Bye bye, maison adorée!
Ça fera bientôt dix ans que l’on t’habite. Je ne dirai pas que tu as toujours été parfaite, mais presque.
Quand je t’ai choisie, papa venait de nous quitter. On t’a choisie par amour. Tu allais également être le toit de maman qui allait venir habiter avec nous puisque papa n’était plus là et qu’elle était seule.
Charlie allait souffler sa toute première bougie dans ta cuisine, entouré de tous ces gens qui nous sont chers.
La maladie de Kiki était derrière et ça aidait dans notre deuil de se retrouver tous sous ton toit pour parler de papa et pour bâtir un nouveau quotidien sans lui dans ta ville qui nous était également inconnue.
Chaque Noël, chaque chasse aux cocos dans ta cour resteront gravés dans notre mémoire.
La première promenade à vélo de Charlie sur ta rue, les razzias de bonbons au dépanneur du coin.
Tes arbres derrière qui m’ont tellement fait sacrer en me privant de soleil, mais qui nous ont donné tellement de précieux instants au calme et dans l’intimité.
Ton école de quartier qui a été tellement spéciale pour notre fils.
Les partys! Ces partys qui s’étiraient jusqu’aux petites heures du matin sous ton ciel étoilé qui veillait sur ma douce et naïve vingtaine.
Heureusement, tu nous as donné les meilleurs voisins, jamais de chicane ni de chialage pendant toutes ces années. Des voisins qui au fil des ans sont devenus des êtres précieux.
Mes trente ans, les soixante ans de maman, chez toi. 💗
L’arrivée de notre Phénix qui t’a enlevé un peu (beaucoup) de charme.
Les nuits à le bercer… à consoler… à admirer mon dernier enfant.
Et à me demander où on mettrait tout ça. Ses choses de bébés qui ne cessaient de prendre de ton espace. La chambre de Charlie qui s’est transformée en chambre de bébé/préado.
Notre chambre qui ressemblait tout à coup plus à un garde-robe tellement elle était étroite.
Jamais je n’ai manqué de bonheur entre tes murs… je pense même que je ferme ta porte sur mes plus belles années.
Bye maison, bye rue Choquette.
Surtout, merci pour tout.
Ton toit a été le toit le plus doux et le plus réconfortant que l’on aurait pu souhaiter pour couvrir tous nos cœurs.
Lisa-Marie St-Pierre