C’est « juste » une infirmière…

C’est elle qui t’accueille quand tu arrives à la clinique ou à l’hôpital, c’est ton premier contact avec le réseau de la santé. Ce n’est pas le médecin, non : c’est « juste » l’infirmière… et pourtant…

Même quand elle est fatiguée, quand elle a faim, quand elle vient de se faire hurler dessus par un patient, quand elle a tenu la main d’un mourant, quand les cris d’un enfant résonnent encore dans son cœur… malgré tout, elle a toujours un sourire pour t’accueillir.
Un beau sourire rassurant, réconfortant et encourageant. Un sourire qui te dit que tout va bien se passer.

Elle est en première ligne. C’est elle qui absorbe la tonne d’informations que tu lui donnes trop vite, parce que tu es si angoissé. Elle prend note, résume et synthétise. Telle un détective, elle décortique ton discours afin que le médecin puisse donner un diagnostic. Ce diagnostic que tu attends avec inquiétude et impatience… elle, c’est « juste » l’infirmière… alors elle ne te le donnera pas. Elle est pourtant le premier maillon de cette chaîne qui te porte vers la guérison.

Elle est toujours là. Sept jours sur sept, le jour et la nuit. Le dimanche et les jours fériés, elle laisse sa famille pour t’accueillir, toujours avec ce sourire. Pourtant, elle culpabilise de ne pas être présente auprès de ses enfants. Le soir, elle rentre chez elle, épuisée, vidée. Elle a toujours une pensée pour ses patients et se remet en question indéfiniment.

Elle a une capacité vésicale immense, une grande prédisposition au jeun, une patience infinie, une dextérité à toute épreuve, des jambes capables de la tenir debout des heures durant et de parcourir un grand nombre de kilomètres.

Elle joue dans tes urines, te prélève du sang, nettoie tes plaies, te pique les fesses, t’administre de l’oxygène, te réanime, te donne les médicaments et les soins dont tu as besoin. Grâce à elle, tu vas te sentir bien mieux. Elle écoute et réconforte. Elle enregistre tes signes vitaux et se tient prête à bondir s’ils flanchent. Elle accompagne, et ce, jusqu’à la fin.

Alors, peut-être penses-tu que c’est « juste » une infirmière à ton chevet. Elle est les yeux, les oreilles et les mains du médecin, comme une passerelle, une équipe bien rodée qui œuvre pour améliorer ta santé.

Ce matin, une petite fille à mon travail jouait à écouter le cœur de son ourson avec un stéthoscope. Sa maman lui a demandé :
– Tu joues au docteur?
– Non, maman, je joue à l’infirmière!

Merci fillette, de montrer qu’être infirmière, c’est le plus beau métier du monde!

 

 

Gwendoline Duchaine

 



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