Archives juillet 2017

Le dernier voyage

Mon grand-père a rendu l’âme il y a deux étés, entre la démence le matin et la super-intellig

Mon grand-père a rendu l’âme il y a deux étés, entre la démence le matin et la super-intelligence le soir. Il est décédé en paix, prêt pour un autre voyage, fidèle à ses habitudes de nomade. Il fait partie de ceux qui ont quitté, voire fui l’après-guerre en France pour vivre le fameux et inexistant rêve américain. L’Amérique, c’était nous. Nous allions devenir sa famille, sa lignée, son Canada.

Puisqu’il nous a quittés pendant l’été et que certains membres de la famille étaient absents, ses enfants ont décidé d’attendre l’arrivée de tous pour disperser ses cendres. Avec l’accord de ma grand-mère évidemment, qui venait de perdre son compagnon de vie et de voyage. Il fallait au moins faire un petit quelque chose. Il n’y avait eu aucune cérémonie, pas d’exposition, pas de chansons. C’est avec une impression de « que cé qu’on fait icitte » que nous nous sommes tous retrouvés par une grande journée d’automne sur la rive nord près de sa résidence, qui ne représentait pas même le dixième de sa vie. Ma pauvre grand-mère en peine le voulait près de l’eau pour lui rappeler le chalet qu’ils avaient eu et où ils avaient vu leurs enfants grandir. C’est  loin d’un moment magique et calme, sans les pieds pendants au bout du quai, sans flafla, que nous avons marché dans le petit sentier qui nous a menés à un endroit ordinaire, loin des grands chants harmonieux de l’église qui ouvre le ciel en deux.

Avant d’aller plus loin, je dois mentionner que mon grand-père était aimé et aimant. Pas des plus démonstratifs, mais il a su prendre soin de sa famille. Ce n’est pas par débarras que ses proches ont décidé de lui dire au revoir près d’un fleuve inconnu, mais plutôt par manque de choix. Grand-papa aimait les livres et les voyages. Sa vie était en quelque sorte dans la nature, comme ses vieux jours dans son chalet. Il était parfois plus près des éléments naturels que des humains. Plus près du bois de son chalet qui craquait et vieillissait au même rythme que lui, il était maintenant mort et dans l’air. Nous étions réunis à un endroit léger qui le représentait bien et ça allait à tout le monde comme ça. On le voyait tous planer d’un continent à l’autre à la recherche des meilleurs vins et fromages du monde. Une image qui rendait ma grand-mère heureuse, avec une certaine envie qui la travaillait d’aller le rejoindre déjà. Il fallait donc que son dernier repos reflète sa vie. Et même si le choix de disperser ses cendres s’est imposé de lui-même, je dois avouer qu’un certain flou subsistait dans nos têtes… Était-ce même permis de le faire? En fait, j’ai appris récemment qu’Alfred Dallaire Memoria offre, depuis quelques années déjà, d’accompagner les familles ayant choisi la dispersion. Ils ont même ouvert, cet été, un jardin dédié à la dispersion des cendres tout près de la résidence pour personnes âgées où habitait mon grand-père! C’est un magnifique jardin d’arbres et de fleurs, où coule une fontaine et où ma grand-mère aurait certainement aimé se recueillir.

Mais, nous voilà donc en cercle avec une musique classique grinçante qui s’étouffe sous le bruit des feuilles au sol. On se passe l’urne de mains en mains, ne sachant pas trop quoi faire. Ma tante, propose donc à chacun de prendre une pognée de cendres et de la lancer au sol de façon symbolique. L’endroit devait sûrement être plus important pour le dernier chien passé par là que pour nous. J’avais l’impression d’enterrer mon hamster. Mon père, aîné de la famille, s’est lancé en premier avec une bonne vieille blague de poudreuse. Ses frères et sœurs ont suivi. Ma pauvre grand-mère en peine a pris une belle grosse poignée qui s’est retrouvée partout sur elle avec le coup de vent. Les passants qui marchaient dans le parc auront ramené un peu de mon grand-père chez eux. Ils nous regardaient tous d’un air étrange, compatissant, intrigué.

Bref, la cérémonie s’est terminée avec un regard sur l’eau ou plutôt sur l’horizon et le sourire aux lèvres ; c’est la façon de notre famille de surmonter les étapes plus difficiles. C’est particulier, mais c’est nous. Un peu tout croche, mais avec plein d’amour, nous avons tourné la page de la belle vie remplie de mon grand-père. Ma grand-mère était triste évidemment, mais sereine et contente. Le plus important, c’était de nous savoir tous là. Coquette comme elle est, elle a même su trouver particulièrement joli le brillant que les cendres de mon grand-père laissaient sur son pantalon noir.

Ma grand-mère nous a quittés il y a deux semaines, entourée des siens, après que nous ayons tous pu venir lui dire au revoir. Elle est partie rejoindre son amoureux.

La cérémonie a eu lieu le 24 juin, chez mes parents, dans la cour arrière. Nous avons été bien chanceux qu’il vente un peu moins.

Pour ceux et celles qui souhaitent réaliser la dispersion des cendres d’un proche, Alfred Dallaire MEMORIA offre son expertise et sa sensibilité afin de vous accompagner selon vos souhaits dans un lieu qui vous est cher. D’ailleurs, pour répondre encore mieux aux besoins des familles, l’entreprise vient d’inaugurer son tout nouveau Jardin des mémoires qui permet des rituels de dispersion et des cérémonies anniversaires dans un lieu dédié où il est possible de laisser une trace et de se recueillir en toute saison. Pour plus d’info : Jardin des mémoires – Alfred Dallaire MEMORIA

Une vie sans vacances

Haaaa les vacances ! C’est quoi, dans le fond ? Un mélange de

Haaaa les vacances ! C’est quoi, dans le fond ? Un mélange de temps que l’on s’accorde pour soi, pour passer du temps en famille ou entre amis, pour visiter de nouveaux endroits et pour sortir de la routine ? Une vie sans vacances, vous imaginez ? Et s’il était possible de se sentir en vacances tous les jours ? Vous y avez déjà pensé ?

On ne se voilera pas la face : dans notre société, on court comme des fous ! On se lève plus tôt, on court pour préparer les enfants, on court pour arriver au boulot à temps. Au boulot, on court pour en faire plus, toujours plus, et avec toujours moins, en plus ! Puis quand la journée semble terminée, au contraire, le « shift de soir » embarque ! Métro, boulot, dodo, fatigue… et hop, on recommence !

Ce n’est pas étonnant que nous ressentions le besoin de prendre des vacances… des vacances de cette vie. Mais quand on y pense, le bonheur, le vrai bonheur, ça devrait être tout le contraire ! On devrait être heureux de vivre tous les jours, pas seulement deux semaines par année.

Trouvez un emploi avec des horaires plus flexibles… des heures réduites… la possibilité de travailler de la maison… Mais surtout, surtout, trouvez un emploi qui vous fait vibrer. Un emploi qui vous ressemble et pour lequel vous avez envie de vous lever le matin. Mission impossible ? Non, il faut seulement revoir vos priorités.

Se construire une vie de laquelle vous n’aurez pas besoin de pause. Voir des amis. Voir la famille. Voyager. Sourire. Prendre soin de soi. Et des autres. Être heureux au quotidien. Ne pas attendre de date pour faire tout cela. Prendre le temps, un peu chaque jour. Prendre le temps, pour vrai.

C’est ça, se construire une vie de laquelle nous n’avons pas besoin de pause… Comment se fait‑il que nous attendions les vacances pour faire tout cela ? Comment se fait-il que nous soyons si enfermés dans ce tourbillon que des vacances semblent indispensables ? Si nous n’y changeons rien, nous nous réveillerons un beau matin, et nous réaliserons que la vie est derrière nous et que nous l’avons tout simplement ratée au passage.

Un adage dit : « Travaille pour vivre, mais ne vis pas pour travailler. » Parce que la vie court elle aussi, à une vitesse folle. Le temps la suit, à vive allure. Et rien ne va les arrêter. Alors vous avez le choix de courir après eux, en priant pour les attraper un jour… quelque part en décembre et quelque part en juillet… Ou bien vous pouvez décider que votre vie vous appartient et que le temps est vôtre également. Vous avez tout le pouvoir de dire : « Aujourd’hui est la première journée d’une nouvelle vie. » Et vous avez le droit de refuser le moule qu’on vous impose. Vous avez toute la vie devant vous…

Laquelle voulez-vous vivre ?

Joanie Fournier

 

Le grand saut

Est-ce que ça vous arrive d’arrêter de vous poser des questionsâ

Est-ce que ça vous arrive d’arrêter de vous poser des questions ? Moi, non. Jamais !

Ça me rend folle.

J’ai le cœur qui palpite. Il me fait mal. On ne parle pas de porter une robe rose ou bleue. On parle d’avenir. De choisir.

Quand tu sens la terre fendre en dessous de tes pieds si fragiles. Quand l’équilibre est menacé. Quand le cœur se fend en deux en même temps que le son de la terre qui s’effrite, vaut peut-être mieux faire le grand saut, ouvrir ses ailes et anticiper le filet qui sera là pour nous retenir si jamais les ailes ne s’ouvrent pas à temps. Ou… peut-être pas ?

Ça peut faire mal.

Avez-vous déjà fait le grand saut ? Pas celui en bungee, non. Le saut de votre vie ? Le saut afin de prendre votre vie en main. La fameuse phrase « On a juste une vie à vivre », maudit qu’elle me fait suer !

Ça semble si facile ! Lâche tout si t’es pas heureux ! Facile à dire quand tu n’as pas les pieds dedans ! Ensuite vient le « oui mais ».

Mais quoi ? On rate, on recommence ! C’est simple.

Oui mais si je me plante ? Tu te relèveras encore plus forte. Oui mais si ça me met dans le trouble ? Tu t’en sortiras. Oui mais si je regrette ? Tu vivras avec ton choix, ça va passer !

Je me rends folle. Je me pose des questions, j’y réponds. Je me contredis.

Ça tourne, ça tourbillonne. J’ai mal au cœur !

Pourquoi on n’a pas de garantie ? Il me semble que tout serait tellement plus facile ! Pourquoi certains ont le « laisser-aller » plus facile que d’autres ? Qu’est-ce qu’on a de si différent dans nos cerveaux ?

La raison nous garde les pieds au sol. Elle nous dit de rester droits et de sentir le chemin qui est tracé sous chacun de nos pas. Le sol, la terre, la stabilité, le contrôle.

Le cœur nous dit de nous envoler. D’ouvrir nos ailes invisibles, de lâcher les câbles qui nous retiennent, de faire confiance à ce qui n’existe pas. De nous lancer dans le vide et de faire le grand saut. Le ciel, les nuages, la liberté, la passion.

L’éternelle angoissée vit tout un défi en ce moment ! Moi qui aime les défis, on dirait que je n’avais pas prévu paniquer envers celui qui mettrait mon avenir en jeu !

Qui gagnera ? La raison ou le cœur ?

Tania Di Sei

 

Forfait familial : 2 adultes, 2 enfants

Avec l’arrivée des réseaux sociaux, je le vois encore plus. Tira

Avec l’arrivée des réseaux sociaux, je le vois encore plus. Tirage d’un forfait familial pour une super activité, c’est le fun des tirages. Et merci aux organismes qui en font. Ce qui me dérange, c’est le nom « Forfait familial » suivi de l’inscription en petits caractères « 2 adultes, 2 enfants ».

Pour moi, « familial », ça inclut toute la famille. Et moi, ma famille, c’est deux adultes, quatre enfants. Je fais quoi avec mes deux autres enfants ? Je les laisse à la maison en leur disant : « Désolée, vous n’êtes pas inclus dans le forfait ! » ? Naturellement, je ne ferais jamais ça et oui évidemment, je paierais pour mes deux enfants hors norme.

On est une famille hors norme. Vous savez, cette famille qui dérange au restaurant, parce qu’on défie le setup des tables. Cette famille qui voit le visage des personnes, près de notre table, se décomposer lorsque la serveuse nous assoit près d’eux.

Cette famille qui en fait sourciller plus d’un et qui nous donne droit aux commentaires déplaisants : « J’espère qu’après quatre, vous avez terminé. Parce que ça coûte cher des enfants. » On le sait déjà, oui ce n’est pas toujours facile. Oui, ça implique des sacrifices, on le sait et on est prêts à les faire.

Cette famille qui fait qu’on me pose de drôles de questions : « Ils sont tous à vous ? » Comme si j’en avais volé quelques-uns dans les rayons de l’épicerie (et oui, je suis assez folle pour faire l’épicerie seule avec tous les enfants).

Cette famille qui parfois en impressionne plusieurs : « Quatre enfants ! Vous êtes courageux ! » Honnêtement, je ne crois pas qu’il y a du courage là-dedans (peut-être un peu de folie). On prend une journée à la fois, parfois une minute à la fois dans les journées plus difficiles, comme le font les autres familles (enfin, je crois).

J’ai toujours voulu une grande famille, et si je n’avais pas trouvé l’amour de ma vie si tard, elle serait probablement encore plus grande.

Nous sommes une famille hors norme qui s’assume pleinement.

Je suis aussi cette maman qui reçoit de l’amour multiplié par quatre.

Mélanie Paradis

Je me souviendrai toujours

Je me souviendrai toujours

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Je me souviendrai toujours

Un certain matin du mois de juin, le souffle m’a coupé. J’ai lu sur Facebook que la maladie te tuait à petit feu. Que le foutu cancer te rongeait par en dedans. La vie, c’est au présent que tu dois la vivre. Le futur pour toi reste incertain. Ce jour-là, sans le savoir, tu m’as donné toute une claque au visage.

La vie continue.

Je t’admire profondément. Malgré la tempête qui arrache tout sur son passage, tu souris. Tu as pris la décision que la vie, c’est beau. Tu dois ça à ta femme et à tes deux garçons hein ? J’arrive à peine à imaginer ce que tu ressens en les regardant… Est-ce la dernière fois ? J’ai des frissons. Tout doit se bousculer dans ta tête. Comment vivrez-vous mon départ ? J’aimerais tellement les consoler, leur dire que ça va bien aller… Mais la réalité nous rattrape… Je ne veux pas vous mentir. Ce sera difficile. Mais la vie continue ! Faites-le pour moi, ma culpabilité de vous quitter sera moins grande. Svp.

Les souvenirs que je garde de toi

Je t’ai connu en cinquième secondaire. J’étais assise en face de toi pendant le cours de mathématique. Tu avais un des plus beaux sourires que je n’avais jamais vus. Tu me faisais du bien. Nous sommes rapidement devenus amis. Moi qui détestais les chiffres, j’en suis venue à aimer cette période de cours. Des fous rires, j’en ai eu avec toi. La vie était simple à tes côtés. « Stresse-toi pas Alex, je suis là, je vais t’aider. » J’ai passé cette matière grâce à toi. Merci ! Après, nous avons pris chacun notre chemin. La vie est ainsi faite.

L’impact que tu as sur moi

Apprendre ta maladie a provoqué en moi une urgence de vivre. Une soif de faire ce dont j’ai envie… Pas pour les autres, mais pour moi. Juste pour moi. Je me surprends à respirer l’odeur de ma fille juste pour le plaisir. J’embrasse maintenant mon homme comme si l’on se remariait tous les jours. La vie est si courte ! Je n’ai que trente-sept ans… Un monde de possibilité se dessine devant moi. Ce n’est qu’à moi de décider ce que je veux en faire. Car moi, j’ai la chance d’avoir la santé.

Leçon de vie

Je te remercie sincèrement pour cette leçon de vie. Grâce à toi, je vois la vie différemment. Je la respire autrement. Je prends conscience du moment présent et du bonheur dans les petites choses. Je pardonne plus facilement et je m’excuse régulièrement. Je me rends compte de l’importance des gens et de l’amour que j’ai pour eux. Tu n’es aucunement au courant de l’impact que tu as eu dans ma vie seulement avec ce message sur les réseaux sociaux. Ton courage, ta franchise, ta bonne humeur et ton positivisme font de toi un être exemplaire.

Je te souhaite la paix

Je ne sais pas si tu auras le temps de lire ce texte. À travers celui-ci, je te souhaite de trouver la paix dans les petits plaisirs de la vie. Le soleil, le bruit du vent, le rire de tes enfants et la chaleur des bras de ton épouse. Continue de te battre comme tu le fais, car par tes yeux, la vie mérite vraiment d’être vécue !

Alexandra Loiselle

Déménager en Italie : ce que mon profil Facebook ne vous dit pas

Le 29 juin 2017, je débarquais en Italie avec mon mari, nos deux ga

Le 29 juin 2017, je débarquais en Italie avec mon mari, nos deux garçons et notre chat. Mon mari a été choisi pour travailler sur la base internationale de l’OTAN à Naples. Nous vivrons donc les trois prochaines années sur un autre continent. Quelques jours après notre arrivée, une bonne amie m’écrit pour prendre des nouvelles et pour savoir si on est au paradis. Est-ce qu’on est au paradis ? Cette question tourne en boucle dans ma tête…

Il est normal que mes amis assument que je suis au paradis si je ne partage que les photos de notre magnifique hôtel, de notre première pizza napolitaine et d’un coucher de soleil sur la mer Méditerranée. Mais ça me met mal à l’aise. Évidemment que je souhaite profiter de chaque occasion et garder le focus sur le positif dans toute cette aventure, mais ça me chicotte d’avoir l’impression de manquer d’authenticité. J’ai donc décidé de corriger le tir et d’ajouter un peu plus de « vrai » sur les réseaux sociaux. Voici donc mon dernier statut, version « Dans la vie, tout n’est pas toujours rose », avec un pot-pourri des moments %#?!& de notre déménagement :

  1. Nous devrions emménager dans notre maison vers la fin juillet. Imaginez deux secondes… un mois sans : votre salle de lavage, votre cuisine, les jouets des enfants…
  1. On a TOUJOURS avec nous deux sacs qui contiennent ce que l’on possède de plus précieux et nos documents les plus importants. Toujours. À la piscine, à l’épicerie, en randonnée, dans l’avion… Et on doit toujours être vigilants pour ne pas se les faire voler.
  1. Dans l’avion, il faut aussi ajouter à ces deux sacs : une cage à chat, une valise à roulettes pour le chat (litière, bouffe, bols…) – lesdites roulettes ont bien sûr déclaré forfait et explosé à l’aéroport – et un sac à dos pour les trucs standards de voyage (collations, chandails chauds, crayons à colorier…)
  1. Une hôtesse de l’air bête qui trouve que tu n’es pas sortie assez vite de l’avion avec tes deux enfants, ton chat et tes quatre sacs. Notez qu’il est 2 h du matin pour tout ce beau monde, que les calmants pour le chat et les Gravol pour ton neuf ans ne font plus effet après huit heures de vol et que le chat, le neuf ans et toi, n’avez pas du tout apprécié les turbulences de l’atterrissage. T’es juste rendue à Munich.
  1. Ton hôtel, y’é ben beau, mais les fourmis envahissent la place pour se pitcher dans le bol de bouffe du chat, pis la douche ben, est tellement petite que tu ne peux même pas te pencher pour ramasser ton savon.
  1. Ton neuf ans a presque passé une nuit blanche dans l’avion et ses deux premières nuits à Naples à lire dans son lit à cause du décalage horaire. Quand tu le réveilles à 9 h du matin pour qu’il s’habitue au changement d’heure, il est 3 h du matin pour lui. Vous pensez que ça donne quoi comme humeur ?
  1. Et évidemment, tout le monde a attrapé le rhume. Pis les Italiens ben, je sais pas où ils cachent leurs boîtes de Kleenex. Je n’en ai pas encore trouvé une seule à l’épicerie ni à l’hôtel…
  1. Et moi qui réalise que ma belle capacité d’adaptation est motivée par une immense peur de ce que les autres peuvent penser. Moi qui me considérais bien libre par rapport au jugement des autres. Je réalise que je suis encore très sensible sur ce point. Plongée dans une autre culture où je ne connais pas les coutumes et les façons de faire, je me mets une incroyable pression à jouer au caméléon, à vouloir m’intégrer rapidement. Je supporte difficilement de ne pas connaître encore la langue, l’étiquette… Est-ce que le serveur s’attend à recevoir un pourboire ? Quel montant ? Pourquoi tout le monde enfile un gant à l’épicerie pour choisir ses fruits ? Comment fonctionne cette balance avec laquelle je semble devoir peser mes légumes ? Où est le foutu beurre ? Ça fait trois fois que je fais le tour du rayon des produits laitiers !
  1. Et il y a la peine d’avoir quitté nos proches, notre peine et celle des enfants. Et cette espèce d’attente entre deux mondes où on a commencé à s’intégrer aux lieux et aux gens, mais en sachant que c’est temporaire. Que dans trois semaines, il faudra explorer un nouvel endroit encore.
  1. Et la paperasse, la bureaucratie… Passer six heures sur la base militaire à se promener de bureau en bureau pour trouver tel formulaire, faire étamper tel formulaire, retourner chercher quelque chose qui manque… Et savoir qu’on y retourne demain encore avec les enfants pour chercher d’autres formulaires, s’inscrire à d’autres endroits, signer une autre feuille…

Bref, le paradis ? Honnêtement, non. Une aventure que j’adore avec des hauts et des bas ? Définitivement, oui !

Elizabeth Gobeil-Tremblay

 

Le p’tit banc

Vient un jour où ton trésor gagne en autonomie et devient apte à

Vient un jour où ton trésor gagne en autonomie et devient apte à utiliser le fameux banc de plastique, celui qui lui donne accès à tout un monde : le comptoir.

Le comptoir et TOUT ce qui vient avec…

Tu venais toi-même de retrouver un peu TON autonomie depuis que ton coco arrivait à se déplacer tout seul. Tu avais les mains libres : ENFIN !

Ce que tu ignorais, c’est que le fameux banc allait te donner des sueurs froides et de nombreuses blessures aux pieds (sans blague, ce banc est TOUJOURS dans nos jambes !).

Lorsque ton petit chéri accède au comptoir, ça vient avec son lot de dangerosité et avec un potentiel élevé de dégâts…

Couteaux de cuisines, eau bouillante, café (froid, car tu passes ton temps à surveiller ton p’tit 😉), contenants divers à renverser (tu sais, la coordination ne vient pas automatiquement avec la capacité à grimper sur le banc…)

Bref, oublie les 5 à 7 relax autour de l’îlot pendant quelque temps ; tes conversations sauteront du coq à l’âne alors que tu tenteras d’éviter la catastrophe en éloignant les coupes, les verres, les couteaux à fromages et les trempettes.

Tu découvriras le bonheur de cuisiner avec ton enfant. 😁😁😁

Il voudra tout faire lui-même : brasser les ingrédients secs (et mettre de la farine partout), casser les Å“ufs (n’importe où sauf dans le bol), remplir les moules à muffins (avec ce qu’il te reste de préparation😂😂😂) et bien entendu, lécher la cuillère !

J’exagère à peine ! Sincèrement, j’adore le p’tit banc et toutes les découvertes qu’il permet à mes filles de faire. J’apprécie qu’il épargne mon dos en permettant à ma mini de brosser ses dents toute seule. Qu’elle puisse se choisir un livre sans aide.

P’tit banc, je t’aime ! Sauf quand je te rentre dedans et que j’ai les orteils écorchés, à cet instant, je t’enverrais bien loin…

Et après tout, que peut-il y avoir de pire qu’un p’tit banc ?

… Deux p’tits bancs ? 😂😂😂 J’ai une pensée pour Geneviève et Julie, parents de jumeaux, et une pensée toute spéciale pour Nancy, maman de triplés… TROIS bancs ? 😳

 

Karine Lamarche

Enseignante

 

Tirer sur la plug

Mon corps a tiré sur la plug. Tout seul. Sans prévenir. J

Mon corps a tiré sur la plug. Tout seul. Sans prévenir. J’enchaînais les patients, les appels, les requêtes, les messages, les enfants, les activités, les concerts, les sorties, les corvées, les chiens, la maison, les kilomètres, les entraînements… Il a dit STOP, d’un coup. Mon corps a tiré sur la plug. Et je me suis effondrée…

J’aurais pu m’en douter. J’aurais dû écouter les signes… Mais la fatigue, à force de la cumuler, on ne la sent même plus… Tu dis « oui » à tout parce que ton cœur est trop grand et tu t’uses… Mon trop-plein d’énergie est anéanti. Mon corps a tiré sur la plug.

Ce matin-là, ma salle d’attente était pleine. J’ai voulu me lever. Je ne voyais que des éclairs lumineux. J’ai frotté mes yeux, avalé une gorgée d’eau, passé un appel… ma vue empirait. Je ne voyais plus rien, tout scintillait. Je sentais mon esprit s’en aller. J’ai pris ma pression. Rien n’allait bien.

Mon corps a tiré sur la plug. Il m’a lâchée. Il m’avait prévenue, pourtant…

Je ne voyais plus, j’entendais mal, tout tournait et tanguait. J’avais de la difficulté à respirer, mes signes vitaux partaient dans tous les sens, rien n’était logique. Le médecin essayait de me rassurer. J’ai cru que j’allais mourir là. Que c’était fini. Mon corps a tiré sur la plug.

J’ai pensé à mes enfants, j’ai appelé mon amoureux, j’ai eu peur. On a eu peur. Je continue de trembler… parce que nous n’avons pas encore trouvé ce qui s’est réellement passé…

Je me suis relevée tout doucement, les jours ont passé, mais je n’arrive pas à me retrouver complètement. Chaque fois, mon organisme trouve un moyen de me ralentir encore. Je l’ai trop poussé. Je lui ai demandé l’impossible pendant presque quarante ans et il n’en peut plus. C’est ça, vieillir ? Je me sens abandonnée par moi-même… et depuis je suis… lente. J’ai peur que ça recommence. J’ai peur que ma santé me lâche. Je ne peux plus faire de sport. Je suis au ralenti. Tout le monde se demande où est passée la femme dynamique et hyperactive.

Son corps a tiré sur la plug.

C’est quand tu perds un morceau de ta forme que tu réalises à quel point c’est un luxe d’être en santé, que c’est si précieux et si beau.

Comme mon corps m’a débranchée, j’ai décidé de lever le pied. C’est un signal que je ne peux me permettre d’ignorer. Ce corps qui a porté trois enfants, qui les a nourris et élevés, n’est même plus capable de les accompagner. Ce corps qui n’arrive plus à aimer son amoureux comme je le souhaiterais… Ce corps qui n’a plus la productivité attendue au travail et dans la société… Il a tiré sur la plug.

Alors, il se peut que j’écrive un peu moins et que je lise plus. Il se peut que je coure moins et que je marche plus. Il se peut que je m’entraîne moins et que je me repose plus. Il se peut que je sorte moins et que je dorme plus. Il se peut que je donne moins et que je prenne plus. Il se peut que je travaille moins et que je relaxe plus. Il se peut que je réponde moins et que j’ignore plus. Chers enfants, amis, collègues, lecteurs, voisins, soyez indulgents… Soyez patients…

Mon corps a tiré sur la plug. Et moi, j’essaie de le rebrancher sans faire sauter les plombs…

Gwendoline Duchaine

 

C’est l’été, je me donne le droit comme mère de…

La routine estivale s’installe tranquillement chez moi comme dans

La routine estivale s’installe tranquillement chez moi comme dans d’autres foyers, j’en suis certaine. Un coup le vidage des bureaux fait, le ramassage des casiers et les derniers câlins avec les amis, ma fille est atterrie en vacances… avec beaucoup, mais beaucoup de fatigue. C’est son deuxième été de camp de jour. L’an dernier, elle avait commencé dès que l’école s’était terminée sauf que cette année, j’ai décidé de faire autrement. Elle est allée passer une semaine chez ses grands-parents. Là, la fatigue est sortie et ma fille s’est mise à dormir des dix-onze heures par nuit, à bien manger aux repas (pas juste grignoter), à avoir davantage de patience. Bref, la transition en mode vacances s’est bien faite.

C’est là que j’ai pris conscience qu’après avoir mis autant d’énergie dans les derniers mois pour ma fille, sa réussite scolaire et ses activités, j’étais moi aussi fatiguée. Je me suis dit : « Un instant ! Tu ne peux pas avoir la même routine douze mois par année et seulement rouler, rouler et encore rouler. Il faut que tu adaptes ton beat au mode estival même si tu n’as que deux semaines de congé pendant l’été. »

Pendant la fin de semaine de la fête nationale, j’ai eu peine à revenir à la maison : mon corps, mes yeux, mon énergie, tout était à plat. J’ai donc ralenti, respiré et décidé que pour la semaine, pendant que ma fille serait chez mes parents, je travaillerais, je préparerais le souper et je ne ferais rien à part peut-être partager une coupe de vin blanc avec chéri après qu’on se soit baigné. J’ai ralenti et j’ai profité à fond de mes deux semaines de quatre jours, car j’en avais réellement besoin.

Aujourd’hui, près de deux semaines après la fin des cours, je peux dire que j’arrive en mode estival, que je change un peu ma routine. J’en ai besoin même si je n’ai pas un gros volume de semaines de vacances. Il faut que je ralentisse afin de me permettre de recharger mes batteries. Est-ce qu’il y aura des matins où j’irai mener ma fille plus tard au service de garde du camp de jour et où je ferai une partie de mon travail à partir de la maison ? Il y a de fortes chances ! Vais-je m’assurer de faire de petits repas simples qui se font griller sur le barbecue pendant que je vais jouer au ballon dans la piscine ? Oui, c’est pour cela que l’été existe.

Il n’y a pas si longtemps, ma fille me faisait part de son observation suivante : « Maman, tu as changé, tu veux plus et tu dis plus souvent oui. » Cette phrase m’a fait réfléchir pendant son absence et c’est pour continuer de donner un modèle inspirant à ma fille que cet été, comme mère, je vais laisser l’été s’imprégner en moi tout en jouant un peu avec la routine jusqu’aux vacances d’août…

Evelyne Blanchette

 

Un garçon aussi

Un garçon aussi peut avoir une faible estime de soi. Un garçon aussi peut être très anxieux. Un

Un garçon aussi peut avoir une faible estime de soi. Un garçon aussi peut être très anxieux. Un garçon aussi peut être dépressif. Un garçon a le droit de pleurer. Un garçon a le droit de consulter. Un garçon aussi peut avoir des troubles alimentaires. Un garçon aussi peut avoir des complexes. Mon fils est un de ceux‑là. Un de ceux que l’on peut ignorer en prétextant que ce ne sont que des enfants. Que ça va passer. Au contraire, on ne doit pas sous-estimer ces enfants.

 

Ce soir, mon fils de neuf ans m’a dit : « Maman, ça ne me donne rien d’être là, ici avec vous, je ne sers à rien dans la vie. Personne ne me fait me sentir aimé. J’ai deux bons amis, c’est tout. Je ne m’en fais pas, des amis, moi. Je ne suis pas bon à l’école, je suis bon dans rien. »

 

La gorge nouée, j’ai pris de grandes respirations et je lui ai expliqué que ces paroles me faisaient très mal à entendre, mais que j’étais reconnaissante qu’il partage ses pensées avec moi. Il m’a lancé ces paroles dans le chaos de la routine du dodo. J’ai essayé de discuter avec lui immédiatement, mais je n’y arrivais tout simplement pas. « Maman a besoin de ton iPod, je vais aller réfléchir en prenant une marche dehors et on discutera à mon retour. »

 

J’ai quitté d’un pas ferme en ne sachant pas où j’allais exactement, écouteurs aux oreilles à écouter sa playlist. Des chansons tristes et des chansons joyeuses. Des chansons qui font mal à mon cœur de mère. Des chansons qu’on a choisies ensemble, lui et moi, il y a moins d’un mois. Ces chansons qui, lorsque je les écoute dans le contexte de son état présent, me donnent le vertige.

 

Je me pose et repose sans cesse les mêmes questions. Pourquoi ? À neuf ans, comment peut-on déjà penser qu’on ne vaut rien pour personne, même pas pour ses propres parents ? Comment se peut-il qu’avoir des moyennes générales de 90 % à l’école sans lever un petit doigt soit encore signe de découragement ? Jamais assez bon. Jamais fier de lui.

 

Mon cœur a mal, mais je n’arrive pas à pleurer. J’ai plutôt une certaine colère qui m’envahit. Et ça aussi, je ne le comprends pas. Je repasse en boucle une panoplie d’images de nos sorties, de nos fous rires, et la réalité me rattrape. Je devrai consulter, il est ma priorité numéro un. J’ai mal. Je me résigne à retourner à la maison, il se fait tard.

 

Il s’est endormi. Je le regarde et je ne comprends toujours pas tous ses complexes, toute sa souffrance. Mon fils n’a jamais manqué de rien. Jamais. Il est aimé, il est bon à l’école, il est sportif, il a une qualité d’adaptation exceptionnelle. Il est beau comme un cœur, c’est un bon humain, tout le monde l’aime. Nous sommes très proches de lui, autant son père que moi. Nous sommes des livres ouverts.

 

Tout ce dont j’ai besoin ce soir est de le coller et de m’endormir en petite boule d’amour contre lui, car je sais que même s’il dort, il entendra mes murmures à son oreille. Ceux lui disant que je l’aime plus que tout et qu’il est la plus belle chose qui me soit arrivée. Il sentira mes larmes couler sur ses petites joues trop parfaites. Il sentira que sa maman est là pour lui, qu’elle ne le juge pas. J’espère qu’il acceptera les démarches que nous entamerons afin de l’aider à cheminer dans la joie, le bonheur et l’amour.

 

Mon fils, tu peux pleurer. Merci de me faire confiance, de discuter avec moi, de me partager tes émotions. Je te promets que je m’investirai dans chaque démarche afin de te redonner ton petit sourire qui me faisait tant craquer. Je t’aime, et ensemble, on y arrivera. Aime-toi. Aime qui tu es et qui tu deviens. Tu es un garçon et toi aussi, tu as le droit d’être heureux.

 

Eva Staire

La fameuse règle du 1-2-3

L’autre jour, je me suis arrêtée dans un parc pour y trouver une

L’autre jour, je me suis arrêtée dans un parc pour y trouver une maman avec ses deux enfants que nous appellerons Étienne et Maïka pour la cause (notez que je me trouve très drôle ici). Voici ce qui s’est passé :

Maman : Bon les gars, je vais chercher de la crème glacée, vous voulez vanille ou chocolat ?

Maïka : VANIIIIILLLLEEEEE !

Étienne : (Bruits de criquets/Silence Radio/Niet/Nada)

Maman : Ok, vanille pour Maïka. Étienne, tu veux quoi ?

Étienne la regarde et il continue de jouer.

Bon, jusque-là, je n’y prête pas trop attention ; après tout, je ne connais pas l’enfant ni ce qui pourrait expliquer sa distraction ou son mutisme. Ceci dit, je remarque que la mère s’impatiente. Le ton devient plus sévère :

Maman : Heille, je te parle. Tu veux quoi ? Si tu réponds pas, pas de crème glacée.

Oh… Là, je tends l’oreille. Je me demande alors si elle maintiendra sa menace.

Étienne semble trèèèèèès peu impressionné par la phrase de sa mère. Il passe près d’elle, la regarde, et continue de jouer.

Maman (qui s’approche du module de jeu) : Voyons Étienne, vanille ou chocolat ? C’est pas compliqué !

L’enfant continue sans broncher. Et là, dans un ultime recours pour avoir l’attention de son garçon, elle hausse le ton et dit :

Maman : LÀ, JE COMPTE JUSQU’À 3 ! SI À TROIS TU NE M’AS PAS RÉPONDU, C’EST MOI QUI CHOISIS POUR TOI, PIS JE VEUX PAS T’ENTENDRE CHIALER QUE TU ES PAS CONTENT.

Pause.

La fameuse règle du 1-2-3. Vous vous reconnaissez peut-être dans cette situation que je viens de décrire. Chaque parent est un jour ou l’autre confronté à un évènement où patience, discipline et « enfant qui ne veut pas du tout collaborer » ne font pas bon ménage. Voici quelques trucs pour vous aider.

  1. Donnez des conséquences que vous serez en mesure d’exécuter : Les menaces en l’air ne valent rien. Vous le savez, et vos marmots hyper intelligents n’auront pas besoin d’un diplôme en psychologie pour savoir que vos paroles ne tiennent à rien. Le cadre que vous cherchez à instaurer est donc démoli d’avance. Pensez plutôt à des conséquences justes, cohérentes et surtout constantes ! La constance sera votre gage de réussite pour vous assurer (bon, le plus possible disons) que votre enfant sait que vous serez sérieux s’il n’écoute pas la consigne.
  2. Ne changez pas la conséquence en cours de route : Que ce soit de changer complètement, d’ajouter des éléments à la conséquence ou encore de la diminuer comme dans l’histoire racontée plus haut (de « pas de crème glacée » à « je choisis pour toi »), ne vous laissez pas influencer par le contexte. Non seulement votre constance sera mise en doute, mais cela peut devenir mêlant pour l’enfant qui pourrait ne plus savoir quelle est la conséquence finalement.
  3. Essayez de garder votre calme : Je sais, c’est frustrant de rester perché tel un perroquet près de votre enfant pour qu’il vous réponde. Je sais, je sais. Mais votre calme sera votre meilleur allié. Le calme vous permet de :
    1. Prendre du recul face à la situation
    2. Éviter une escalade de tensions entre votre enfant et vous
    3. Maintenir une attitude adéquate pour intervenir efficacement et dans le respect
    4. Montrer à votre enfant que vous êtes en contrôle de vous-même (le plus possible !) et donc que son attitude ne vous affecte pas. Les chances que ce comportement se reproduise diminueront alors.

Bref, la règle du 1-2-3 fonctionne si elle est appliquée dans une situation où la constance, le calme et la cohérence sont présents. Instaurer un environnement bienveillant et encadrant est une tâche parentale complexe qui s’apprend au fil des ans, alors ne soyez pas trop intransigeants envers vous-même ! L’important est de faire du mieux que vous pouvez, et ce avec amour et humour, bien sûr ;-) !

Psst… Pour les curieux, Étienne a FINALEMENT répondu à la question. Il voulait la crème glacée au chocolat. Mais quand sa mère est allée lui en chercher… il n’y en avait plus ! L’histoire ne dit pas si c’était vraiment le cas ou si c’était un petit tour de maman ;) !

Lory Zephyr