Es-tu une mère à boutte?
C’est la mode, les mères à boutte. Un café ou un verre de vi
C’est la mode, les mères à boutte. Un café ou un verre de vino d’une main, un petit de l’autre…
Cette mère à boutte s’exprime haut et fort sur ce qui ne va pas dans la parentalité d’aujourd’hui.
Là, il y a une émission sur les mères à boutte qui s’en vient à je ne sais pas quel poste…
L’émission est déjà commencée et déjà dans les chaumières québécoises, ça jase…
Il y a des gens pour et d’autres contre.
Ce nouveau trend de dire haut et fort ce qui nous emmerde de la parentalité…
Je vais te dire ce que j’en pense…
J’écris moi‑même pour un blogue familial, que tu lis en ce moment by the way : Ma Famille Mon Chaos!
Je parle de ma vie de femme et de mère. Je relate MA perception parfois teintée d’humour noir de la vie de parent.
Il arrive que je relate des côtés plus sombres de ma vie de mère…
Mais ce qui me déclenche, c’est de voir, l’autre matin, c’est de voir un post d’une photo de Maman Caféine sur Instagram qui explique qu’elle reçoit des messages de haine.
Ces messages sont surtout des femmes s’adressant à d’autres femmes.
On est à l’époque où on veut le même salaire, les mêmes avantages que les hommes, mais sérieux, quand je lis ça, ce type d’agression envers autrui avec comme arme un clavier… on est très loin du boys club.
Oui, car le succès, les hommes se le sont bâti en se soudant les coudes. Ils se sont référés dans des emplois ou autre pour atteindre leur but. Ils ont fait des clans de gars qui s’entraident.
On veut l’épanouissement de la femme, mais on backstab la première qu’on croise.
Comment réussir comme femme en écrasant une autre femme?
Ce n’est juste pas possible, on n’a pas compris.
Notre ego de vouloir être la meilleure, c’est bon à jeter aux poubelles.
Il faut arrêter de se juger et de se comparer.
On va se le dire, c’est pas plus rose chez la voisine.
Ce qu’elle a atteint, elle ne l’a souvent pas volé.
Les heures, les sacrifices (non, elles ne couchent pas toutes avec le boss), la pression à gérer, elle l’a fait.
Quand je vois ces choses écrites sur les réseaux sociaux où les femmes jugent les autres femmes, ça me fait que penser que nous somme le reflet intérieurement de ce que l’on dit ou écrit extérieurement.
Quand on entre en colère ou en divergence d’opinion sur un sujet… on a le choix d’aller voir en nous : pourquoi cela me déclenche et me chatouille (parfois ben fort) l’intérieur?
Une fois ceci fait, tu décides de le travailler en toi, de développer en toi ton jardin intérieur pour cultiver et améliorer la personne que tu es ou de le vomir à gauche et à droite sur les réseaux sociaux…
On peut ne pas être d’accord avec l’opinion des autres (c’est peut-être le cas pour toi en ce moment même?), mais aucune divergence d’opinions ne devrait mener à l’insulte.
J’ai une question : si ton enfant te lit, es‑tu en train de l’élever en tant qu’humain? Serait-il fier de toi?
Si quelqu’un t’écrivait ces mêmes mots, est‑ce qu’ils te blesseraient?
Si quelqu’un disait cela à quelqu’un que tu aimes, serais-tu en colère?
« Le silence est d’or » prend tout son sens ici.
Il est temps que les femmes s’élèvent ensemble et que nous arrêtions de compter sur les hommes pour nous faire une place. On a toutes le droit à la réussite, peu importe qui on est et d’où on vient. Il faut se faire un girls club et évoluer d’un autre côté, car en ce moment… nous sommes nos pires ennemies, mesdames!
Martine Wilky