Archives mars 2018

Genre?

Sur ce sujet, j’ai souvent en tête l’image de mon parent éloig

Sur ce sujet, j’ai souvent en tête l’image de mon parent éloigné…

Une belle grande « femme » de plus de 100 kilogrammes. Autrefois Pierre, elle adopte ses atours pour de bon vers la fin des années 1990. Je crois qu’elle a toujours l’appareil externe, mais je n’irai certainement pas vérifier. Je sais, cependant, que son choix ne change rien pour moi. Ne cause aucun malaise dans mon identité.

J’étais quand même un brin curieux. Eh oui, le Barreau la reconnaît uniquement dans sa nouvelle identité. De nouveaux prénoms. Elle a sans doute provoqué aussi le changement à l’État civil. Et puis alors? Je crois qu’elle aime bien provoquer. Il y en a plein d’autres comme ça.

Je ne veux pas m’attarder à ces détails. Si superficiels. Encore moins me demander dans quelle toilette elle va. Elle doit aller. J’ai encore souvenir de ces filles qui profitaient de celles des hommes, dans les bars. Pour éviter la file. Aucune émeute provoquée par une telle impertinence sociale. Ça faisait sourire, tout au plus.

Cet être reste plutôt une occasion de réfléchir à la question.

Dans la nouvelle définition, LGBTTIQQ2S, il semble y en avoir pour tous les goûts. Les leurs. S’ils tiennent à entrer dans une case. Comme si une étiquette pouvait donner la réponse. Une sexualité à la carte. Un menu du jour, plein de tendances. Moi, j’y serais allé au plus simple : « Différent(e) ».

À nouveau, l’angle obtus de la vision religieuse érige un mur. C’est beaucoup plus simple de tirer la femelle par les cheveux. Derrière soi. Quitte à prôner une solution finale pour tout ce qui n’entre pas dans la dichotomie de base. Ou, par un certain humanisme, chercher au moins à les soigner.

Qui sont les malades?

Aux tout-petits, je leur parlerais des pièces du casse-tête. Certains n’ont la patience que de faire le pourtour. En commençant par les quatre coins. De beaux angles droits. Rassurants. Souvent, ils se découragent quand ça devient plus confus. Mais la réussite exige l’utilisation de toutes les pièces. Peu importe leur forme, leur couleur. Leur position. L’image globale, on n’y accède qu’avec tous les morceaux.

Imaginons une image de plus de 7,4 milliards de pièces.

Je mettrais le sujet obligatoire, à l’étude en éthique. Dès le primaire. Comme le prolongement de la liberté d’opinion. Cette pluralité essentielle. Celle qui n’aime pas les dogmes. Plutôt, que ces derniers n’aiment pas. Le miroir qu’on veut casser plutôt que d’accepter la réalité. Quand l’interprète veut réécrire le texte à sa façon. Rejeter l’évolution.

Si j’aime l’art pariétal, je ne veux pas revenir au temps de Lascaux…

Est-il si difficile d’accepter l’ouverture? De franchir l’entrée de la grotte. De constater que ce qui y confine l’humain, c’est la peur. Alors que, le plus souvent, ce ne sont que des gens fragiles qui semblent si inquiétants. Qu’ils ne menacent pas grand-chose, sinon le conformisme.

Et là, je les rejoins totalement. Je ne voudrai jamais que certains m’imposent leur pensée. Que la société soit dirigée par les faiseurs de contours. Que l’ignorance prévale. Que les dinosaures soient de retour. Qu’on me force à rester au fond de la caverne. En m’imposant quelles images je dois aimer.

En cette journée toute féministe, j’aimerais que ces êtres puissent aussi continuer de s’épanouir. D’avoir la même finalité que moi. Que nous tous. Chercher à être heureux. À aimer et à être aimés. Égaux. Acceptés pour qui nous sommes. Essentiellement différent(e)s.

Il en va de notre avenir commun…

michel

Zippe ta bouche

Je m’excuse à tous ceux qui doivent endurer ma parlotite aiguë.

Je m’excuse à tous ceux qui doivent endurer ma parlotite aiguë. Je parle trop, trop vite. Je suis ainsi, depuis l’enfance. Même à l’adolescence, ma mère n’a pas eu de pause. Je n’étais pas de ces ados qui s’enferment dans le mutisme et en ressortent une fois la puberté passée. Même quand je suis déprimée, stressée, maganée, sur le bord du coma, je parle. Tout. Le. Temps. Mes frères ont eu droit à 24 heures de silence quand je me suis fait opérer pour les amygdales. Après : merci bonsoir, c’est reparti! Je m’étourdis moi‑même.

Et pourtant, j’essaie! J’essaie de zipper ma bouche, de contenir les mots qui forcent la porte pour se faufiler dans vos oreilles. Avertissement de filtre défectueux dont la garantie est échue depuis longtemps. J’essaie de limiter le nombre de mots par phrase et le nombre de phrases par minute. J’ai passé ma vie d’étudiante à couper plus de la moitié de mes textes pour atteindre l’impossible limite de mots maximale. La longueur permise pour ma thèse m’a quelque peu contentée. J’ai remis 350 pages au lieu de 300. Mais quand même, on voit l’effort de concision.

Je lis des livres pour apprendre l’art d’écouter au lieu de radoter. J’observe ceux qui ont cette capacité de ne pas parler pour rien dire et je prends des notes. Je me pratique très fort… Je vous utilise même comme cobayes! Mais ce n’est jamais assez. Vous ne vous en rendez même pas compte. On a beau soustraire 300 mots à trois millions… une demi-goutte d’eau dans un océan. Ça ne paraît pas, ça énerve toujours autant. Une migraine est si vite arrivée!

Je vous jure, j’essaie de contenir mon enthousiasme, mais ma passion déborde de tous les côtés, et le plus souvent dans mes paroles. J’ai même déjà assommé quelqu’un à force de gesticuler. Mon deuxième prénom sur mon certificat de naissance, c’est Intensité.

J’essaie de ne pas passer par l’alphabet au complet quand il faut aller de A jusqu’à B. Je souffre à devoir sacrifier toutes ces lettres! Ce que vous percevez comme un roman (que dis-je! La recherche du temps perdu de Proust!) m’apparaît comme un faible résumé. Je sais trop bien que votre patience se raréfie au fur et à mesure que ma pensée se ramifie. Je suis moi-même étourdie quand ma fille me sert ma propre médecine! (À deux, on fait tout un show! Auquel nous seules sommes capables de survivre).

La version courte n’est pas dans ma nature. Même quand je force ma nature à devenir autrement. La concision me fait mal, et ça me cause des problèmes. Et des maux de gorge.

Si je suis ainsi, c’est que je voudrais tant que chaque nuance ait sa place dans l’histoire. Qu’on n’oublie pas la cause de la cause de l’effet. Qu’on ne néglige pas l’impact sur Pierre et Pierrette, Jean et Jeanne, Jacques et… Jacquette? Un mot en entraîne un autre, qui en entraîne dix autres, qui en font naître cent autres chacun… La multiplication miraculeuse des mots. L’arborescence dans toute sa splendeur.

Et pendant que je vous parle, pendant que je vous écris, j’over-analyse vos réactions, les miennes, les siennes, celles d’hier et du mois prochain, les tues et les masquées, les exprimées par vos mots et par vos mimiques. Les yeux au ciel, le soupir, le sourire, l’angle du sourire, par en bas, par en haut, dans l’oblique du désespoir : « Va-t-elle se la fermer un jour? » Et je me demande pourquoi je suis incapable de me la fermer.

Oui, oui, j’y arrive. La nuit entre 1 h et 3 h du matin. Et même là. Parfois, je m’inventerais un ami imaginaire pour jaser. Parce que voyez‑vous, les émotions et les idées, elles, ne somnolent pas. Elles courent avec la tribu de gerboises hyperactives qui s’agitent dans mon ciboulot. Et plus elles courent, plus elles engraissent, s’encrassent, m’écrasent. Alors au petit matin, quand tout le monde est encore en train de se dire « Mais quand est-ce que le café fera‑t‑il finalement effet? », moi, je ressens déjà un besoin pressant de m’exprimer. D’être en relation. D’être.

Parce que c’est ça l’affaire : parler, discuter, écouter, partager, ça me donne l’impression d’ÊTRE. D’être tout court, d’exister, mais aussi d’être quelqu’un dans vos yeux. De mériter d’être.

J’arrête ici. J’en ai déjà trop dit.

Nathalie-Verbomotrice-Courcy

Le poids d’une femme enceinte

Quand une femme est enceinte, chacun y va de son petit commentaire.

Quand une femme est enceinte, chacun y va de son petit commentaire. Et pour l’occasion, un des plus grands tabous devient alors un sujet public : le poids de la maman. En temps normal, personne ne demande à une femme si elle a pris du poids. Personne. Jamais. Mais si la future mère arbore un ventre imposant, les commentaires peuvent être lancés innocemment; cependant, ils ne seront pas moins blessants! « Ouf! Tu fais des gros bébés! » ou encore : « Ouin… Ça va être dur à perdre, tout ce poids‑là! » Si, comme moi, vous avez pris des rondeurs pendant la grossesse, vous avez sûrement déjà entendu un commentaire du genre!

Les gens me regardaient comme si j’arrivais d’une autre planète lorsque je répondais fièrement, oui fièrement, que j’avais pris presque cinquante livres. Monsieur et madame Tout-le-monde ne connaissent pas mon histoire. Ils ne savaient pas que j’étais vraiment trop maigre avant de tomber enceinte. Ils ne savaient pas que mon poids avait toujours été beaucoup trop faible et que mon médecin s’inquiétait pour ma santé. Ils ne savaient pas que j’avais vomi tous les jours pendant la grossesse, rendant la prise de poids encore plus difficile.

Quand je suis tombée enceinte, mon médecin a pris le temps de m’expliquer que mon faible poids aurait un impact sur la santé de mon bébé. Moi, je pensais naïvement que le fœtus allait prendre ce dont il avait besoin. Mon médecin m’a demandé, rempli de bienveillance : « Comment peut-il prendre ce dont il a besoin, alors que ton corps ne suffit même pas à une seule personne? » Et il avait raison… Pour la santé de mon futur bébé, je me suis mise à un régime très strict. Un régime sain, contenant toutes les calories, les vitamines et les nutriments dont nous avions besoin tous les deux.

J’ai arrêté de sauter des repas. J’ai arrêté les fast food. Et pendant neuf mois, j’ai calculé chacune de mes portions, pour offrir à mon enfant ce qu’il lui fallait. Dix à quinze portions de fruits et légumes par jour. De la viande et du poisson, même si je détestais ça. Le guide alimentaire était devenu ma bible de poche.

L’objectif fixé par mon médecin était que je prenne au moins quarante livres pendant ma grossesse. À trente‑sept semaines de grossesse, j’ai accouché, après avoir pris quarante‑sept livres. Et j’étais fière de moi. J’ai ensuite allaité pendant neuf mois, parce que je voulais que mon corps continue de nourrir mon bébé.

Et vous savez quoi? Quatre grossesses plus tard, je suis toujours aussi fière de moi. Chacune de mes grossesses m’a appris à prendre soin de moi et à aimer mon corps. Chacun de mes enfants m’a montré comment être en bonne santé. J’ai réussi à atteindre mon poids santé, et surtout, à le maintenir.

Et c’est maintenant mon tour d’enseigner à mes enfants à avoir de bonnes habitudes de vie pour rester en santé. Ils mangent de tout et en bonne quantité. Ils boivent de l’eau. Ils bougent et dorment bien. Tout cela, ça peut paraître banal pour plusieurs, mais c’est toute une fierté pour moi. Parce que rien de tout cela n’était acquis dans mon quotidien, avant d’avoir des enfants.

Et quand j’entends une femme enceinte se faire dire : « Mon dieu que t’as une grosse bedaine! J’espère que tu ne vas pas rester grosse après! », je me dirige vers elle et lui dit que j’ai pris cinquante livres par grossesse et que je suis en excellente forme aujourd’hui.

Et lorsque je vois passer sur mon fil d’actualité des mini-bedaines de mamans enceintes, je souris en lisant les commentaires en dessous… parce que valoriser ou critiquer quelqu’un à cause de son poids, ça ne se fait juste pas. Et même si elle arbore une belle bedaine, le poids de la future maman n’est pas plus un sujet qui te concerne… Fais donc juste t’arrêter et lui dire qu’elle porte la vie, et ce, magnifiquement. Juste ça.

Et à toutes les futures mamans : si comme moi, vous devez prendre du poids, tout va bien aller. Et à celles qui n’ont pas besoin d’en prendre : jetez donc votre balance par la fenêtre! Mangez bien, bougez plus, et tout ira bien. Le chiffre sur la balance ne définit pas qui vous êtes.

Joanie Fournier

J’ai 25 ans et je ne veux pas d’enfants

Eh oui. Ça peut choquer, mais je ne veux pas d’enfants. Du moins,

Eh oui. Ça peut choquer, mais je ne veux pas d’enfants. Du moins, pas pour l’instant. C’est un sujet tabou pour une femme de dire qu’elle ne désire pas avoir d’enfants. Comme si nous devrions nous sentir obligées d’enfanter. Mais non, j’ai amplement le droit de choisir de ne pas avoir d’enfants.

Depuis que je suis toute petite, j’ai toujours désiré avoir une progéniture. Je m’imaginais tout plein de scénarios sur ma future vie de maman. Puis, la vingtaine est arrivée. Je me suis mise à avoir des aspirations différentes que celle d’avoir des enfants. La liberté de vivre seule et de n’avoir que comme responsabilité mon bien-être m’a fait un grand bien. Le désir de ne pas avoir à me priver de quoi que ce soit, de pouvoir voyager comme je le désire, de pouvoir partir de chez moi pour rejoindre quelqu’un sur un coup de tête sans avoir besoin d’un diplôme en ingénierie pour organiser mes sorties en famille. Un bon jour, je me suis posé la question suivante : est-ce que je veux vraiment des enfants?

Soudainement, j’ai compris : j’ai déjà des enfants. Plusieurs dizaines, même. Je suis devenue enseignante. Je côtoie des enfants six heures par jour, ce qui est probablement plus que ce que la majorité des parents passent avec les leurs. Je comble leurs besoins sociaux, affectifs, cognitifs et même physiques (t’sais, mettre un pansement sur un bobo QUE JE NE VOIS MÊME PAS…) Je les aime de l’amour le plus pur, ces enfants. Même le p’tit Kevin super énervant dans le fond de la classe, je l’aime quand même; n’est-ce pas cela, être maman?

Je ne veux pas d’enfants finalement. Je suis bien heureuse et satisfaite de ma vie présentement. Je vis un équilibre parfait entre le travail et la maison, et mes besoins « maternels » sont comblés aisément par la petite Alice qui a perdu son efface sous son pupitre et par le petit Michaël qui s’est fait friendzoner par Sophie (ah! les premières amours à onze ans).

Certaines mauvaises langues iront peut-être dire que c’est égoïste de ma part de penser ainsi : vous avez totalement raison. Je suis heureuse de terminer le travail et ne pas avoir à aller chercher la petite dernière à la garderie et le plus grand au service de garde de l’école pour ensuite les faire souper, puis reconduire le plus grand à sa pratique de soccer pendant que la plus petite va faire de la natation. Pas que je ne serais pas capable, bien au contraire, je sais que je pourrais le faire; je suis une fille quand même bien organisée après tout. Mais j’ai choisi de ne pas m’imposer cela. Je suis égoïste parce que je pense à moi. Je veux pouvoir acheter mon condo de rêve bientôt, faire tout plein de voyages tous plus fous les uns des autres, pouvoir me coucher à l’heure que je veux et ne pas avoir de comptes à rendre à personne.

Peut-être que dans quelques années, mon discours sera différent. Toutefois, je ne veux pas d’enfants pour l’instant. Et je suis bien heureuse avec cette décision. Anyway, ça prendrait un géniteur, non?

Stéphanie Parent

Elle a, elle aussi, allumé la flamme!

Madyson a six ans, elle est en première année et dans les dernier

Madyson a six ans, elle est en première année et dans les derniers jours, elle a aussi été une experte des Jeux olympiques de Pyeongchang. J’aurais aimé dire que c’est grâce à moi… Quelle belle idée d’intéresser des enfants, même de cet âge, aux Jeux olympiques! Mais je dois avouer que l’idée vient de son enseignante, Madame Isabelle, qui a allumé la flamme des Jeux dans le cœur de ma petite Mady.

Chaque soir, elle revenait la tête pleine d’informations qu’elle me partageait. Que ce soit le résultat de nos athlètes canadiens, ou encore le nom et le nombre des disciplines, ou encore des informations sur la Corée du Sud, ou encore des enseignements sur la persévérance, l’importance de rêver et de mettre l’énergie et les efforts pour réaliser nos rêves. Elle était devenue pour moi une vraie petite encyclopédie. Si je me posais une question sur les Jeux, c’est à ma petite fille de six ans que je la posais. Ses petits yeux s’allumaient de passion lorsqu’elle me répondait.

C’est avec plaisir que nous nous sommes aussi laissé porter par la vague des Jeux. Nous avons regardé plusieurs compétitions sur le divan en pyjama, collées toutes les deux sous un gros doudou. Nous avons vécu ensemble de grands moments d’euphorie, d’autres de déception et d’autres d’espoir. Nous avons crié ensemble lors de performances surprises de certains de nos athlètes. J’allais la réveiller le matin en lui nommant les médailles que nous avions remportées pendant qu’elle dormait. On visionnait les performances qu’elle avait manquées.

Lors de la cérémonie de clôture, j’étais émue de voir la réussite de nos athlètes, la déception de certains. Mais j’étais aussi triste parce que tous ces beaux moments partagés avec ma fille prenaient maintenant fin.

Mais contrairement à la flamme olympique, celle dans le cœur de ma fille est toujours allumée. Si je me fie aux paroles de ma fille, son enseignante mérite une médaille d’or.

« Maman, dans quatre ans lors des Jeux de Pékin, j’espère que mon prof sera aussi hot que madame Isabelle et qu’on en parlera aussi, parce que c’était vraiment trop cool! »

Merci Madame Isabelle!

Mélanie Paradis

Fêtes d’amis zéro cadeau: seriez-vous capables?

Parlons fêtes d’amis. Je vais dire tout haut ici, je crois, quelque chose que beaucoup de pa

Parlons fêtes d’amis. Je vais dire tout haut ici, je crois, quelque chose que beaucoup de parents pensent tout bas : on est tanné des (insérez le gros mot de votre choix ici) des cadeaux de fêtes d’amis! Oui, oui, autant ceux que l’on donne que ceux que l’on reçoit à cette fameuse fête pour notre progéniture…

 

En fait, le terme « fête » ne convient plus vraiment. Événement grandiose, ce festival du fêté, l’apothéose de la célébration annuelle de notre petit humain que l’on adore seraient des expressions plus appropriées. J’ai eu droit à ma première fête d’amis avec mon fraîchement six ans cette année… en janvier… tout de suite après les fêtes de Noël. Vous comprendrez que l’inspiration pour des suggestions de cadeaux est partie en même temps que les lutins coquins. J’y suis allée avec des valeurs sûres et pas trop dispendieuses : Lego et coloriage. 

 

Donc, cette journée‑là, nous avions, en incluant le petit frère, neuf petits ninjas qui étaient bien heureux de se retrouver chez nous pour jouer plus qu’une heure consécutive à l’école. À la demande de notre fiston, il a ouvert un premier cadeau d’ami (Lego). Mes activités Pinterest ont alors pris le bord. Les enfants ont préféré faire des combats d’épées laser et des constructions. Je les ai suivis dans leurs intérêts. C’était le temps de la tarte (mon fils n’aime pas les gâteaux) et de la traditionnelle chanson. Fiston était aux anges de recevoir toute cette attention juste pour lui. Ensuite est venu le déballage de cadeaux à la chaîne. On a beau dire aux enfants de prendre le temps, ça ne marche pas. La curiosité de savoir ce qui se cache dans le paquet suivant l’emporte. Nous avons finalement terminé la fête dehors, puisque le beau temps était de notre côté (merci la vie!) Chaque enfant est reparti chez lui avec un petit sac à surprises, pour lequel j’avais beaucoup trop réfléchi, à savoir quoi donner et quel prix mettre.

 

Une semaine plus tard, lors d’une discussion chez des amis, le principe des cadeaux aux fêtes d’enfants est venu sur le sujet. Une maman (salut, Anie Rousseau!) a parlé de fêtes sans cadeaux. Ou à tout le moins, de vouloir une fête simplifiée qui va de pair avec nos préoccupations écologiques et dont le but est de se rassembler pour s’amuser ensemble, une fête d’AMIS, quoi. J’ai tout de suite aimé l’idée. Personnellement en tant que parent, je tiens à offrir à mes enfants un présent pour souligner leur anniversaire, et si la famille veut en donner aussi, c’est bien correct. Mais, que ses amis lui en donnent (х9 dans notre cas) et qu’on en donne en retour? Honnêtement, c’est zéro nécessaire. Cette maman a dit qu’on ne devait pas être juste une ou deux à le faire. Qu’on devrait partir un mouvement zéro cadeau! Plus de stress, plus de pression, plus de fête « gonflable ». Juste du gros bonheur amical. 

 

 Sur le chemin du retour, je me suis fait les réflexions suivantes : 

– Profitons donc du fait que les jeunes enfants n’ont pas accès à Pinterest. Ils ne savent pas ce qu’ils manquent au fond haha… deux ou trois ballounes, une guirlande, c’est en masse!

– Est-ce que mon fils se souvient de chaque cadeau reçu?

– Est-ce qu’il va encore jouer avec dans quelques semaines?

– Je suis certaine que mes petits cadeaux pour les invités sont déjà à la poubelle. J’aimerais être plus écoresponsable. 

– J’ai gaspillé trop d’énergie et de patience à chercher des idées d’activités et de décorations pour rien finalement. J’ai été impatiente avec mon enfant la semaine précédente parce que je lui préparais une belle fête. Belle ironie!

– Mon fils était super heureux de voir ses amis et de jouer en étant dans le moment présent. Il a de belles valeurs au fond, je ne dois pas être si pire que ça!

– Je n’ai pas envie qu’il perde ces belles valeurs. 

– Qu’est‑ce qui est important dans cette journée? Le bonheur de mon enfant. 

– Quels seront ses souvenirs d’anniversaires? L’ambiance et l’émotion ressentie cette journée‑là.

– Pourquoi et pour qui je prépare une grosse fête pleine de cadeaux? Pas mal parce que tout le monde le fait.

 

Bref, je veux que mon fils ait un anniversaire où son bonheur sera notre seule priorité. Qu’il puisse partager ses goûts et ses fous rires avec les personnes importantes pour lui. Je veux remplir sa tête de souvenirs heureux avec ce qui compte vraiment dans la vie : les amitiés précieuses. Si c’est peut-être trop drastique comme changement, pourquoi ne pas proposer de recevoir un cadeau usagé dont les invités ne se servent plus, comme un jouet ou un livre? Certains demandent aussi un petit montant qui servira à offrir un cadeau collectif et durable (comme un don à un organisme). De mon côté, ça mijote, je ne sais pas encore ce que je vais faire exactement, mais il me reste encore presque un an avant de prendre une

Alors, embarquez-vous dans le mouvement zéro cadeau

 

 

Krystal Cameron en collaboration spéciale avec Anie Rousseau

 

Vide de sens!

 Il faut savoir comment donner le change…

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 Il faut savoir comment donner le change…

Ces moments de la vie où rien ne fonctionne. Quand ni la tête ni le cœur ne répondent « présents ». Pour rien ni personne! Mais vous continuez de sourire… De bouger. La société a de ces pressions, qui vous pèsent, qui vous pressent. Vous oppressent…

Quand l’île déserte, c’est soi-même.

Je tente pourtant de prendre soin de moi. Je cours plusieurs fois par semaine. Ce qui me fait le plus grand bien. Me permet de me croire si facilement « en forme ». J’ai même ramené un peu de musculation dans la routine. Pour tenter de déjouer le temps. D’autant que, désormais, je veux être son choix… toujours! [Émoticône d’amoureux choyé]

J’ai de la famille, des amis, des gens qui m’aiment et que j’aime… Pour l’une de ces personnes, comme je n’ai sans doute jamais aimé avant. La puissance de la réciproque, quand le timing semble bon pour deux êtres. Contre vents et marées.

Je donne sans compter. Le souci réel de semer le bien. De rendre les autres heureux. Au moins tenter de les faire sourire un peu. Changer la dynamique. M’impliquer. Un geste à la fois. Le positif, ça vient aussi avec son complément naturel.

Mais, parfois, j’ai les batteries vidées. Tout simplement.

Et alors, je m’enferme dans moi. Dans mon univers. Ma chimère. À en parler à Wilson. À ériger des murs, à mettre des pièges. Fuir. J’ignore les mains tendues. Risque même de les mordre. De l’autodéfense… contre son ombre.

La nuit semble aussi me réussir. Aucun besoin de dormir. Une spirale…

Je ne sais pas si c’est uniquement parce que je suis trop « dans ma tête ». J’ai pourtant l’impression d’être très bien connecté à mes sens, avec mon corps. D’être ouvert. Mais mon hamster est un vrai Usain Bolt. Il va vous sourire avant même la ligne d’arrivée. Vous faire croire qu’il n’y a aucun effort pour le résultat. Il est encore plus compétitif que moi. Un simple miroir?

J’imagine que ma quête, c’est de dompter cet animal singulier. D’arriver à lui faire comprendre qu’il ne peut faire le ventilateur. Qu’il ne pourra jamais servir de moyen écolo pour rafraîchir la maison. Qu’il ne peut se croire la solution à tout. J’aimerais bien lui trouver un loisir… Sans moi!

On me suggère le yoga… Je vais lui en parler.

Auditif, visuel, bi. Je veux dire kinesthésique… Ces catégories où on veut classer les gens. Une boîte, ça se range si bien. Mais si l’entrepôt est tout en rondeur, un peu moins. Je sais depuis longtemps que je suis principalement un auditif. Ce qui transforme un peu le défi du dompteur. Comme si, du coup, il est dans la roue. Lui aussi. Basculé, étourdi, malmené.

Je peux écrire cette chronique, les yeux qui lisent ce que les doigts écrivent. Tout en écoutant attentivement en même temps un programme à la télé…

Dans une soirée, par exemple, j’écoute et suis toutes les conversations à portée d’oreille. En plus de continuer, tout naturellement, celle que j’ai. Quand se changer les idées, ça n’aide vraiment pas! Partager le quotidien d’enfants, un environnement sonore à la mesure de leur besoin d’attention. Ça aussi, ça peut épuiser…

De fait, ça m’épuise!

Je me demande souvent — surtout quand la circulation devient bouchon — ce que vivent les autres. Toutes ces vies qui se déroulent en parallèle à la nôtre. S’ils ont un hamster? S’ils ont trouvé un moyen de dormir plus que quelques heures par nuit? Quelle est leur station de recharge?

S’ils sont heureux? Tout simplement…

michel

 

Si tu disais ce qu’il faut?

Dans la vie, il y a autant de personnes qu’il y a de façons de di

Dans la vie, il y a autant de personnes qu’il y a de façons de dire les choses. Certains crient, certains parlent si vite que c’est une gymnastique auditive que de les suivre! Ou alors il y a les mâcheurs de mots que l’on peine à décoder. D’autres encore s’éparpillent, étirent ou encore superposent les sujets et informations, tant que nous devenons étourdis à essayer de comprendre où en est le locuteur ou la locutrice!

Il y a ceux qui étalent leurs sentiments, leur vie, leurs envies. Ceux qui se répètent inlassablement, nous donnant l’impression qu’ils nous prennent pour des étourdis ou des sourds qui n’auraient pas compris la première explication d’une dizaine racontant exactement aux mots près la même et ultime chose!

Puis, il y a ceux qui grognent, qui marmonnent, ou encore il y a cette personne qui ne parle pas, mais qui fixe.

Ses regards assassins ne lui rendent pas justice! Ils n’expriment que sa frustration, et non pas sa raison d’être. Ses airs farouches ne laissent qu’entendre une idée : oups, ça ne va pas! Mais, on ne sait pas pourquoi, on devrait le savoir… mais non, on ne devine pas toujours.

Alors enfin, il y a ces personnes qui ne disent rien, ne laissent rien voir sauf leur mutisme jusqu’au moment où la frustration, la colère s’exposent.

Ne pas dire ce que l’on ressent, ce que l’on pense lui donne cette importance qui ne vaut pas grand-chose. Il est primordial de dire ce que nous avons à dire.

LA DISCUSSION, LA COMMUNICATION

Alors que nous sommes à l’ère des communications où tout semble si facile à partager, que ce soit virtuellement ou pas, voilà que l’être humain n’a jamais aussi PEU communiqué!

À toi qui es comme cela, comme cette personne qui sait des choses, voudrait les faire savoir, mais n’ose pas. Cette personne qui reste avec ses sentiments, sa frustration et ses interrogations, mais qui ne les exprime pas tant qu’elle n’est pas submergée.

Moi, je pense que TOUT SE DIT, alors raconte!

Il s’agit de doser, tout simplement.

PARLE! Dis ce que tu as à dire poliment, calmement, mais sûrement!

Ne pas dire ce que l’on ressent en brime l’importance. Ce que nous avons en nous est très important. Si je ressens une injustice, mais que je reste avec celle-ci, inexprimée, et que je la rumine, elle prend de l’ampleur. Elle grossit et crée en moi un mal‑être.

Si je garde pour moi un sentiment amoureux, le croyant à sens unique ou pas, mais n’osant l’exprimer, je me brime possiblement de vivre une nouvelle histoire. Je crée aussi cette insatisfaction d’attachement et parfois, je vais jusqu’à dénigrer la personne que je suis sans m’en rendre compte, simplement pour justifier mon silence.

Il est important de s’exprimer. Il est important de se respecter suffisamment pour admettre que ce que l’on a à dire, ce que l’on porte et ce que l’on ressent EST IMPORTANT!

Lorsque nous ne parlons pas, nous ne faisons pas savoir ce que nous avons à dire et ce que nous ressentons. Comment la situation pourrait-elle se répéter ou changer si rien n’est dit?

Lorsque nous nous taisons, nous disons à notre sentiment qu’il n’est pas important.

Nous devons nous respecter et parler.

Que ce soit dans notre couple, en famille, entre amis et même au travail. Lorsqu’une situation demande à être exprimée, nous nous devons de nous respecter suffisamment pour en faire part à qui de droit. Je suis persuadée que les trois quarts des frustrations de notre vie seraient inexistantes si seulement nous partagions ce que nous avons à dire. Le tout, dans le respect.

N’oublions jamais que la liberté des uns se termine là où la liberté des autres commence.

Prenez le temps d’y réfléchir et dites-moi de quel sujet avez-vous de la difficulté à discuter…

Simplement, Ghislaine