La mort

La mort, elle rôde autour de nous. Nous ne pouvons la quantifier, mais elle est là près de nous, près des gens qu’on chérit. Elle est sournoise et sans merci. Elle attaque quand on s’y attend le moins. Elle détruit des vies, des couples, des familles…

La mort, elle nous enlève des gens qu’on aime. Des gens qui sont si importants dans notre vie. Elle nous prive d’une partie de nous. Elle nous prive de continuer à bâtir des moments heureux avec eux. De les entendre rire, de leur permettre de nous étreindre et de nous rassurer…

La mort, elle fait des ravages à la personne atteinte, mais elle en fait autant à ceux qui restent. Elle nous oblige à nous réconforter nous-même. Elle nous oblige à vivre avec un vide immense pour une partie de notre vie. Elle nous oblige à devoir passer par-dessus cette tristesse et à continuer notre vie sans cette personne essentielle.

La mort, elle nous amène à être seul avec nous-même. Seule avec notre peine, avec cette douleur insupportable qui nous transperce de l’intérieur. Ce manque indescriptible. Elle nous amène à devoir vivre différemment. À devoir garder la tête en dehors de l’eau pour ceux qui restent.

La mort, elle nous amène à parler au passé des gens qu’on aime. À nous remémorer ces beaux souvenirs qui font que ceux qui sont partis restent près de nous. À nous remémorer le plus souvent possible la voix de celui qui nous manque, dans la crainte de ne plus s’en souvenir. À se rappeler chaque détail de son visage pour continuer à pouvoir l’imaginer.

La mort, elle nous amène à restructurer notre vie. À apprendre à revivre sans celui qui est parti. À s’adapter. Elle nous force à passer au travers. Elle nous amène à apprendre à ré-aimer la vie différemment sans jamais oublier ceux qui nous ont quittés…

 

Cynthia Bourget



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