Archives janvier 2017

Ma vie en mono

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Depuis maintenant cinq ans que je suis seule avec mes deux trésors. Cinq ans que ma tête fonctionne sans arrêt, que mes journées, mes week-ends, mes vacances doivent être planifiés au quart de tour pour être certaine que je n’oublie aucun petit détail.

 

Avant la conception de ma princesse, tout était clair dans ma tête : il se pouvait que je me retrouve seule avec mon enfant. La santé de mon conjoint pouvait se détériorer à tout moment. Nous avons pris la décision d’en avoir un au moins. Ce fut finalement deux.

 

Après le départ de mon conjoint, ce fut un grand remaniement familial. J’ai eu beaucoup de chance quand même, car je suis entourée de personnes exceptionnelles pour m’aider. Ma famille et mes amis sont bien présents, et j’ai aussi trouvé la perle rare pour garder mes enfants les journées où je travaille. Comme j’ai un horaire atypique, je termine le travail à 19 h 30, donc je suis à la maison vers 20 h 15. Cette perle accueille mes enfants à leur retour de l’école, fait le souper, s’occupe des bains, des devoirs. Ça fait maintenant quatre ans qu’elle est avec nous et je remercie le ciel de l’avoir mise sur notre chemin.

 

Être monoparentale, c’est être un parent seul avec ses enfants. C’est être avec ses enfants sept jours sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. C’est être la seule personne dans la maison sur qui les enfants peuvent s’appuyer, la seule personne pour guérir les petits bobos, les peines, les angoisses. La seule personne qui les emmène chez le médecin, chez le dentiste. C’est être la seule personne à voir ses enfants grandir, s’épanouir, se réaliser. La seule personne à pleurer aux spectacles de danse, aux ceintures de karaté, au premier but de hockey ou de soccer. Planifier les sorties seule veut dire faire appel à son entourage pour s’occuper de ses trésors. Grand-maman, une petite gardienne… 

 

Et qu’en est-il des comptes à payer? L’hypothèque, les taxes, les frais de garde, les activités des enfants, l’épicerie, les vêtements, les sorties. Tout dépend de notre seul salaire. Avec notre train de vie d’enfer, ça fait beaucoup de choses à penser, à planifier, à gérer. Personne sur qui se fier si on est un peu serré à la fin du mois. Personne à qui demander de rester avec les enfants une petite demi-heure pour aller faire l’épicerie, prendre une marche, prendre un café avec un ou une amie.

 

Sans parler de ces longues soirées seule lorsque les enfants sont couchés. Ce moment où les couples en profitent pour faire le bilan de leur journée, régler les problèmes d’adultes. Ces soirées seule à écouter le silence, à tourner et retourner dans sa tête tout ce dont les couples discutent, car il n’y a personne pour m’écouter…

 

Après cinq ans, quand j’y pense, je me rends compte que la vie m’a placée devant une très grosse montagne à escalader. Je vois que chaque jour, je gravis peu à peu cette montagne. Je le fais la tête haute parce que, quand je vois mes enfants grandir, je suis fière de la maman que je suis, de cette femme qui est capable de mener une vie active tout en s’occupant de la maison, du lavage, du ménage, des comptes, des petits problèmes.

 

Je lève mon chapeau à tous ces parents qui comme moi relève chaque jour le défi d’élever des enfants seuls, quelles que soient les conditions pour lesquelles ces parents se sont retrouvés seuls. Dites-vous que vous êtes seuls dans votre maison, mais que vous n’êtes pas seul dans votre situation. Dites-vous que pendant que vous êtes seuls sur votre sofa à tourner vos problèmes dans vos têtes, il y a quelque part, pas trop loin de vous, un ou une mono qui vit la même chose.

 

 Annie Corriveau

 

Le cododo m’a sauvée

« Moi, mon fils va faire ses nuits ben assez vite ». Ã

« Moi, mon fils va faire ses nuits ben assez vite ». Ça, c’était la maman plus naïve en moi qui parlait. Enceinte, j’avais tout un plan dans ma tête de quand je ferais quoi pour que coco soit ci, fasse ça. Une fois le coco dans mes bras, ç’a un peu pris le bord!

À trois mois, mon fils faisait des nuits. Ben oui! Il a arrêté de boire la nuit, faisait des dodos de 21 h à environ 5 h. Sauf que dans ma tête de jeune maman essoufflée et épuisée, 5 h, c’était tôt. Un peu trop.

J’ai commencé à l’amener dans mon lit, « juste pour quelques minutes », le temps de me décoller les yeux. À ce moment-là, j’ai compris : on était tellement bien ensemble! Coco se rendormait, blotti contre moi. Au chaud, on se berçait ensemble dans notre réconfort et notre bulle d’amour.

Assez rapidement, ma fameuse fatigue extrême est partie. Ma bonne humeur est revenue. Non seulement je dormais plus, mais je dormais tellement mieux. Parce qu’une fois que coco a compris, il a commencé à venir nous rejoindre de plus en plus tôt. Parfois, il est même venu avant que je me couche moi-même. Et savez-vous quoi? Je trouvais ça bien correct!

Avec mon mari, on a établi des balises personnelles à nous. Pour nous, il est important que coco s’endorme dans son lit. Ça nous donne une intimité, ça nous permet de relaxer à deux et, selon nous, ça nous donne le meilleur des deux mondes.

J’ai eu droit à tellement de commentaires désobligeants… « Il va s’habituer, tu ne pourras jamais enlever cette mauvaise habitude » est celui qui revient le plus souvent. Je suis loin de considérer que c’est une « mauvaise » habitude, mais bon, sait-on! « Les gens » connaissent probablement mieux que moi ma dynamique familiale? Quand je deviens exaspérée, je leur réponds toujours la même chose… « Promis, à seize ans, il dormira avec sa copine et pas avec moi! ». Ça marche à tout coup!

Est-ce que ça se peut que moi, je sois tellement bien là-dedans que j’en aie besoin? J’ai des problèmes d’anxiété, et me coucher aux côtés de mon fils, ça m’aide. Après une grosse journée stressante et occupée, me bercer doucement à ses côtés me fait l’effet d’un reboot, et j’ai beaucoup moins de crises de panique ou de difficulté à gérer mes émotions. Je ne l’utilise pas contre son gré, évidemment; je suis à l’écoute et quand il sera prêt à passer à autre chose, je m’ajusterai moi-même. Comme ce n’est pas le cas pour l’instant, je prends mon mal en patience envers les gens qui malheureusement, pensent que je suis un brin hippie!

 

Mon corps de petite vieille

Dans quelques mois, je plongerai dans la quarantaine. L’âge où m

Dans quelques mois, je plongerai dans la quarantaine. L’âge où même tes amis de trente-neuf ans et trois quarts se moquent de ton âge vénérable. L’âge où ceux qui ont dépassé le fatidique demi-siècle t’envient et te traitent gentiment de tite jeunesse. Et mon corps, lui, qu’est-ce qu’il en dit? Qu’est-ce qu’il me dit?

Je n’ai jamais été portée vers le sport, mais je me suis quand même toujours gardée assez en forme. Je peux vivre sans alcool ni croustilles pendant des années sans que ça me manque. J’ai le dentier sucré sur les bords, mais je me contrôle la plupart du temps. Je ne fume ni pot ni nicotine. Avec les années et la pratique, je gère de mieux en mieux mon stress, j’exprime de mieux en mieux mes émotions. Vaut mieux laisser sortir le méchant avant que ça pourrisse par en dedans, n’est-ce pas?

Alors pourquoi, donc, j’entends mon corps me crier de plus en plus souvent des « Ayoye! », des « Outch! » et des « Crack! »? Ben oui, c’est l’âge! Sais ben! Mon métabolisme qui m’a toujours si bien servie m’a lâchée en cours de route. Selon les chartes, mon IMC me dit que je suis obèse. Je ne me sens pas comme ça, mais c’est clair que je rentre moins dans mes jeans. Alors là, la médame fait plus attention et retourne à ses racines « À go, on mange bien ».

Après deux ans à avoir mal au cou et à la tête 360 jours par année, j’ai à peine eu le temps de célébrer mes retrouvailles avec une vie sans douleurs (merci, chiro, ostéo, masso et médito!). Et outch! Fascite plantaire, genou qui fout le camp, kyste au poignet, alouette! Mais la bonne nouvelle, c’est que je ne suis toujours pas attaquée par l’arthrose, l’ostéoporose ou les cellules cancéreuses. À peine par les cheveux blancs et les rides.

Ok, ok. Mon corps me dit qu’il est temps que je me fasse à l’idée que… que… que je vieillis comme tout le monde? Que la gravité est plus puissante que ma volonté? Que ça me prendra un peu plus d’efforts et de temps investi pour protéger mon corps du temps qui passe et qui ramasse.

Heureusement que dans mon corps de petite vieille, il y a une âme d’enfant, un soupçon de rébellion d’ado et la drive d’une jeune adulte. Et peut-être, parfois, la sagesse d’une vieille âme. Si on passe tout ça au mélangeur, ça finit par me garder jeune et par me garder moi.

 

Ma coiffeuse, ma cure de détente…

Qu’on soit homme ou femme, le p’tit moment chez la coiffeuse, il nous fait du bien. <p style="t

Qu’on soit homme ou femme, le p’tit moment chez la coiffeuse, il nous fait du bien.

Une coiffeuse (et ce pourrait être un coiffeur aussi!), c’est une personne capable d’offrir une tête qui remonte le moral, mais surtout, de la douceur et de délicates attentions.

Quelles sont les raisons qui font qu’on s’attache à notre coiffeuse? Qu’on hésite à en visiter une autre?

Comment se fait-il qu’étrangement, si jamais un rendez-vous devient impossible, on demeure réticent à « aller voir ailleurs »? Un peu comme si on trahissait celle ou celui qui nous dorlote, souvent depuis de nombreuses années…

J’ai eu trois coiffeuses dans ma ─ pas si longue ─ vie (quarante ans, ce n’est pas si long!). Ce sont mes déménagements qui ont fait que j’ai dû « rompre » avec elles, bien à regret.

Ma coiffeuse actuelle, et pour longtemps j’espère, car mon nid est bien établi, c’est une fée. Une marchande de bonheur.

Quand je sors de chez elle, je me sens rayonnante. Grâce à ma chevelure, sans doute, mais surtout parce que lorsqu’on s’assoit sur sa chaise, elle nous fait nous sentir uniques et importants.

Chez elle, je rigole, je me confie. Elle m’écoute et je l’écoute. Elle me partage son quotidien et moi, le mien. Ça ne sonne jamais faux.

Ma coiffeuse se préoccupe de mon bien-être; une reine ne doit pas être mieux servie.

Une tisane, un bon café et en ce soir de décembre, un p’tit vino. Un simple shampoing prend la forme d’un doux massage!

Vraiment, je le pense chaque fois que je sors de chez elle : la coiffure est un métier tellement humain. Juste humain. Des échanges, dans la bonne humeur, qui permettent d’arrêter le temps un moment.

Au nom de tous les humains que tu dorlotes : merci Elza (MA coiffeuse)!

Karine Lamarche

 

Astuces pour un déjeuner équilibré

Avec l’arrivée de la nouvelle année, les bonnes intentio

Avec l’arrivée de la nouvelle année, les bonnes intentions sont au rendez-vous. Mon intention à moi? Vous faire comprendre les bienfaits d’un petit déjeuner équilibré! Pour ma part, déjeuner est mon moment préféré de la journée. Cet instant matinal me permet de prendre le temps de savourer de bonnes choses, tout en réfléchissant à la journée devant moi.

Mais c’est quoi un déjeuner équilibré?

Votre premier repas de la journée devrait inclure au moins trois groupes alimentaires :

  • Produits laitiers;
  • Fruits & légumes;
  • Produits céréaliers à grains entiers.

Avec un déjeuner composé de ces trois groupes, vous consommerez davantage de fibres, de calcium et de fer.

Pourquoi déjeuner?

Parce que déjeuner vous rendra meilleur!

Comme je m’amuse à le dire, notre corps est une auto, une belle petite machine. Pour que votre auto soit la meilleure possible, vous devez lui donner du gaz de bonne qualité. Ce gaz par excellence est le glucose, communément appelé sucre.

Pendant une nuit de sommeil, le corps subit un jeûne. Les réserves de ce sucre sont alors au minimum. Déjeuner vous permet de refaire le plein afin de fournir à votre cerveau son carburant préféré, le glucose! Avec une nouvelle réserve, vos performances intellectuelles et votre concentration seront accrues.

Aussi, le repas du matin permet de contrôler votre poids, d’éviter d’avoir des rages au cours de l’avant-midi, en plus d’aider à faire des choix alimentaires sains au cours de la journée.

Que votre année 2017 soit remplie de bons déjeuners, vous apportant ainsi une dose d’énergie quotidienne.

Et pour vous inciter à adopter cette bonne habitude, je vous propose une recette de smoothie bowl tropical ultra onctueux qui se prépare en cinq minutes.

Smoothie bowl tropical

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Portions:  2 petites ou 1 grosse

Temps de préparation: 5 minutes

Ingrédients pour le smoothie bowl tropical

1 banane
1 tasse de mangues surgelées
1/2 tasse de lait (au choix)
1/2 tasse de yogourt grec nature
1 c. à thé de poudre de cacao

Étape pour le smoothie bow tropical

Rien de plus simple! Mettre tous les ingrédients dans un mélangeur et l’actionner jusqu’à ce que le mélange soit homogène.
Garnir de vos aliments favoris : graines de chia, noix de coco, morceaux de fruits, etc.

Joanie Larivière Boivert

blogueuse : La Rosa Des Vents

Confidences d’une ex-BABI

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Je suis née en 1984 et j’étais ce que l’on nomme aujourd’hui un BABI (Bébé Aux Besoins Intenses). À l’époque, ce thème n’était pas encore popularisé pour décrire les petits bébés qui, comme moi, pouvaient hurler pendant des heures, voulaient constamment être dans les bras, avaient un sommeil en dents de scie et étaient très réactifs. Mes parents ont fait de leur mieux et ont fini par faire du cododo, en cachette bien sûr, pour que je puisse enfin fermer l’œil quelques heures en lignes. Ils se sont armés de patience et d’amour pour me porter à tour de rôle jusqu’à ce que le temps passe et que je vieillisse.

Aujourd’hui, je suis encore intense. J’ai appris à vivre avec ma sensibilité, mais il y a une foule de petits détails qui trahissent mon intensité. Par exemple, des fois, je me mets du vernis à ongles et en peu de temps, il finit par me rendre folle. Je ne sais pas trop comment expliquer ça, parce qu’en général, je ne sens pas trop mes ongles, mais je peux vous jurer que je sens très bien le vernis qui est dessus et qu’il faut qu’il parte là, là, maintenant! Quitte à le ronger pour l’enlever. Ça me fait ça pour les mains, mais pas les pieds, un autre mystère de la vie.

Même chose avec mes bracelets, boucles d’oreille et autres bijoux. Je finis toujours par les perdre parce que je les enlève un peu partout pour la même raison que le vernis. Aussi, je suis pas mal toujours habillée en mou… ou en mou chic quand je travaille. Les pantalons extensibles, les chemises amples, j’adore! Sinon, je me sens prise, inconfortable, j’étouffe, je panique. La princesse au petit pois… Je ne comprends pas comment les autres princesses font pour ne pas sentir le petit pois sous la pile de matelas! J’ai déjà soulevé mon matelas parce que j’étais inconfortable et j’y avais trouvé un crayon, ce mini intrus qui m’empêchait de dormir!

Ah ! Pis les émotions, parlons-en! Je n’en ai pas, moi, de petites peurs. Quand je fais le saut, je fonds à l’intérieur. Genre un jour, je me séchais les cheveux et le séchoir à fait un mini bruit d’explosion, il venait de rendre l’âme. Tout le monde dans la pièce riait, moi je ne trouvais pas ça drôle du tout! J’avais eu méga peur! Même chose pour les émotions positives. Ado, j’ai déjà eu la larme à l’œil en réalisant que chaque bout de gazon était unique… oui, oui ! J’ai presque pleuré tellement je trouvais ça beau, moi, du gazon!

Plus je vieillis, plus je fais la paix avec ce côté de moi. Ma sensibilité me sert dans mon travail et dans mes relations. Je ne suis pas tout le temps en train de chigner, je vous dirais même que j’oublie que je suis intense à ce point-là. C’est juste en l’écrivant ici que je réalise. J’ai maintenant du pouvoir par rapport à cela : je peux parler de ce que je vis et je peux agir quand je suis inconfortable. Je suis donc en mesure d’être calme et disponible. J’ai aussi consulté dans le passé et j’y suis retournée récemment pour faire la paix avec cette sensibilité et m’en faire une alliée. Par contre, quand j’étais un mini bébé sans paroles et sans pouvoir, je comprends que je capotais. Essaie de dire ça, qu’il y a un cheveu qui te gosse entre tes deux orteils quand tu ne peux ni parler ni bouger adéquatement.

À tous les parents de petits BABI, je suis désolée pour toutes les fois où vous êtes sortis de la pièce plutôt que de devenir agressifs, parce que ça rend fou un bébé inconsolable, pour toute la culpabilité et les remises en question, pour toutes vos tentatives d’adaptation pour survivre à cette réalité. J’espère que vous êtes bien entourés, j’espère que vous ne doutez pas de votre capacité à être de bons parents, j’espère que votre entourage ne vous bombarde pas de suggestions et de recommandations non sollicitées. Et finalement, je vous remercie de votre patience et de votre dévouement. Tenez bon, apparemment que notre sensibilité est également gage d’intelligence vive, de créativité et de grande passion pour la vie!

 

Roxane Larocque

Une fille à tout prix

Je suis une fille. Le summum de la fifille. Celle qui est dédaigneu

Je suis une fille. Le summum de la fifille. Celle qui est dédaigneuse, qui ne sort pas sans maquillage et qui chiale que ses cheveux vont friser parce que c’est humide dans le sud.

Quand j’ai voulu des enfants, j’ai joué au jeu de la roulette-de-ne-pas-demander-le-sexe-parce-que-c’est-trippant à mes deux premiers enfants! Cela m’importait peu!

J’ai eu mon premier bébé garçon. Un grand prématuré qui m’a confirmé que, peu importe le sexe, tout ce qu’on souhaite au fond, c’est un bébé bien rigoureux qu’on peut prendre dans nos bras avant qu’il ait un mois. Un jour, je vous raconterai…

Ensuite, j’ai eu mon beau Elliot. J’ai repris avec lui tout le manque de ne pas avoir mon premier bébé collé sur moi dès les premiers instants. J’étais heureuse et mes boys me faisaient sentir encore plus femme. La louve de la meute, ça me plaisait!

Puis, le temps a passé et le manque de ne pas avoir ma fille s’est fait sentir. Cette fille que je désirais depuis toujours et ce, même si les boys me comblaient comme ce n’est pas possible. Je n’arrivais pas à me résigner à cette réalité de pas-de-poupées, pas-de-couettes, pas-de-mini-moi-qui-se-fait-les-ongles….

Puis, le grand saut! Un troisième bébé… Doigts croisés!

À cette grossesse-là, je n’ai évidemment pas été capable d’attendre pour connaitre le sexe. Échographie. C’EST UNE FILLE! J’ai pratiquement fait passer le détecteur de mensonges à l’infirmière pour confirmer ses dires tellement j’avais peine à y croire!

Et elle est arrivée, cette fabuleuse fille. Rose comme tout ce que j’avais acheté pour elle. Un cadeau enrubanné de rose 24/24. Mon bonbon! Elle complétait à merveille notre famille. En plus, j’adorais l’idée des grands frères protecteurs de leur petite sœur. Elle était à peine arrivée à la maison que les boys l’appelaient « la petite cocotte » et l’embrassaient à qui mieux mieux.

Mais qu’elle m’en a fait baver comparativement à ses frères! Mes deux boys d’amour si tranquilles avaient fait leurs nuits à un mois, douze heures consécutives. Je me retrouvais avec un petit monstre qui ne dormait jamais. Hurlait à la moindre contrariété. Me réclamait constamment. Avait toujours besoin de réconfort et d’affection. Je devais me réinventer en tant que mère parce que ma fille n’était rien de ce que j’avais connu. Déstabilisée, je l’étais.

Elle me ressemblait tellement! Je reconnaissais mon caractère dans plusieurs de ses traits et je doutais à savoir si j’aimais le concept.

Puis elle a grandi et j’ai eu envie de faire d’elle une version améliorée de moi-même. Question de me déculpabiliser de mon leg peut-être. Tant qu’à me ressembler, aussi bien ne garder que le meilleur! J’ai eu envie de parler à celle qui pensera un jour que je ne veux pas son bonheur parce que je lui dis non. J’ai voulu qu’elle sache qu’il y a un sens profond à mes actes. Mon amour pour elle.

Je crois sincèrement qu’elle saura et comprendra un jour. En attendant, je ne peux qu’être moi-même un bon exemple pour celle qui sera le moi 2.0 de demain. Je ne peux que lui souhaiter le meilleur en la regardant faire son chemin.

Je lui souhaite d’être elle-même et fière de ce qu’elle est. Je lui souhaite de se dépasser et d’atteindre ses propres sommets. Je lui souhaite d’avoir confiance en elle-même, mais aussi de faire confiance aux autres et à la vie. Je lui souhaite des projets, des rêves, de l’amour, de l’amitié sincère, des voyages, du beau et du bon. Je lui souhaite par-dessus tout une grande force pour affronter ce que la vie lui présentera comme visage et un grand amour de la vie pour toujours garder confiance en demain. Parce que demain arrive chaque fois avec son lot de possibilités infinies… Mais pour le moment, elle dort paisiblement lovée contre ses toutous et ses poupées. Demain saura bien l’attendre… Et Dieu sait qu’elle saura lui en mettre plein la vue!

Isabelle Rheault

Elle se suicidait

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Depuis quelque temps, nous parlons beaucoup de maladies mentales. Quand j’étais enfant, j’aurais tellement aimé que l’on m’explique, qu’on arrête de me cacher la vérité et de me dire que tout allait bien. Car non, tout n’allait pas bien. Maman se suicidait…

Je me souviens de l’avoir trouvée si pâle, la respiration si rapide, les lèvres si bleues, les yeux si vides. Je me souviens d’avoir crié : « Maman! Maman! » Je me souviens de l’avoir secouée si fort.


─ Ma maman est morte.
J’avais sept ans.
Mon petit frère de quatre ans pleurait.
─ Ma maman est morte et je ne sais pas quoi faire.
La voix rassurante dans le téléphone me disait de ne pas m’en faire, que les secours étaient en route.
Quand ils sont arrivés, ils l’ont branchée à plein de fils. Puis ils l’ont emmenée.
Maman est partie.

Je me souviens de ce soir-là, quand mon père est venu m’embrasser.
─ Qu’est-ce qu’elle a, maman?
─ Elle est juste un peu fatiguée, ce n’est rien du tout, ça va aller.
Il a refermé la porte de ma chambre.
J’avais envie de hurler.
Ça ne va pas du tout! Menteur! Menteur! Maman veut mourir! Et ce n’est pas la première fois! Menteur!

Je me suis promis, ce soir-là, de ne plus jamais croire les grands. Jamais. Et je me suis promis de ne jamais mentir à mes enfants.
Car un enfant imagine le pire… Dans ma tête à moi, ma maman ne voulait plus vivre à cause de moi.

─ Je ne suis pas assez gentille. Je pense que je ne l’intéresse pas. Je ne suis pas assez bien pour que maman ait envie de vivre. Elle n’aime pas la vie avec moi.

Je me sentais abandonnée. Sans savoir poser des mots sur ces sentiments-là. J’ai grandi tout croche à cause de ces non-dits.
L’angoisse d’abandon ne m’a plus jamais quittée.

Ma maman souffrait d’une sévère dépression. Un sujet tabou. Alors. On n’en parlait pas. Alors, enfant, j’ai avancé avec ce vide. J’ai toujours pensé qu’elle pleurait par ma faute. J’ai longtemps eu une image de moi catastrophique.

La maladie mentale est terriblement difficile pour les proches (je sais combien mon papa s’est inquiété si souvent). Elle est dévastatrice pour les enfants.

J’ai eu longtemps très peu de compassion pour les gens qui tentaient de mettre fin à leur jour. Je les trouvais égoïstes. J’en ai longtemps voulu à ma maman.

Si quelqu’un, juste une personne, s’était assis à côté de moi et m’avait expliqué. Si on avait pris le temps de m’en parler, de parler… J’aurai eu de la peine, mais j’aurais compris. Que son mal-être était si grand et que je n’en étais aucunement responsable…

Parlez à vos enfants. Expliquez-leur. Pleurez avec eux s’il le faut. Mettez les vrais mots sur les maux. Soyez honnêtes. Ils en seront plus forts et plus sereins.

 

Eva Staire

Être la fille d’un policier

Depuis toute petite, j’admirais mon père pour ce qu’il était e

Depuis toute petite, j’admirais mon père pour ce qu’il était et ce qu’il faisait et encore aujourd’hui, j’éprouve pour lui un grand respect! Je me souviens à quel point j’étais émerveillée et que mes yeux s’illuminaient chaque fois qu’il nous rendait visite avec son auto-patrouille. Aux yeux d’un enfant, c’est tellement impressionnant, un papa qui combat les méchants!

Mon père, pour moi, c’était le plus fort de tous. Il était policier, mais à l’époque, je ne comprenais pas ce que cela impliquait, bien entendu. C’est en vieillissant que j’ai compris.

J’ai compris à quel point il a travaillé fort et difficilement tout au long de ces années de service pour la police à combattre constamment le regard négatif qu’ont les gens envers ce corps de métier. Je le sais parce que ça me blessait! Chaque fois que je rencontrais quelqu’un qui narguait les policiers, les traitait de trous de cul, de chiens sales, de mangeux de beignes et j’en passe… toutes ces fois, ça me blessait profondément!

Ça me blessait parce que moi je sais, papa, à quel point c’était difficile pour toi de ne pas nous voir aussi souvent que tu le désirais. Je le sais parce que tu as passé une partie de ta vie à travailler sur des quarts de travail pas possibles et à faire des heures supplémentaires pour subvenir au besoin de ta famille. Je sais aussi que tu as perdu huit de tes collègues policiers qui se sont enlevé la vie et que Dieu seul comprend pourquoi…

Je sais aussi que tu as vu des choses que personne n’oserait voir, dire ou faire… T’sais, annoncer à un autre parent que son enfant est décédé quand on est père soi-même, ça fesse! À l’époque, je sais aussi que ça jouait plus dur : la santé mentale n’était pas un sujet d’actualité, mais plutôt évité.

Aujourd’hui, je réalise que chaque jour, tu risquais ta vie pour aider autrui, que ce soit dans une bagarre qui dégénère, pour attendre tes résultats d’analyse parce qu’un porteur de VIH t’avait craché au visage… Confronter chaque jour l’inconnu et ne pas connaître le déroulement des événements… Je me demande toujours si ces gens qui ont autant de haine envers la police échangeraient leur place pendant un moment.

Toutes ces années, jamais tu ne nous as fait ressentir la détresse, la peine ni la peur qui auraient pu t’habiter. Au contraire, tu revenais du travail avec le sourire et en nous donnant tout l’amour dont nous avions besoin! Tu aurais donné la lune pour tes enfants! Malgré toutes ces épreuves, tu es demeuré un père aimant et démonstratif.

À mon tour maman, je peux te dire que je comprends à quel point tu voulais me protéger de ce monde rempli de méchanceté et de bas fonds. T’sais, virer mal, ça peut aller vite. Même dans mes moments les plus difficiles, tu as su avoir les bons mots, me soutenir sans jugement et m’encourager à surmonter les obstacles. Papa, merci pour toutes ces années de loyauté à servir notre communauté et à garder la tête haute! Tu es mon idole, papa! Je t’aime et je me battrai toujours pour gagner le respect des autres pour tous les papas et mamans de ce monde qui, comme toi, sont policiers! Aujourd’hui, je peux être fière d’être la fille d’un policier. 🙂

 

Ma belle mémé

Comment je pourrais vous expliquer ça? Ma grand-mère est très spÃ

Comment je pourrais vous expliquer ça? Ma grand-mère est très spéciale. Le genre de femme que tu regardes et qui dégage tellement. Ma grand-mère, c’est ma deuxième mère, littéralement. Elle m’a élevée, aimée, réconfortée et protégée. Récemment, elle a vécu des moments plus difficiles et j’ai réalisé qu’elle pourrait partir. Toujours le mot pour faire rire à l’hôpital, elle m’a dit : « R’garde où que j’suis rendue, ma poupoune! » Elle va mieux et j’avais envie de lui dire merci à ma façon pour tout.

C’est le genre de mémé qui se levait pour me faire de la soupe Lipton à dix heures le soir quand j’étais malade. Celle qui m’enveloppait d’un doudou qui sortait de la sécheuse quand je faisais de la fièvre et que j’avais froid. Celle qui faisait du sucre à la crème pour ma classe au primaire. Celle qui venait me chercher à midi au pensionnat le vendredi en surprise. Celle qui m’amenait manger du Subway quand mon père disait non (salut, papa!). Celle qui jetait mon linge dehors quand ma chambre était trop en bordel, mais aussi celle qui m’aidait à le ramasser parce qu’elle trouvait je faisais pitié. Celle qui m’a appris à conduire en venant me chercher à l’école et en me disant : « Tu ne veux pas conduire? Ben on va rester ici longtemps, parce qu’il faut que tu apprennes. » Celle qui venait me chercher au bar à minuit en jaquette. Celle qui ne me disait rien quand mon chum de l’époque rentrait par ma fenêtre de chambre, et qui enlevait le sable dans la fente de la fenêtre chaque matin pour faire son enquête. Un matin, elle m’a dit : « Tsé, ton chum, il peut passer par la porte hein? » Celle qui m’a consolée quand j’avais des peines d’amour. Celle qui me dit toujours : « Je t’aime », quand je raccroche le téléphone. Elle ne m’a jamais chicanée. Selon elle, elle ne m’a pas gâtée non plus : c’était de l’amour, qu’elle dit!

Mémé, je veux te dire MERCI.

Merci d’avoir cru en moi et de m’avoir toujours encouragée.

Je suis reconnaissante de t’avoir encore dans ma vie à vingt-trois ans, même si quand j’étais petite, je disais qu’à mes dix-huit ans, tu pourrais partir.

Tu seras la plus merveilleuse des arrières-grands-mères.

Je t’aime.

Ta toutoune xxx

Geneviève Vaillancourt

 

10 astuces pour vous simplifier la vie

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Dans un monde parfait, j’ai le temps de faire la fête d’enfant du siècle avec le gâteau quatre étages basé sur le thème (parfaitement pensé) de la fête. Tout ça dans une jolie robe avec les cheveux fraîchement lavés et placés.

Malheureusement, ce n’est pas du tout le cas. Le temps me manque, je suis la plupart du temps en pantalon de yoga avec les cheveux gras puisque je n’ai pas une heure à consacrer à mes cheveux. Par contre, c’est quand le temps manque que tu développes des astuces et que tu imagines d’autres utilisations pour les produits que tu as déjà. T’as pas toujours le temps d’aller chercher la nouvelle affaire 100 % naturelle et faite par les petites madames inuites d’un clan lointain dont toutes les mamans parlent qui va sauver la vie de ta progéniture. Donc, je vous partage ces astuces pour vous aider à gagner quelques précieuses minutes dans votre journée.

1— L’utilisation des ciseaux pour couper la nourriture
C’est un moyen ultra efficace pour couper les aliments du plus jeune en moins de trente secondes. Quelques coups de ciseau et le tour est joué.

2— La fécule de maïs
Si vous voulez soulager les boutons de chaleur, rafraîchir vos dessous de bras parce que votre déodorant a disparu ou bien apaiser les irritations cutanées comme l’érythème fessier, c’est la fécule de maïs qui vous sauvera.

3— Le bicarbonate de soude (la petite vache)
Saupoudrez-en dans le bain pour adoucir la peau ou tout simplement comme déodorant dans le frigidaire et la poubelle.

4— Lanoline/Lanolin (cire pour les femmes qui allaitent)
Cette cire pâteuse a fait ses preuves pour les mamelons gercés des mamans qui allaitent. Elle est aussi super efficace pour les nez gercés. Appliquez-en un peu sur les gerçures du nez avant le coucher et vous allez voir une grosse différence le lendemain.

5— Une paire de ciseaux dans la voiture
Ce n’est jamais agréable de penser à ça, mais je garde toujours une paire de ciseaux dans mon coffre à gant au cas où je serais impliquée dans un accident grave. On peut l’utiliser pour casser une vitre ou couper les ceintures de sécurité.

6— De la poudre pour bébé
Quand je veux étirer d’une journée le lavage de mes cheveux, je saupoudre un peu de poudre de bébé dans le fond de ma tête.

7— Huile de coco froide ou bière
Deux superbes options pour des masques de cheveux maison. Vous humidifiez un peu vos cheveux et vous étendez de l’huile de coco qui doit être froide pour créer une pâte et la laisser reposer quinze minutes. Lavez vos cheveux comme d’habitude. Avec la bière, vous imbibez vos cheveux de la bière de votre choix tout simplement. Après quinze minutes, vous lavez vos cheveux comme d’habitude.

8— Café moulu
Du café moulu mélangé à de la crème hydratante fait un excellent exfoliant pour le visage.

9— Baume pour les lèvres
C’est super pratique pour les jours de glisse ou de patinage durant l’hiver. Un peu sur les joues et le baume protège la peau fragile du vent froid. Je privilégie les baumes 100 % naturels faits à base de cire d’abeille.

10— Les pastilles fraîcheur pour la lessive
Je les utilise comme désodorisant à chaussure. Je mets environ 1 cuillère à soupe de pastilles dans un morceau de coton à fromage et je fais un petit baluchon avec du fil. Je dépose un baluchon par chaussure et la senteur de petit pied n’est plus dans mes narines. Il est aussi efficace dans les tiroirs et les garde-robes.

Et vous, quelles sont vos astuces?

Un merci tout spécial à Josée Hardy et Linda Cusson pour deux des astuces.

Valérie Legault

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