submergés par nos émotions. Nous sommes maintenant une famille, grâce à toi, bébé d’amour! Je vous regarde dormir ton père et toi, et je me sens fière d’avoir cru en notre projet d’accouchement.

 

Huit mois plus tard, je ne retiens ni la douleur ni les heures de travail de cet accouchement. Je garde plutôt la force de mon corps, cette puissance extrême qui s’est mobilisée en moi comme en des milliers de femmes, avant et après moi. Ce moment si intense partagé avec des gens que j’aime, chez moi, dans ce lit qui ta vu naître.

 

Ce travail d’équipe : cette connexion qui nous lie à jamais, toi et moi, mon beau Isaac.


Je t’aime,

Merci.

Je suis un #paparfait

Il y a quelques temps, l'équipe marketing de McDonald's m'a contact

Il y a quelques temps, l’équipe marketing de McDonald’s m’a contacté au sujet d’une campagne qu’ils souhaitaient faire et qui allait mettre les papas en valeur.  Je me suis dit “Wow! Je dois vraiment être un père extraordinaire pour qu’ils pensent à moi!” Je me suis même enflé la tête quelques minutes… jusqu’à ce qu’on m’explique le thème précis de la campagne: les parfaits papas pas parfaits !

Haha sans farce, je m’assume en tant que #paparfait !!  Je le dis souvent, les papas sont plus impliqués que jamais dans la vie familiale, et on fait les choses à NOTRE manière. On va se rendre du point A au point B comme les mamans, mais on prend des chemins différents! Pis c’est ben correct!

Dans mon cas, y’a souvent un peu moins de préparation dans ma façon de gérer les choses. Tant que les besoins primaires des enfants sont couverts, y’en a pas de problème !!!

Par exemple:
1- A-t-il mangé? Oui? ✔️
2- Est-il habillé? Oui? ✔️
3- Est-il en danger? Non? ✔️

Le tour est joué!

Au cours des prochaines semaines, je vais vous partager mes astuces de #paparfait. J’aimerais vraiment ça connaître les vôtres aussi!  Partagez-les en utilisant le mot-clic #paparfait.   On va bien rire 😄

 

Attendre la grande demande… J’ai pu de patience !

Quand est-ce qu’il va bien se décider à me le demander? Me sembl

Quand est-ce qu’il va bien se décider à me le demander? Me semble que depuis le temps qu’on est ensemble y devrait avoir bougé un peu!!

Tsé la voisine est avec son chum depuis deux ans pis sont déjà en plein préparatif! Peut-être qu’il n’est pas sûr de vouloir faire sa vie avec moi….Je suis tellement contente d’être demoiselle d’honneur, mais il attend quoi le mien pour que je sois la mariée! J’veux pas me marier quand je vais être toute ridée, NON!!!!! Tout est déjà planifié dans ma tête, manque bien juste qu’il me le demande! Okay, les enfants, la maison, le chien…… me semble que ça devrait venir là…..

Si vous êtes comme moi, avec votre conjoint depuis des années et que vous souhaitez vous marier un jour, vous avez dû vous dire au moins deux phrases parmi celles-là. La majorité des femmes, (je dis bien la majorité, car certaines n’y tiennent pas), rêvent de monter l’allée avec leur belle robe blanche. Me semble que je ne tiens plus en place quand j’y pense. Treize années de patience sans demande.  Rien.  Nothing, Nada! J’ai souvent lâché des petites craques à mon chum. Je me souviens très bien du jour où il m’a dit: «  J’ai compris, chérie, tu vas voir, ça va venir plus vite que tu penses… » C’était il y a dix ans!!

L’an dernier, j’ai vraiment commencé à lui en parler plus sérieusement. Fini les craques ici et là, on passe au sérieux! On a quand même avancé à partir de ce moment. Il a compris que ça serait notre prochain projet. On sait qu’on s’aime autant après treize années et qu’on ne pourrait pas vivre l’un sans l’autre. De plus, je sais très bien que si mon chum ne m’a jamais fait de demande, c’est parce qu’il a ZÉRO voir même MOINS MILLE le sens de l’organisation et qu’une demande, ÇA S’ORGANISE !

Je n’attends alors plus de demande. Je crois seulement que ça va se faire parce que nous en sommes rendus là. On va skiper les fiançailles qui servent juste à faire patienter la fille pis passer directement aux vraies affaires. J’ai même pris les choses en main. Au moment où j’écris ces lignes, mon chum s’en doute un peu, mais… j’attends déjà les bagues! Oui oui, lui qui a toujours dit que quand on se marierait, il me laisserait toute l’organisation, il est dans la marde! Il s’en doute, car j’ai dû mesurer son doigt pour la grandeur du jonc! Pas très subtil mon affaire, hein!?! Mais bon,  j’ai été assez patiente.

Comme nous avons convenu que ça serait notre prochain gros projet de vie, je me suis dit qu’il y avait moyen de rendre ça plus concret en commençant tranquillement, mais sûrement. Non, je ne me marierai pas l’an prochain. Ça serait trop stressant financièrement en un an. De plus, c’est beaucoup d’organisation quand même! Voilà donc comment je vois ça : Tranquillement pas vite, certaines dépenses pourront être faites ici et là (de la décoration, figurine pour gâteau, coussins, etc…). En plus, en répartissant la dépense sur un plus long laps de temps, on peut continuer à rembourser les maudites dettes.

Alors messieurs, pensez-y bien. Voyez ça avec votre chérie plus sérieusement un soir en prenant un verre (pas trop quand même, il faut vous en souvenir le lendemain!). Mon chum pour sa part, va se mériter des air lousse en masse pour pouvoir jouer à son NHL17. Pendant ce temps là, moi j’irai en bas toute contente avec mes filles regarder sur le net où je peux trouver ce dont on aura besoin au plus petit prix. La madame étant contente et motivée sera probablement moins chiante et plus attentionnée ahah. Je devrai être patiente encore un p’tit bout, mais au moins je vois ça de manière concrète et juste ça fait mon bonheur. Je suis sûre que plusieurs aussi en seraient plus qu’heureuse!

 

Ceux que la route a tués

20 novembre : Journée mondiale du souvenir des victimes d

20 novembre : Journée mondiale du souvenir des victimes des accidents de la route.

C’est moins connu que la journée mondiale des droits de l’Homme ou celle de la prévention du suicide. Mais entre vous et moi, on connaît tous une victime de la route. Une personne qu’on aimait et que la route a avalée ou handicapée à jamais. Par imprudence parfois, par malchance souvent.

Il y a quelques jours, près de chez moi, le véhicule transportant une famille de quatre enfants s’est renversé dans un fossé. La vie du papa s’est évaporée dans les jours qui ont suivi. L’enquête est en cours, peut-être un cas de rage au volant. Mais vous imaginez la rage au cœur de ceux qui restent? Combien de fois me suis-je imaginé l’accident qui laisserait nos quatre enfants orphelins ou qui les emporterait?

Je suis de la génération qui a vu ses oncles conduire avec une caisse de six entre les cuisses. Vous savez, cette génération qui ne s’attachait pas en auto. Je suis aussi de cette génération qui textait au volant jusqu’à l’avènement de la loi. Mais je viens aussi d’une famille où le papa policier arrêtait les conducteurs imprudents et maintenait les blessés en vie après une embardée. Une famille où la maman conduit à 99 km/h sur l’autoroute et où j’ai dû attendre mes dix-huit ans pour tenir un volant. J’ai appris la prudence, merci! Mais on ne sait jamais si le conducteur dans l’autre voie a consommé, s’il est en retard à un rendez-vous ou s’il transporte sa rage sur son siège.

Quand j’étais adolescente, mon frère m’amenait parfois en moto. Une fois, il a refusé parce qu’il pleuvait. « La pluie, en moto, ça peut être mortel. Avec une passagère, c’est pire. Je ne veux pas nous mettre en danger ». Ça a pris des années et de la maturité pour comprendre qu’il me disait « Je t’aime ». Éventuellement, il a vendu sa moto. « Je veux voir mon gars grandir ».

Je me souviens d’une sonnerie de téléphone. C’était l’heure des appels des nouvelles qu’on préférerait ne jamais entendre. Ma mère qui décroche. Sa sœur, son beau-frère et leur fille de vingt-cinq ans venaient de mourir. Les parents ramenaient leur fille à la maison après sa soirée de travail. Et puis, le choc, les bruits de ferraille qu’ils n’ont jamais eu le temps d’entendre. Leur voiture s’était encastrée sous un camion de transport caché dans un nuage de brouillard. Ma cousine avait été retrouvée plusieurs mètres plus loin. L’aînée de la famille n’a eu que les cheveux de sa mère et la montre de son père pour les identifier. Une montre arrêtée à l’heure exacte de la fin. Le reste était…

Je vois encore l’article de journal en noir et blanc. Les trois cercueils alignés dans un salon funéraire trop étroit pour contenir autant d’amour et de peine. La famille décimée, étêtée de ses parents et d’une grande sœur adorée. La sœur aînée a recueilli son frère mineur et l’a élevé. Mais a-t-elle pu remplacer le père, la mère et la sœur? Quatre frères et sœurs endeuillés, vivant la dévastation de façons différentes.

J’ai la chance de mon côté. Le seul accident que j’ai subi m’a laissée avec des ongles cassés et une voiture remorquée jusqu’au bord de la 40. Une tempête pendant le temps des Fêtes. J’aurais dû rester chez moi au lieu de narguer Dame Nature. Ça m’a servi de leçon. La vie avant tout.

Aujourd’hui, malgré les lois et les publicités, les routes feront encore des morts. Des ambulances quitteront les autoroutes et les routes de campagne avec à leur bord des blessés, des bientôt disparus, des conducteurs sous le choc, des parents endeuillés ou des enfants orphelins. Des téléphones sonneront pour annoncer le décès d’une personne aimée qui n’arrivera jamais au prochain souper ou au bout de la nuit.

Nous avons deux responsabilités :

  • Nous souvenir de toutes ces victimes des accidents de la route.
  • Tout faire pour éviter d’être victimes d’un accident de la route et de rendre des familles endeuillées.

Soyons prudents. Aimons la vie.

Une famille dévouée à Opération Enfant Soleil

1990 --- Enceinte d'une 2e grossesse (la première fut une ectopique), je

1990 — Enceinte d’une 2e grossesse (la première fut une ectopique), je m’intéresse beaucoup au téléthon OES diffusé via TVA. C’est là que m’est venue l’idée et que j’ai dit à mon conjoint que ce serait ben le
fun de faire des napperons à leur image et leur verser des fonds étant donné que nous sommes dans le domaine de l’impression. On endiscute, on jase et j’en rêve. Nous allons à Québec visiter ma famille et ma mère me dit de contacter ma copine d’enfance Martine Bérubé, qu’elle a récemment rencontré au centre commercial et qui pourrait m’aider dans ce projet.

Je l’appelle et elle m’invite chez elle. C’est avec plaisir que nous y allons. Pendant que nous sommes dans son jardin et que nous discutons de ce que nous faisons dans la vie. son mari, Pierre Touzin, qui est le pdg de OES arrive! Bien évidemment, je sursaute, je n’en crois pas mes yeux. Alors je m’empresse de le félicite pour le
montant amassé lors du dernier téléthon et je lui parle de mon projet!

Il me propose fortement de présenter mon projet au conseil d’administration qui est géré par des professionnels dans divers domaines en dehors de OES.

Alors je fais affaire avec un professionnel pour rédiger la présentation de mon projet. Je le poste fin août début septembre et début novembre, je reçois la réponse positive. Je suis folle de joie! Il est à noter que je suis en fin de grossesse, totalement ÉNORME. En fait, il ne me reste à peine que 3 semaines avant d’accoucher. C’est donc mon chum qui prend la relève pour un nouveau défi de taille, celui de trouver, meubler, acheter tout le nécessaire et trouver le personnel. Présentement nous travaillons pour amasser des fonds pour le 30e anniversaire de OES…Ce sera notre 27e participation. Nous avons remis à OES depuis le début la somme 541,650.27$.

 

14570696_1093892944060172_2198748793775126825_o

Ma fille Alexie est en santé et elle travaille avec moi depuis déjà 8 ans J’ai maintenant 2 magnifiques petits enfants Léa & Jacob, eux aussi en santé.

Ce petit projet, en est devenu un d’envergure puisqu’il rallie notre famille afin d’aider les enfants qui n’ont pas notre chance: avoir la santé.

Je remercie la VIE

Je remercie OES de m’appuyer

Je remercie tous les annonceurs qui s’affichent sur nos napperons

Et je remercie tous ceux qui ont la santé de nos enfants à cœur…

En tout temps, vous pouvez aider OES en vous affichant sur nos napperons ou en donnant simplement un don qui fera peut-être toute la différence.

Merci

Michèle Couture

Monsieur Bobo, où es-tu ?

J'aurai toujours en mémoire cette anecdote, celle d'un toutou en peluche, disparu, appelé « Monsi

J’aurai toujours en mémoire cette anecdote, celle d’un toutou en peluche, disparu, appelé « Monsieur Bobo ».

À peine avait-il vu le jour que Monsieur Bobo était déjà présent dans sa vie, et dans la nôtre. Un simple ourson en peluche que je lui avais acheté dans un magasin à un dollar parce que je le trouvais tellement mignon, juste à la façon dont il semblait me regarder.

Mais croyez-moi, cette peluche nous à tous fait rire, pleurer, aimer, partager… mais moi, il m’a surtout fait pleurer.

Je ne peux pas vous exprimer comment mon petit fils a aimé ce toutou en peluche. Chaque jour de sa petite enfance, Monsieur Bobo était là, à ses côtés pour participer à de nouvelles aventures. Parfois même, il arrivait que Monsieur Bobo subisse d’étranges sensations qui pouvait passer d’un amour tendre, à la glissade sublime dans le Nutella,  ou bien, se faire piétiner par la poussette et revenir dans ses bras à moitié poussiéreux. Chaque fois, Monsieur Bobo était là pour les câlins, les gazouillis, les pleurs et les bobos. Je peux vous confirmer qu’il guérissait toutes ces blessures!

Un jour, nous sommes allez faire une grande marche dans ses fameux rangs de campagne cahoteux où on doit se promener en évitant de passer dans les trous qu’il y a un peu partout. C’était une journée d’automne où le vent et le soleil font bon ménage, où le ciel nuageux nous montre son côté sombre, mais où ces  arbres majestueux nous invitent à regarder leurs manteaux aux couleurs oranger extraordinaires! Ouf! C’était un moment magnifique en compagnie de mon petit fils, avec son Monsieur Bobo, dormant d’un sommeil profond dans la poussette, emmitouflé d’une chaude couverture.

Plus tard dans la soirée, je m’en souviens encore comme si c’était hier, nous étions tous assis par terre et écoutions cette pluie torrentielle s’abattant sur le toit de la maison. Nous chantions des comptines avant le dodo quand, tout à coup, un coup de point au coeur me fit perdre toute ma concentration. On pouvait lire sur mon front : « Où est Monsieur Bobo… ?». Des larmes étaient montées jusqu’à mes yeux. Cette peluche, qui était devenue comme un membre de notre famille, je vous le dis, venait de créer une panique générale. Même son père en avait le coeur brisé… Après plus de deux heures de recherche dans toute la maison, nous venions de perdre Bobo… Ah non!

Je m’en voulais tellement. Mon petit fils réclamait son ourson pour aller faire dodo et je ne pouvais rien faire. La forte pluie  dehors m’empêchait d’aller à la rescousse de sa peluche pour la retrouver . Je n’avais pas dormi cette nuit-là, je pleurais ma vie. Nous avions tous perdu un ami très cher…. Il était là, quelque part dans la nature, seul dans ce froid d’automne et sous la pluie. Mon coeur était totalement brisé! Ces mots traversaient sans cesse ma pensée : OÙ ES-TU ?

Enfin, dès le levée du jour, j’étais partie secourir ce petit animal en peluche, avec les yeux bouffis, dans l’espoir de le trouver sur mon chemin. Je marchais tranquillement et je zigzaguais afin de vérifier de chaque côté des fossés et même sous chacun de mes pas voir s’il ne s’y trouvait pas! J’avais tellement le goût de crier : « Monsieur Bobo, t’es où? Réponds-moi… Fais-moi un signe stp!!! ».

Après plus de vingt minutes de marche, avec le coeur serré et les larmes aux yeux, je ressentis finalement un regain d’espoir lorsque je vis, au loin, une boule beige ressemblant étrangement à notre peluche. Mon coeur grandissait de joie au fur et à mesure que je me rapprochais, voyant clairement qu’il s’agissait bel et bien de Monsieur Bobo, tout mouillé et souillé par les intempéries, qui était très content de me revoir! En tout cas dans mon coeur, j’le sentais comme ça!

Ce fut un très grand soulagement pour toute la famille quand ils m’ont vu arriver avec l’ourson dans mon manteau, bien protégé contre le vent et le froid. Oui, Monsieur Bobo était sauvé!!!

Cette histoire est vraie. Je vous la partage dans le but de réaliser qu’il s’agit souvent de très peu pour vivre un grand bonheur. Aussi, qu’il est important de vivre des moments en famille et ainsi les partager plus tard… même quand il est seulement question d’un ours en peluche à un dollar.

On se reparle très souvent de cette anecdote et ça nous arrive encore de chercher Bobo partout dans la maison. Chaque soir, Monsieur Bobo est là, attendant les récits et les aventures inoubliables qu’on va lui raconter.

 

 

** Crédit photo Canal Vie **

Profites-en parce que…

Dès l'annonce de la première grossesse, certaines personnes de no

Dès l’annonce de la première grossesse, certaines personnes de notre entourage semblent se faire un plaisir de nous souligner à quel point c’est important d’en profiter.

 

Quand nous étions en début de grossesse, on nous disait d’en profiter parce qu’à la fin… on ne se supporterait plus!

Quand nous étions en fin de grossesse, on nous disait d’en profiter pour dormir parce que bientôt, nous ne pourrions plus vraiment.

On nous disait de profiter de notre bedaine parce qu’elle allait nous manquer.

 

Dans les premiers jours de notre bulle familiale, on nous disait d’en profiter parce que bientôt la vie redeviendrait folle.

 

Quand bébé s’est mis à gazouiller et qu’on disait adorer l’entendre,  on nous disait d’en profiter parce que vers trois ans, il parlerait tellement qu’on ne saurait plus comment le faire taire!

Quand bébé s’est mis à ramper et à se promener partout, on nous a dit d’en profiter parce que bientôt on allait devoir courir derrière lui et qu’un bébé qui marche, « c’est donc ben pas facile »!

Quand on dit qu’on adore que notre bébé soit colleux, qu’il nous fasse des câlins et des bisous bien baveux, on nous dit d’en profiter parce qu’il ne voudra plus se coller sur ses parents quand il sera grand.

Quand on tripe de voir que notre bébé est curieux et aventureux, on nous dit « Profitez-en parce que ce sera bientôt dur à gérer ».

 

Est-ce qu’on peut juste en profiter s.v.p ?

Est-ce qu’on peut tout simplement savourer la vie qui se crée,  qui grandit, qui arrive, qui évolue, qui sourit, qui joue, qui danse, qui s’éveille, qui explore, et trouver ça fabuleux ?

C’est possible, il me semble…

 

S’il y a bien une chose qu’on sait quand on fonde une famille, c’est que ce ne sera pas facile. Doucement, on commence à faire face aux défis et on s’en sort pas pire. Les moments plus difficiles sont inévitables, alors pouvons-nous apprécier les beaux s.v.p ? Juste s’en émerveiller, sans penser aux « si » et aux « quand » ce sera donc ben tough  ?



Je sais bien que personne ne nous dit ça pour mal faire, mais ça ne me tente pas, MOI, de penser aux moments difficiles. Je les gérerai en temps et lieu. En attendant, je fais des réserves de moments magiques pour être forte et prête à affronter le chaos quand il sera de passage.

 

 

Plus tard! Je n’ai pas le temps!

Mon fils marche en équilibre, tel un funambule, sur ce fil qui sépare l'enfance de la préadolesce

Mon fils marche en équilibre, tel un funambule, sur ce fil qui sépare l’enfance de la préadolescence. Ça fait un bout déjà que les bisous en public sont interdits et que j’ai perdu mon titre de mère “cool”. Je me souviens d’une époque, pas si lointaine, où j’étais tout pour lui : son infirmière, son encyclopédie, sa source de réconfort, etc. Dans les derniers mois, j’ai été bumpée par Google, sa tablette électronique et ses « chums » de gars. Je ne suis plus le centre de son univers : c’est clair!

 

Ne vous méprenez pas, j’ai toujours su que ce moment viendrait. J’espérais que cette étape se fasse attendre, mais comme tout va si vite dans ce monde, il fallait s’y attendre. C’est pourquoi j’ai profité de chaque instant de sa petite enfance. Cet enfant, je l’ai bourré d’amour; je lui ai donné de la confiance par intraveineuse; je lui ai fait des traitements chocs d’attention et d’affection. C’était l’enfant le plus doux, le plus sensible et le plus intelligent du monde! Je l’ai regardé grandir, m’émerveillant devant chacun de ses petits exploits. Une culotte d’entraînement propre ou un nouveau mot lui valaient une pluie d’éloges!

 

Pourtant, ce soir, quand mon grand m’a demandé de prendre un moment avec lui pour jaser et me faire des câlins, j’ai été tentée de me défiler. J’ai pensé à ma fatigue, au bon bain chaud qui m’attendait, à la vaisselle que je devais ranger et aux lunchs que je devais préparer pour le lendemain. Ce soir, j’ai réalisé que peut-être…peut-être que ce n’est pas tant moi qui ai perdu de l’importance aux yeux de mon fils, mais plutôt lui qui s’est fait bumper par le train-train quotidien.

 

Je repense à tous les « Plus tard! Je n’ai pas le temps! » et les «  Tu ne vois pas que je suis occupée? » Je songe aux nombreuses occasions où il a voulu me parler de statistiques de la LNH ou de ses nouvelles cartes « Pokémon »”, et que j’ai acquiescé de la tête sans véritablement l’écouter. Je ne compte plus les occasions où il m’a tout simplement exaspérée avec ses questions en rafales et ses blagues sans queue ni tête. C’est avec le cœur serré que je revois tous ces moments où je n’ai pas pris le temps.

 

Alors ce soir, j’ai pris le temps : je me suis étendue avec mon grand et on a parlé. On a jasé de l’amitié et de l’importance d’être soi-même, d’être intègre. Il m’a également parlé de hockey et de ses fameuses cartes « Pokémon », et j’ai écouté sans le quitter du regard. Je l’ai encouragé, je l’ai félicité et je l’ai questionné. Ce soir, j’ai été présente, physiquement et mentalement, pendant 10 minutes… 10 petites minutes. J’ai failli laisser filer cette opportunité, mais je l’ai rattrapée de justesse. J’ai savouré ce moment avec le grand garçon, qui est toujours, d’ailleurs, le plus doux, le plus sensible et le plus intelligent du monde!

 

Je ne suis plus le centre de l’univers de mon grand garçon et c’est sans doute mieux ainsi. Les petits moments comme ceux de ce soir se font plus rares, mais je compte m’y accrocher de toutes mes forces. Je continuerai à le bourrer d’amour et à le gaver d’affection. Je lui donnerai même des bisous en public parce que je suis sa mère et qu’une mère qui a perdu son titre de mère “cool” n’a rien à perdre!

 

Stéphanie Nesteruk

Maman de trois beaux enfants et belle-maman d’une grande fille. Diplomée en  Éducation à la petite enfance , j’ai œuvré pendant plus de 10 ans dans le milieu des petits comme éducatrice et ensuite comme intervenante aux relations mère-enfants. Suite au décès du père de mes enfants, j’ai entrepris un retour aux études en Traduction pour poursuivre mes rêves et me dédier d’avantage à mes cocos.

 

Fille, lâche prise sur ton ménage

J’ai trois enfants. Oui, trois. De moins de six ans. Chez nous, on

J’ai trois enfants. Oui, trois. De moins de six ans. Chez nous, on a l’impression d’être dans une zone de bombardements de jouets, de vaisselle sale et de vêtements éparpillés. Genre… tout le temps ! Mais aujourd’hui, je crie : « Exit, la culpabilité ! » et je vous parle des vraies affaires.

Primo, de la vaisselle sale dans l’évier, ça traîne pas, c’est là que ça va ! Quand y’a des chaudrons collés qui inondent les comptoirs, dis-toi que t’es pas seule, fille ! Quand y’a de la vaisselle sale dans l’évier, sur le comptoir, PIS sur la table, LÀ, t’es dûe pour la faire. Avant ça, c’t’encore normal ! En passant, quand l’envie soudaine te prend de la faire la vaisselle, regarde juste dans tes armoires : s’il reste de la vaisselle propre pour le prochain repas, tu peux encore repousser ça… Pis pour les incorruptibles comme moi, oui oui, celles qui laissent les chaudrons coller ou tremper pendant quelques jours en se disant qu’ils vont être plus faciles à laver après… Arrêtes de culpabiliser : Y’a juste à rajouter une feuille de Bounce dans l’eau de vaisselle, 15 minutes, et comme par magie, tout décolle ! Je ne peux pas l’expliquer, mais ça marche… Vraiment !

Secondo, pour les piles de vêtements, y’a une règle super simple : si c’est propre, ça traîne pas, c’est de la déco. Si le linge est lavé, il a amplement le droit de traîner plusieurs jours dans\sur la sécheuse, sur un lit\comptoir\commode, etc. Attends ! Tu pensais être la seule mère à habiller tes enfants directement dans la pile qui sort de la sécheuse !? Bin non, fille, t’es pas seule ! Promis. On est une méchante gang à avoir boycotté le pliage du linge au profit de toute autre tâche plus pertinente.

Tertio, si ton plancher est sale… Une minute ! Qui ici a des enfants et réussit encore à avoir un plancher propre ? Parce qu’on va se le dire, quand bien même tu passes la balayeuse à grandeur, suivie de la moppe, tu auras un gros 10 minutes de satisfaction avant que bébé ne te lance ses Cherrios parterre. Fais comme moi, achète un chien. Ou lâche prise. Juste, lâche prise.

Le téléphone sonne. Ce sont les grands-parents. Ils viennent vous faire « juste un petit coucou ». Sont là dans une heure. Cours fille, cours. Remets la pile de linge propre dans la sécheuse et la pile sale dans le bac à linge. Mets tes chaudrons collés directement dans le lave-vaisselle (Ça va enlever le plus gros, en plus.). Ferme les portes des chambres. Et crie aux enfants que celui qui range le plus vite ses jouets a droit à DEUX bonbons d’Halloween ! Ni vu, ni connu.

Et tu sais quoi !? Celui ou celle qui juge ton ménage, montre-lui donc la porte ! S’il n’a pas encore d’enfant, il va comprendre quand il va en avoir. S’il a une femme de ménage, y’a aucun mérite ! Pis dis-toi que le plus beau dans tout ça, c’est que toi, TOI, tu fais le choix de passer du temps de qualité avec tes enfants, au lieu de laver de la vaisselle. Pis si les enfants sont couchés, dis-toi que tu prends enfin du temps pour ton couple, au lieu de laver ton plancher. Pis si les enfants dorment et que t’es monoparentale, dis-toi que tu prends du temps pour toi, au lieu de plier du linge. BOOM ! #priorités

Parce que fille, ton ménage, il va t’attendre. Mais les beaux petits yeux pétillants qui demandent ton attention, ils grandissent à une vitesse folle et que c’est maintenant qu’il faut en profiter.

P.S. La règle du « Faut juste tout ranger au fur et à mesure », ça a été inventée par un farfadet magique qui vit au bout de l’arc-en-ciel multicolore. Pis si tu le trouves, attaches-le, j’ai deux mots à lui dire !