En attendant l’équilibre du retour au travail

Je retournerai travailler bientôt. J’ai eu la chance d’avoir un beau congé de maternité. J’ai bougé en masse (merci, Bébé Cardio!), joué avec mon bébé d’amour, fait des siestes collés, vu des amies, passé du temps en famille. J’ai même pu lire et commencer à écrire. Cinquante semaines dans une bulle d’amour et de bonheur qui se terminent très (trop) bientôt… Je suis sentimentale, eh oui! Il y a eu des défis, c’est certain, mais ç’a surtout été beau.

J’aime mon travail. Je m’y épanouis et j’ai la chance d’évoluer dans un milieu où je peux me dépasser et me réinventer. J’ai déjà des idées et des projets plein la tête sur lesquels j’ai hâte de travailler. Je pense déjà à la manière de les mettre en œuvre. Des collègues en or m’ont aidée à préparer mon retour pour qu’il se fasse plus en douceur. Je me trouve chanceuse.

Nous avons une super garderie en milieu familial. P’tit loup s’y sent bien et adore ses nouveaux amis. Nous avons entièrement confiance et l’y laissons la tête tranquille. C’est précieux, j’en suis consciente et je l’apprécie.

Mais…

J’ai quand même une boule dans le ventre. Non, un trou. Un immense trou qui ne cesse de se creuser à l’intérieur de mon cœur depuis quelques jours. Je vais terriblement m’ennuyer de ma boule d’amour rigolote. Juste à y penser, j’ai les yeux pleins d’eau et mon écran devient tout embrouillé.

Je sais que des milliers de mamans sont aussi passées par là, que je ne suis pas la première, qu’on n’en meurt pas…

Je sais que j’ai de bonnes capacités d’adaptation et que je vais trouver notre équilibre. Après tout, ça fait déjà un petit bout que je travaille mon lâcher-prise, ça me sera bien utile!

Je sais, je sais… Mais c’est dans ma tête tout ça.

Je ne l’écris pas pour essayer de me convaincre. Je le sais vraiment. J’ai confiance en moi, en mon homme et en mon fils qui a le bonheur facile. Je sais que nous nous ajusterons et que ça ira.

Mais de savoir tout ça n’empêche pas ce trou de me gruger le cœur. De le savoir ne me fait pas me sentir mieux, n’amoindrit pas ma tristesse à l’idée de ne plus être tout le temps avec mon enfant fabuleux.

Je sais aussi que ça va finir par passer, par se placer.

D’ici là, comment faire pour avoir moins de peine et être moins stressée? (Je pensais gérer mon stress, mais mon psoriasis est crampé!) Est-ce que ce serait ça, appréhender le changement?

Alors, en attendant que ça passe, que le trou se referme tranquillement, j’écris. Justement parce que je sais que je ne suis pas la seule. Et mon chum me flatte les cheveux pour que j’arrive à dormir…

On est belles, on est bonnes et on est capables. Le chaos se transforme, il ne sera plus le même, mais on va l’amadouer quand même. On va y arriver les filles! Bon retour au travail, les mamans!



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