Archives février 2017

Cette femme

<span style="margin: 0px; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman',serif;

C’est au moment de sortir par la grande porte que tu croises cette inconnue dans le miroir juste en haut de la tablette où tu as laissé tes clés la veille. Chaque jour, tu passes devant elle, sans vraiment l’observer ou sinon, quand tu la regardes, c’est surtout pour la critiquer. Pour la dénigrer. Ce n’est pas de ta faute, mais tu es plus porté à juger qu’à apprécier. Alors chaque matin tu prends tes clés, sans vraiment la regarder.

Jusqu’à maintenant.

Aujourd’hui, tes yeux croisent les siens, tu figes.

Tu vois les racines blanches de deux pouces de ses cheveux relevés en semi-chignon, semi-couette. Son regard te fixe, surpris de constater que tu existes. Hier, elle avait fait un effort, bordant ses cils d’un beau mascara qui, depuis, a coulé sous ses paupières inférieures puisqu’elle avait oublié en avoir mis en se couchant. Ses lèvres qui, avant, étaient pulpeuses et bien roses, ont un petit pli amer devant la constatation d’avoir été mordillées négligemment et manquent cruellement d’hydratation.

Son visage manque d’éclat, ce n’est pas la première fois que tu y constates les dégâts.

Malgré tout, tu la regardes avec ses premières pattes d’oie, ses petites ridules et son début de peau de chagrin. Tu prends le temps de l’observer pour une fois et tu la vois dans toute sa clarté.

Dans sa beauté, même négligée, qui resplendit à sa façon bien à elle. Comme tu la regardes, elle relève la tête timidement et avec hésitation. Dans son iris, tu vois la lumière que tu ne voyais pas plus tôt, celle qui affirme que, malgré l’apparence qui t’avait surprise au début, cette femme qui te regarde a quelque chose de spécial…

Alors tu lui souris et quand elle te répond, c’est tout son visage qui prend vie. C’est ce visage-là que tes enfants regardent chaque fois que tu poses tes yeux sur eux avec amour. C’est ce sourire qui réchauffe leur cœur de tous leurs malheurs. C’est cet amour qui semble irradier de tout côté, même fatigué, qui fait grandir le cœur de ceux que tu as créés.

Cette femme a vieilli, elle est plus mature autant d’esprit que de corps. Mais cette femme a porté la vie et ça, c’est tout un trésor. Les pommettes ont un peu descendu, certes, mais la fossette y est toujours quand elle rit. Alors que veux-tu de plus?

Aime-la, cette femme, cette mère. Apprécie-la pour tout ce qu’elle fait. Pour ses nuits coupées, ses accidents ramassés, pour ses frottages de vêtements répétés. Rappelle-toi qu’elle en a soigné, des genoux égratignés, des rhumes bien enfiévrés. Aime-la comme elle t’a appris à aimer.

Avant, tu regardais les mères en te disant que tu saurais faire. C’est le cas aujourd’hui, c’est ta réalité, ta vie. Oublie un peu ce sourcil mal taillé qui se hausse à l’instant. Baisse le regard sur cette main qui a pris la tienne et écoute une seconde cette voix qui te dit : « Maman t’es la plus belle au monde quand tu souris! »

 

Simplement — Ghislaine B-Surprenant

Un beau gros TABARNAK!

Lorsque j’étais enfant, jurer à la maison était clairement déf

Lorsque j’étais enfant, jurer à la maison était clairement défendu. Idem pour ma maisonnée, je n’accepte aucunement les mauvais mots et je tente par tous les moyens de montrer le bon exemple. Malheureusement, lorsque nous sommes parents, plusieurs situations font en sorte qu’on a juste envie de lâcher un beau gros « TABARNAK! »

Que l’on se cogne le petit orteil sur le bord du lit ou bien qu’un enfant renverse son verre de lait lorsque vous venez tout juste de laver votre plancher, les occasions pour laisser glisser un « tabarnak » se présentent bien plus souvent que nous le voudrions.

Vous avez votre journée dans le corps. Vous avez de la difficulté à continuer, mais vous n’avez pas le choix, il faut faire la routine du soir. Vos enfants font un vacarme de fou, le téléphone sonne et là, un enfant crie « Mammaannnnn! » ou « Papaaaaaaa! » Ni vu ni connu, vous fermez le tiroir à ustensiles sur votre petit doigt, avec beaucoup plus de force que vous ne l’auriez espéré. Et là, sans même que vous ayez le temps d’y réfléchir, surgit du plus profond de vous-même le meilleur « tabarnak » de tous les temps!

Mais là, vous vous en voulez. Votre progéniture vous regarde avec le même regard que si vous étiez le Père-Noël en G-string. Vous dites honteusement : « Désolé! »  Mais en réalité, ça vous a fait un bien fou! Vous avez la subite envie de gambader autour de l’îlot de cuisine en criant : « Câlisse de tabarnak d’esti de câlisse de sacrament! »

Mais non, franchement! Les mamans et les papas ne font pas ça! Parce que les mamans et les papas montrent le bon exemple. Et même si vous êtes vraiment polis, que vous dites un sacre aux six mois, vos enfants se rappelleront CE moment. De CE mauvais mot, et l’air de rien, ils le garderont en mémoire. Vous savez pourquoi? Pour pouvoir le dire dans un lieu public ou dans la pire des occasions qui soit. Juste pour vous faire honte! Oui, oui! Juste pour que vous ayez l’air de parents indignes.

Lorsque mon fils était âgé de deux ans, il a décidé de dire le seul et unique SHIT de sa vie, en jouant aux autos dans le bureau du pédiatre. Les yeux comme des trente sous, je regarde mon fils et je dis : « Pardon? » Bien sûr, il ne l’a jamais répété. Mais je crois fermement qu’il avait planifié sa vengeance le jour où j’ai arrêté de l’allaiter. Il a dû se dire : « Ah! ouin, tu m’enlèves mes boules? Check ben ça maman, j’vais te faire chier moi aussi! » Mais bon, ça, c’est ma théorie!

Mon conjoint et moi sacrons en anglais. Mon conjoint est anglophone et les « Holy shit », « Fuck » et (mon préféré) « Mother fucker » me font un bien fou! Ils sont beaucoup plus traîtres par contre. Plus courts, ils se faufilent n’importe où lors d’une conversation. Surtout lors d’un appel pour le travail à mon conjoint. À la fin de chaque appel, mon conjoint se fait dire par notre fils de sept ans : « Papa tu n’as pas très bien parlé! »

Le bon côté, c’est que mes enfants ne sont pas encore parfaitement bilingues. Alors, lorsque j’ai laissé échapper un « Mother fucking shit » et que mon fils m’a demandé ce que j’avais dit, je lui ai répondu : « Ma mère mange des chips! » Et ça a passé comme dans du beurre. Je l’avoue honteusement, j’en étais fière!

Alors, lorsque mes enfants ne sont pas là, oui, je me lâche lousse. Je peux paraître vulgaire parfois, mais au fond, je le fais pour le bien de mes enfants!

*Et je me dois de mentionner cette anecdote trop mignonne d’une collabo. Lorsque son fils a lâché un « FUCK », elle lui a tout de suite expliqué que c’était un mauvais mot en anglais. La réponse de son fils : « Oh! Désolé, maman, maintenant je dirai MORSE! »

Geneviève Dutrisac

 

Dans les yeux du vieux couple

Je me souviens de ce premier regard. On s’était regardé subtilem

Je me souviens de ce premier regard. On s’était regardé subtilement au départ, puis ce petit coup d’œil s’était intensifié, innocemment. Le destin a voulu qu’on se séduise ensuite et qu’on apprenne à s’aimer. Nous avions tous les deux des petites étincelles dans les yeux. Comme si nous étions envahis par des feux d’artifice.

En s’aimant, on a connu l’autre dans ses bons jours, mais aussi dans les plus difficiles. Être ensemble a été un apprentissage. Soit celui de la tolérance, de l’acceptation, du respect.

Puis, comme tout couple qui s’aime, on a décidé d’habiter ensemble. Je me souviens de notre excitation. Nous avions maintenant un petit nid où loger notre amour.

Et vinrent ensuite les enfants. Les joies de la grossesse, le bonheur de devenir parents. De doux moments qui seront éternellement dans nos mémoires communes. Par moment, les petites étincelles diminuaient d’intensité. On s’oubliait parce qu’on manquait de temps. Nous n’étions plus prioritaires dans l’échelle de la vie. Nous étions des parents…

Je me disais que c’était normal. Que tous les couples avec enfants voyaient leurs papillons s’envoler de temps à autre… Je voyais ça comme un long processus continu dans lequel la logique était la décroissance des « Je t’aime ».

Mais malgré ces sentiments intériorisés, on se parlait. C’était souvent entre deux courses ou deux tâches, mais on le faisait. On prenait le temps de se regarder dans les yeux pendant qu’on communiquait. Et ces petits regards-là, rapides mais sincères, sont ceux qui ont tout changé.

Ils m’ont fait voir la vie différemment. Oui, nous avions évolué. Nous n’étions plus ces jeunes amoureux de seize et dix-sept ans. Mais ce regard était le même. La même profondeur qui m’avait tant plu jadis. Le même bleu qui m’avait fait fondre lors de notre première rencontre.

J’en suis venue à un raisonnement des plus intuitifs : les vieux couples n’ont pas toujours besoin de se dire qu’ils s’aiment. Ils se regardent et se comprennent. Dans tous les regards que nous avions échangés, il y avait des mots. Mais je n’avais pas su les entendre. Et mes petits papillons, ceux qui me donnaient l’impression de s’être envolés, ils ne l’avaient jamais fait. Ils avaient été endormis par toutes mes suppositions.

Mes yeux t’ont dit : « Je t’aime ». Ton regard m’a répondu : « Moi aussi ».

♥♥♥

Kim Racicot

 

Contes de faits

Il était une fois, une jeune femme pleine de vie et d’amour qui l

Il était une fois, une jeune femme pleine de vie et d’amour qui le jour de la Saint-Valentin, il y a trois ans, se fit attaquer par un zona… Un vrai, bien intense, qui durera plusieurs mois. D’ailleurs, il lui reste, encore aujourd’hui, des douleurs névralgiques en guise de souvenirs.

Malgré cela, cette princesse de sang non royal poursuivait son dur labeur ménager pour remettre en état, réparer, plâtrer et repeindre sa demeure à grandeur, dans le but de la vendre à prix bradé. Car un matin de novembre, sans crier gare, son prince charmant, qui s’avérait n’être, en fait, qu’un vilain crapaud, l’a crissée là, avec ses deux jeunes héritiers, dans leur château en chantier!

Tandis que ce prince aux belles manières sans grandes valeurs se rendait de bal en bal pour faire valser toutes les filles de joie, dans l’espoir de trouver pantoufles à son pied, la jeune femme rechaussa ses beaux souliers de verre coupant, et partit à la conquête d’un nouveau royaume sans chimères où les enfants seraient rois.

C’est alors qu’en chemin, son vilain crapaud lui promit monts et merveilles, et brisa tous les miroirs, afin de s’assurer que sa mal-aimée ne voit dans ses yeux que le prince charmeur dont elle était tombée amoureuse dix ans auparavant.

Follement accrochée à son idéal familial, la jeune princesse déchue crut ces belles paroles, et elle vécut malheureuse pendant une autre année qui lui sembla l’éternité…

Puis un jour, il n’y a pas si longtemps, la belle s’est enfin réveillée, grâce au dur baiser du cancer.

Il en aura fallu du temps… mais désormais, cette jeune femme libérée des illusions et délivrée des faux semblants va pouvoir vivre sa vie comme dans un conte de faits!

Moralité de l’histoire : Voilà ce qui arrive lorsque l’on berce les jeunes filles de chants de sirènes, et qu’on leur fait croire qu’il suffit d’aimer pour être heureuses. Mais encore faudrait-il expliquer aux jeunes hommes que ce n’est pas par magie qu’on devient prince charmant, et que ce n’est pas dans les habits d’apparat que réside le vrai bonheur.

L’amour, tout comme un bouquet de roses rouges, est fait de doux pétales et d’épines.

Maintenant que vous êtes avertis que les coups de cœur ne portent pas toujours les couleurs de l’amour dans le miroir de la vie, je vous souhaite une Saint-Valentin sans lendemain de veille.

Menu rouge et rose pour la Saint-Valentin (ou soyons quétaines en famille)

Chez nous, la Saint-Valentin est la fête du quétaine assumé. Alor

Chez nous, la Saint-Valentin est la fête du quétaine assumé. Alors, si on pense menu, on se donne à fond dans le rose et le rouge. Voici quelques idées pour vous inspirer tout au long de la journée… et de la nuit!

Comment transformer de la bouffe en somptueux repas rose et rouge (ou en repas bien simple mais cute)?

Évidemment, le colorant peut faire le travail, mais il a tendance à liquéfier tout ce qu’il touche et certaines personnes y réagissent mal (il leur pousse des ailes de cupidon et des cornes de petit diable…). Le gel colorant peut être un bon choix. Attention! Si vous en mettez trop, vous vous retrouverez comme tous nos invités à notre mariage : avec une bouche de vampire et des taches sur les doigts. Bien entendu, la grenadine est un incontournable pour tout ce qui s’appelle drink alcoolisé ou non.

C’est le temps d’abuser des fruits aux couleurs chaudes : les classiques fraises, framboises, pommes et cerises cohabiteront avec les plus rebelles, et j’ai nommé la grenade, le melon d’eau, la rhubarbe, le pamplemousse rose, les papayes, les canneberges, les raisins (et pas seulement sous forme de vin).

Gardez un peu d’amour pour les légumes. Même si c’est la fête de l’amour et du chocolat, on ne peut pas vivre exclusivement de fructose et de champagne : tomates, betteraves, bette à carde (oui, oui!), chou rouge, poivrons, radis, oignons rouges…

Vous avez l’embarras du choix! Encore faut-il avoir une idée de ce qu’on peut faire avec tout ça.

Déjeuner :

–          Salade de fruits rouges

–          N’importe quoi de délicieux et d’un peu cochon (crêpes, brioches, gaufres, muffins…) servi avec un coulis aux (insérez ici le nom de vos fruits préférés)

–          Smoothie ou jus frais (j’ai un faible pour la teinte rosée et mousseuse yogourt-sirop d’érable ou miel, baies et grenades pour garnir)

–          Une goutte de colorant rouge dans un verre de lait, ou encore le célèbre Quick aux fraises qui ne goûte même pas les fraises…

Dans la boîte à lunch, pour accompagner le mignon post-it en forme de cœur qui fera honte (ou plaisir, c’est selon) à votre progéniture ou à votre douce moitié :

–          Une brochette de fruits rouges

–          Des cerises et des fraises trempées dans le chocolat (b’ah… c’est une journée spéciale!)

–          Un punch aux fruits ou un jus de légumes (pas full romantique, mais c’est dans le thème)

–          Une tranche de pain à la confiture de fraises (coupée en cœur ou encore en Cupidon si vous avez vraiment, vraiment beaucoup de temps libres)

–          Des fruits en gelée de framboises

–          Des bébés tomates et des découpures de cœurs en poivrons

–          Des mini pizzas sauce tomate

–          Pourquoi pas des sandwiches au jambon

Le cocktail à déguster pendant qu’on prépare le souper en amoureux ou en famille :

–          Le fameux Bloody Caesar ou un Shirley Temple

–          Une coupe de vin rouge ou un petit rosé

–          Un moût de pommes (le sauveur des enfants et des femmes enceintes)

–          Un immense bol à cocktail contenant eau gazeuse, jus de pamplemousse rose, jus de canneberges, fraises et de framboises, cannelle, avec des glaçons préalablement gelés en forme de cœur (oui, oui, des moules en silicone existent pour faire ça! Pas de défaites!)

C’est le temps de laisser s’exprimer le côté déco en garnissant les verres de canneberges gelées, de fraises coupées en éventail ou de grenades.

Menu du souper (parce que ça ne nous tente pas d’aller nous coller sur cinquante ti-couples dans un resto surpeuplé) :

–          Une bruschetta en entrée ou un gaspacho. Ou une crème de tomates et poivrons pour les anti-soupes froides

–          Des charcuteries pourraient aussi faire l’affaire, ça dépend du taux de vitamines et de sulfites que vous associez à un bon repas

–          Un steak de bœuf ou de thon rouge, pour les carnivores. Poivre rose, il va sans dire

–          Une casserole de poulet cacciatore ou des pâtes sauce rosée

–          La mer regorge de teintes rosées : homard, crevettes, saumon ou truite saumonée, caviar… amusez-vous avez les textures en préparant des mousses, des salades, des bisques, une assiette de saumon fumé, des craquelins étagés…

–          Salade de betteraves, fromage de chèvre et oignons rouges

–          Boules de fromage (chèvre et crème) enrobées dans le caviar ou le paprika (selon le budget)

En dessert, on peut y aller simple avec la fondue au chocolat, ou on peut se prendre pour Marilou en faisant des poires pochées au vin rouge. Ou un shortcake aux fraises (hum! Ça goûte l’été!). Ou des macarons. Ou des cupcakes red velvet. Ou une mousse aux fruits et mascarpone. Ou un sorbet fait maison servi dans des coupes en chocolat. Ou un gâteau dans lequel vous insérez un cœur au yogourt rose. Si votre conjointe hésitait encore à vous marier, avec ça, c’est dans la poche!

Le snack de minuit (quand les enfants font dodo et qu’on est en mode « mettons-nous dedans pour le devoir conjugal ») :

–          Collez 2 fraises ensemble sur un cure-dent, enrobez de chocolat et vous obtenez? Eh! oui, un cœur!

–          Nachos aux tomates ou roulés de saumon fumé (si vraiment, il vous reste de la place)

–          Un daiquiri ou un drink du genre kir royal, « Pink Madam’ » ou un « Jamalac ». Vous êtes déjà en train de googler, hein?

C’est assez pour la bouffe! Au lit! (ou ailleurs…)

Une séance photo « boudoir »? De kessé?

C’est beau.

C’est d’abord

C’est beau.

C’est d’abord une expérience à s’offrir, en tant que femme. Ce sont des photos qui mettent en valeur la sensualité et la beauté de la femme. Elles sont généralement prises en lingerie ou en sous-vêtements, mais peuvent également être faites tout habillée. Le but est de rendre hommage à la femme, à son corps; la montrer dans toute sa splendeur. Naturelle, maquillée, coiffée ou pas, les photos reflètent avant tout la beauté et la douceur du modèle.

J’avais une petite crainte avant d’écrire ce texte. Trouvera-t-on l’approche superficielle? De gentilles personnes m’ont répondu : « Se trouver belle, c’est pas superficiel! »

Alors soit!

Avec la Saint-Valentin qui arrive à grands pas, cela peut être une belle occasion de jouer le jeu!

Et je l’avoue… j’ai osé jouer! Et je m’y suis fait prendre : je me suis trouvée belle!

Pour ma part, j’avais décidé d’offrir ce genre de photos à mon mari pour son anniversaire. D’abord pour le surprendre. Mais surtout, j’avais envie de lui offrir un souvenir de moi qui me sens bien avec ce corps-là, avec mon corps.

En fait, j’avais aussi envie de m’offrir ce souvenir. Celui de la femme que je suis après avoir donné naissance à trois enfants. J’avais envie de voir la femme qu’il aime. Celle que je n’arrive pas toujours à voir.

Mon « problème » n’en est peut-être pas un pour d’autres, mais il en est un pour moi. À chacune ses complexes! Je me trouve trop maigre. Et ça, on me le dit sans s’en soucier. Ben quoi, je n’ai pas de surplus de poids; pas de soucis à juger une femme qu’on trouve « trop p’tite ». Je l’ai déjà lu… « Les vraies femmes ont des courbes. Les os, c’est pour les chiens »… Ce genre de phrases qui circulent souvent sur les zinternets. Pis moi, ben des courbes, j’en ai juste pas. Mais j’ai quand même un ventre mou. Bah…

J’ai allaité trois enfants. Le peu de seins que j’avais s’est envolé avec le lait que je ne produis plus. Je n’aime pas mes seins. Qu’importe. Je suis moi. J’ai une fille qui devra aussi un jour accepter la femme qu’elle est. Je ne veux pas lui imposer l’image d’une maman qui ne s’accepte pas. Sans être fan de mon corps, je pense que de lui rendre hommage après avoir travaillé si fort pour créer trois humains, ce n’est pas superficiel.

Alors j’ai osé. Osé l’immortaliser le temps d’une séance photo. Mais pour ça, j’avais besoin d’une personne de confiance, avec qui j’allais pouvoir livrer ce corps qu’est le mien, sans me sentir jugée. Je vous conseille de choisir un ou une photographe dont vous aimez le travail, mais surtout, qui saura vous mettre à l’aise. Pour ma part, Izabel* était LA personne toute désignée. J’avais confiance en son talent, mais surtout, en sa personne.

C’était facile de me laisser guider par elle. Elle a ce don de mettre les gens en confiance. Et elle a cette capacité à voir le beau et de le mettre en image. Elle est parvenue à me démontrer que mon corps est beau dans ses imperfections. Disons-le, j’étais plutôt nerveuse avant la séance. Mais ce stress s’est vite envolé dès les premières photos. Et là, je ne parle pas de la fierté quand j’ai vu les fameux clichés. Au départ, je regardais ce que je n’aimais pas sur moi. Et puis, je me suis fait prendre à me voir MOI. Juste moi, mise en valeur par l’appareil photo d’Izabel, ou plutôt, grâce à son talent.

Là, je te parle de la Saint-Valentin qui arrive, mais on va se le dire, c’est juste une excuse pour le faire. (Tout comme moi quand j’ai dit à mon homme que je lui offrais ces photos pour sa fête.) En le lui disant, je ne pouvais plus reculer. J’ai foncé, j’ai assumé. Je te conseille de te servir de la Saint-Valentin comme excuse. Même si tu n’as personne dans ta vie. C’est la fête de l’amour, non? Ton corps et ta tête méritent que tu te donnes cette belle dose d’amour.

Au final, je peux dire que je me suis fait un cadeau inestimable. J’ai pu dire que je me trouvais belle, que mon corps est beau dans ses imperfections, même si trop souvent, j’ai eu tendance à le dénigrer. C’est le mien, j’en ai un seul. Aussi bien l’accepter! Et… l’homme est pas mal content de son cadeau de fête! Haha!

Que tu sois sportive ou pas, grande ou petite, que tu aies trop de courbes-un peu-ou-pas-pantoute, de la cellulite ou des vergetures, lingerie ou pas, whatever

Se trouver belle, ce n’est pas superficiel, n’est-ce pas?

Oseras-tu tenter l’expérience d’une séance photo boudoir?

 Site : Izabel Pare photographe

Caroline Gauthier

Tu n’allaites pas? C’est donc bien de valeur!

Voilà la phrase que je me suis fait servir par une infirmière lors

Voilà la phrase que je me suis fait servir par une infirmière lors de mon premier accouchement. Ça peut sembler bien anodin, mais trois ans plus tard, elle résonne encore dans ma tête. Et vous devinerez que ce n’était vraiment pas la phrase que j’avais besoin d’entendre alors qu’on devait rester à l’hôpital vingt-quatre heures de plus à cause de la jaunisse de ma fille.

Non, il y a trois ans, je n’ai pas allaité. Je me suis découragée et j’ai abandonné. Ça faisait mal et j’étais fatiguée. Cependant, j’ai tiré mon lait pendant dix mois pour le donner au biberon à ma fille. Selon moi, elle a quand même reçu ce qu’il y avait de meilleur pour elle.

Trois ans plus tard, j’allaite toujours sa petite sœur de sept mois. Pendant ma grossesse, je ne m’étais mis aucune pression; si ça marche tant mieux, sinon ce serait le biberon. On glorifie beaucoup l’allaitement, mais je ne vous cacherai pas qu’il y a des bouts durs (oui, oui, dans les deux sens! Haha!). Tu es la seule personne qui peut nourrir ton bébé affamé, donc tu ne peux pas compter sur papa pour qu’il s’occupe des boires. Tu dois être fidèle au poste, les mamelons à l’air, aux heures et demie pendant quelques semaines. Et dans mon cas, l’introduction du biberon s’est avérée plutôt difficile. Mon bébé ne s’endort encore souvent qu’au sein et elle se réveille encore la nuit pour téter.

Tu auras droit à des commentaires comme :

« Vas-tu allaiter encore longtemps? » (Juste un peu avant son entrée à la maternelle, tsé.)

« Tu as l’air fatiguée, tu devrais lui donner le biberon. »

« Ton lait n’est peut-être pas assez nourrissant. »

Et moi d’acquiescer en souriant… Sourire fake, bien sûr.

Malgré les hauts et les bas, je ne regrette aucunement mon choix d’allaiter. J’avoue que je redoute même un peu la fin de ce moment unique et privilégié entre ma cocotte et moi.

À toi, la future maman qui commence à peine à avoir un petit bedon arrondi et qui se fait déjà bombarder de questions concernant la façon dont tu vas nourrir ton enfant : Ne te mets pas de pression. Les plans, c’est bien beau, mais ça se passe rarement comme on l’avait prévu!

À toi, la maman qui vient d’accoucher et qui pleure en te demandant si tu dois faire « la madone » (inversée ou pas!), « le football » ou allaiter couchée : Fais-le comme TU te sens à l’aise.

À toi, la maman qui n’allaite pas, par choix ou pas : Ne te laisse pas ronger par la culpabilité et les jugements. Tu fais de ton mieux pour ton bébé, comme nous toutes!

Julie Lampron-Désaulnier

Hollywood : mon Amour (10 indices qui prouvent que vous n’êtes pas l’héroïne d’un film d’amour hollywoodien)

Awww! Février, mois des histoires d’amour et des contes de fées!

Awww! Février, mois des histoires d’amour et des contes de fées! Du plus loin que je me rappelle, j’ai toujours été une amoureuse. Enfant, je rêvais que je me mariais avec Anthony, le petit prince des colliiiines qui venait me parler doucemeeeent. Adolescente, c’était plutôt Bret Michaels (hormones adolescentes!) ou Keannu Reeves que j’attendais, Câline et coquine. Maintenant, mature et bien assumée dans ma féminité et mes utopies, je navigue entre Dwayne Johnson, Omar Sy, Mark Darcy et Simon Sinek.

Heureuse dans ma vie présente, je remarque par contre qu’elle n’a rien à voir avec tous ces films d’amour qu’on voit au cinéma. Surprise? Pas tant, non. Déçue, ah, ben, p’t’être des fois! Sans vouloir péter votre bulle avec une chainsaw ou un bâton de dynamite, voici quelques indices qui vous indiqueront que vous non plus n’êtes peut-être pas une héroïne de cinéma.

1— Vous n’avez pas perdu votre virginité dans les bras de Patrick Swayze.

2— Votre chum n’est pas un vampire. Il ne combat pas les loups-garous. Pas plus qu’il ne s’illumine quand vous l’embrassez dans un champ en fleurs.

3— Vous trouvez trop salissante l’idée de faire un trip sexuel et d’y inclure une tour à poterie.

4— Au lieu de vous faire un cd de musique pour vous soutenir mentalement pendant vos douloureuses périodes menstruelles, votre chum vous fait des calls poches du genre : « Heille, dégonfle pis va prendre une marche! », « Change d’air! » ou « Cri***! Tu viens pas juste de l’être, là?! »

5— Votre époux décédé ne vous a pas laissé des dizaines de lettres pour vous aider à faire votre deuil. Il ne vous a pas planifié un voyage en Écosse afin que vous y rencontriez le deuxième amour de votre vie. Non. Lui, il s’est plutôt contenté d’oublier de renouveler sa police d’assurance-vie.

6— Après avoir eu honte de vous et frappé son meilleur ami, votre client milliardaire n’a pas escaladé une échelle de secours, fleurs en bouche, pour vous avouer son amour sur fond d’opéra. À la place, il est retourné à L. A. et vous a refilé une chlamydia. Vous avez dû défrayer les coûts des antibiotiques toute seule. « This must have not been love ».

7— Votre chum ne vous a jamais offert un lipdub pour se faire pardonner d’avoir agi comme une graine. Il s’est contenté de dire « Ah, come on, Minoune. J’m’excuse, t’sais. »

8— Lorsque votre prétendant a appris que vous n’aviez plus de mémoire à court terme, il vous a quittée. Peut-être pas dans le fond. Ça ne change rien puisque vous ne vous vous en souvenez pas.

9— L’homme que vous aimez ne s’est pas payé un billet en première classe pour ensuite vous chanter son désir de vieillir avec vous. Après votre départ pour l’aéroport, il est parti avec votre coloc qui s’appelle Karl.

10— Vous n’avez pas épousseté votre bibliothèque en chantant dans une magnifique robe jaune après avoir été kidnappée, brutalisée et séquestrée par un monstre mi-loup, mi-homme. Non, ce soir-là, après que la pluie d’étoiles filantes s’est arrêtée et que le pouf du salon ne se soit pas transformé en petit garçon, vous avez simplement décidé d’arrêter de consommer.

Et puis? Vous vous y retrouvez? Un peu, beaucoup? Passionnément? À la folie? J

 

La Saint-Quoi?

<span lang="FR" style="margin: 0px; color: #333333; font-family: 'Ge

Ça fait des jours que tu as le goût de vomir quand tu entends toutes ces publicités, que tu souhaites que ça passe… vite. Parce que cette année. Tu es seul. Tout seul. La Saint-Valentin, c’est triste. Ça ne devrait pas exister.

C’est vrai quand on y pense. C’est triste.

C’est triste pour tous ceux qui se sentent mal en cette journée de l’amour… la solitude encore plus pesante que d’habitude.

C’est triste que ça nous prenne une journée pour dire « je t’aime».

C’est triste, car les gens vont encore dépenser plein d’argent pour des cadeaux qui finalement, ne seront pas si intéressants.

C’est triste, tout ce marketing.

C’est triste la Saint-Valentin.

La Saint-Quoi?

Je ferme mes yeux, je coupe la radio, je quitte les réseaux sociaux, je refuse de voir la tonne de cœurs qui déferlent partout, je fuis, je me terre. Pis j’attends que ça passe.

Le 15 février, ce sera enfin fini tout ce cirque!

Alors on va commencer à voir des lapins…

 

Gwendoline Duchaine

La Saint-Valentin et moi

<span style="margin: 0px; line-height: 115%; font-family: 'Book Anti

D’aussi loin que je me souvienne je n’ai jamais «tripé» sur cette fête. Je trouve ça trop commercial. «Bon OK, aujourd’hui, c’est la Saint-Valentin, je te donne des fleurs et du chocolat. Voilà, c’est fait!» Je te montre que je t’aime cette journée-là et pour le reste de l’année, je n’ai plus à y penser. Tout le monde s’attend à recevoir quelque chose. Tu es déçu si tu ne reçois rien. Tu attends ton chum avec des reproches.

Pourquoi je pense ainsi? Je ne sais pas. Pourtant, il n’est rien arrivé de malheureux un certain 14 février. Ce sont tout simplement mes réflexions. Mon ex avait très bien compris mon message. Il ne m’a jamais rien donné à la Saint-Valentin. Je n’ai pas coûté cher pour cette fête, hein! C’est correct ainsi. Avec mes enfants, je n’ai rien fait de spécial non plus, sauf peut-être ajouter des petits chocolats en cœur dans leur boîte à lunch et bien sûr, leur dire «Je t’aime». Mais ça, je le leur exprime régulièrement.

J’ai toujours dit que je préférais recevoir et donner un cadeau lors d’une autre journée dans l’année que le 14 février. Peu importe quand, sans aucune raison. Je ne m’y attends pas et ça ajoute de la magie dans la vie de couple ou de famille. Recevoir une fleur quand tu t’y attends le moins est beaucoup plus excitant, non? Une petite attention offerte avec le cœur, parce que ça me fait plaisir et non pour faire plaisir parce que c’est la Saint-Valentin.

Ce n’est pas non plus une question de prix, mais plutôt l’intention de donner qui compte. Car je crois qu’aimer, c’est donner. «Je t’aime» peut se dire tous les jours de différentes façons. Je pense que c’est la manière idéale de nourrir le couple et la relation que j’ai avec mes enfants.

Démontrer notre amour par des gestes concrets comme donner des câlins, rendre service, collaborer dans une tâche quotidienne, partager, écrire un petit mot doux, masser les épaules, consoler, bercer, cuisiner son repas préféré, etc. Il y a beaucoup de petites actions que nous faisons et qui sont des marques d’affection.

Aimer, c’est aussi guider son enfant, dire «non» quand il agit contre nos valeurs.

Quand je pense à ça, la Saint-Valentin, c’est tous les jours!

À toi, mon prochain amoureux, je ne refuserai jamais un cadeau que tu m’offres à la Saint‑Valentin et peu importe quand dans l’année.

Joyeuse Saint-Valentin à vous tous!

Plein d’amour pour cette journée et tout au long de l’année.

Linda xx

Ma St-Valentin, cette année-là…

<span style="margin: 0px; line-height: 107%; font-family: 'Times New

Je suis avec mon conjoint depuis douze ans. J’ai vécu plein de beaux moments à la St-Valentin, des soupers au resto, des fleurs livrées à mon appartement (et c’est ma coloc qui les a reçues!) Cependant, je crois que celle d’il y a cinq ans restera encore gravée dans ma tête pour longtemps : ma St-Valentin en 2012.

 

En fait, tout a commencé la veille, soit le lundi 13 février. Ma fille avait tout juste vingt mois et à cet âge, c’est souvent virus par-dessus virus, malheureusement, mais nous étions tranquilles à ce moment. Moi, je travaillais dans un domaine avec moins de responsabilités, à temps partiel, et je pouvais me permettre d’aller faire un tour au Costco un lundi après-midi, car je finissais vers 14 h 30.

 

C’est ce que j’ai fait ce fameux lundi et avant d’aller chercher l’héritière au service de garde, je me suis dit, va ranger ton Costco à la maison. En arrivant pour rentrer l’auto dans l’abri Tempo, bang, le camion du monsieur… Oups, non. Si monsieur est à la maison un lundi après-midi, Houston, nous avons un problème!

 

C’était le cas, il avait quitté son travail en mi-journée dans l’ouest de la ville pour revenir dans notre banlieue est. Il était malade, pas la grippe d’homme : la grippe, celle qui te cloue sur place, où chaque millimètre de ton corps te fait souffrir… Wow, quelle belle veille de St-Valentin!

 

Moi, j’enfile tout de suite mon costume de Super Woman. Je range mon Costco, je fais du thé au citron pour mon monsieur et je vais chercher l’héritière au service de garde. Je contrôlais la situation et j’allais sauver toute la maison. Pouf… La vie s’occupe toujours de te faire entendre raison. Le lendemain matin, c’était moi qui étais sur le carreau. Mon monsieur était un peu moins pire, mais moi, ouch… j’étais à terre. Ce matin-là, la seule personne qui était sur le piton, c’était l’héritière, vingt mois. Finalement, nous avons pris la décision de la diriger au service de garde et comme c’était le monsieur le moins pire, c’est lui qui a dû se taper les cinq minutes en auto pour aller la mener.

 

Ensuite, qu’avons-nous fait? Nous avons passé le mardi de la St-Valentin ensemble, en cuillère dans le lit. Vous voulez connaître nos ébats amoureux de cette journée? Bah, nous avons dormi collés, collés et à la fin de la journée, nous étions, disons, fonctionnels… C’est moi qui suis allée chercher l’héritière ce soir-là. Par la suite, le lendemain, nous étions retournés au travail, encore un peu amochés, mais quand même fonctionnels.

 

Ce dont je me souviens aussi, c’est que l’héritière n’a jamais eu ce virus. J’ai toujours cru que c’était un complot : vous voulez passer du temps ensemble, les parents? Pas de problème, mais ce sera souffrant!

 

Bref, l’année suivante, j’ai bien apprécié mes fleurs, mais il reste que 2012 reste marquée dans mon corps…

 

Evelyne Blanchette