… et la jalousie ?

Suite à certaines discussions sur le sujet, je me suis questionnée. Mais je n’arrive pas à trouver les réponses à toutes mes questions. Un sujet qui peut faire tant de mal. Autant à soi qu’à l’autre. Un sentiment qui peut paraître cute, mais qui peut être si perturbant, voire destructeur.

La jalousie.

J’ai eu dans ma vie des gens jaloux, en amour et en amitié. Des possessifs aussi. Je me questionne. En amour, ressentir une certaine jalousie est en quelque sorte « normal » tant que cela ne soit pas réducteur ou envahissant. Se questionner le temps de quelques secondes, voire quelques minutes devant une personne qui tourne dans le cercle de sa moitié, peut, je crois, être normal et un signe d’attachement.

À quel moment la jalousie devient‑elle destructive ?

Je ne parle pas ici des actions reliées à la jalousie, que ce soit les crises, les silences, les accusations, les colères, même pour certains la violence physique ou verbale. Je me questionne sur le sentiment.

Car agir et ressentir sont deux choses totalement différentes. Nous pouvons contrôler ce que l’ont fait, mais pas ce que l’on ressent. Nest-ce pas?

Oh, bien sûr, nous pouvons presque aisément faire « comme si » nous n’avions aucune jalousie. Mais, elle est là, sournoisement ! Comment ne plus « ressentir » ? Certains diraient : « Apprends à la contrôler ! » Encore là, les gestes, les paroles, les actions… on peut tout contrôler ça… mais ce qui ne se contrôle pas ? Là, en dedans, dans les tripes. Ces voix de diables qui nous empoisonnent, qui nous déraisonnent et surtout qui assomment.

Quand la confiance en l’autre est présente, mais que les craintes restent.

Quand le manque de confiance en soi remonte et augmente cette détresse.

Quand les trahisons passées empoisonnent comme un glas qui sonne.

Quand, même si on se rassure soi-même, les tempes raisonnent.

Je crois qu’une piste m’a été donnée : parler et être écouté. Avoir la possibilité de dire à l’autre notre ressenti. Sans être jugé, sans être critiqué. Que l’autre ait la présence et la patience de nous rassurer calmement. Je crois qu’en général, une personne jalouse a été, tôt ou tard, trahie. Bien entendu, je généralise dans cette affirmation, il existe bel et bien des jalousies sans « antécédents ».

Dans mon passé amoureux, j’ai été trahie, j’ai perdu confiance en l’autre, en moi. Peu importent les raisons de ces trahisons, je les ai vécues et ressenties. J’en ai souffert.

L’autocritique peut être difficile à gérer, se sentir bien, réellement, ne dure pas toujours plus qu’un temps.

Revoir dans les yeux de l’autre sexe de l’approbation est flatteur, mais nous peinons bien longtemps avant d’y croire réellement. Le jour que cela arrive, je crois que nous voulons y croire, et parfois nous finissons par le faire, mais reste la peur. La crainte que ce ne soit pas suffisant, que ce ne soit pas pleinement ce que l’autre attend. Alors arrive avec cette inquiétude l’effroi de perdre au profit d’une autre personne celle pour laquelle notre cœur s’émeut.

Puis un regard, quelques paroles, un échange même banal peuvent réveiller cette jalousie une première fois. Suivis de bien d’autres, et ce malgré nous. Comment arrêter cette dérape émotivement bouleversante et surtout bien apeurante lorsque ça arrive sans prévenir, sans qu’on l’ait jamais auparavant ressentie ?

Parler. C’est bien. Patienter l’est aussi. Mais existe‑t‑il quelques outils pour colmater l’hémorragie avant qu’elle ne prenne une place destructive ? Avant qu’elle ne devienne maladive ? Je ne crois pas être de celles qui sont possessives et jalouses. Mais sommes‑nous à l’abri de cet ennui ? Comment faire comprendre à notre cerveau que la crainte est de trop ? Qu’il doit arrêter de se questionner, de cette relation et de cette vie, simplement profiter ?

Racontez-moi votre cheminement, partagez-moi vos sentiments… ne les gardez pas pour vous… jalousement.

Simplement, Ghislaine.



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