Confessions d’une maman (partie 2)

Confessions d’une maman (partie 2)

J’aime ma minivan.

Voilà, c’est dit. Je pars ça fort de même.

J’aime la routine. Ça me sécurise, ça calme mon anxiété. (Oui oui, un break, ça fait du bien. VRAIMENT du bien! Mais pas trop longtemps, parce que sinon, les enfants deviennent des monstres. Et moi aussi.) Par contre, j’aime mettre de la magie dans notre routine, la « briser » avec des petites choses simples.

Je mange des cochonneries en cachette de mes enfants. Souvent.

Je ne pensais jamais répéter aussi fréquemment « J’peux-tu faire caca tranquille », « Enlève ça de ton nez! » ou « Ark!! Mets pas ça dans ta bouche! »

Des fois, je me mets à rire quand je chicane mes enfants. Oui. Dans leur face, je craque et je ris. Bravo mom, BRA-VO…

Quand mes enfants me répètent pour la dixième fois de suite « Mamaaaaaan, regarde-moi! Maman! Regarde! », je fais souvent semblant d’être vraiment impressionnée et intéressée. Par contre, je serai toujours leur plus grande fan. Pas de doute là-dessus.

Des fois, je suis une championne olympique de l’organisation.

Des fois, je suis la plus bordélique du monde et la plus étourdie. #mommybrain

Des fois, mes enfants m’énervent. Mais encore plus souvent, JE m’énerve MOI-MÊME.

Je relave beaucoup trop souvent les mêmes brassées de lavage. Ou quand ça va trop bien, c’est parfois la sécheuse que j’ai oublié de partir. #jeménervemoimême #mommybrain

Parlant de vêtements, nos bas sont presque tous orphelins. Mes enfants portent rarement deux bas pareils.

Je trouve que je ressemble de plus en plus à ma mère. Et je la comprends de plus en plus chaque jour. (Tu as fait une maudite bonne job, maman!)

Des fois, je me fais des scénarios de fous quand mes enfants se font mal ou qu’ils sont malades. Ça ne finit jamais comme ce qui pouvait m’être passé par la tête pendant une fraction d’une seconde.

Si on a la chance d’avoir un moment en amoureux, l’homme et moi (un souper au resto par exemple), c’est certain qu’on parlera inévitablement des enfants au moins la moitié du temps.

Même s’ils ont généralement une très bonne alimentation, mes enfants mangent aussi du McDo, de la pizza, du Kraft Dinner ou pas mal toute autre chose qui peut m’éconosmiser du temps, quand j’en ai besoin. Ben oui. Et quand je leur dis qu’on mange un souper-déjeuner, ils pensent que c’est surtout pour leur faire plaisir. HA! Un jour, ils comprendront.

Mes enfants m’ont fait prendre conscience de moi-même. Je ne savais pas que je me verrais autant à travers eux, que j’apprendrais à mieux me connaître. Qu’ils m’amèneraient à me dépasser, à (essayer de) faire de moi une meilleure personne.

Je ris quand mes enfants tombent (sans se faire mal, ne vous inquiétez pas).

Parfois, je crie. Je ne hausse pas le ton; je crie. Et je n’aime pas crier.

Il y a des jours où j’ai tellement hâte de pouvoir ENFIN les coucher! Quand l’heureux moment arrive finalement, aussitôt qu’ils se sont assoupis, je vais dans leur chambre pour les admirer et les bécoter. Malgré leur comportement dans la journée, quand je vois mes enfants endormis, je leur pardonne tout et je m’accuse de tout le reste.

La phrase : « Maman, t’es belle » me fait un bien indescriptible.

Je ne pensais jamais aimer autant de ma vie. Aimer à en avoir mal, aimer inconditionnellement.

Si j’écris tout ça, ce n’est pas pour me déculpabiliser ou quoi que ce soit d’autre. Je le fais juste parce que, comme toi, je suis une maman. Une maman qui a maintenant comme devise « choisir ses batailles ». Une maman qui, comme toi, fait de son mieux. Je suis une maman qui pleure parfois, mais je suis aussi celle qui a le pouvoir magique d’enlever les larmes de ses enfants et celui de les faire sourire ou rire instantanément (ok, parfois, c’est plus difficile que d’autres). Je suis comme toi une maman qui perd parfois patience, mais qui déplacerait des montagnes, peu importe le temps que ça prendrait, pour ses enfants. Je suis une maman, avec une vie de maman, qui même si c’est parfois bien difficile, ne changerait de place avec personne (bon, peut-être juste le temps d’une petite semaine dans le sud en amoureux…!).

Au fond, ce ne sont pas des confessions (mis à part pour la minivan, peut-être).

Je suis juste une maman.

Comme toi.

Et comme toi (même si certains jours, je pense le contraire), je suis une bonne maman.

Caroline Gauthier



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