Archives avril 2018

Avoir toujours un peu peur…

Je suis la première à dire qu’il n’y a pas de hiérarchie des

Je suis la première à dire qu’il n’y a pas de hiérarchie des émotions, qu’elles sont toutes légitimes.

Pourtant, j’ai vécu ma dernière grossesse dans la crainte. Plus ou moins grande selon les moments, mais toujours là, sans relâche. Je rationalisais et refoulais. Sans en parler à personne.

Après deux fausses couches consécutives, une angoisse a persisté pendant plusieurs semaines. Je guettais le moindre signe de saignements, scrutant mes sous-vêtements à tous mes passages aux toilettes. Saignements qui sont arrivés.

Peur qui monte en flèche. Ça s’est calmé.

Première échographie tôt pour dater la grossesse; un décollement placentaire explique les quelques saignements survenus précédemment. Semblerait que ce ne soit pas inquiétant, que la majorité du temps, ça se résorbe naturellement, que le fait que je ne saigne plus soit bon signe.

« Semblerait », « la majorité du temps »… Rassurant, mais rien de concret pour être certain hors de tout doute. La peur diminue, mais reste latente. Rien n’est certain.

Test de diabète de grossesse : on m’appelle. Je dois en faire un autre, plus complet, car mes résultats sont préoccupants. J’appréhende, ce sentiment qui s’éveille encore. Finalement, tout est ok. Mes inquiétudes retournent se cacher, mais ne me quittent pas.

Je prends un peu trop de poids selon mon médecin. Rien de catastrophique, je reste dans la norme, mais elle préfère qu’on vérifie à l’aide d’une échographie. La peur revient me saluer pour me rappeler qu’elle est toujours près de moi. Encore une fois, fausse alarme.

J’étais sereine face à l’accouchement, me sentant en terrain connu. Eh non, mes accouchements se suivent, mais ne se ressemblent pas. Tout a été à une vitesse fulgurante, les douleurs étaient si vives et si différentes. Elles ne s’actualisaient pas en contractions « ordinaires ». Je ne comprenais pas ces sensations, je perdais le contrôle. Encore une fois, tout s’est bien terminé, bébé et maman en santé.

Mais des émotions, tellement d’émotions. Je tremblais avec mon bébé dans les bras, heureuse bien sûr, mais un peu déconnectée. J’ai dû laisser les émotions reprendre leur place pour enfin laisser ma peur partir pour de bon et le doux s’installer confortablement.

Je n’ai parlé de mes craintes à personne. J’ai gardé ça pour moi. Même chéri-mari l’a su seulement plusieurs jours après la naissance de bébé loup.

Je n’osais pas en parler. Un mélange de peur de nous porter malchance et d’un sentiment d’imposteur. Tellement de couples vivent pire. Avais-je le droit de me sentir ainsi?

Pourtant, si une amie vivait ces émotions, je lui dirais qu’elle a le droit de ressentir tout ça, que communiquer ses angoisses permet de faire diminuer le stress.

Avec le recul, je me dis que j’aurais dû gérer ça autrement. C’est vrai que plusieurs vivent pire. Mais il y aura toujours des situations plus graves que la nôtre. Les émotions ne se rationalisent pas. Me dire que j’étais chanceuse, que je ne devais pas me plaindre n’a pas atténué mes inquiétudes.

Et verbaliser mes craintes à mes proches, ne serait‑ce qu’à chéri-mari, ce n’est pas me plaindre et ça n’enlève rien à ceux qui traversent des épreuves difficiles. Ça fait simplement du bien, ça allège le poids quand on le partage.

Je tenterai de me le rappeler lors de ma prochaine petite ou grande tempête intérieure.

Jessica Archambault

Toutes ces choses que j’aimerais te dire…

Les années ont passé depuis ton départ, maman. Depuis, je suis de

Les années ont passé depuis ton départ, maman. Depuis, je suis devenue mère à mon tour.

À mon tour, je fais de mon mieux. J’explique, je demande, je souhaite de tout mon cœur que mes filles, un jour, deviendront des adultes respectueuses et empathiques.

Maman, je me souviens de nos disputes de ces moments où, du haut de mes 12-15-17 ans, je croyais tout connaître de la vie.

Maman, souvent, j’aimerais que tu sois encore ici pour que je puisse te dire que ces valeurs que tu m’as transmises, non sans efforts, elles sont bien ancrées en moi.

J’aimerais te dire que je comprends tous les sacrifices que tu as pu faire, que maintenant, je comprends.

J’ai le sentiment que je n’ai pas eu le temps de te témoigner toute ma reconnaissance. J’aimerais te parler de mes filles, de leurs réussites. J’aimerais partager avec toi cette fierté.

Certains jours, j’aimerais te demander comment tu es parvenue à si bien nous éduquer, à faire de nous de bons humains, ma sœur et moi. Dis-moi que mes efforts ne seront pas vains, que c’est possible.

Parfois, je voudrais simplement rire avec toi.

Souvent, je voudrais juste te dire que tu me manques.

Karine Lamarche

 

Lettre à toi, mon fils malheureux

Aujourd’hui, ma tête de maman pense beaucoup. Chaque fois qu’un

Aujourd’hui, ma tête de maman pense beaucoup. Chaque fois qu’une crise survient, j’essaie tant bien que mal de comprendre ce qui se passe dans ta tête d’adolescent. Ce n’est probablement pas facile pour toi de trouver ta place. Toi qui t’es toujours senti dans un monde à part. Tu étais jeune et ne voyais pas l’utilité de vivre. Tu admets encore aujourd’hui que la majorité du temps, tu te sens malheureux, non compris et pas à ta place. J’aimerais t’aider, mais je ne sais plus comment m’y prendre.

Depuis toujours, nous sommes plusieurs à voir ce boulet que tu traînes avec toi jour après jour. Depuis le temps qu’il est là derrière toi, je sais que tu dois être tanné. Quand tu exploses comme ça peut t’arriver parfois, j’en suis venue à penser que pour toi, c’est peut‑être une façon d’essayer de l’alléger en nous le faisant vivre avec toi. Un côté de moi comprend, mais au fond, tout ce que cela amène est que tu sabotes encore plus tes chances d’être heureux. Cette façon de crier ta détresse t’a fait perdre des amis. Ça fait aussi que tes professeurs en viennent à te cibler, car ils ne te connaissent pas et te voient juste comme un fauteur de troubles.

Sache que toi aussi, tu mérites d’être heureux, autant que n’importe qui. Tu as le potentiel de te faire une belle vie. Tu dois juste apprendre à te contrôler et à te raisonner un peu. Tu dois voir tes qualités et tes forces. Comme tout le monde, tu as certains défauts, mais contrairement à ce que tu penses, tu n’as pas que cela.

J’ai bien hâte que tu détaches ton boulet et qu’enfin, tu commences à vivre. J’ai confiance que tu finiras par en être capable. D’ici là, je ne peux m’empêcher de penser à ce qu’on pourrait faire de plus pour toi. Même si tu ne le crois pas, on t’aime plus que tu ne pourrais l’imaginer. Tu comprendras probablement cet amour seulement quand tu auras à ton tour un enfant. Malheureusement, c’est une chose en laquelle tu ne crois pas. Tu as souvent dit que tu serais seul toute ta vie, pensant que personne ne pourrait t’aimer autant. Sauf que ça t’arrivera. Tu dois arrêter de te faire des idées préconçues.

Tu ne vois pas tout le potentiel que tu as. Non seulement tu es très intelligent, curieux, comique, perspicace, audacieux, mais en plus au fond de toi, je sais que tu es empathique. Tu ne le vois peut-être pas, mais moi j’ai su le voir. Tout ça fera de toi quelqu’un de formidable. Pour le moment, tu dois accepter que tu apprends, que les erreurs sont normales et que tu dois apprendre de tout cela. La vie ne sera pas toujours parfaite, on fait des erreurs. On doit juste se relever et retenir la leçon qui devait être apprise de ce faux pas.

À travers de tout cela, tu grandis en maturité et tu me fais, moi aussi, grandir et réfléchir. Je deviens grâce à toi une meilleure personne. Sois confiant et crois en toi, car tout y est pour que le soleil brille pour toi, mon beau grand garçon.

Mireille Coutu Lessard

La misère humaine

De par mon parcours de vie et mon travail, la misère humaine, je sa

De par mon parcours de vie et mon travail, la misère humaine, je sais qu’elle existe. Cette profonde détresse sociale qui masque le cœur des gens et les entraîne dans des patterns inimaginables. Comment est-ce qu’on peut vendre son enfant pour des services sexuels en échange de drogue ? Secouer son bébé ? Assassiner la chair de sa chair ? Violenter les gens qui devraient être les personnes les plus précieuses dans notre vie ? Il faut avoir côtoyé la misère humaine pour comprendre que le problème, il est profond, complexe et surtout très confrontant.

Il y a quelques jours, le pire est arrivé à la petite Rosalie. On ne sait pas tout, mais on connaît le résultat final et c’est bien suffisant. La mère en moi a fermé les articles, car c’était trop difficile à lire, à imaginer. Puis, j’ai fait l’erreur de lire quelques commentaires. J’ai été frustrée par en dedans quand on souhaitait haut et fort la mort de sa mère et de tous les parents qui n’arrivent pas à protéger leurs enfants. Tuer une personne parce qu’elle en aurait tué une autre, ça ne fait pas aussi de nous des tueurs ? Ça ne fait pas de nous des gens qui utilisent le même moyen que l’on dénonce ? En tout cas, ce n’est pas le but de mon texte. Puis on ne connaît même pas le fond de l’histoire, sa mère, elle est innocente jusqu’à preuve du contraire, ne l’oublions pas.

Ça m’a ramenée à il y a quelques semaines, j’étais triste aussi. Suite à l’annonce de la gratuité des services de garde en milieu défavorisé, j’ai encore une fois fait l’erreur de lire les commentaires sur Facebook. Une bonne partie des gens étaient frustrés : « Wow m’a y aller sur le BS c’est ben plus payant », « Maudit moi je travaille fort pis j’ai de la misère à arriver, le gouvernement ne peut pas m’aider moi aussi au lieu des criss de BS », ainsi de suite.

J’aurais besoin qu’on m’explique : elle est où, la cohérence collective ? Rosalie, vous auriez aimé que le système la protège, mais en même temps, il ne faudrait pas que le système investisse chez les plus pauvres, jamais, parce que ce sont juste des BS qui vont en profiter ?

Vous savez quoi ? J’aurais envie de proposer le contraire : « Qu’ils aillent donc sur le BS, ceux qui travaillent ! » On s’en reparlera dans quelques mois. J’offre même de l’aide pour le déménagement, parce que ça m’étonnerait que vous puissiez rester dans le même quartier, la même maison, le même voisinage. Même avec cet exercice, ce ne serait pas réaliste puisque vous n’auriez pas eu la même enfance, les mêmes traumatismes, la même personnalité que ceux que vous dénoncez. Vous n’auriez pas le poids de la transmission intergénérationnelle, de l’ostracisation de la société, de l’isolement, de la souffrance si grande qu’elle coupe toute forme d’empathie.

Peut-être, par contre, que cela permettrait de vivre le problème de l’intérieur. D’entendre le voisin battre sa femme ou la femme battre son conjoint et le faire accuser par la suite, de voir des enfants trop seuls, trop tard dans la rue, d’entendre des bébés hurler à longueur de journée et des parents hurler encore plus fort pour qu’ils cessent.

On fait quoi ? On les ramène tous les enfants chez soi ? On les place tous ?

Des fois, sortir un enfant d’un milieu toxique et le mettre dans une belle petite famille aimante, c’est traumatisant pour lui, il perd des repères qui, bien que malsains, lui permettait de survivre un minimum.

Comment est-ce qu’on traite les personnes les plus vulnérables de notre système ? Dans quoi choisit-on d’investir comme communauté ? Comment fait-on pour briser l’isolement qui crée de la détresse sociale ? Je n’ai pas de réponses, mais je sais que la haine n’est pas une option constructive.

Roxane Larocque

 

J’ai perdu mon bébé…

Nous avons deux filles. Nous les chérissons depuis leur naissance e

Nous avons deux filles. Nous les chérissons depuis leur naissance et même bien avant. Sans rentrer dans les détails, nous avons eu huit grossesses pour deux belles filles, exceptionnelles. Je dis « nous », puisque je considère qu’il s’agit d’un exploit d’équipe. Nos deux petits miracles, nous les avons voulus, attendus.

Lorsque ma fille aînée est venue au monde, j’étais le papa le plus heureux sur Terre. Fier comme un paon, j’attendais ce moment depuis un bon moment. Quel sentiment incroyable que de vivre cet instant où l’on met au monde un enfant. J’ai mis mon enfant au monde au sens figuré bien naturellement, mais j’étais présent, soutien incontestable du coéquipier, prêt à tout, même maladroitement, pour faire ce qu’il faut pour aider ma douce moitié pour quoi que ce soit lors de ce moment. La venue de notre belle fille n’a pas été de tout repos lors de ses premiers jours.

J’étais là. J’ai eu le privilège de m’occuper d’elle dès ses premiers instants. Allaitements, biberons, changements de couches, tout le kit qui vient avec un bébé. Notre petite caresse a passé ses premiers jours en confinement dans un incubateur. J’appelais cela « son désert du Sahara ». Après quelques jours, mon épouse a pu avoir son congé, mais pas bébé. Le titan en moi était en furie. Heureusement, nous avons eu un bon médecin qui a autorisé le congé de maman quand bébé serait prêt. Quelques jours ont passé et nous avons pu quitter l’hôpital et nous retrouver dans notre chez-nous avec notre poussière d’étoile, la première venue dans la famille.

J’ai eu l’occasion d’avoir ce beau congé parental avec ma fille puisque mon épouse était travailleuse autonome à cette époque et je ne pouvais lui transférer mes semaines de congé parental. Je crois que c’était au tout début du régime gouvernemental. J’étais déchiré pour mon épouse, mais heureux en silence pour moi. Je n’ai que de beaux et bons souvenirs de ce passage. Merci la vie de m’avoir permis de vivre tout cela.

Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis cela. Naturellement, j’écourte l’histoire puisque nous avons vécu de beaux moments jusqu’à maintenant avec elle. Lorsqu’elle avait deux ans et demi, ma fille aînée a eu une acolyte qui est venue au monde. Complice du crime, elle pouvait enfin avoir une partenaire pour faire ses folies et ses mauvais coups. Mon bébé fille est né au mois de décembre. On l’appelle notre bébé d’hiver. Elle a toujours chaud, elle aime jouer dehors tout le temps même lorsqu’il fait -1000 degrés, elle est un petit calorifère. À mes yeux, mes filles ont une belle relation de sœurs. Bien entendu, elles se chamaillent, se chicanent et se tombent sur les nerfs à l’occasion, mais je crois qu’il s’agit d’un passage temporaire.

Pour revenir à ma fille aînée, elle est maintenant à l’adolescence. Eh oui, en plein dedans. Je trouve cela parfois difficile en tant que Papa. Pour être franc, les trucs de filles, de femmes, je passe à côté. Je crois que par gêne ou maladresse, ma fille en parle plus avec maman, ce que je respecte et comprends. J’ai une chance immense d’avoir une épouse qui est une maman hors du commun pour mes deux filles. Elles sont entre bonnes mains pour tout ce qui concerne les questionnements d’une jeune fille qui sera, dans quelques années, une jeune femme.

De mon côté, je me sens un peu seul dans mon team, parfois. Le seul sur qui je peux me tourner est notre tortue et même lui, il ne jase pas trop. Ce que j’ai trouvé le plus difficile depuis l’adolescence de ma fille, c’est la fermeture, l’éloignement, les conversations restreintes et moins présentes que nous avions avant. Je me suis rendu compte avec le temps que tout cela était créé par moi et non par elle. Le fait de la voir vieillir m’inquiétait, me faisait peur. Voir grandir son enfant est vraiment superbe, mais chaque étape a son lot de contraintes. J’avais peur qu’elle ne m’aime plus. Que ma place dans son cœur soit réduite. Que les conversations que nous avions soient rendues monotones pour elle. Les sujets plus croustillants sur la sexualité, la puberté, les changements corporels ou autres, que j’avais crainte d’aborder, et bien, je ne les abordais tout simplement pas par peur de la rendre mal à l’aise. Ces barrières entre elle et moi, je les ai érigées moi-même.

Il y a bientôt deux ans, j’ai fait une dépression majeure. Cet évènement m’a permis de faire un arrêt temporaire sur un bobo qui laisse des cicatrices. Personne n’est à l’abri de cela, je dis bien personne. Quelques mois se sont écoulés et je répétais les mêmes erreurs qu’avant : manque d’écoute, opinion arrêtée sur divers sujets et conversations avec ma fille et j’en passe. Par contre, j’avais les outils pour m’en sortir. On grandit, on évolue, chaque jour.

Aujourd’hui, pour ma fille aînée, je m’intéresse, j’écoute et je prends le temps d’une véritable conversation. Je ne réponds pas tout de suite à ses commentaires, paroles ou questions, mais je prends le temps d’y réfléchir. On m’a appris que lorsque l’on écoute quelqu’un et que l’on réfléchit à ce que l’on va répondre pendant que l’autre personne nous parle, il ne s’agit pas d’une réelle écoute active et attentive. J’ai appris que dans l’écoute active, souvent, nous n’avons pas nécessairement besoin de répondre. L’autre personne qui nous parle veut une oreille à l’écoute, simplement.

Ma fille aînée est une jeune fille géniale remplie d’amour, avec plein de qualités et de défauts. Elle me ressemble beaucoup à plusieurs niveaux et je la comprends. Quand elle était plus jeune, j’étais son jouet. Avec le temps qui passe, je suis devenu, pas à pas, un parent aimant à l’écoute et un guide qui l’accompagne sur le chemin de la vie qui peut être cahoteux par moments et magnifique à d’autres heures.

Je croyais avoir perdu mon bébé, mais elle le restera, dans mon cœur de Papa, toute sa vie.

Merci la vie, merci parce que ma fille a choisi d’atterrir dans ma vie.

Elle m’apprend beaucoup sur moi, seulement en étant qui elle est.

Elle me ramène et m’offre un voyage à mes souvenirs d’enfance, seulement en me racontant ce qu’il y a dans sa tête, dans son cœur, ses joies, ses peines. Je me rappelle, moi, il n’y a pas si longtemps…..

Karl Wilky

 

La porte bonheur (ou entre deux mondes)

Lorsque deux adultes se séparent, c’est généralement parce que

Lorsque deux adultes se séparent, c’est généralement parce que rien ne va plus dans le couple qu’ils formaient. Il est donc préférable qu’il en soit ainsi. Surtout si des enfants sont nés de cette union. Dans ce cas, la séparation permet aux deux adultes de continuer leur équipe parentale pour le mieux‑être des enfants. En tout cas, c’est l’idéal souhaité.

Sauf que parfois, pour ne pas dire trop souvent, après la séparation, rien ne va plus dans l’équipe parentale non plus. C’est généralement le cas au sortir d’une relation toxique ou de violence conjugale. Alors, les enfants se retrouvent à grandir dans deux univers séparés, où la communication entre les deux parents, lorsqu’elle existe, est sous tension. Mais la communication est généralement quasiment inexistante, voire impossible, lorsque l’on parle d’un contexte de violence psychologique. Les enfants n’ont alors aucune passerelle entre les deux univers à la dérive dans lesquels ils grandissent. Ils se retrouvent, dès lors, en conflit de loyauté et surtout, perturbés par ce manque d’arrimages entre leurs deux maisons. Là est le danger pour leur équilibre émotionnel et mental, ainsi que pour leur besoin de stabilité et de sécurité.

Comme il faut être deux pour construire un couple, il faut aussi être deux pour que la séparation se passe sans trop de heurts pour les enfants. Malheureusement, la maturité émotionnelle des parties concernées n’est pas toujours au rendez‑vous et souvent, les blessures narcissiques du passé prennent le dessus sur l’intérêt des enfants. La séparation devient alors une déclaration de guerre envers l’ex et l’occasion de lui faire payer l’échec du couple déchu. Il ne faut jamais sous‑estimer ce que quelqu’un qui a mal à l’ego est prêt à faire pour reporter ses souffrances sur l’autre.

Ces tristes histoires engraissent les avocats et engorgent les tribunaux. Triste à dire, bien que trop vrai.

Lorsque l’on entre dans ce cercle vicieux de règlements de compte post séparation, en oubliant où se situe l’intérêt des enfants dans ce chaos, c’est bien illusoire de croire que, soudainement, celui qui entretient cette relation malsaine par l’entremise des avocats, cessera d’agir ainsi et reviendra à la raison pour préserver l’intérêt des enfants. Car c’est plus fort que lui. C’est une question d’ego, de contrôle et de mainmise sur l’autre. Une façon de maintenir un lien avec l’ex, tout en privant les enfants de l’unité et d’une continuité familiale.

Alors, comment préserver les enfants dans ce genre de situation?

Il y a plusieurs petits gestes qui peuvent être posés par le parent conscient de l’impact de ce conflit sur ses enfants. Tout d’abord, éviter d’évoquer les histoires des parents devant eux. Rester à l’écoute des besoins et surtout du ressenti des enfants face à cette situation dont ils ne sont pas responsables, même s’ils en subissent les dommages collatéraux. Et si les enfants n’ont pas la permission de passer d’une maison à l’autre avec leurs jouets, doudous ou quoi que ce soit qui leur permettrait de créer un pont entre leurs deux univers, dans ce cas, faites preuve d’imagination et de créativité pour établir un lien entre les deux résidences des enfants, sans avoir besoin du soutien ou de la collaboration de l’autre parent.

Pour ma part, voici une des solutions que j’ai privilégiées : mes enfants m’avaient indiqué qu’ils avaient une petite porte de fée chez leur père. J’ai donc décidé d’en construire une chez nous afin que les fées puissent se promener de chez le père à chez moi et veiller, en tout temps, sur les enfants. Ainsi leurs deux univers restent connectés, sans que cela dépende d’une entente entre les deux parents.

Cette petite porte leur permet de rester des enfants et de s’évader dans un imaginaire sans parents, sans tensions, sans violence, et sans conflits de loyauté. Un monde qui leur appartient et qui les sécurise. Une porte comme un phare dans l’océan du ciel. Une étoile où les rêves qui y font escale sont éternels. Cette deuxième étoile à droite, qui les guidera tout droit jusqu’au matin, vers de meilleurs lendemains, loin des histoires de grands.

Pour en lire plus sur mon quotidien avec le cancer, visitez www.laviecontinuemalgretout.com

Vanessa Boisset

La DPJ, mais pour qui?

Je suis bouleversée par les confidences d’une amie…

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Je suis bouleversée par les confidences d’une amie…

Toutes ces heures passées à la réconforter. Elle était démolie. Son adolescent de seize ans et demi venait de faire un signalement à la DPJ. Elle l’aurait un peu « bardassé » (il dit qu’elle l’a aussi giflé), alors qu’il s’était finalement pointé, vers 22 h. Un soir de semaine.

Après avoir promis, une énième fois, d’être à la maison pour le souper. Après l’avoir laissée morte d’inquiétude, sans nouvelles depuis plusieurs heures. Après l’avoir encore narguée.

Son fils est en état de dépression, traité aux antidépresseurs. Mais il continue de faire le party. De boire à s’en saouler solide. Elle croit qu’il prend de la drogue. Elle sait qu’il a de mauvaises fréquentations.

Je comprends ce qu’elle vit. Ce que nous vivons toutes, avec des adolescent(e)s. Les demi-vérités. Les trucs qui disparaissent de la maison. L’alcool qui est parfois dilué, pour garder les niveaux raisonnables à l’œil. La confrontation. Le manque de respect. Le chantage. Les menaces de fugue. Les répliques incisives : « J’ai seize ans, je fais ce que je veux ! » Que, poussé à bout, personne n’est à l’abri d’une perte de contrôle.

Son fils, il est en échec scolaire total. Avec un suivi de son comportement. Je l’entends encore me raconter sa rencontre avec le directeur adjoint et les intervenants. Dépassés, eux aussi. Faut dire que le secondaire et lui, ça n’a pas cliqué depuis le début. Que les manquements à ses « engagements » sont presque aussi fréquents que son rejet de toute autorité à la maison. Que de mentir aux enseignants, c’est son quotidien.

Nous sommes mal faits, les parents. Nous nous inquiétons pour nos enfants. Pour leur santé. Peu importe ce qu’ils nous font vivre. À ne pas en dormir. Morts d’inquiétude.

Depuis le signalement, son fils est placé chez les grands-parents. Je les connais aussi. Les pauvres, ils devront vivre avec lui. Qui se dévoilera tranquillement dans tous ses aspects sombres. Au fur et à mesure qu’il voudra prendre le contrôle.

Je l’écoute me dire qu’elle est tombée — en préparant le linge que la DPJ a demandé de lui apporter — sur une cachette d’alcool. Sous le lit. Pire, sur quelques notes personnelles. Où son fils écrit que ça va mal depuis plus d’un an. Qu’il frappe mur après mur. Qu’il ment à tous les adultes (médecins et psychologues inclus). Elle me fait lire l’extrait, qu’elle a photographié avec son cellulaire. J’ai froid dans le dos. Surtout quand elle me dit que la DPJ préfère toujours, malgré ça, retenir la version de son fils.

Je ne l’excuse pas, mais je la comprends.

Je sais que les ressources sont limitées. Que les intervenants de la DPJ font de leur mieux, au cas par cas. Mais, comme société, devrions-nous réviser les cadres ? Les priorités ? Entre un ado presque adulte, qui cherche et trouve la confrontation, et les enfants en bas âge ; mon choix serait clair.

Qu’elle soit mon amie ou non…

Eva Staire

Papa, j’ai une question… S’il te plaît, s’il te plaît, s’il te plaît…

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Voici le préambule de ma fille cadette lorsqu’elle veut faire un cododo avec nous. Dans ma petite enfance, j’étais comme elle. J’ai dormi à plusieurs reprises avec mes parents parce que j’avais des frayeurs et des terreurs nocturnes qui me terrassaient. Malgré le fait que je dormais dans la même chambre que mes deux frères plus vieux, j’avais peur. La lumière rouge extérieure du voisin ressemblait aux yeux d’un démon, le garde-robe était rempli de monstres, j’avais crainte de me faire prendre par des mains sous le lit et dans le passage, je devais courir comme un fou pour me rendre à la chambre de mes parents, pour ne pas me faire avaler par la lueur de la toilette. Quel bonheur lorsque j’arrivais à destination et que la place à côté de ma maman était libre! Je dois vous dire que je viens d’une famille de quatre enfants et que je suis le troisième de la lignée. Ma sœur, bébé de la famille, avait aussi ses peurs à elle à ses heures. Quelquefois, je devais me contenter de la place à côté de mon Papa. Pas que je n’aimais pas ce côté du lit, mais rien ne peut prendre et remplacer la place d’une maman qui nous accueille et nous cajole pour nous rassurer. 

 

Le cododo a fait partie de mon enfance et je n’y vois que du bien pour l’enfant. Je ne suis pas thérapeute ou pédiatre, mais les frayeurs nocturnes m’ont fait peur longtemps et je peux très bien me mettre à la place de ma fille. Je la guide, lui explique qu’il ne s’agit que de peur que l’on se crée soi-même, mais je la soutiens dans ses peurs. Je sais ce que c’est de vivre ces expériences. Chez nous, le cododo se fait lorsque nous, mon épouse et moi, le décidons. De nuit, nous sommes un peu plus flexibles, disons-le ainsi. 

 

À la maison, chez les Wilky, on appelle cela faire un camping. Maman et Papa font dodo dans leur lit et les filles sont, une au pied du lit et l’autre sur un des deux côtés du lit, au sol. Petit matelas bien confortable, sac de couchage ou mille couvertures, oreiller ainsi que tout le tralala nécessaire pour le dodo et le tour est joué. J’ai un peu pimpé le cododo de ma jeunesse pour celui que j’offre et que je permets à mes filles de vivre aujourd’hui. Elles garderont, j’en suis certain, de beaux souvenirs de ces moments passés dans la chambre de Papa et Maman. Je crois que de mon côté, j’y trouve mon compte aussi. Je peux les regarder dormir avec amour et apprécier le calme de leur dodo. J’apprécie vraiment ces beaux moments, moi aussi.

 

« Papa, j’ai une question… S’il te plaît, s’il te plaît, s’il te plaît… » 

Ma plus jeune m’apostrophe toujours de cette façon et c’est pour cela que j’ai intitulé mon texte ainsi. Il s’agit maintenant d’un moment de rigolade et de rire parce que lorsqu’elle débute sa phrase en disant : « Papa, j’ai une question », je lui réponds systématiquement ceci : « S’il te plaît, s’il te plaît, s’il te plaît, on peut faire un camping », en y ajoutant une touche de voix à la BeeGees. 

 

Il est certain qu’il ne s’agit pas d’une histoire de routine. Nous profitons du temps des fêtes, de la relâche scolaire, des jours fériés, des longs weekends pour profiter de ces occasions pour autoriser un camping. Un cododo à la façon camping Wilky n’est pas toujours de tout repos, alors on choisit les moments appropriés pour le faire. 

 

J’adore ces petits rassemblements. Je l’ai mentionné plus tôt, j’étais dans la même chambre que mes deux frères aînés. En quatrième secondaire, j’étais pensionnaire depuis quatre ans dans un collège à Rigaud, mais cette année-là, j’avais ma propre chambre à moi tout seul. J’aimais mes moments de solitudes. Lorsque la nuit tombait, je n’avais pas peur, mais je me sentais seul. Avoir grandi dans une chambre à trois, faire le cododo, être pensionnaire et partager son espace dans un dortoir pendant trois ans avec plusieurs jeunes ados comme moi et ensuite, me retrouver dans une chambre seul, je trouvais cela difficile. Il m’arrivait d’aller rejoindre deux autres amis en cachette lorsque les lumières étaient éteintes dans les corridors en me faufilant dans leur chambre. Je dormais soit dans le lit d’un ami qui me laissait son lit et lui dormait au sol, soit je dormais au sol. 

 

Ces moments ont marqué mon enfance positivement et je m’en réjouis encore en y pensant. Que de beaux et bons moments qui ont bercé ma jeunesse et dont je ne garde que de bons souvenirs aujourd’hui. 

 

Je demeure convaincu que les moments que l’on crée en permettant à nos belles filles, mon épouse et moi, de vivre nos nuits de Camping Wilky marqueront leur enfance à leur tour. 

 

Sur ce, je dois y aller. 

 

J’entends une petite voix douce me demander : « Papa, j’ai une question………. »

 

Karl Wilky

Triste anniversaire

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Il y a 5 ans, dans la nuit du 16 au 17 avril, mon père est décédé. Une histoire de fou qui me semble encore invraisemblable aujourd’hui. En voici les grandes lignes.

2 janvier : Mon père et sa blonde partent pour un voyage de trois mois au Mexique.

Début avril : Retour au pays. Mon père a mal dans le cou, il croit avoir une hernie (il était physiothérapeute). Il a tellement mal qu’il ne dort plus. Durant la semaine, il s’aperçoit qu’il a beaucoup d’ecchymoses… il décide donc de consulter. Hépatite virale. Son foie est très enflé. Il n’y a pas de traitement, le foie va se rétablir avec le temps. Il passe une semaine à l’hôpital, il est de plus en plus confus, car son foie ne fait plus son travail.

Le vendredi, il passe une radiographie pour déterminer la cause de sa douleur au cou. C’est à ce moment que le ciel m’est tombé sur la tête. On apprend que la douleur est due à une vertèbre cassée… cassée par des métastases. Cancer du poumon, avec environ trois mois à vivre. Nous sommes le vendredi soir. Mon père n’est presque plus lucide. À partir de la nuit du dimanche au lundi, on ne peut plus le laisser seul. Il souffre énormément, mais il n’est plus vraiment éveillé. Le mardi, je passe toute la journée avec lui. J’ai à peine le temps de retourner à la maison que le téléphone sonne déjà pour m’apprendre que les médecins n’allaient plus tenter de désintoxiquer le foie de mon père. Ils allaient seulement soulager la douleur. C’est le cœur gros que j’ai bordé mes enfants et que je suis repartie en direction de l’hôpital pour accompagner mon père dans ses derniers moments. Je lui ai tenu la main jusqu’à son dernier souffle.

C’est de cette façon qu’en l’espace de quatre jours, j’ai perdu mon papa que j’aimais tant. Il était bien trop jeune, il avait 65 ans et moi 35. Je n’étais pas prête… pas du tout. La vie m’a volé mon père.

J’ai la tête et le cœur pleins de souvenirs ; tous les dimanches matin passés ensemble à faire des mots croisés, tous les matchs de hockey et de football regardés, toutes les fois où je l’accompagnais à l’aréna, notre amour de la forêt, on a même suivi des cours à l’université en même temps. Je me considère chanceuse, car dans les quinze dernières années de sa vie, il a pu être présent dans les moments forts de ma vie. Il a eu le temps de me conduire dans l’allée le jour de mes noces, j’en garde un souvenir impérissable. Il a eu le temps de connaître mes trois enfants : ils avaient sept ans, quatre ans et demi et un an et demi lors de son décès. Il les trouvait extraordinaires, il en était si fier.

Malgré tous ces beaux souvenirs, je ne peux m’empêcher d’être envahie par la tristesse. Papa, chaque anniversaire ou journée spéciale sans toi est difficile. J’aurais tellement voulu que tu voies mes enfants grandir, que tu puisses les encourager dans leurs études, dans leurs sports, dans leurs activités… que tu sois présent dans leur quotidien, dans leurs joies, leurs peines et leurs difficultés. Tu serais épaté de les voir aujourd’hui ; ce n’est pas toujours facile, mais tes petits-enfants sont ma plus grande réussite. Ton absence me brise le cœur. Je regrette de ne pas avoir passé assez de temps à tes côtés. Ta présence chaleureuse, tes conseils, notre complicité et ton grand sens de l’humour me manquent horriblement. J’aurais voulu avoir du temps en tête‑à‑tête avec toi pour te dire un vrai « au revoir » et boucler la boucle.

Et plus que tout, j’aurais souhaité te dire « je t’aime » tellement plus souvent que je l’ai fait et avoir la chance de te le dire encore un million de fois…

 

Myriam S-F

 

Petits messages qui rendent heureux

Chaque soir, je prends quelques minutes, au calme, et je lis quelque

Chaque soir, je prends quelques minutes, au calme, et je lis quelques messages inspirants sur le bonheur. J’ai décidé de vous en partager quelques‑uns…

Ne laissez personne venir à vous et repartir sans être plus heureux. Mère Teresa

L’homme le plus heureux est celui qui n’a dans l’âme aucune trace de méchanceté. Platon

Si la vie n’est qu’un passage, sur ce passage au moins semons des fleurs. Montaigne

Tourne-toi vers le soleil, l’ombre sera derrière toi. Proverbe maori

Tu oublieras peut-être les paroles aimables que tu as dites aujourd’hui, mais la personne à qui tu les as dites peut les aimer pendant toute une vie. Dale Carnegie

Le bonheur est une petite chose que l’on grignote assis par terre, au soleil. Jean Giraudoux

Si tu veux être heureux, ne sois pas trop sage. Thomas Carlyle

Faites le bien, par petits bouts, là où vous êtes ; car ce sont tous ces petits bouts de bien, une fois assemblés, qui transforment le monde. Desmond Tutu

Les folies sont les seules choses qu’on ne regrette jamais. Oscar Wilde

J’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé. Voltaire

Gwendoline Duchaine

 

Je te vois couler

Je me souviens du jour où j’ai réalisé que tu coulais. Tu étai

Je me souviens du jour où j’ai réalisé que tu coulais. Tu étais dans le salon, le regard vide, à faire semblant d’écouter un truc.

Ce qui te faisait sourire t’irritait maintenant.

Le rire de nos si belles filles était un bruit de fond qui te laissait de marbre.

 Les regards que tu posais sur moi étaient ternes.

 Tu coulais tout doucement mais certainement dans ton abîme.

Le jour où j’ai réalisé que je te perdais pour ton monde intérieur, j’ai eu si peur.

Peur que plus jamais on ne reconnecte, toi et moi.

Peur que tout ce qu’on avait construit toi et moi s’effondre.

 Que la vie nous ait usés finalement.

Peur que plus jamais tu ne retrouves ton enfant en toi (qui m’exaspérait tellement avant).

Peur pour nos filles, qu’elles perdent l’ami, le cascadeur, le clown qu’elles aiment tant.

Le jour où j’ai réalisé que tu coulais, j’ai vu la douleur que tes parents portaient de voir leur fils si mal en point.

Le jour où j’ai réalisé que tu coulais, j’ai prié pour que la vie te ramène vers la lumière.

Cela n’a pas été facile.

Tu as galéré hein, il n’y a pas d’autres mots !

Doucement mais sûrement, tu t’es accroché aux parcelles de lumières que tu trouvais, comme à une bouée de sauvetage.

Tu as fini par toucher au rivage et accueillir la chaleur de la terre.

Tu as cheminé un peu comme un papillon qui éclot… en magnifique papillon.

Plus grand, plus beau, une version améliorée de l’homme que tu étais.

Tu as trouvé ta voie vers la vie que tu souhaitais pour toi.

Tu t’es choisi pour qu’à la fin, ta présence parmi nous soit encore plus grandiose et magique pour nous.

Quand je te regarde aujourd’hui si rayonnant, je remercie la vie parce qu’un jour… je t’ai vu couler.

Martine Wilky