Ces combats qui nous font gagner la guerre!
Parents, à vos mousquetons!
De nos jours, on demande la perfection dans tous les domaines de la vie, on se demande tant, autant à nous-mêmes qu’à nos conjoints et à nos enfants. Même plus, on juge secrètement — ou pas si secrètement — les gens autour qui ne sont pas parfaits selon notre échelle de valeurs. La phrase de l’année qui me permet d’avancer et de rester saine d’esprit est définitivement : « Marie, choisis tes combats ». Je dois me le répéter au moins quinze fois par jour quand je choisis d’être heureuse et forte au lieu d’à bout de nerfs et épuisée. Quand je choisis ma famille et non ce que les gens autour vont penser de mes enfants et de ma façon de les élever.
Je te vois déjà m’imaginer comme la mère qui laisse ses enfants faire ce qu’ils veulent dans ma maison insalubre, une king-can de Black Label à la main et le cellulaire dans l’autre. Mais non! Au pire je suis une mère originalement hélicoptère qui veut que tout soit totalement parfait. C’est pourquoi je parle ici de petites victoires, de petits combats qui font que les gros combats, les guerres importantes, seront remportés.
Mes guerres? Le respect, l’école, la technologie (lire ici éloigner mes enfants de), la gestion des émotions, l’entraide, l’estime de soi et la persévérance.
Beaucoup de guerres quand même, mais imagine si en plus, je me battais bec et ongles pour chacun des petits problèmes qui sont moins importants pour moi, pour avoir raison, pour montrer que c’est moi le Napoléon ou le Hitler de la maison!
Il y a plein de choses que je ne pourrai jamais contrôler; le chemin des enfants que je peux retracer avec leurs effets personnels laissés à la grandeur de ma maison en revenant de l’école malgré les milliers de répétitions de « ramasse tes affaires! Chaque chose à sa place! », les chamailles fraternelles, la négociation sans fin de mon sept ans et de ma trois-ans-future-présidente-de-l’univers pour un oui, un non, un nouveau jouet, une activité – parce qu’aller au soccer, à la gym, au resto, chez les grands-parents, à une fête d’ami et à un party le soir, ce n’est pas assez, parce qu’en revenant de Calypso, je suis une mauvaise mère de ne pas vouloir qu’ils aillent se baigner dans notre piscine à 20 h — les milliers de dégâts de lait, de yogourt et de tout ce qui se mange, se boit ou coule d’un robinet.
L’important pour moi, c’est que chaque bataille mérite une évaluation : « Ok, est-ce que c’est la Troisième Guerre mondiale ou c’est un paquet suspect aux douanes? »
Si c’est une guerre mondiale, je sors les armes, j’ajuste les stratégies et je fonce. Mais je ne perds plus autant d’énergie avec du sucre dans une enveloppe ou un faux appel à la bombe.
J’ai décidé d’élever des enfants et non des bibelots, je ne leur demande plus d’être parfaits, juste de respecter les bases des valeurs que nous trouvons importantes pour nous.
Chacun ses valeurs, chacun son bonheur, chacun sa vision de la famille.
Toi, quelles sont tes guerres?
Marie-Ève Piédalue