Archives août 2020

La slime

C’est aussi appelé « glue ». Cette substance gluante qui fait le b

C’est aussi appelé « glue ». Cette substance gluante qui fait le bonheur des enfants. Mais qui dans mon monde à moi est mon pire cauchemar. Ce qui lui a valu le nom de « ramassetonostidecochonnerie ».

Je ne sais pas pour toi, mais moi, j’ai vécu des histoires d’horreur avec la slime. J’ai dû passer une bonne heure et demie à laver les cheveux de ma fille à l’eau chaude, car elle a eu la brillante idée de se rouler les cheveux dedans. Un moment de pur bonheur… moi en maudit à cause de la situation et ma fille qui hurle sa vie parce que c’est trop loooooooong.

Je dois avouer qu’elle a une force considérable pour les liens de cause à effet. Pour se venger de son frère, elle a mis une bonne motte de glue sous sa taie d’oreiller. Son frère ayant les cheveux longs s’est réveillé avec une belle surprise dans les cheveux. Et je ne vous parle pas de l’allure de l’oreiller et de la taie d’oreiller. Mais cette fois‑là, je dois avouer que j’étais partagée entre l’envie d’éclater de rire, de péter un plomb ou de me mettre à pleurer.

À partir de ce moment, nous avons convenu que nous n’achèterions plus cette merde à nos filles.

Mais nous n’avions pas pensé à tous les tutoriels de ce monde qui expliquent comment en fabriquer. 

C’est là que j’ai découvert mes beaux plats Tupperware remplis de substances les plus dégueu les unes que les autres. Parfois oubliées sèches dans un coin du sous-sol, ne me laissant plus aucun espoir de réussir à les sauver de la poubelle.

Tout d’un coup, ma maison s’est mise à sentir le vieux monsieur cheap, parce qu’elles avaient vidé des bonbonnes de crème à raser à bas prix pour fabriquer la fameuse slime. Parce qu’elles voulaient en faire une version fluffy. Parce que ça porte de beaux petits noms cute cette affaire‑là.

Mon comptoir est devenu l’emblème même du « ça va bien aller » avec toutes les taches de colorant alimentaire. Ce fameux colorant alimentaire acheté en 1997 et oublié dans le fond de mon garde-manger… parce que qui achète ça encore, du colorant alimentaire en gouttes?

Sans nommer les nombreux essais de recettes inventées, en ajoutant toutes sortes d’ingrédients non calculés, qui sentaient étrangement mon parfum à 100 $… Mon détergent à lessive a fondu à vue d’œil, ainsi que celui à vaisselle. La colle liquide est devenue mon pire ennemi. Je courais dans l’allée du magasin à un dollar de peur qu’elle saute dans mon panier.

À la pharmacie, je devais constamment surveiller mon panier, car du liquide à verre de contact y apparaissait une fois sur deux, alors que personne dans la famille n’a de verres de contact.

Cette cochonnerie a envahi le monde. Il y a même des licornes qui en « chient ».

Mais toi, as‑tu une idée de l’utilité de la slime, à part rendre fous tous les parents de ce monde?

Mélanie Paradis

Tu ne te souviendras pas de tous ces sacrifices…

Mon ange, tu grandis en beauté et en joie. Je te regarde courir dans notre

Mon ange, tu grandis en beauté et en joie. Je te regarde courir dans notre cour et chacun de tes rires me remplit le cœur de bonheur. Je sais que ton père et moi avons dû faire tellement de sacrifices pour pouvoir t’offrir cette vie.

Aujourd’hui, tu vas à l’école avec ton trop grand sac à dos, le sourire fendu jusqu’aux oreilles et le cœur débordant de fierté. Tu ne te rappelles pas que lorsque tu étais bébé, ton papa et moi allions tous les deux encore à l’école. Papa allait en cours le jour et Maman étudiait tous les soirs et passait ses weekends en classe. Je t’allaitais dès que j’avais une pause et je tirais mon lait pour les autres boires…

Aujourd’hui, le frigo est toujours plein et tu n’as jamais connu la faim. Mais quand tu es venue au monde, nous n’étions pas riches. On en a mangé en titi des toasts au beurre de peanut pour souper! Mais entre deux siestes de bébé et mes livres d’étude, je trouvais le temps de te faire des purées de légumes maison.

Aujourd’hui, tu cours entre les étages de notre grande maison remplie de lumière. Mais tu ne te rappelles pas que tu as vécu tes premiers mois dans un minuscule appartement, avec rien de plus que le nécessaire. Mais tu étais là, par terre sur ta grande couverture, à gazouiller à travers tes petits jouets. Tu remplissais notre petit 4 et demie de bonheur.

Aujourd’hui, dix ans plus tard, on a décroché nos diplômes, trouvé des boulots géniaux et continué de faire des petits bébés-bonheur. Tu cours dehors avec tes frères et sœurs. Je vous entends rire. Je sais que tu n’auras aucun souvenir de tous ces sacrifices. Tu ne te rappelleras pas à quel point notre petite famille en a arraché au départ.

Toi, tu as grandi avec l’aboutissement de tous nos efforts. Tu n’auras pas de souvenirs de nos périodes plus difficiles. Tu étais trop petite pour te souvenir de tout cela. Et pour être honnête, ça me rassure… Je suis contente que tu ne puisses pas te rappeler nos inquiétudes de jeunes parents.

Tu es devenue une enfant respectueuse et tu ne demandes jamais rien d’extravagant. Tu es économe et tu ne demandes jamais de cadeau démesuré pour ton anniversaire… Et parfois, je me demande si ta petite âme se rappelle… Tu prends toujours la peine de nous remercier, chaque jour. Tu nous remercies pour chaque sortie au parc, pour chaque crème glacée d’été, pour chaque moment passé ensemble. Tu es tellement reconnaissante que je me demande si une petite partie de ton cœur se souvient…

Je te connais, je sais que même en vieillissant, tu continueras d’être la plus raisonnable. Mais je te souhaite de te permettre des folies aussi. J’espère que quelques fois, tu feras des dépenses démesurées pour te gâter. J’espère que tu t’achèteras cette petite robe que tu aimes, même si elle n’est pas en solde. J’espère que tu mangeras autant de crème glacée, extra trempage de chocolat, qu’il te fera plaisir. J’espère que tu profiteras de la vie pour toutes les fois où, nous, nous avons dû nous priver. Parce que c’est aussi ça, notre rôle de parents… Bûcher pour construire une vie meilleure dans laquelle nos enfants pourront être heureux…

Joanie Fournier

Mon sac vide

La rentrée scolaire arrive. Je vois plein de publicités qui montrent du m

La rentrée scolaire arrive. Je vois plein de publicités qui montrent du matériel que j’aimerais bien avoir dans mon sac à dos. Je n’ai pas vraiment hâte de retourner à l’école, mais j’aime bien avoir de nouveaux crayons dans mon étui et de nouveaux cahiers dans mon sac.

Malheureusement, je sais que je commencerai mon année scolaire le sac vide, comme chaque année. Pourtant, j’ai demandé à mes parents d’aller acheter mon matériel. J’aurais même pu récupérer des effets de l’année passée. C’est meilleur pour l’environnement. Mais pour toutes sortes de raisons, ils n’y ont pas pensé. Alors voilà, c’est ma première journée et je suis différent des autres.

La deuxième activité de la journée est de vider mon sac, mais le mien est déjà vide. Avec sa voix rassurante, ma nouvelle enseignante, madame Julie, me répète que ce n’est pas grave. Je dois avouer que j’aurais bien aimé ranger mes cahiers neufs dans mon bureau en même temps que les autres élèves. Je fais comme si ça ne me dérange pas, mais dans le fond, j’aime bien faire comme mes amis. Je devrai vider mon sac plus tard cette semaine, quand mes amis feront une activité.

À côté de moi, il y a une fillette que je ne connais pas encore. Ses parents ont oublié d’écrire son nom sur chacun de ses crayons. C’est vrai que ça doit être long. Madame Julie nous a expliqué que les crayons se ressemblent tous et qu’on les perd souvent. L’étiquette permet de les remettre aux élèves qui les ont perdus. Sans étiquette, le pot d’objets perdus se remplit rapidement et on n’arrive pas à savoir à qui appartiennent les objets. J’avoue qu’un crayon de plomb, ça ressemble à un crayon de plomb. J’ai donc aidé ma voisine à écrire son nom sur tout son matériel.

Nous avions ensuite une activité dans laquelle il fallait écrire des informations sur nous. J’ai dû emprunter des crayons à mon enseignante. Le garçon derrière moi a eu beaucoup de difficulté à aiguiser ses crayons. La mine cassait sans cesse. J’ai essayé de les tailler à mon tour, mais je n’ai pas réussi. Même madame Julie n’a pas réussi avec son taille‑crayon. Tous les crayons de son paquet neuf avaient le même problème. Elle a donc sorti des crayons de son tiroir pour les donner à mon voisin. J’espère que j’aurai des crayons de bonne qualité dans mon sac.

J’ai quand même passé une belle première journée d’école. En arrivant à la maison, je vais sortir mon étui de l’année passée pour vérifier si mon nom est écrit sur mes crayons. Je peux les réutiliser quand ils ne sont pas brisés. J’aurai au moins un peu d’outils de travail. J’espère que mes parents auront pensé d’aller se procurer le matériel qui manque. Je vais même pouvoir les aider à mettre les étiquettes. Ensemble, ce sera plus rapide. J’ai déjà hâte à demain.

Plusieurs organismes, dans toutes les régions, viennent en aide aux familles défavorisées pour qui la rentrée scolaire est difficile.

Soyez généreux !

Nancy Pedneault

Phases ou personnalité ?

Terrible two, threenager, fucking four, je n’aime pas trop ces e

Terrible two, threenager, fucking four, je n’aime pas trop ces expressions. Bien qu’elles réfèrent à des comportements distinctifs du développement des tout-petits, elles sont surtout négatives, alors que ces périodes sont aussi tellement riches !

J’ai déjà abordé la question, nous avons eu des crises de bacon avec notre plus vieux, sons et lumières comme je me plais à le dire. Pourtant, ses deux ans ont aussi été l’année durant laquelle il a évolué à une vitesse fulgurante, où son langage s’est précisé, sa personnalité s’est dessinée. Le threenager est passé plus inaperçu. Nous avons eu quelques maladresses s’apparentant à de l’arrogance, mais nous avons désamorcé les situations avec humour et ce fut très efficace. Ses trois ans ont plus été la transition post-terrible two. Encore des crises, mais plus nuancées. Nous avons continué de travailler les techniques de gestion des émotions, et il réussit depuis à verbaliser tellement mieux.

À quatre ans, les crises sont moins fréquentes, il est plus outillé (et nous aussi) pour les traverser, mais elles font encore partie de notre vie. Notre grand est sensible, une vraie éponge. Il absorbe nos émotions, se préoccupe des autres. J’ai moi-même dû apprendre à gérer mes émotions intenses… il ne tient pas du voisin, comme on dit ! Alors, nous ne sommes pas étonnés que son défi principal soit relié à ces grandes émotions qui le submergent. Terrible two ou non.

Notre deuxième a deux ans. Ses « non » sont de plus en plus fréquents et de plus en plus affirmés. Bien que nous n’ayons pas encore vraiment vécu de crise de bacon, il commence à être plus confrontant. Il veut s’affirmer, tout diriger et faire ce qu’il veut. Nous savons qu’il nous apportera (c’est déjà bien entamé) ses propres défis, que nous devrons trouver de nouvelles stratégies pour l’accompagner, lui. Sa réalité n’est pas la même que celle de son grand frère, même s’ils se ressemblent beaucoup. Je me reconnais aussi beaucoup en lui, en deuxième de la fratrie qui tente de faire sa place en voulant parfois être un petit caporal.

Certains parents ne connaissent pas les crises de bacon, leurs enfants n’en ont jamais fait. D’autres y goûtent très intensément et se demandent comment passer au travers. Ces phases ne sont pas définies clairement dans le temps. Ce sont des périodes du développement des tout‑petits tout à fait naturelles et ils apprennent tous à s’exprimer, à s’affirmer, à apprivoiser leurs émotions, à partager, à dire non, etc. Il en va surtout de leur personnalité. Un enfant très intense et très sensible aura sans doute un terrible two plus fort qu’un enfant naturellement plus tempéré, même en ayant les parents les plus outillés de la Terre. Les crises seront plus fortes pour un enfant dont les émotions le submergent. Les confrontations seront plus fréquentes pour un petit qui a un fort caractère. C’est normal, ils vivent leurs défis à eux, qui correspondent à leur personnalité.

Alors, à vous, parents pour qui cette période est plus intense, lorsqu’un autre parent vous dit qu’il n’a jamais vécu une crise de bacon, que son enfant n’aurait jamais osé dire ou faire telle confrontation, ne vous remettez pas en question pour autant. Tant mieux pour ce parent si cet aspect est plus facile ! Les enfants sont tous différents et vivront des défis également différents tout au long de leur vie, et nous aussi par le fait même !

Jessica Archambault

4745 jours

Hier, il me demandait : « Maman, ça fait combien de jours que je v

Hier, il me demandait : « Maman, ça fait combien de jours que je vis depuis ma naissance? » 4745 jours. 4745 grains de sable qui s’écoulent de mes mains, peu à peu…

Lorsque tu es enceinte, tout le monde te dit d’en profiter parce que ça passe vite. Et c’est lorsque tu sors de l’hôpital que le sablier est en marche et il s’écoule à toute vitesse! Connaissais-tu le Mieux Vivre par cÅ“ur? Avais-tu déjà inscrit ton enfant sur la liste des milieux de garde? Que ton (ta) partenaire de vie et toi croyiez être ready ou non, le boss, ce n’est plus toi. Le boss, c’est le temps… et tu ne peux rien contre lui…

Les premiers mois s’écoulaient très, trop lentement. Me coucher, pendant ses trop courtes siestes (coudonc, un bébé, ça ne dort pas?), l’installer à mes côtés, l’après-midi, pour qu’il entende ma respiration forte et forcée pour qu’il ferme enfin ses yeux et me donne du répit… Rêver de retourner travailler, après mon année de congé de maternité parce que faire le tour de la cuisine avec lui sur mon dos à jouer au cheval, un moment donné, ça fera!

Puis, c’est l’entrée au CPE, à gérer les matins pressés, les retours à la maison en lui parlant, pour le stimuler, toujours. Et choisir que ce sera le seul rejeton, qu’il n’y en aura qu’un seul. Parce que toute l’énergie que nous avons, son papa et moi, sera déployée pour notre unique et seul enfant. Que le raz-de-marée du temps nous emporte, nous compresse, nous comprime. Si nous voulons rester un tant soit peu vivants, la lignée s’arrêtera ici. Le temps fuit, court…

Un matin de la fin août, il entre à la maternelle, pleurant toutes les larmes de son corps, s’accrochant à moi lorsque je le dépose au service de garde… Et là, la tempête des grains de sable a tout emporté. Les journées d’école, les fêtes d’amis, les rendez-vous, les bobos, les peines et les joies, les projets de brochettes de fruits en classe nous mèneront directement dans les griffes du sablier à vitesse grand V. Il perd une dent, puis plusieurs. Les poussées de croissance qui se succèdent (et la facture d’épicerie qui gonfle, ça mange donc ben ces bibittes-là!?) et mes soupirs de soulagement : « OUF une autre de terminée ».

Non, ce n’est pas un enfant malade, c’est un enfant, point. J’ai toujours été celle qui a beaucoup joué avec lui. Oui, j’ai fait des forts de neige, j’ai patiné et glissé avec lui. Oui, je l’ai amené au parc, aux glissades d’eau, aux spectacles pour enfants, en camping. Oui, j’ai joué aux Lego, aux petites voitures. Oui, nous avons taponné de la pâte à modeler, nous avons cuisiné. J’ai tout fait cela avec mon trésor. Oui, nous avons bâti des souvenirs précieux, si mémorables. Des moments de qualité, j’en ai vécu plein et c’est ce qui me fait le plus mal. Où sont-ils passés?   

Aujourd’hui, il a treize ans… Le temps, ce voleur, est en train de gagner. Parfois, le soir, seule dans mon lit, je pleure. Je pleure sur ce qui ne reviendra jamais. Je pleure, car je sais qu’il partira de la maison, un jour prochain, tout bientôt. Cet hiver, en jasant avec lui de tout et de rien, il me disait : « Maman, quand je vais partir en appart, vas-tu m’aider à payer mon épicerie et m’amener au Costco? » Les oreilles me frisaient! Mon bébé, mon seul et unique enfant se voyait déjà partir de la maison?

L’ado, qui est plus grand que moi, part maintenant des après-midis complets faire du vélo avec ses amis. Je lui propose encore des activités et il roule des yeux en me disant « FRANCHEMENT, je n’suis plus un bébé là! ». Pouet pouet pouet! Arrange-toi, la mère aux prunes!

Le temps, ce voleur… 4745 grains de sable sont partis et ne reviendront pas… Le temps file, pour tout le monde. Il ne me prendra jamais l’amour inconditionnel que j’ai pour lui…

Solène Dussault

Sentiers Ludiques

Les vacances d’été tirent à leur fin et je ne sais pas pour vous, mais

Les vacances d’été tirent à leur fin et je ne sais pas pour vous, mais par ici, on a fait pas mal toutes les activités possibles. Disons qu’avec la COVID, les choses ne sont clairement pas comme à l’habitude et les activités en plein air sont au top de ma To Do list avec les enfants. 

Tout ça pour dire que dernièrement, j’ai vu passer plusieurs publications concernant LES SENTIERS LUDIQUES qui se trouvent à Sainte-Julie sur la Rive-Sud de Montréal.

Comme je suis de la Rive-Sud de Montréal, je me suis dit que ça valait la peine d’essayer ça avec les enfants. Tant qu’à tester quelque chose, j’y suis allée en gang avec Hayden (12 ans), Anna (6 ans) et Livia (11 mois). Je devais ensuite partir avec Hayden chez le médecin, alors j’en ai profité pour emmener la gardienne des filles qui a 15 ans.

Je peux maintenant vous donner mon point de vue pour toutes les catégories d’âge haha !

Pour faire une histoire courte, les Sentiers Ludiques se trouvent dans une petite forêt… et c’est superbe ! La nature à l’état pur. Il y a deux sentiers possibles, Le royaume des fées ou Le coureur des bois.

On a donc choisi de faire Le royaume des fées de façon à faire plaisir à Anna. 

De toute façon, il avait plu la veille et le sentier Coureur des bois est vraiment dans le bois et nécessite de bons souliers… et j’étais en sandale (bah oui… bravo Maman !).

Tout au long des sentiers, vous devrez résoudre des énigmes. 

Les énigmes sont à la fois drôles et intelligentes. Je ne veux pas vous en parler trop, mais la première étape du sentier Royaume des fées nous a tellement fait rire.

Il est possible aussi d’utiliser l’application mobile afin de vous assurer d’avoir les bonnes réponses.

Selon le sentier choisi, il est décoré de façon à utiliser l’imagination de vos enfants et c’est un aspect que j’ai beaucoup aimé.

Chaque sentier comporte cinq énigmes et dure entre 45 minutes et 1 heure. 

Pour ceux qui se demandent à partir de quel âge l’activité devient intéressante pour les enfants, je dirais autour de 5-6 ans puisqu’il y a quand même de la lecture à faire pour résoudre les énigmes. Par contre, avec un peu d’aide, c’est facile.

Hayden et notre gardienne ont été super bons et cherchaient vraiment à trouver les réponses.

Livia, quant à elle, a littéralement hurlé de bonheur tout le long en voyant les arbres, les sentiers et les décorations reliées au thème choisi.

Est-ce que je ferais de nouveau cette activité ? Oui ! Pluie ou pas, je pense que c’est un endroit parfait pour se reconnecter avec la nature tout en s’amusant. 

Adultes et enfants aimeront, c’est certain.

Pour terminer, si j’ai un conseil à vous donner avant d’y aller c’est… utilisez votre cÅ“ur d’enfant tout le long du parcours. Si c’était à refaire, j’irais sans avoir de rendez-vous médical. On avait un certain délai et je regrette de ne pas avoir embarqué plus dans la féérie du sentier. 

Il vous est possible de vous amuser et d’utiliser l’imaginaire de vos enfants pour créer des souvenirs incroyables !

Ah et puis, savez-vous quoi ? J’y retourne avant la fin de l’été, c’est certain ! 🙂

Pour plus d’informations, vous pouvez aller sur la page Instagram ou Facebook SENTIERS LUDIQUES.

Il faut absolument réserver en ligne pour avoir une place et c’est ouvert les samedis et dimanches. 🙂

À toi mon Bébé-Covid

Mon bébé, tu as choisi une drôle de date pour venir au monde… En ce ve

Mon bébé, tu as choisi une drôle de date pour venir au monde… En ce vendredi 13 de l’année 2020, où on nous annonçait la fermeture de toutes les écoles du Québec, moi, j’entrais à l’hôpital pour te mettre au monde. En ressortant de l’hôpital, après cette épreuve de courage, de force, d’endurance et d’amour, le Québec avait changé.

Au début du confinement, je voyais tellement de positif à tout cela. Je me disais que j’avais de la chance de pouvoir t’accueillir dans notre famille, entouré de tes frères et sÅ“urs 24 h/24. Je me disais que nous avions de la chance de pouvoir vivre toutes tes premières fois tous ensemble. Pas d’école pour les grands, pas de garderie pour les petits.

Bien sûr, je savais que ce serait très demandant pour moi. Bien sûr, j’étais aussi inquiète que tu attrapes ce vilain virus. Tu me semblais si fragile. Mais somme toute, je me trouvais chanceuse de vivre ce confinement avec tous mes enfants. En plus, mon congé de maternité m’apportait une sécurité financière que bien des familles n’ont pas eu la chance d’avoir pendant cette période‑là…

Puis, les mois ont passé. Tu as déjà 4 mois, mon Bébé-Covid. Et je comprends aujourd’hui que cette période historique dans laquelle tu es née a déjà une influence sur le bébé que tu deviens.

Avant, tous les bébés adoraient leur siège d’auto. Cette coquille dans laquelle tous les bébés faisaient des allers-retours matins et soirs pour aller à l’épicerie, pour aller chercher les grands à l’école ou pour aller au centre d’amusement. Cette coquille qui pour tous les autres bébés semblait rassurante, tellement ils étaient habitués de s’y endormir. Toi, mon Bébé-Covid, tu as horreur de ton siège d’auto. Les seules fois où tu l’as utilisé, c’était pour des rendez-vous médicaux et ça se compte encore sur les doigts d’une main. Chaque fois qu’on t’y installe, tu hurles jusqu’à ce que l’on t’en sorte. Et ta coquille a fini par prendre la poussière…

Avant, tous les bébés avaient des photos de leurs premiers jours à l’hôpital dans les bras de leurs grands-parents. Toi, mon Bébé-Covid, tu n’auras jamais eu cette chance. Parce que toutes les visites étaient interdites à l’hôpital. Et une fois rendus à la maison, les visites étaient tout aussi interdites… alors tu n’as pas encore connu les bras d’amour de tes grands-parents.

Pour tous mes autres bébés, j’ai pu avoir un semblant de vie sociale. Un cours de cardiopoussette, un cours de piscine pour maman et bébé, des sorties entre mamans, des amies qui viennent prendre un café à la maison… Mais pour toi, mon Bébé-Covid, tout cet univers n’existe pas. Tu n’as pas connu les discussions entre mamans qui ne finissent plus. Tu n’as pas croisé d’autres bébés. Nous ne sommes pas sortis du tout. Et une chance que tu avais des frères et sœurs, parce que je n’ose pas imaginer la solitude si tu avais été un premier bébé…

J’ai une compassion immense pour les mamans qui ont eu un Bébé-Covid comme premier bébé… Elles ont dû tellement se sentir seules… Elles n’ont jamais pu avoir de mamie pour les aider avec le ménage. Elles n’ont eu que des appels téléphoniques pour des conseils d’allaitement ou pour répondre à leurs questions. Elles ont tellement dû se sentir seules avec toutes leurs inquiétudes de premier bébé… Et si vous êtes l’une de ces mamans, sachez que vous êtes courageuse et extrêmement forte.

Et toi, mon Bébé-Covid, tu seras le premier d’une nouvelle génération. Cette génération qui n’aura connu que sa maison. Qui n’aura entendu que les voix de son papa et de sa maman. Qui n’aura senti que l’odeur de son petit environnement. Qui n’aura pas connu d’autres visages encore… Et qui bientôt, on l’espère, connaîtra toutes les petites joies de l’extérieur. Mais sache, mon Bébé-Covid, que tu as le droit d’aimer être chez toi aussi. C’est normal que tu sois plus anxieux quand tu rencontres de nouvelles personnes, de nouvelles odeurs, de nouvelles voix… C’est normal d’être curieux et d’avoir peur de toute cette nouveauté à la fois. Je suis certaine que ta génération sera unique en son genre.

Et vous ? Avez-vous remarqué que vos Bébé-Covid étaient différents ?

Joanie Fournier



Grand-maman Gaby

L’année de mes huit ans, j’ai perdu mes deux grands-papas, à l’intÃ

L’année de mes huit ans, j’ai perdu mes deux grands-papas, à l’intérieur du même mois. Ma grand-mère paternelle, quant à elle, je n’ai jamais eu la chance de la connaître puisque la maladie l’a emportée très jeune, avant même que mon père ne devienne papa. Il ne me restait donc plus qu’une seule grand-mère, grand-maman Gaby.

En bonne grand-maman, elle m’a appris toutes sortes de choses, donné des friandises en cachette… Vous savez, tout ce qu’un grand-parent fait lorsque les parents ont le dos tourné ! Je me rappelle que chaque fois qu’elle recevait, elle était toujours d’un chic irréprochable, tout en arborant fièrement son fameux tablier de grand-maman, ce tablier qui signifiait qu’elle nous avait concocté de bons mets savoureux qu’elle seule maîtrisait.

Puis un jour, elle a commencé à être malade. Je l’ai vue perdre son autonomie peu à peu, étant désormais aux prises avec la maladie d’Alzheimer. Elle a quitté sa maison pour aller en résidence, puisque demeurer seule n’était plus sécuritaire pour elle. Et moi, je me suis lentement détachée, j’ai diminué la fréquence de mes visites, je prenais des nouvelles par ma mère…

Après quelques années de combat, 2016 aura été sa dernière. Lorsque ma mère m’a contactée en me disant que LE moment tant redouté était imminent, je n’ai pu m’empêcher d’aller la voir. J’ai fait les trois heures de route qui nous séparaient. Je me sentais tout à coup si mal de ne pas l’avoir visitée davantage.

À mon arrivée, il y avait tous mes oncles et tantes rassemblés. Elle n’était plus la grand-maman Gaby d’autrefois, très amaigrie et déjà inconsciente, bien que je sentais qu’elle n’avait pas totalement perdu contact avec le monde extérieur. Je lui ai murmuré à l’oreille, chanté une chanson. J’ai caressé ses cheveux, puis ses joues de grand-maman, si douces. J’ai massé ses pieds bleutés. Je me suis couchée à ses côtés, une dernière fois. Je lui ai pris la main et j’ai senti un faible mouvement, comme si d’aussi loin qu’elle était déjà, elle tentait de me rejoindre, une dernière fois.

Elle est partie quelques minutes après mon départ. Ce dernier moment, je le chérirai à jamais. Aussi déchirant qu’il ait pu être, ce moment m’a permis de ne pas regretter, de ne pas me dire « j’aurais donc dû ».

À vous qui avez encore vos grands-parents, profitez d’eux, appelez-les et sortez-les lorsque c’est possible, même s’ils sont malades, ne vous reconnaissent plus et n’ont plus toute leur tête. Dans le contexte actuel, je sais que ce n’est sans doute pas possible de les visiter, mais appelez‑les au moins. Sachez que vous êtes privilégiés de les avoir, encore.

Andrée-Anne Courchesne

Mes 40 ans ou la fois où j’ai décidé de jouer au hockey

On a toutes au fond de nous un petit rêve, une petite envie de tenter quel

On a toutes au fond de nous un petit rêve, une petite envie de tenter quelque chose que l’on refoule parce que… parce qu’on est trop vieilles, parce que ç’a pas de sens, parce que ça aurait l’air fou, parce que franchement, toi ?!? Moi, c’était de jouer au hockey. Mes parents ne m’ont jamais offert de m’inscrire au hockey. Après l’essai infructueux de quinze minutes de mon frère à l’époque, je pense qu’ils ont définitivement mis ce sport aux oubliettes, pour lui et par conséquent pour moi… parce qu’en 1980, elles étaient où les petites filles qui jouaient au hockey ? 


Je suis allée voir mes amis jouer au hockey, mes chums jouer au hockey, je suis allée voir les Canadiens jouer au hockey, j’ai regardé les filles jouer aux Olympiques… et cette envie de jouer était toujours là… Mais on trouve ça où, une équipe pour fille de quarante ans n’ayant jamais reculé avec « des patins de gars » ? 

Un matin, texto de mon chum : « J’ai trouvé une ligue, j’ai donné ton nom, tu commences à jouer la semaine prochaine. On va aller te louer un équipement en fin de semaine ! » Mon cÅ“ur s’est mis à battre la chamade et je me suis dit : Ben voyons, ça se peut pas! Le lundi précédent le premier match, j’étais dans le sous-sol avec mon chum et mon fils et je me pratiquais à enfiler l’équipement… j’avais chaud, j’étais plus certaine du tout… et j’avais même pas encore fait mon premier coup de patin…! Et si je tombe ? Et si je ne suis pas capable d’avancer ? Et si je suis ridicule ? Et si je suis mauvaise ?

Au tout premier coup de patin, armée de mon bâton et équipée pour aller à la guerre, j’ai compris… J’ai compris que j’allais pas vite, que je pouvais à certains moments ressembler à Bambi sur la glace, que patiner avec l’équipement complet n’est pas toujours évident au début. Mais j’ai aussi compris beaucoup d’autres choses : que faire partie d’une gang de filles qui ne demandent qu’à avoir du fun sans se prendre au sérieux une fois par semaine, c’est grandement bénéfique. Que ça fait du bien au moral de presque oublier, pendant un après-midi, que l’on est des mamans et qu’un vestiaire de hockey peut devenir un lieu de fous rires, de confidences et de blagues pas toujours racontables… et que compter son tout premier but, à 41 ans, ça apporte un sentiment de fierté assez particulier, le sentiment que peu importe l’âge auquel on débute quelque chose dans notre vie, on peut se surpasser !

Stéfanie Giguère

Une bataille menée avec courage

Non, les soldats n’ont pas gagné. La vraie combattante est encore debout

Non, les soldats n’ont pas gagné. La vraie combattante est encore debout, vacillante par moment.

À vous qui êtes témoins, gardez votre cœur ouvert.

C’est le bébé de la famille, elle est de dix ans ma cadette. Je suis déjà une maman depuis un moment. Au début, on ne comprend pas la valse des tentatives. Les trop nombreuses injections, les absences du travail, les embryons congelés, les prises de sang. Se dépêcher d’aller à la clinique pour faire mesurer le taux de ceci, la longueur de cela. Parce que non, la vie ne trouve pas sa route facilement dans le corps de toutes les femmes.

De loin, au bout du fil, écouter pour comprendre le parcours de la combattante. Car Dieu sait qu’elle passe par toute une gamme d’émotions : l’espoir, l’envie, le déni, la déception, la colère, la tristesse, la douleur physique, l’angoisse, le rêve, et combien d’autres. Elle le veut depuis si longtemps. Surtout, l’écouter avec amour. Elle ne veut pas se faire dire « ben c’est pas grave, y’en reste d’autres ». Non, c’est celui‑là. Point. Ce soldat ou cette soldate. Toutes les attentes, les rêves sont tournés vers ce trésor. Il faut que celui‑ci s’ancre, se love, fasse partie de cette famille, sa famille. Il l’a choisie pour huit semaines. Ma sÅ“ur a été une maman pendant ces jours, à lui parler, lui chanter des berceuses, s’imaginer sa petite voix, la couleur de ses yeux…

De loin, accueillir, sans jugement. Cette bataille n’est pas la mienne, mais la combattante et son amoureux ont besoin de sollicitude, de compréhension pour trouver tout le courage pour traverser ce processus, ce marathon. La chambre est en attente, la poussette prête, le premier pyjama est acheté, les peluches aussi. Lorsqu’un cœur de parents se prépare, mais que tous les pourquoi ne trouveront jamais de réponses. Pourquoi son cœur s’est‑il arrêté? Aurait-il été handicapé, malade, malformé? Ai-je pris assez de repos, trop marché, pas assez mangé? Huit semaines où tout aura été tenté pour qu’il s’accroche, mais non… Il faut l’inviter à sortir…

Le champ de mines : le soir où elle m’appelle, complètement paniquée, car elle doit prendre LA pilule qui expulsera le soldat déjà mort. Non, il n’a pas voulu s’accrocher, grandir. Il a choisi. Il DOIT sortir de son lit. Elle saigne abondamment, se lève péniblement jusqu’à la salle de bain, toute en sueur. Son partner la soutient, du mieux qu’il le peut. Des étourdissements. Elle entend les coups de fusil, les bombes. Elle sent les déchirements dans son corps. L’heure de la désolation a sonné. L’obus rouge au fond de l’eau, qui se désintègre.

La vraie combattante est encore debout, meurtrie. Elle et lui ne seront pas des parents. Elle et lui, seuls mais ensemble. Ils ne resteront pas dans les tranchées.

Elle poursuit sa route, la tête haute, le cœur qui a besoin d’être pansé. Vous qui marchez avec elle, accueillez, sans jugement.

Je suis si fière d’elle.

Ma sœur de dix ans ma cadette, mon héroïne qui mérite une médaille.

Ma combattante, je t’aime. xxx

Solène Dussault

Avancer malgré mes blessures d’enfance

Je suis devenue mère, mais il y a toujours une petite fille blessée qui e

Je suis devenue mère, mais il y a toujours une petite fille blessée qui existe en moi. Quand je réponds à mon fils de douze ans, c’est à lui que je parle, bien sûr, mais ma réponse s’adresse aussi au passé. Je parle à mes enfants comme j’aurais aimé qu’on me parle. Surtout, je les écoute, comme j’aurais aimé qu’on m’écoute. J’essaie de briser un cycle, j’essaie de faire mieux.

J’offre la bienveillance à ma famille. Je répète à mes deux garçons que les émotions sont leur boussole. Par exemple, que la colère est notre alliée puisqu’elle nous indique qu’on vient de dépasser nos limites.

Je les traite avec respect et j’exige le respect envers tous les membres de la famille. Ainsi, dès qu’on leur mentira, qu’on essaiera de les intimider ou de les manipuler… une petite voix alarmée retentira en eux : Hé! Personne n’a le droit de me faire sentir comme ça!

Et j’interdis les étiquettes. Chez nous, personne n’est « méchant Â» ou « maladroit Â» . Il y a une différence entre nos actions et ce qu’on est. Notre action était peut-être maladroite ou blessante, mais nous ne sommes pas définis par une action isolée. Nous avons tous appris à utiliser la communication non violente pour gérer nos conflits et protéger l’estime de soi.

J’ose espérer que mes enfants seront mieux outillés que je l’étais pour affronter l’adolescence. Ils auront sûrement leurs propres reproches à me faire puisque la perfection n’est pas de ce monde. Je serai alors prête à les entendre et j’essaierai de m’améliorer.

Encore aujourd’hui, mes parents viennent gratter mes vieilles blessures. Mais les larmes que je verse pour moi deviennent vite des larmes pour eux. Parce qu’ils sont encore pris dans la cage dont je suis libérée. Ils m’ont offert la clé lorsqu’ils m’ont trouvé une psychologue au secondaire parce que j’étais coincée dans une relation malsaine. Quand tu n’as jamais ressenti un amour inconditionnel et que c’est ton premier chum qui te le fait miroiter à quatorze ans, tu es officiellement dans le trouble.

Ma vie est un constant pied de nez à la manière dont j’ai été élevée. Ma relation avec mes parents est cahoteuse parce que je refuse de jouer le rôle de la fille parfaite dans lequel ils m’ont enfermée quand j’étais petite. Je préfère mille fois les contrarier et me faire reprocher d’être difficile que d’étouffer comme je l’ai fait toute mon enfance. Alors je les ébranle avec ma sensibilité, ma rébellion et ma franchise. Et moi, j’accumule les déceptions parce que je ne peux pas m’empêcher de chercher un autre dénouement à notre histoire, une forme de réparation. Je crois que je rêverai toujours que mes parents acceptent de me voir et de m’entendre pour vrai.

Mes parents m’aiment, c’est sûr. Ils m’aiment un peu tout croche et se plantent régulièrement, mais ils aiment comme ils peuvent aimer, avec ce qu’ils ont reçu eux aussi. Je comprends les peurs qui les poussent à briser mes élans. C’est presque noble dans le fond, leur fantasme de perfection. Ils ont l’amour maladroit mais heureusement, ils ne sont pas que  ça. Ce sont des humains, complexes et imparfaits, comme tous les autres humains.

Ils ne veulent que mon bien, même s’ils ne savent pas comment me l’offrir. Alors l’acte le plus salvateur que je puisse faire est de continuer à exister malgré eux. Avancer sur mon propre chemin et laisser ma vie parler d’elle-même. M’offrir moi-même ce dont j’ai besoin pour briller.

Eva Staire