Les hommes et le médecin

Lazare*, 42 ans, un arrêt cardiaque, dix minutes de massage, une semaine de coma artificiel et plusieurs allers-retours à l’hôpital… Est-ce que tout cela aurait pu être évité? Personne ne le sait, personne ne le saura jamais. Mais des conclusions peuvent en être tirées. Et cet événement m’a amenée à me poser la question suivante : pourquoi les hommes ne vont pas chez le médecin?  

 

Bien sûr, je ne parle pas d’aller consulter pour un rhume, une gastro ou autres « petits » maux courants de la vie quotidienne. De toute manière, soyons honnêtes, dans ces moments-là, notre homme ne peut s’empêcher de bien manifester, de démontrer et de faire savoir à la terre entière qu’il est MALADE! Vous serez d’accord avec moi, un homme malade, c’est donc malade. Veuillez m’excuser à l’avance, messieurs.

 

Non, je parle plutôt des petits vices cachés, des signes palpables et innocents du temps. Les symptômes et malaises qui peuvent sévir à tout moment dans la vie, sans crier gare. Et surtout dépassé un certain âge. Vous en conviendrez, après quarante ans, il est essentiel de veiller encore plus sur sa santé. Alors, pourquoi les hommes ne sont pas aussi à l’écoute de leur corps que les femmes? Moins préoccupés par leur santé, comme si c’était une affaire de « bonne femme ». Pourquoi ne pas prendre ça au sérieux? Parce que ça arrive toujours aux autres! Eh bien non, c’est faux.

 

Pourquoi ne pas vouloir entendre et prendre au sérieux les alarmes et avertissements de son corps? Par orgueil, par peur, par virilité et masculinité? Pourquoi vouloir cacher ou taire une douleur à la poitrine, une bosse un peu inquiétante, un souffle coupé après deux minutes d’effort, une insomnie récurrente, une vue qui s’embrouille…? Tant de maux qui peuvent être des indices d’un mal plus profond.

 

Voyez-vous une marque de faiblesse dans l’action d’aller consulter? Être conscient de son corps et de ses capacités, ce n’est pas être faible. Car, malheureusement c’est un fait, tout le monde vieillit et notre corps subit les conséquences de notre mode de vie. Trop de stress, trop de sel, pas assez d’exercices… Ce ne pas agréable d’aller chez le médecin, ni pour votre femme, ni pour vos enfants, et pourtant ils vont. Ophtalmologiste, dentiste, vaccins… Alors pourquoi pas vous?

 

C’est comme une carrosserie de char : avec le temps, ça se magane! Votre char, vous l’apportez chez garagiste, alors pourquoi pas vous?!

 

Un petit bilan de santé, une fois par année. Une analyse de sang, quelques tests supplémentaires, une petite granule, une pilule, des vitamines… Pensez au dépistage des risques cardiovasculaires, au dépistage du cancer…

 

Ce n’est pas pour vous faire peur, mais comme le dit si bien le dicton : vaut mieux prévenir que guérir (ou pire mourir…)

 

*(Jean 11.1-57)

 

Gabie Demers

 



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