Il fait -37 : tout le monde dehors!
Avec les superbes températures record qu’on a au Canada ces jours-ci, je dois avouer que plusieurs familles m’impressionnent. Vous qui sortez avec vos enfants pour glisser, patiner, pelleter l’entrée, marcher : je vous salue bien bas. Vous êtes hot. Bien que probablement gelés en rentrant.
Je ne suis pas une fille d’hiver. Je suis plus du genre abonnée à ma grosse doudou, à mon bain bouillant et à mon foyer. Donc je n’ai pas la motivation nécessaire pour essayer de convaincre ma marmaille de profiter des activités extérieures quand le mercure frôle l’ère glaciale. Je m’arrange pour qu’ils puissent se défouler et bouger quand même, mais au chaud. On ressortira quand Dame Nature aura de l’allure.
Pourtant, j’ai d’excellents souvenirs d’enfance associés aux bancs de neige et à la boucane qui sort de la bouche à cause du froid. Les forts construits pendant des heures, les batailles de boules de neige, les soirées de patinage à la lumière des réverbères, les séances de cache-cache dans le champ, les joues rouges et le sommeil paisible qui suivent les sorties au grand air… dans ma mémoire, c’est magnifique! Mais dans ma réalité de parent un peu chicken, c’est frette. Et non essentiel. Il y a 365 jours par année. Si on en passe quelques-uns en dedans, on peut survivre, hein? On n’est pas un parent incompétent pour autant… vrai?
Mais il reste que je suis impressionnée par mes amis d’Iqaluit qui sortent glisser avec leurs enfants alors qu’il fait -41. Sans blague. Je vénère ces parents qui descendent les pistes de ski avec leurs ados ces jours-ci. Avec le sourire, en plus! Bon, peut-être que le sourire a gelé là, mais quand même, ils ont l’air heureux! Je souligne l’effort surhumain de ces parents qui prennent 45 minutes de leur temps et de leur patience pour habiller chaque millimètre du corps de leurs enfants, en sachant très bien qu’après sept minutes au vent, ce sera le temps de rentrer et de faire le bordel dans l’entrée avec toutes les pelures d’oignon enfilées.
Je salue aussi tous ces parents qui affrontent les décibels des centres d’amusement pour permettre à leurs enfants survoltés de se défouler. C’est juste trop pour moi. Foule + bruits + lumières + surexcitation de 200 enfants = maman qui panique intérieurement. Bravo à ceux qui osent. Vos enfants vous vénèrent sûrement autant que moi.
Ne lâchez pas, les miss Météo de ce monde nordique finiront bien par annoncer une hausse des températures! En attendant, profitez de l’hiver! Dehors ou dans vos doudous!
Nathalie Courcy