Archives septembre 2019

Tu es toujours là!

Le mois de septembre a toujours été un mois très spécial chez no

Le mois de septembre a toujours été un mois très spécial chez nous. Le mois de septembre est non seulement le mois des changements mais chez nous, c’est le mois de l’anniversaire de mon défunt conjoint. Ça va faire bientôt huit ans qu’il nous a quittés, mais il est toujours bien présent dans ma tête et dans mon cœur. Pour Martin, son anniversaire était très important. Pour lui, nous n’avions pas une journée de fête mais une semaine de fête. J’imagine que quand on grandit avec une maladie, chaque fête devient une célébration de la vie!

2019 est une année extraordinaire pour nous. Cette année, une occasion d’affaires incroyable s’est présentée à moi. Mon garçon, mon bébé, a commencé le secondaire, nous avons beaucoup voyagé et ma fille, ma belle ballerine adorée, a enfin ses pointes en ballet classique.

J’ai toujours cru aux signes. Il y a quelques mois, on m’a proposé de faire un voyage en France pour participer à un Bootcamp avec les dirigeants de la compagnie que je représente ici au Québec. Étant seule avec deux cocos, un travail à temps plein, l’organisation est de mise.

La France a toujours été un pays que Martin aimait énormément. D’ailleurs, pour ses quarante ans, je lui avais offert un week-end à Paris. Malgré la maladie et les longues promenades que Paris exigeait, nous avons fait un magnifique séjour qui restera à tout jamais gravé dans ma mémoire. Ses yeux quand il voyait tous ces lieux extraordinaires valaient tout l’or du monde. Il a exploré tous les endroits qu’il avait toujours rêvé de voir.

Malgré la complexité de planifier un voyage comme celui‑là, tout s’est mis en place naturellement. J’ai dû annuler les congés que je prends chaque année, soit pour sa fête le 18 septembre et pour l’anniversaire de son décès le 27 novembre, afin de prendre congé pour ce voyage. Curieusement, comme s’il me disait de foncer dans cette aventure, tout s’est arrangé. J’ai trouvé une jeune fille extraordinaire qui viendra dormir à la maison pendant mon absence et grand-maman sera aussi là quelques jours.

Grâce à la technologie, je pourrai voir ma fille essayer ses premières pointes de ballet et je pourrai rester près d’eux.

Et comme un signe qu’il est toujours là, en courant près de chez moi un matin, un beau papillon blanc est venu se coller à ma joue! Tu nous manques toujours autant…

Annie Corriveau

Rester calme

Avec les tourbillons d’émotions, les petites ou grandes confronta

Avec les tourbillons d’émotions, les petites ou grandes confrontations et les frustrations qui viennent avec le fait d’être tout petit, les enfants vivent de véritables montagnes russes! Et leurs parents aussi par le fait même!

Comme la majorité, il nous arrive d’être plus fatigués ou stressés, d’avoir moins de patience. Et nos enfants, eux aussi, comme bien d’autres, traversent les différentes étapes plus ou moins confrontantes (allo, crises de bacon!) de la petite enfance. Nos deux garçons ont énormément d’énergie et respectent à la lettre les stades de développement dont on entend souvent parler. Bien que je n’aime pas beaucoup les termes terrible two et threenagers, nous observons chez nos enfants toutes les caractéristiques qui distinguent ces phases.

Nous savons pertinemment que hausser la voix ou avoir un ton plus sec ne fonctionne pas, surtout avec notre plus vieux de trois ans et demi. C’est un grand sensible : il perçoit et absorbe les grandes joies, mais aussi le stress et la tristesse. La même intervention faite avec calme fonctionnera très bien alors que si nous sommes fâchés, ça dégénère souvent. C’est comme s’il s’appropriait nos émotions négatives et qu’il ne savait plus quoi en faire. Il devient donc encore plus intense et arrive de moins en moins à écouter les consignes.

Rester calme, c’est ce qui fonctionne le mieux. Nous le savons. Nous l’avons expérimenté.

Par contre, ce n’est pas toujours facile! Certains comportements viennent nous chercher (nos enfants savent très bien sur quel bouton appuyer, comme on dit) ou la fatigue nous rend plus prompts. On essaie de respirer et de se rappeler que c’est juste de l’énergie gaspillée si l’on se fâche.

Attention, je ne dis pas qu’on doit le laisser faire tout ce qui lui chante. Je dis simplement de faire ces interventions dans le calme. Par exemple, il sait très bien qu’être brusque avec son petit frère est inacceptable. S’il l’est, il ira se calmer dans sa chambre quelques minutes et devra présenter ses excuses pour revenir jouer. Cet arrêt d’agir et cette prise de conscience de la portée de ses gestes sont souvent suffisants pour qu’il s’ajuste et que la suite se passe bien… si nous l’avons fait dans le calme! Si nous haussons la voix ou durcissons le ton… la suite est presque assurément chaotique et nous passons une journée ou une soirée vraiment moche.

On le sait, rationnellement, mais oh que ce n’est pas toujours facile à maintenir dans le tourbillon du quotidien qui est bien souvent plus émotif que rationnel!

Jessica Archambault

 

Souvenir de vacances

Cet été, j’ai visité pour la première fois, la magnifique rég

Cet été, j’ai visité pour la première fois, la magnifique région de la Gaspésie. Je garde précieusement le souvenir des gens qui l’habitent et qui prennent le temps de regarder la vie passer. Bien sûr, je me suis gavée d’air frais et de paysages enivrants, mais ce splendide voyage m’a également permis de faire le plein pour le retour à la vie normale.

Le rocher a littéralement percé mon cœur. Il était impératif que je frôle cette force de la nature se tenant fièrement dans l’océan, témoin des premiers pêcheurs qui ont forgé notre monde. Malgré le vent, le froid et la mer qui rongent ses parois depuis des siècles, il se dresse fort et grand. Je ne peux que m’incliner devant tant de grandeur. Après une marche ardue parmi des tonnes de touristes, pieds nus sur les millions de galets dans l’océan glacial, je suis enfin arrivée à ses côtés. J’avais l’impression de participer à Fort Boyard tant l’eau était froide, mais rien ne m’aurait arrêtée! Cependant, je n’ai pu m’empêcher de dévisager les jeunes garçons qui martelaient le rocher à grands coups de bâton. Je me suis empressée de me lover contre ce monument en les fixant, les sourcils froncés. Ils ont rapidement cessé leur jeu. Vive la force du non-verbal que j’oublie trop souvent au moment d’intervenir avec les enfants!

Non loin se tient l’île Bonaventure, noble et fière, abritant les magnifiques fous de Bassan. Postée au milieu de centaines de curieux, à quelques mètres de l’intimité de ses oiseaux gracieux, j’ai appris que le couple se retrouve chaque année dans le même nid. J’ai été touché d’apprendre que le mâle et la femelle s’unissent pour couver le nid. Bien qu’ils vivent séparément après la période de reproduction, ils affrontent ensemble les éléments de la nature pour voir grandir leur oisillon. Voilà une belle allégorie pour certains parents séparés et pour un éventuel texte sur Ma Famille Mon Chaos😉.

Enfin, grimpée en haut du belvédère pour jeter un dernier coup d’œil à ces deux grandes forces de la nature, j’ai cru entendre l’île murmurer au rocher de ne pas lâcher, les touristes finiront par s’en aller…

Isabelle Lord

 

La phobie scolaire existe-t-elle vraiment?

Dans l’édition du 2 septembre 2019 de La Presse+, un tit

Dans l’édition du 2 septembre 2019 de La Presse+, un titre accrocheur : « Phobie scolaire — Quand l’enfant ne veut plus aller à l’école ». Une liste de symptômes : refus d’aller à l’école, maux de ventre, crises… On y cite la présidente de l’Ordre des psychologues du Québec, Dre Christine Grou : « La pire chose à faire, c’est de l’évitement. » Donc il vaut mieux éviter de garder l’enfant à la maison et plutôt travailler avec l’équipe-école dans le but de le rassurer.

On peut dire que la neuropsychologue que nous avons consultée en 2014 pour le refus scolaire de notre fils suivait la ligne de parti cent milles à l’heure. « Voyons madame, c’est pas normal de ne pas aimer l’école. Le retirer de l’école, ce serait de l’évitement. Ce n’est pas comme ça qu’on arrive à surmonter nos peurs. »

Ben oui, j’ai lu les mêmes livres que vous sur l’anxiété. C’est assez simple. Je crois que j’ai compris le principe. On surmonte nos phobies en s’exposant graduellement à ce qui nous stresse. On gère notre peur, à chaque succès, un petit pas à la fois. On apprivoise le dentiste, l’avion, les araignées…

Mais l’école n’offrait rien de graduel à mon garçon de six ans, rien de rassurant. La seule option de mon coco était de plonger à 100 %, quotidiennement, dans un environnement inadapté qui le stressait. Il avait beau avoir des enseignantes en or qui voulaient l’aider et refusaient de l’abandonner… mais sa détresse était loin d’être prioritaire à côté du p’tit gars qui venait de faire évacuer l’école parce qu’il avait déclenché l’alarme d’incendie. Se tordre les mains, mourir à petit feu, ça ne dérange personne. Ça peut être bien sage et silencieux.

J’ai fait le pari d’écouter mon fils et d’envisager la possibilité que certains enfants trouvent leur compte à l’école alors que d’autres y sont misérables. Comme certains adultes adoreront être emballeurs à l’épicerie alors que d’autres préfèreront être chirurgiens, acteurs ou éleveurs de porcs… Il ne me viendrait pas à l’idée d’essayer de convaincre un plombier qu’il souffre d’une phobie irrationnelle en refusant de passer ses journées dans une porcherie. Alors pourquoi tout le monde traitait mon fils ainsi?

J’ai finalement accepté de le retirer de l’école, à sa demande, en deuxième année. Et vous savez quoi? À travers son expérience de scolarisation à domicile, mon fils s’est épanoui. Comme une fusée, son potentiel a explosé! Ses quatre années d’école-maison lui ont permis de développer une confiance en lui exceptionnelle. Et il a demandé à retourner à l’école pour y faire sa sixième année. Il est revenu, hier, de sa première journée d’école : convaincu qu’il a le meilleur professeur du monde et débordant d’enthousiasme devant cette aventure qu’il se sent prêt à entreprendre.

Oui, dans un monde idéal, l’école bénéficierait de ressources illimitées et conviendrait à tous les enfants. Ou mieux encore : dans un monde réellement fantastique, les enfants pourraient choisir d’aller à l’école ou non.

Elizabeth Gobeil Tremblay

9 ans, 9 constats

En juin, ma fille a eu 9 ans. Si vous calculez bien, en septembre, c

En juin, ma fille a eu 9 ans. Si vous calculez bien, en septembre, cela fera une décennie que la maternité est entrée dans ma vie. Voici mes 9 constats de ma vie de mère qui n’ont rien de scientifique mais qui parlent avec mon cœur de maman.

Le temps

Si tu reviens d’un congé de maternité et que tu es en train d’apprivoiser la conciliation vie de famille-travail, tu te rends vite compte qu’il ne reste pas beaucoup d’heures à la fin d’une journée pour être avec ton enfant. Arrête de calculer, vis ce moment le soir. Si tu commences à trop calculer, tu risques de faire beaucoup d’urticaire.

Les vêtements

Ah! Choisir les vêtements le matin, pas toujours simple. Depuis que ma fille est jeune, je le fais le soir avec elle. C’est réglé, on n’en parle plus le lendemain. J’avais aussi comme principe d’accepter qu’elle se change 5 fois dans une journée de fin de semaine. Une fois par semaine, elle pouvait aussi choisir ce qu’elle voulait porter à la garderie. Au début, ce n’était pas toujours joli mais au fil du temps, elle s’est énormément améliorée et depuis la maternelle, elle choisit elle-même ses vêtements la veille. Dernier point pour les vêtements, à l’âge qu’elle est rendue, c’est beaucoup moins compliqué d’aller magasiner avec elle plutôt que de choisir sans elle. Ça évite les confrontations mère-fille et les aller-retour au magasin.

L’école

C’est une super belle aventure, c’est un endroit où elle s’épanouit et apprend tous les jours. En revanche, il faut arrêter de choisir pour son enfant. Je m’explique : il se peut qu’une année, ce ne soit pas nécessairement le prof que ton enfant veuille avoir. Décroche, il faut que ton enfant apprenne que c’est aussi ça la vie. Toujours être en arrière de son enfant pour prévenir les coups, ce n’est pas lui rendre service. Toi, est-ce que tu t’entends super bien avec l’ensemble de tes collègues? Pareil pour les enfants.

L’été

C’est pour moi la saison parfaite. Oui, il fait beau, oui il fait chaud. Cependant, c’est là aussi que tu vois ton enfant grandir et changer. La routine un peu plus rigide de l’année scolaire laisse place à des soirées plus douces et crois-moi, à la fin de l’été, tu ne peux qu’en faire le constat.

La pression

Je pense qu’on cherchera toujours un peu à se comparer et à dire que notre enfant est bon pour si ou pour ça. Des exemples : Oui mais le mien a commencé à marcher à 9 mois, la mienne parle super bien ou encore, à 4 jours elle faisait ses nuits. Take a break svp. Je pense que la pression des réseaux sociaux est pire que lorsque ma fille est née. C’est intense. Relaxe, essaie de te bâtir une bulle contre toute cette pression malsaine et vie.

Les microbes

Oui, ça c’est vrai, c’est un passage obligé qui n’est pas super le fun. Je me souviens un automne d’être passée à travers 3 rhumes et 2 gastros entre la mi-octobre et la fin novembre. Tout ce que je voulais, c’était d’être pas pire à Noël. Juste ça comme objectif et je l’ai atteint! Je n’ai aucune explication scientifique mais de mon côté, à partir de la maternelle quand elle ne mangeait que des lunchs que je lui préparais, plus de microbes ou presque.

Le temps (oui, encore!)

Avec ma fille qui vieillit, je regagne quelque chose d’important, du temps! Quand elle était jeune, après le souper, c’était la routine du bain, la petite collation et le ramassage de la salle de bain. Maintenant, à 9 ans, il faut une autorisation en bonne et due forme pour entrer dans la salle de bain pendant qu’elle est dans la douche. Tu verras, gagner un 5 minutes là, un 10 là, ça fini par faire wow.

L’autonomie

C’est quelque chose que j’ai rapidement enseigné à ma fille : s’habiller, se ramasser, faire son lunch, etc. Je t’invite à le faire dès le plus jeune âge, car c’est une des valeurs les plus importantes à mon sens pour en faire un bel humain. Cependant, cela veut aussi dire que parfois, ça prend plus de temps que si c’était toi qui le faisais et là, apprends à respirer. Moi, il m’arrivait très souvent de me mordre l’intérieur des joues, mais ça finit par se replacer, crois-moi.

 

Le bonheur d’être mère

C’est un réel bonheur, de l’amour à profusion et cela amène son lot de défis. Parfois, même souvent, on se sent dépassé, mais cela nous entraîne à développer des forces que l’on n’aurait pas développées si la maternité n’était pas passée. Ma dernière décennie m’a fait grandir, vieillir, rider, mais surtout, elle m’a appris à aimer, et ce, de manière inconditionnelle.

Evelyne Blanchette

Des mots sourires

Comme je travaille en milieu scolaire, j’ai le bonheur de vivre pl

Comme je travaille en milieu scolaire, j’ai le bonheur de vivre pleinement mes étés. Toutefois, lorsqu’arrive la rentrée, j’ai toujours hâte de retrouver ces grandes et petites « bébittes sur deux pattes ». Ce sont pour eux et elles que j’ai choisi ce métier. Pour leur spontanéité, leur vivacité et leurs couleurs. Ce n’est pas tous les jours faciles, mais lorsqu’ils ou elles m’offrent ce que j’appelle des « mots sourires », je me souviens alors combien je les aime. Afin de vous faire sourire dans le chaos de la rentrée, je les partage avec vous…

😉

Je me penche sur Ludovic pour l’aider à attacher son lacet et au même moment, on me parle dans le radio émetteur que je porte toujours à la ceinture. Lorsque j’appuie sur le bouton pour répondre, il fronce les sourcils et me demande :

– Pourquoi tu parles dans un « Tinky-Winky »?

😉

Au retour d’une fin de semaine de beau temps du début de l’été, je m’approche d’Alexandre pour l’aider à ouvrir sa boîte à collations et j’observe qu’il se gratte vivement la nuque.

– Hé la la! Tu as beaucoup de piqûres de maringouins, Alexandre!

– Non, me répond-il plein d’assurance. C’est pas des piqûres, c’est des bosses de maringouins!

😉

Quelques minutes après avoir tenté de consoler Maya au sujet d’une dispute avec sa meilleure amie, elle vient me retrouver, un sourire illuminant ses grands yeux bleus encore mouillés :

– On s’est réconseillées finalement, me dit-elle.

😉

Alors que je m’occupe de panser le genou d’une fillette, Estéban entre dans le local, l’air inquiet sous ses cheveux blonds.

– Qu’est-ce qui ne va pas, mon grand?

– J’ai mal à la gorge, mais j’ai pas de douleur, m’explique-t-il.

😉

C’est journée pédagogique et nous roulons vers un verger. Soudain, Isaac s’exclame, tout heureux en pointant les pylônes électriques :

– Regarde Isabelle! Des Tours Eiffel!

Quelques minutes plus tard, Nathan me regarde avec ses grands yeux bruns et l’air inquiet, il me demande :

– Pourquoi la montagne nous suit?

Enfin, tout juste avant d’arriver, Jacob, impatient, lance :

– Voyons! C’est ben long ce voyage‑là! C’est pareil comme Cayo Coco!

😊

Yan est de retour après quelques jours d’absence. Sachant qu’il a été malade, je m’informe de son état.

– C’est parce que j’ai eu mal à la mémoire, m’explique-t-il en frottant son front.

😊

Je suis dans le parc avec Louis et un cycliste passe lentement devant nous. De ses jolis yeux en amandes, il l’observe attentivement et affirme :

– Moi, mon vélo court vite!

😊

Il fait chaud et l’année tire à sa fin. Nous amenons donc les enfants aux jeux d’eau à côté de l’école. Le charmant et très sage Jordan s’approche de moi, triste de ne pas avoir son maillot.

– C’est pas grave Jordan, tu pourras mettre tes pieds dans l’eau avec moi.

– Non! tranche-t-il très sûrement. Parce que si je mets mes pieds dans l’eau, tout mon corps va dire : « Go! On y va! ».

😊

Enfin, le dernier mot sourire me vient d’une amie qui un jour, alors que sa puce était malade, lui dit qu’après le souper, si ça ne va pas mieux, elle va lui mettre un suppositoire. La petite hoche la tête et lui demande en secouant ses bouclettes :

– C’est quoi maman, des soupers aux histoires?

Bonne année scolaire à tous!

Isabelle Lord

 

En attendant…

À toi mon enfant qui est tanné d'attendre de recevoir des soins ou

À toi mon enfant qui est tanné d’attendre de recevoir des soins ou des services dont tu as tant besoin…

En attendant que ça réponde au bout du fil, du 811 ou de ta clinique, je te tiens dans mes bras. Dis-moi, tu le sens, hein, que je ne te lâcherai pas?

En attendant que ton nom arrive au haut de la liste d’attente, je te tiens par la main ; j’attends (im)patiemment avec toi.

En attendant des réponses à mes questions, je cherche des bouts d’informations partout, tout le temps : sur Internet, dans les paroles des autres parents, dans l’expérience des enseignants, dans mon instinct.

En attendant un diagnostic, un avis médical ou un traitement, je t’observe, je note, j’interviens comme je peux, maladroitement peut-être, mais parentalement et avec amour.

En attendant de voir la lumière au bout du tunnel, je suis là pour toi, jour et nuit, nuit et jour.

En attendant de pouvoir crier « Victoire », je m’assure de remarquer tous les efforts déployés, toutes les réussites même à moitié, tous les « plus petits pas possible » et même les pas de recul. Ils sont parfois ceux qui nous donnent le plus d’élan.

En attendant de recevoir de l’aide pour t’aider, je t’aide de mon mieux et je t’aime de tout mon cœur.

Nathalie Courcy

Ta vie en réseaux sociaux

Depuis le début des vacances, dans mes fils d’actualités toutes

Depuis le début des vacances, dans mes fils d’actualités toutes plateformes confondues, je ne vois que du beau, que du bien placé, que du parfait… et ce matin, je me questionne sur ce tout magnifique. Non pas par jalousie ni par envie, parce qu’on s’entend qu’il est très facile de copier plus d’un moment magique. Est-ce que c’est ta vraie vie, ton vrai moment? As-tu seulement le goût de te conformer à tout ce qui accroche l’œil dans nos réseaux sociaux? As-tu besoin de rendre ta vie parfaite pour oublier celle dans laquelle tu vis?

Cette photo de ton souper de canard laqué à l’orange, est-elle vraie? Ou tu cherches seulement à camoufler le macaroni au fromage que tu as mangé? Le bouilli que j’ai fait pour souper, je n’en ai pas fait un événement. Nous ne sommes pas allées au marché public du coin pour acheter des carottes que ma fille tient fièrement dans son petit panier d’osier et pour en faire une photo.

Penses-tu vraiment à habiller toute la famille dans les mêmes teintes pour tes photos de famille? Ou c’est juste que tout votre linge match de toute façon? On dirait que tu es en séance photo tous les jours.

Tes millions de posts sur ton chum paaaaarrrrfffffait, sont-ils vraiment nécessaires? Essaies-tu de cacher une relation qui bat de l’aile? As-tu besoin de te convaincre que c’est ça l’amour?

Mon chum, je l’aime, chaque jour un peu plus, mais je ne post pas une photo chaque jour pour vous le dire. Il le sait, c’est ça l’important, non?

Pourquoi tes photos sont-elles toutes dignes d’un scénario Pinterest? Pourquoi ne pas juste vivre le moment présent sans que tout soit parfait? Ton enfant sautera peut-être dans la bouette sans que les éclaboussures soient parfaites, mais ta photo sera vraie.

Pourquoi sens-tu le besoin de nous partager chaque petit souvenir de ta vie? Tes photos sont belles, même très belles. Mais n’as-tu pas envie d’en garder juste pour vous? Te faire un petit jardin avec ta famille n’est-il pas important pour toi?

Pourquoi ce besoin de te conformer à tout ce que tu vois défiler sur ton fil d’actualités?

Et moi, pourquoi je te partage ma vie plus qu’imparfaite? Par besoin de reconnaissance, pour me sentir moins seule?

Mélanie Paradis

 

Au lieu de jeter, donnez!

Changement de saison = ménage des tiroirs. Ça va ensemble. Quand l

Changement de saison = ménage des tiroirs. Ça va ensemble. Quand la rentrée scolaire montre la porte à l’été, c’est le temps de faire le tri des vêtements de nos cocos et de nos cocottes. Ce n’est probablement pas scientifiquement prouvé, mais j’ai toujours trouvé que les enfants poussent comme du foin boosté aux hormones en juillet et août. Rendus au mois de septembre, les pantalons ont de l’eau dans la cave, les manches longues sont devenues des manches trois-quarts, et les orteils dépassent des espadrilles.

Chaque fois, c’est un choc parental de constater à quel point mes enfants grandissent vite. On est rendus bien loin des cache-couche nouveau-nés et des robes de princesses à froufrous! Au moins, je peux transférer une bonne partie des vêtements vers les tiroirs des plus jeunes… jusqu’à ce que ce ne soit plus possible. T’sais, le chandail le plussssse préféré et reporté avec passion obsession jusqu’à ce qu’on voie à travers… il peut peut-être prendre le chemin de la poubelle.

Mais avec le reste, qu’est-ce qu’on fait?

Mon premier réflexe est toujours de me demander si je peux étirer la vie des vêtements. Les pantalons deviennent des bermudas quand les genoux sont troués ou quand l’ourlet de la jambe arrive à la moitié du tibia. Les chandails dont les manches ont été dévorées au fil des périodes d’ennui ou de stress se métamorphosent magiquement (merci, machine à coudre!) en chandails à manches courtes.

Ma fille aînée, grande artiste assumée, récupère ses propres vêtements dont le style est passé date. Elle les altère, les découd, les coupe, les transforme. Une paire de jeans devient un sac ; une robe devient un chandail ; une chemise devient un pyjama. Ma mère a même fait une courtepointe avec des bouts de tissus des vêtements qu’elle a cousus à mes filles dans leur enfance. Une doudou qui raconte beaucoup!

Évidemment, les cousins, les amis et les voisins plus petits peuvent profiter des vêtements encore propres. Et sérieusement, donner des sacs de vêtements à des familles fait autant de bien à nous et à notre espace de vie (qui devient subitement moins encombré!) qu’à ceux qui reçoivent le don.

Si on n’a pas de familles autour de soi, on peut donner les vêtements en bon état à des organismes de vente d’objets usagers. Ils trouveront leur chemin vers des enfants qui en ont besoin et en plus, les fonds récoltés pour la vente seront utilisés de bonne façon dans la communauté.

Informez-vous, il y a souvent des familles dans le besoin après un incendie, une faillite, une séparation, une maladie. Vos vêtements trop petits peuvent soulager une famille d’une pression financière majeure.

Sur Facebook, des groupes locaux de dons existent (par exemple Buy Nothing) en plus des groupes de vente d’objets usagers. Ces groupes sont fondés sur le principe de « Donnez au suivant ». Ils ne vous apporteront pas d’argent, mais ils vous donneront le sentiment du devoir accompli. En plus, vous risquez vous-même d’y trouver chaussure à votre pied puisque vous verrez passer des offres intéressantes d’objets ou de vêtements gratuits qui pourraient vous servir. Ces groupes peuvent aussi servir à vous débarrasser de vos surplus de matériel scolaire, du trop-plein de livres qui peuplent vos bibliothèques ou de la dizaine de plats de plastique dont vous ne vous servez plus.

Bref, avant de jeter : pensez à donner! Ça aide à moins pleurer devant le fait que nos enfants ne sont plus des bébés…

Nathalie Courcy

 

Bye bye, maison adorée!

Ça fera bientôt dix ans que l’on t’habite. Je ne dirai pas qu

Ça fera bientôt dix ans que l’on t’habite. Je ne dirai pas que tu as toujours été parfaite, mais presque.

Quand je t’ai choisie, papa venait de nous quitter. On t’a choisie par amour. Tu allais également être le toit de maman qui allait venir habiter avec nous puisque papa n’était plus là et qu’elle était seule.

Charlie allait souffler sa toute première bougie dans ta cuisine, entouré de tous ces gens qui nous sont chers.

La maladie de Kiki était derrière et ça aidait dans notre deuil de se retrouver tous sous ton toit pour parler de papa et pour bâtir un nouveau quotidien sans lui dans ta ville qui nous était également inconnue.

Chaque Noël, chaque chasse aux cocos dans ta cour resteront gravés dans notre mémoire.

La première promenade à vélo de Charlie sur ta rue, les razzias de bonbons au dépanneur du coin.

Tes arbres derrière qui m’ont tellement fait sacrer en me privant de soleil, mais qui nous ont donné tellement de précieux instants au calme et dans l’intimité.

Ton école de quartier qui a été tellement spéciale pour notre fils.

Les partys! Ces partys qui s’étiraient jusqu’aux petites heures du matin sous ton ciel étoilé qui veillait sur ma douce et naïve vingtaine.

Heureusement, tu nous as donné les meilleurs voisins, jamais de chicane ni de chialage pendant toutes ces années. Des voisins qui au fil des ans sont devenus des êtres précieux.

Mes trente ans, les soixante ans de maman, chez toi. 💗

L’arrivée de notre Phénix qui t’a enlevé un peu (beaucoup) de charme.

Les nuits à le bercer… à consoler… à admirer mon dernier enfant.

Et à me demander où on mettrait tout ça. Ses choses de bébés qui ne cessaient de prendre de ton espace. La chambre de Charlie qui s’est transformée en chambre de bébé/préado.

Notre chambre qui ressemblait tout à coup plus à un garde-robe tellement elle était étroite.

Jamais je n’ai manqué de bonheur entre tes murs… je pense même que je ferme ta porte sur mes plus belles années.

Bye maison, bye rue Choquette.

Surtout, merci pour tout.

Ton toit a été le toit le plus doux et le plus réconfortant que l’on aurait pu souhaiter pour couvrir tous nos cœurs.

Lisa-Marie St-Pierre

N’aie pas peur…

Cher parent, toi qui nous confies ton trésor pour cette nouvelle an

Cher parent, toi qui nous confies ton trésor pour cette nouvelle année scolaire, n’aie pas peur de tout nous dire.

Tu sais, lorsque tu nous avises de certains trucs plus personnels, tu n’as pas idée à quel point cela peut faire la différence.

Savoir que votre animal de compagnie est malade, qu’un membre de votre famille traverse un moment difficile ou qu’une séparation se prépare, ça nous permet d’intervenir de façon adéquate auprès de ton enfant et parfois même, de lui offrir les services de professionnels.

L’arrivée d’un petit frère, d’une petite sœur, un déménagement, un papa qui travaille de longues périodes loin de la maison… On aime savoir ces choses qui peuvent te paraître anodines. Ne sous-estime jamais leur importance!

Cher parent, n’aie pas peur du jugement. Sache que nous sommes tes complices et que, tout comme toi, on souhaite le meilleur pour ton petit.

N’hésite jamais à te confier à nous ; fais-le pour ton enfant.🌸

Envoie un courriel, laisse-nous un message, mais surtout, n’aie pas peur.

L’enseignant de ton enfant 🍎