Archives juin 2019

Ah les vacances…

Hourra, les vacances sont réservées, toute la famille est excitée

Hourra, les vacances sont réservées, toute la famille est excitée à l’idée de partir vers une destination lointaine. À nous le soleil, la mer et les cocktails! Mais voilà que je déchante un peu, car voyager avec des enfants, c’est comme monter le Kilimandjaro : même avec beaucoup d’entraînement quotidien, je me dis que je vais être encore plus fatiguée qu’au départ…

Premièrement, le défi des valises. Qu’est‑ce qu’on amène?! A priori, je me dis maillot de bain et la panoplie d’été, chapeaux, sandales, jupes… Mais si jamais il fait froid? Avec tous ces changements climatiques, la nature est capricieuse. Donc, je ne prends mes précautions : gros chandails, pantalons longs et même imperméable en cas de pluie. Pour les souliers, si on marche, je prends les souliers de randonnées, pour la plage, les sandales… J’apporte la pharmacie au grand complet. Voilà, je ferme de peine la valise, sans avoir oublié d’apporter le contenu du coffre à jouets, les crayons de couleur et les livres pour le soir.

Deuxièmement, le départ. Avion ou voiture, je prévois les grignotines, les jeux, les films, les vêtements de rechange. J’ai l’impression de faire une deuxième valise. À peine partis, ça crie, ça se plaint, sans parler du mal des transports et des arrêts pipi. La route va être longue, sans compter les travaux, les mauvais itinéraires du GPS.

Troisièmement, l’arrivée. Notre hôtel, la chambre, les lieux. Et là, catastrophe : la piscine est en rénovations, les lits sont trop durs ou trop mous pour les uns et les autres… Il y a toujours quelque chose qui cloche. Bon, ce n’est pas si grave, soyons positifs. Les vacances peuvent enfin commencer! Mais c’est sans compter le jus de raisin renversé sur mon livre, les lunettes cassées ou le méga coup de soleil. Et puis les repas, les files d’attente, le trafic, les algues, les piqûres de mouches… et quoi d’autre!?

Finalement, même si ce n’est pas parfait, et surtout très loin des photos des brochures publicitaires, je m’en fous. L’important, c’est de partager des moments ensemble, en famille. C’est ça les souvenirs de vacances! Sur ce, bonnes vacances à tous!

Gabie Demers

Le « moton »

J’ai envie aujourd’hui de vous de parler du moton. Vous

J’ai envie aujourd’hui de vous de parler du moton. Vous me direz, mais quel sujet insipide! Et pourtant non. Le fameux moton, on l’a tous un jour ou l’autre. Ne me dites pas que vous ne connaissez pas cette petite ou très grosse boule qui se loge dans la gorge, là, coincée entre deux phrases, vous empêchant de parler, de penser. Communément appelé un amas, une boule, un grumeau, mais de quoi? Il est aussi synonyme de grande quantité. Un trop-plein. De peine, de joie, de tristesse, de bonheur? Est‑ce un trouble physique ou psychologique? Souvent, ce symptôme est exacerbé par la maternité. Est‑ce que nos rejetons sont les instigateurs de ce mal invisible? Sans crier gare, il surgit, gonfle, nous tient, le maudit moton. Il reste coincé et d’autres fois, il descend jusqu’au ventre, fait des flips, nous tiraille, nous fait mal, nous vire à l’envers. On dit alors qu’on a une boule au ventre. Le moton a muté.

Le moton fait pleurer, ou pas. Parfois, on ravale juste ledit moton. On le cache, pour ne rien laisser paraître. Pourtant, il est toujours là, juste un peu plus bas. On a du mal à respirer, à parler ; les sanglots sont étouffés.

Je me souviens de mon premier moton de maman. Dès que j’ai tenu ma fille dans mes bras, le moton est arrivé, un mélange de joie, de peur, de bonheur. J’avais envie de pleurer, de crier, mais rien ne sortait. J’étais juste immobile à contempler cette petite créature. Je n’avais pas de mots pour décrire ce trop-plein d’émotions qui venait de m’envahir. Plus le temps a passé, plus le moton est resté, il a grandi. Il surgit au détour de la garderie quand je dépose la petite dernière et qu’elle pleure toutes les larmes de son corps parce qu’elle n’a pas envie d’y aller. Je n’ai pas le choix, je la laisse. En fermant la porte derrière moi, le moton m’empêche de respirer, je retiens mes larmes. Toute la journée, le moton est là, il m’empêche de me concentrer. Le moton grogne quand ma plus vieille me dit méchamment qu’elle ne m’aime plus. Un moton de douleur. Je serre les dents, et je ravale ses paroles.

Est‑ce qu’on peut s’en défaire, ou sommes-nous condamnés à vivre avec? Parfois discret, parfois intense, il sera malheureusement toujours là, le maudit moton!

Gabie Demers

 

Cette confidence…

Il y a un an, tu as quitté le quartier. Dans le tumulte, dans le ch

Il y a un an, tu as quitté le quartier. Dans le tumulte, dans le chaos.

J’ai entendu des voisins parler des voitures de police. J’avoue, j’étais sous le choc.

Cela t’a pris quelques jours à répondre à nos messages, à nous rassurer. Nous avons tous eu peur pour toi. En fait, nous avions peur en ignorant pourquoi. Que s’était‑il passé cette fameuse nuit?

Les hypothèses les plus sombres ont émergé. Et si mon amie faisait partie de ces femmes? Non, impossible. Elle est si énergique, si fière, si sûre d’elle…

Et lui… se pourrait-il qu’il se soit laissé emporter? Qu’il ait fait une gaffe, un soir? Lui, si solide, confiant…

Nous avons été patientes. Il aura fallu un an pour que tu te sentes prête. Prête à nous revoir, prête à nous dévoiler pourquoi, cette nuit‑là, tu avais quitté le quartier avec tes deux enfants. Ta confidence, je la redoutais.

Si toi, tu étais prête, je crois que moi, je ne l’étais pas. Au lendemain de cette confidence, je me demande si j’ai manqué à un moment ou à un autre. Aurais‑je dû voir ce qui se tramait? Quelque chose en moi me disait que ça n’allait pas, mais jamais je n’aurais imaginé pareil dénouement. Jamais.

Ton histoire nous rappelle que la violence, c’est insidieux, ça ne se mesure pas au nombre d’ecchymoses, que les blessures au cœur laissent des cicatrices bien plus grandes.

Il t’en aura fallu du courage pour tout quitter, pour te reconstruire, pour renaître.

Accepter de jongler avec un budget serré. Devoir rebâtir son nid. Fournir à tes enfants un milieu accueillant, réconfortant. Avouer tout cela à tes copines, un an plus tard.

Mon amie, je te souhaite des douceurs à l’infini…

Rappelle-toi que nous sommes toutes là pour toi. ❤️

Rappelle-toi combien tu es une femme exceptionnelle. 🌸

Merci d’être revenue… Je t’aime xxx

Eva Staire

Théra

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Je me rappelle au tout début de l’été passé, on m’avait diagnostiqué un Trouble de Stress post-traumatique. Même si j’avais douté de cette blessure pendant des années, je m’étais quand même informé. J’avais lu beaucoup d’articles à propos des chiens d’assistance et des bénéfices auprès des vétérans.

Ayant eu un chien dans le passé et voulant mettre toutes les chances de mon côté, j’ai adopté une chienne Golden Doodle de deux mois au mois d’octobre 2018. J’étais super content et fier. Mais la première semaine était très difficile, car moi, je dormais quatorze heures par jour et elle pleurait la nuit. Pas besoin de vous dire que je me suis remis en question, sachant que c’était pour un besoin futur.

Finalement après quelques semaines, c’était de moins en moins pire et tout allait de mieux en mieux. Elle était toujours adorable.

Dès les premiers jours où elle était avec moi à la maison, je voyais du positif dans ma vie. J’avais quelqu’un avec moi constamment. Plus les jours passaient, plus elle me suivait et était constamment près de moi. Nous devenions une équipe! Le jour où elle a obtenu sa veste de chien d’assistance, ma vie a changé encore, car elle pouvait maintenant me suivre partout. Dès que je lui présente sa veste, je lui dis : On va travailler Théra! Et déjà, elle se présente la tête pour enfiler sa veste car elle est contente. Puis, elle devient plus sérieuse parce qu’elle sait qu’elle a un travail à faire. Lorsqu’on revient à la maison, je lui enlève sa veste et son comportement change. Le travail est fini pour elle, elle peut enfin courir après les chats et jouer.

Nous étions connectés encore plus ensemble lorsqu’elle me suivait partout. Nous étions davantage connectés lorsque nous avons suivi notre formation avec l’organisme Audeamus. Nous nous sommes métamorphosés. Même moi, je sentais que j’étais un homme meilleur. Je prenais mes responsabilités plus sérieusement face à Théra. On m’avait appris comment vraiment me servir d’elle pour diminuer mon anxiété. Également des façons de faire évoluer la connexion entre nous deux. Cela demande du temps, mais c’est extrêmement bénéfique à long terme.

Cette formation m’a aussi permis de me faire des nouveaux amis qui ont la même blessure que moi. Certains avec des douleurs physiques comme moi. Quoi dire de plus des nouveaux amis que j’ai rencontrés? Ils étaient tous formidables. Je m’ennuie d’eux. Mais on garde contact et on va continuer à se rencontrer afin de garder ces liens. Des liens avec des personnes qui peuvent vraiment me comprendre. Des personnes qui ont tous le même besoin : un chien d’assistance.

Donc nous sommes désormais partenaires Théra et moi, pour la durée de sa vie. Pour ceux qui se questionnent, la durée de l’entraînement, il n’y en a pas. C’est toujours, tout le temps, chaque jour, chaque instant. Une nouvelle situation peut se présenter et il faut être prêt à réagir.

Théra m’aide à sortir de la maison et à diminuer mon anxiété en public. Je me sers d’elle pour faire de la récupération lorsque mon stress est trop élevé. Elle est vitale pour moi, surtout quand mon champ de vision se réduit. Elle me donne tellement et je ne pourrais plus m’en passer. Voilà ce que peut faire mon chien et elle débute. Je ne lui ai pas appris encore tous mes besoins. Mais ça viendra. L’entraînement prend du temps, de la détermination et de la constance.

J’avais choisi son nom Théra parce qu’elle est thérapeutique pour moi. Aujourd’hui, je ne pourrais plus vivre sans elle.

Pour terminer, j’aimerais tout simplement remercier sincèrement Audeamus.

Merci Audeamus d’avoir changé ma vie et de m’aider à avancer.

  

Carl Audet