Archives juillet 2020

La rêveuse de la gang

Je suis la rêveuse de la gang ; celle qui fabule en silence. Souvent, je

Je suis la rêveuse de la gang ; celle qui fabule en silence. Souvent, je me perds. Je m’imagine à la tête de l’entreprise de mon amie à récolter son succès. Diriger ses employés dans un environnement ouvert, zen et qui offre des vacances surprises dans le sud à ses employés. Une patronne vénérée qui habite dans un condo de luxe collectionnant les 5@7 et les soirées à la Fifty shades.

Puis, à d’autres moments, je me contente de petits rêves de banlieusarde. Je cherche le chalet parfait pour ma petite famille en passant des heures à raffiner mes recherches sur Centris, sachant pertinemment que mes assurances passeront lundi et que je n’ai toujours pas l’argent au compte. Le temps de ma recherche, j’ai oublié ce détail.

Et ça recommence. L’instant d’un après-midi, je cherche des formations pour m’ouvrir une compagnie. J’installerai des cils, je vendrai des produits qui changeront la vie des gens, j’exercerai mon métier au privé, je deviendrai prof de yoga. Je lis tout sur tout. Puis, paf! je sors de ma rêverie parce que mon homme me demande : « Qu’est-ce qu’on mange pour souper? » Je reviens sur Terre, il est déjà 18 h ce n’est plus le bon moment pour rêvasser.

J’ai toujours été ainsi. Quand j’étais plus jeune, je jouais à la mère avec mes poupées en m’inventant une vie de famille bien remplie entre les changements de couche et les boires de mes catins. Plus vieille, je me promenais dans mon village en suivant des gens pris au hasard, me faufilant dans les blocs appartements en les soupçonnant de crimes horribles.  

À l’adolescence, je couchais régulièrement avec Nick Carter. Ce gars‑là il m’en faisait vivre des affaires! Je me suis mise à écrire ce que je ressentais comme la fois où il m’avait regardée dans les yeux au Centre Molson alors que j’étais au dernier étage. Il me l’avait dit avec son regard que c’était moi la plus belle de la place. Ce petit cahier fleuri offert par ma mamie contient toute notre histoire à Nick et moi.

Cette semaine, j’ai écouté un reportage. L’instant d’après, je me voyais vendre ma maison, les voitures et plier bagage pour partir à l’aventure avec ma famille sur un autre continent. Pourtant, je l’aime ma vie, je ne changerais en rien ce qu’elle est. Je suis heureuse et comblée, mais c’est plus fort que moi. Je suis comme ça, je l’ai toujours été. Je me raconte des histoires qui me font rêver. D’ailleurs aujourd’hui, je suis une auteure à succès!

Julie De Pessemier

Maika

Recette simple et d’ici

Plusieurs le savent déjà, ça fait quelques années que je fais des colla

Plusieurs le savent déjà, ça fait quelques années que je fais des collaborations avec IGA. Ce mois-ci, j’ai tout de suite accepté de relever le défi qu’ils m’ont proposé: trouver une recette dans laquelle allaient être présents un fruit et un légume du Québec.

Je dois avouer que j’ai vraiment aimé que IGA mise sur le fait qu’il est important de consommer les aliments locaux et d’encourager les producteurs d’ici. On a souvent l’impression qu’on doit aller en campagne pour avoir des produits d’ici, ce qui est totalement faux. IGA tient mordicus à encourager les gens d’ici… agriculteurs, éleveurs, fermiers, etc.

C’est pour cette raison qu’il est facile de trouver une multitude de fruits et de légumes fraîchement récoltés au Québec.

Je suis certaine que vous êtes déjà d’accord avec moi concernant le fait qu’il est important de s’alimenter avec des produits locaux, mais je sais aussi que certains ne savent pas nécessairement pourquoi… Alors avant de vous donner ma fameuse recette, laissez-moi convaincre ceux pour qui le fait d’acheter local ou pas importe peu!

·         Manger des fruits et des légumes frais, c’est la meilleure façon d’avoir le maximum de nutriments. La fraîcheur, c’est ce qu’il y a de meilleur pour votre santé.

·         Moins les produits voyagent, par exemple du Mexique ou des États-Unis jusqu’ici, plus on réduit l’empreinte écologique. Qu’est-ce que l’empreinte écologique? C’est la pollution… l’émission de gaz à effet de serre!

Bon si je ne vous ai pas convaincus… je suis découragée haha!

Et pour ceux qui attendent ma recette depuis le début de mon texte… c’est le moment!

Depuis toujours, je suis une méga fanatique de concombres et de fraises. Et savez-vous quoi? J’ai transmis ma passion à mes enfants! Alors, j’ai cherché à faire une recette à base de ces deux aliments!

Vous aurez donc besoin d’aller faire un tour dans le IGA le plus près de chez vous pour acheter:

·         Un casseau de fraises du Québec

·         Un concombre du Québec

·         Du fromage feta émietté (en mettre au goût)

·         Quelques feuilles de basilic

·         Des amandes écrasées pour donner un peu de croquant

·         Un filet d’huile d’avocat

·         Et vous pouvez saler au goût

Aussi simple que ça!!! Il n’y a pas vraiment de portion à respecter, c’est la beauté de la chose. Si vous voulez mettre un peu plus ou un peu moins de fraises ou de concombres, allez-y selon vos goûts!

Les enfants ont adoré, et ma maman qui est Keto aussi puisque ça rentrait dans son type d’alimentation. Bref, c’est LA recette parfaite qui est santé, rafraîchissante et surtout… faite avec des produits locaux!

Le grand saut

Et oui, ça

Et oui, ça y est, je l’ai fait ! Après des années à chercher comment réorienter ma carrière, me voici de retour sur les bancs (bon pas de panique là, je fais le tout à distance) d’école.

J’ai fini mon Baccalauréat en mai 1999 et me voici, à 46 ans, de retour aux études.

Pas facile d’y retourner après tant d’années. Pas facile, car ma vie a beaucoup changé depuis et mon amie technologie a pris le dessus.

Retourner aux études aujourd’hui, ça prend beaucoup de discipline. Oui, je sais, les enfants sont grands. Mais eux ne comprennent pas le défi que je réalise en ce moment. Eux voient seulement qu’ils en ont de la chance, maman est à la maison. Vous savez, la maman qui a passé les huit dernières années à travailler à temps plein. À quitter la maison pour le travail douze heures par jour. Cette maman à qui ils devaient parler tout doucement pour ne pas qu’elle explose à cause de ses douleurs intenses causées par des hernies cervicales. Eh bien, cette même maman, elle est à la maison, mais elle est également aux études.

Lorsque j’ai fait mon choix de cours, je n’ai jamais pensé à tout le travail que demandait un cours universitaire. Je n’ai jamais pensé que je devrais remettre de magnifiques travaux sans fautes, avec une mise en page parfaite. Moi, dans mon temps (OUTCH) on remettait les travaux à la dactylo ! Ben oui… la dactylo ! Cette merveilleuse machine dans laquelle tu insérais une feuille. Cette machine qui ne faisait rien seule, mais que tu pouvais contrôler ! Aujourd’hui, mal de tête m’en prit de faire une belle mise en page avec notes en bas de page, pagination, etc. Une chance qu’un ange est venu à ma rescousse !

Parce qu’il faut savoir que, dans mon ancienne vie, je ne travaillais pas avec un ordinateur. Non, non ! Mon ordinateur c’était ma tête ! 25 ans comme croupière au Casino ! Ce n’est pas rien, mais ça ne t’aide pas beaucoup avec Word et Office !

De plus, chaque cours requiert beaucoup de temps. Et non, je ne suis pas assise dans une salle à prendre de notes, mais bien devant mon écran à faire des recherches, à lire des textes, à organiser mon temps !

Organiser son temps… c’est quoi ça ? Alors, tout enthousiaste, je me suis inscrite à trois cours. Quelle idée de génie ! Championne qui n’a pas été aux études depuis 21 ans pense qu’elle aura le temps de faire trois cours à l’université avec deux enfants (n’oubliez pas que je suis veuve) une maison, des tâches ménagères et une grosse lacune informatique.

Alors devant l’inévitable, moi, Annie la Superwoman, j’ai dû abandonner un cours. Abonner un cours pour lequel je devais investir des heures de travail et qui ne m’apporterait qu’un minimum de savoir approprié à mes futurs défis.

Mon but : faire de la suppléance dans les écoles de ma région. Le monde de l’éducation a bien besoin de personnel qualifié et je crois que je peux faire la différence dans la vie des petits et grands qui croiseront mon chemin. Tout ça pour me rapprocher de mes enfants, être plus présente. Dans les derniers mois, j’avais l’impression d’avoir manqué une partie de leur vie. J’ai l’impression de les avoir négligés, d’autant plus qu’ils n’ont que moi. Alors voilà ! J’ai pris une année sabbatique de mes cartes pour retourner aux études et voir si cette future carrière pourra m’apporter l’équilibre dont j’ai besoin dans ma vie en ce moment.

Dans les derniers mois, le hamster courait pas mal vite pour essayer de trouver une solution à mes deux plus grands problèmes : le manque de temps avec mes enfants et mon corps blessé qui ne peut plus continuer.

J’espère donc maintenant qu’un avenir extraordinaire s’ouvrira devant moi, car j’ai eu des bouts pas mal rough. Je me souhaite la vie douce pour les prochaines années.

Annie Corriveau