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Mon homme, je veux juste te plaire. Texte : Audrey Boissonneault

Mon chum, mon homme, Je sais bien qu’on voit les choses bien différemment. Sur certains aspect

Mon chum, mon homme,

Je sais bien qu’on voit les choses bien différemment. Sur certains aspects, je vois tout blanc puis toi, tout noir et vice versa. Je sais à quel point je peux devenir craintive et insécure. Je te promets que ce n’est pas pour avoir de l’attention ou juste pour me faire « remonter ». Au contraire, j’aimerais garder ce petit monde anxiogène juste pour moi, un jardin secret auquel personne n’aurait accès.

En fait, je suis obligée de laisser ma tête le crier. Il ne faut pas un long moment avant que tu te doutes de quelque chose. Dans mes yeux, dans mon sourire ou même dans mon langage corporel, j’arrive à t’entendre : « Mon amour, qu’est-ce qui se passe, je sais que ça ne va pas. »

C’est à ce moment-là que ma tête fait quatre tours et que je n’arrive pas à savoir quoi faire. Les deux choix me laissent perplexe.

  1. Je lui dis et j’ai l’air encore d’une personne insécure
  2. Je ne le lui dis pas et il me rappelle qu’il faut que je communique lorsque quelque chose cloche.

My love,

Même si tu me dis 150 fois que tu me trouves belle, ma tête gardera son idée. Je ne peux m’empêcher de me dire que chaque kilo que j’ai pris va te sauter aux yeux. Je ne peux pas m’empêcher de penser que tu vas me trouver moins attirante, que tu n’auras plus autant l’envie de me faire l’amour, un soir de semaine comme à nos débuts. J’ai peur que les « Pas ce soir, je suis fatigué » deviennent une excuse ou encore « Pas maintenant, j’écoute ma série ».

Ça spin dans ma tête. Mon corps ne t’excite plus ? J’ai trop pris de poids ? Pourquoi au début la fatigue comptait moins ? Pourquoi tu préfères finir ton épisode ? Peut-être que je me trompe. Que tout est dans ma tête. Probablement même. Le repos est important, puis on ne va pas se le cacher, on en a besoin pour fonctionner. Je ne t’en voudrai jamais et je ne te forcerai jamais à rien. Mais ça ne m’empêchera pas de m’inquiéter et de me questionner sur chacune de ces questions. Je sais que ça sonne imbécile et exagéré, mais quand tu y réfléchis, tu comprends que ça a du sens.

Je te promets que j’arriverai à voir la zone grise et qu’un jour, j’arriverai à me voir de la même façon que toi.

 

Audrey Boissonneault

Les gars, si on prenait soin de vous maintenant? Texte : Annick Gosselin

Dans les médias et sur les réseaux sociaux, on parle énormément de la violence faite aux femmes

Dans les médias et sur les réseaux sociaux, on parle énormément de la violence faite aux femmes et des mesures mises en place pour les aider. C’est très bien ainsi, on veut que ça cesse. Mais n’est-il pas temps de s’adresser aux hommes, d’instaurer des programmes d’aide pour eux et de les soutenir en amont, avant que ça dégénère?

De tous les temps, l’image qu’on a eu d’un homme, c’est qu’il doit être fort et le pillier de sa famille. Un homme, ça ne peut pas « flancher ».  Quand tu es un homme, un vrai, tu endures, tu ravalles et tu continues ton chemin, souvent jusqu’à ce que ça déborde en violence conjugale ou en problèmes de dépendance, notamment.

Il est temps que la société investisse pour eux et qu’on leur donne les bons outils afin qu’ils puissent apprendre à gérer adéquatement leurs émotions, accepter qu’ils ne vont pas bien et qu’ils doivent aller chercher de l’aide lorsque nécessaire.

Les femmes ont dû se battre dans plusieurs domaines afin d’atteindre l’égalité sociale et économique des hommes. Mais je crois qu’il est temps que les hommes, en ce qui a trait à leur santé mentale, aient droit au même traitement que les femmes et que nous en fassions une priorité, un choix de société.

Il nous incombe à tous d’en parler et d’être sensibles aux signes qui démontrent qu’un homme ne va pas bien. Faire preuve d’empathie, de compréhension et lui faire savoir qu’il doit demander de l’aide, c’est aussi de notre responsabilité. Il est si facile de faire comme si on ne s’en rendait pas compte et de continuer à vivre dans notre individualité quotidienne. Quand on sait qu’un gars vit quelque chose de difficile, c’est quoi de prendre de ses nouvelles? De l’écouter? D’aller boire un verre ou un café avec lui? T’sais, juste lui faire sentir qu’il n’est pas seul. Ça peut faire toute la différence quand tu ne vois plus la lumière au bout du tunnel.

Pour nos petits garçons, nos petits hommes en devenir, on a la chance de changer les futures mentalités. Il faut leur enseigner dès le plus jeune âge que c’est correct de ne pas toujours bien aller. Arrêtons de leur mettre la pression du gars fort et parfait. Montrons-leur l’importance d’avoir des émotions, donnons-leur le droit de les exprimer et les outils pour les gérer adéquatement.

Messieurs, on vous soutient. Vous avez le droit de tomber au combat, de trouver la vie difficile. Mais il n’y a rien que le temps n’arrange pas. Allez chercher de l’aide de votre famille, d’un ami, d’un collègue ou d’un professionnel, mais ne restez surtout pas seuls à porter tout le poids de vos difficultés sur vos épaules.

Annick Gosselin

La maudite charge mentale – Texte : Joanie Fournier

La charge mentale. La maudite charge mentale. On en entend tellement parler depuis quelques années

La charge mentale. La maudite charge mentale. On en entend tellement parler depuis quelques années que c’est devenu un sujet anodin. Comme si les femmes tenaient pour acquis que cette charge leur revenait automatiquement sur les épaules. Et depuis qu’on en parle, la population se dit sensibilisée à la cause. Les hommes et les pères ont essayé d’équilibrer davantage les tâches ménagères. Et pourtant… la charge mentale continue, encore et encore de se retrouver emprisonnée dans la tête des mères.

Si tu es un homme et que tu lis cette introduction, ça se peut que ça te fâche. Parce que là, tu te dis : « C’est pas vrai ! J’ai changé mes habitudes ! J’aide ma femme à faire la vaisselle, la cuisine et même le lavage des fois ! ». Et il est là le problème. Le vrai problème. Cher homme, t’es pas censé « aider » ta femme. Tu vis dans cette maison, tu manges dans cette cuisine et tu salis tout autant la salle de bain. Alors ce n’est pas de l’aider que de nettoyer avec elle. C’est juste de prendre tes responsabilités, que tu aurais dû prendre dès que tu as quitté la maison de ta mère.

La charge mentale, ça n’a rien à voir avec le partage des tâches à la maison. Et je vais t’en faire la démonstration dans les lignes qui suivent. Parce que si toi, comme père, comme mari, comme homme, tu es persuadé que la charge mentale est répartie équitablement entre ta femme et toi, je t’invite à te poser les 10 questions suivantes :

1- Qui a inscrit les enfants à l’école ? Au CPE ? À la garderie ? Quand je dis « inscrire », je veux dire : commander le fichu certificat de naissance des enfants dans le format requis, remplir les formulaires qui n’en finissent plus chaque année pour faire la mise à jour du dossier sur la place 0‑5 et connaître LA semaine dans l’année où l’inscription doit être renouvelée à l’école…

2- Qui s’occupe des activités sportives chez vous ? L’inscription au soccer, aux cours de danse, au camp de jour, au camp spécialisé d’équitation… ? Savais-tu qu’il existe le plus souvent une seule et unique journée dans l’année où, pour avoir la chance d’espérer avoir une place, tu dois te connecter sur trois écrans à la fois entre 8 h et 8 h 02 pour faire ces inscriptions ? Savais-tu que si tu manques cette fenêtre, tu risques d’être pris à magasiner une petite gardienne pour tout l’été, et ce, juste pour avoir le luxe de pouvoir travailler ?

3- Quand quelque chose brise à la maison (le four, le frigo, le lave-vaisselle, la laveuse, la thermopompe, etc.), qui appelle pour obtenir des soumissions dans quatre compagnies différentes pour trouver la moins chère, la plus compétente et celle qui sera disponible dans un temps raisonnable ?

4- Au moins deux fois par année, qui s’occupe de vider, trier et changer toutes les grandeurs de vêtements dans les tiroirs des enfants ? Qui sait exactement de combien de paires de pantalons, de shorts, de bobettes chaque enfant a besoin pour chacune des saisons ? Qui sait quelle grandeur de souliers portent les enfants ? Quelle est la grandeur de chacun des manteaux d’hiver à acheter pour l’an prochain ?

5- Qui a pensé à acheter des cadeaux pour les enseignants à la fin de l’année scolaire en juin ? Pour les éducatrices en août ? Qui a choisi quoi leur donner, est allé l’acheter, l’emballer et l’a remis à l’enfant à temps ?

6- Qui s’occupe des invitations des fêtes d’anniversaire pour vos enfants ? Des sacs-surprises pour les invités ? Des jeux et des activités pendant la fête ? De la gestion des allergies et intolérances alimentaires de tous les invités ?

7- Quand votre enfant est invité à une fête d’ami, qui s’occupe d’acheter et emballer le cadeau pour l’ami en question ?

8- Qui s’occupe du menu de la semaine pour tout le monde ? Je ne parle pas de cuisiner. Je parle ici de décider de ce qu’on va manger lundi, mardi, mercredi, etc.

9- Qui connaît les dates des derniers rendez-vous familiaux chez le dentiste, chez l’optométriste, chez le médecin de famille… ? Qui connaît la date exacte où il faut les appeler pour reprendre rendez-vous, tout en respectant le calendrier de la clinique, les journées pédagogiques de l’école pour que ça s’emboîte bien, et tout cela en s’assurant d’avoir un rendez-vous dans le délai prescrit par ledit spécialiste ?

10- Qui a lavé les draps des lits des enfants la dernière fois ? Et quand je dis « laver », je veux dire : penser à les laver, défaire les lits, laver et sécher les draps et refaire les lits de tout le monde.

Si tu es un homme et que tu as répondu « Moi » à ces 10 questions, et bien je te lève mon chapeau : la charge mentale est répartie équitablement chez vous. Et si c’est le cas, je te dois de sincères excuses. Parce que si oui, je t’avoue que je ne l’ai pas cru possible. Je sais qu’il existe des hommes qui élèvent leurs enfants seuls. Même si ce sont des cas plus rares. Et je me demande comment ils arrivent à faire tout cela… parce que selon les agissements de beaucoup de pères en couple, leur pénis serait beaucoup trop encombrant pour leur permettre de partager cette charge mentale…

Et si, dans votre couple, c’est le père qui fait ces 10 choses-là… on veut le savoir ! Comment ça se passe chez vous ?

Joanie Fournier

 

Combat à finir homme vs femme : le lave-vaisselle

Je suis là, ébahie ; je le regarde. J’hésite entre lui lancer

Je suis là, ébahie ; je le regarde. J’hésite entre lui lancer ce qui reste de vaisselle ou rire. Ce rire de psychopathe. C’est drôle, je n’ai pas choisi une de ces options, j’ai seulement dit un : « Peux-tu me dire ce que tu fais? ». Et lui de me répondre calmement, sans même avoir remarqué ma voix haut perchée légèrement hystérique.

« Ben, je replace la vaisselle que tu as mise dans le lave-vaisselle, ce n’est pas de même que ça va. »

Je suis ébahie. J’avais déjà eu droit à plusieurs pseudo-conseils de sa part.

On commence toujours à remplir les verres par le fond. Heu non! Moi, je préfère les mettre au début du tiroir, on tire un peu dessus, on place le verre, on referme le panneau légèrement ouvert. Hop! Le travail est fait. De précieuses secondes économisées. Les assiettes dans ce sens, parce que dans l’autre sens, ça ne lave pas bien, paraît-il. Honnêtement, je n’ai jamais vu la différence. Les ustensiles la tête en haut, au moins là-dessus, on est d’accord. Le riz ne reste pas pris dans le panier.

Il y a le débat pour savoir si on rince ou non. Ma théorie : on rince quand prévoit ne pas remplir la machine au complet. Si nos vestiges de repas la remplissent, alors pas besoin de rincer. Sa théorie : on rince, voire, on lave, ensuite, on met dans le lave-vaisselle, peu importe la quantité de vaisselle à l’intérieur.

Mais là, le comble, il replace le tout à sa manière. Non mais, il se prend pour qui? Le Yoda de la vaisselle?! C’en est insultant, s’il avait l’intention de tout refaire, pourquoi m’avoir laissée faire? On s’en fout des deux verres qui n’ont pas eu leur place. Ils ne nous quitteront pas pour une autre famille pour autant. Ils auront leur tour au prochain lavage.

Mais mon classement supposément inefficace les a persécutés en les reléguant au prochain lavage. Mais quel drame!?

Là, j’entends les cling clang signifiant qu’il essaie de résoudre mon casse-tête chinois. Il y travaille avec une motivation inégalable. Moi, j’ai lâché prise, je suis passée à autre chose : les devoirs.

J’entends enfin la petite musique qui m’indique qu’il a enfin mis le lave-vaisselle en marche.

Je vais me chercher un verre d’eau, j’ai soif.

Les deux verres sont toujours en place au fond de l’évier…

Mélanie Paradis

 

Histoire d’îlot de cuisine

L’idée d’écrire ce billet est née un soir festif, où les adu

L’idée d’écrire ce billet est née un soir festif, où les adultes retrouvent leur cœur d’enfant le temps d’un déguisement soigné, improvisé ou à oublier. Ces occasions qui se font trop rares pour les parents, où les enfants se déclarent étrangement autonomes en s’empiffrant de croustilles et autres plaisirs gustatifs, généralement sous contrôle parental.

Je me retrouve alors dans une discussion formidable autour de l’îlot de cuisine, ce magnifique point rassembleur. Une femme jolie fée me regarde soudainement et pointe sa baguette magique vers moi. Une question jaillit, personnellement attitrée, que je n’avais pas vue venir : « Tu n’es pas en bas avec les gars? ». Tel Bambi sur la glace, déguisé en ninja, je lui relance un « Non, ça me tente pas. J’aime mieux jaser ici avec vous (les filles). C’est le fun ». Retour poli et assumé, sans rancune pour mes pairs. Je brandissais tout haut mon petit drapeau pour affirmer mon droit d’être la, moi le seul homme autour. La discussion a repris tout bonnement.

Cette idée depuis a fait son chemin. J’ai toujours été fasciné par nos différences, les hommes et les femmes. Pourquoi les planètes Mars et Vénus se distinguent tant. Que dire. D’une part Vénus, plus humaine, plus démonstrative et plus verte en ce sens. J’admire votre capacité à vous dire entre femmes les choses, les vraies choses, celles du cœur. J’aime votre facilité à vous laisser aller librement entre vous, votre fil d’actualité qui en témoigne : « Je t’aime mon amie », « T’es belle ma chum », « Je m’ennuie de toi ». D’autre part Mars, l’aride, plus sec, qui peine souvent à faire pousser les sentiments bien sentis. Pour quand ce jour où on pourra aussi se dire les vraies choses, sans crainte, sans peur des préjugés ou des moqueries? Pouvoir lire sur notre fil : « Je t’aime mon ami », « T’es beau mon chum », « Je m’ennuie de toi ».

J’avais ce besoin de vous partager ici le fruit de mes observations interplanétaires. Cliché, direz-vous, mais c’est ça pareil, c’est encore notre réalité. D’ici là, je continuerai à vous lire mesdames, à vous trouver admirablement expressives. Vous me retrouvez encore autour de l’îlot de cuisine pour parler des vraies choses. Ces choses humaines qui ajoutent du vert autour de nous.

Marc-André Bergeron

Je te choisirais encore

En cette fête des Pères, tu auras sans doute une tonne de pissenli

En cette fête des Pères, tu auras sans doute une tonne de pissenlits et de dessins que tu feras trôner fièrement sur la table de cuisine. Entre ça, les cris d’enfants et le chaos quotidien, j’ai le sentiment que je passerais à côté de l’essentiel si je ne prenais pas le temps de te dire…

De te dire que, la première fois que je t’ai vu les tenir, si petits, dans tes bras si forts, j’ai ressenti un énorme soulagement. Ta façon de les regarder, de nous regarder, m’aura apporté un sentiment de paix intérieure parce que j’ai su à cet instant précis qu’on pourrait toujours compter sur toi. Il y aura eu une multitude d’événements et d’épreuves depuis, et chaque fois, tu as largement dépassé les attentes.

Dans ta façon de m’aimer et de me traiter au quotidien, tu les influences. Ils observent, ils enregistrent et ils vont s’inspirer de toi, et cela va les influencer dans leur façon de traiter les femmes. Grâce à ton modèle, ils deviennent les hommes de demain, et je pense que ça va être ben beau. Tel un scout, tu es toujours là! Malgré le quotidien, la routine et la charge de travail, ils peuvent compter sur toi en tout temps et ils le savent. La vérité, c’est que parfois, tu m’écœures un peu, juste un peu. Dans leurs yeux de petits garçons, Captain America peut aller se rhabiller à côté de toi. J’sais pas hein, si à côté de moi, Wonder Woman… laisse faire!

Je ne veux pas qu’ils vivent avec la pression d’atteindre la perfection dans leur vie. Ça les rendrait si malheureux de tenter d’atteindre l’inaccessible. Toi, tu es parfaitement imparfait (tu pensais toujours ben pas que j’allais passer tes défauts sous le radar?). À travers tes erreurs et tes excuses, tu leur enseignes que ce n’est pas d’être parfait qui est important, mais d’être vrai.

Ils deviennent hommes dans un monde stéréotypé et quelques fois arriéré et toi, tu les laisses devenir qui ils sont sans leur imposer de cadres débiles. Même si on souhaiterait que ce soit une normalité, ce n’en est pas une, alors ça te rend encore plus beau à mes yeux. J’ai bon espoir qu’ils s’imprègnent de toi et d’autres hommes en ton genre afin qu’ils propagent ce modèle dans les générations d’hommes à venir.

Sache que si un jour, il n’y a plus de nous deux, j’aurai tout de même choisi pour eux un papa d’exception. Je t’ai choisi pour plusieurs raisons et celle-ci est la plus importante. Si je devais retourner dans le passé et tout recommencer, je veux que tu saches que je te choisirais encore. Merci de les faire rire, de les inspirer, de les aider, de leur enseigner, de les encadrer, mais surtout merci pour cette belle aventure. Ce n’est pas toujours facile, mais avec toi à nos côtés, tout va tellement mieux.

Merci d’être là, pis t’es beau à voir.

P.S. Ah, pis mon amour, les gars et moi, on veut vraiment un chien.

P.P.S. Réjouis-toi pas trop vite avec le « si un jour il n’y a plus de nous deux », ce n’est pas dans les projets.

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Quand un enfant décide de dire « papa » à un homme, cela est bien plus fort que tout lien de sang. Alors aux papas, beaux-papas, grands-papas : bonne fête des Pères, vous êtes si importants pour eux!

 

Marilyne Lepage

Les hormones de… monsieur ou le déficit androgénique lié à l’âge

Mesdames, messieurs, le temps passe. Nous avons laissé derrière no

Mesdames, messieurs, le temps passe. Nous avons laissé derrière nous nos plus jeunes et possiblement, nos plus folles années. Sont passées la petite enfance, l’adolescence, l’épopée de la majorité. Puis pour la plupart est arrivée la douce moitié, suivie de la maternité et de la paternité, ou pas selon les choix.

Nous parlons souvent du retour d’âge des femmes, mais nous passons sous silence celui des hommes! Est‑ce par tabou? Par ignorance? Pourquoi les changements hormonaux de la femme sont-ils vus de façon banale, alors que ceux des hommes restent risibles ou parfois honteux? Comme si l’homme perdait sa virilité avec ce que beaucoup ignorent : l’andropause.

Pour le petit cours de compréhension, ce que l’on appelle le déficit androgénique lié à l’âge est une étape NORMALE et bien plus répandue que l’on peut le croire. Selon les statistiques, cela touche les hommes en général de quarante-cinq à soixante-cinq ans. Mais peu savent que ce changement (et non ce « problème ») est différent pour chacun.

Cette nouvelle étape de la vie masculine se traduit par différents symptômes, passant de la perte d’appétit, la baisse de libido, les troubles érectiles, l’insomnie, la sudation (sueur) et quelques autres symptômes tous aussi alléchants.

Cela est causé par une baisse (normale) de testostérone et d’androgènes. Un peu l’équivalent de la ménopause chez la femme. Avec ses propres particularités, bien entendu!

D’accord, d’accord… je vais tout de suite vous rassurer : il existe des traitements pour contrer les symptômes, surtout celui qui inquiète le plus nos princes charmants : les problèmes érectiles. Sachez, messieurs, qu’en plus d’augmenter la consommation d’oméga 3, d’avoir une bonne alimentation, de diminuer le stress, de bouger, de dormir et de diminuer la consommation de sel, il y a d’autres solutions avant d’avoir recours à la populaire « petite pilule bleue ». Celle-ci ne réglera pas les désagréments des autres symptômes.

Il existe un traitement de testostérone qui semble améliorer l’humeur, l’énergie, la force musculaire et la santé osseuse. Plusieurs options sont disponibles : comprimés, gel, timbres et injections. Un bilan de santé avec votre médecin vous permettra d’abord par un simple test sanguin de savoir si oui, l’hormone est à la baisse et ensuite, vous déciderez quelle option vous conviendra le mieux.

Maintenant que vous avez ces informations, sachez messieurs et vous aussi mesdames, qu’il n’y a aucune honte à ce nouveau changement hormonal chez l’homme. Ce n’est pas risible ni fatal (quoiqu’un test de la prostate est toujours une bonne idée avec ces symptômes!). Vous n’êtes pas moins « hommes », vous n’aurez pas de poussée mammaire… ce n’est qu’un petit dérèglement tout à fait contrôlable!

Mais comme pour les femmes, qui attendent de la compréhension et du soutien face à l’arrivée de la ménopause, soyons de bonnes compagnes et soutenons nos hommes quand ils vivront cette étape! En 2019, il est plus que temps de sortir de l’ombre et de la honte de ces désagréments masculins! Parlons‑en ouvertement. Beaucoup trop d’hommes ignorent souffrir de ces symptômes pour absolument rien, puisque l’on peut y remédier!

Pour finir, sachez que même si la « normale » parle de cette étape comme étant vers la cinquantaine, j’ai lu et vu des entrevues d’hommes en souffrant dans la trentaine! Sachez aussi que seuls 40 à 65 % des hommes vivront ces désagréments. Mais comme on dit… un homme averti en vaut deux!

Courage messieurs!

P.S. Si je me suis trompée sur une affirmation ou une autre, svp faites-m’en part!

Simplement Ghislaine

Ton p’tit homme

Tu as connu des moments dans ta vie qui t’ont parfois amenée aux

Tu as connu des moments dans ta vie qui t’ont parfois amenée aux portes du désespoir, tu t’es sentie détruite. Tu as connu des enfers qui t’appartiennent. Ceux qui ne seront jamais miens. Mais c’est ton histoire, beauté. Celle qui fait que tu es toi. Cette jeune femme pleine de ressources et qui les ignore parfois. Mais tu es forte, même dans tes faiblesses. Car vois-tu, ma belle ? Lorsque tu te sens défaillir, tu demandes de l’aide et ÇA, c’est une victoire, c’est une immense force que tu as.

Ton p’tit homme te manque et avec raison ! Mais il te reviendra. Tu fais tout pour ça. Sois confiante et crois en toi. En vous. Tu m’as dit : « Dieu donne ses plus durs combats à ses meilleurs soldats ». Je le crois aussi. Aussi ésotérique que cela puisse paraître, je crois qu’il n’arrive jamais rien pour rien.

Tu es une soldate de la vie dans tes combats, dans tes réussites. Alors, relève la tête encore une fois. Le coup est dur à prendre, ils le sont tous. Mais tu es CAPABLE. Je crois en toi et je ne suis pas la seule. Tu sortiras de ce combat de titans plus forte, plus solide que jamais !

Ton p’tit homme t’attend. Il te questionne souvent et tu te sens démunie. Mais dis‑lui combien tu l’aimes, dis‑lui d’être patient. Du haut de son jeune âge, il comprend bien plus qu’il n’y paraît. Il a surtout besoin de voir que toi, tu y crois, que tu te bats pour lui, pour toi, pour vous tous. Tu as la meilleure arme qui soit : tu l’as !

L’amour de ton p’tit homme est acquis, il est indéniable et filial. Il t’aime pour ce que tu es dans ses yeux d’innocence. Il voit sa super maman comme elle est : une auréole d’amour pur.

Beaucoup de femmes vivent des combats, des hommes aussi. Les parents se battent chaque jour selon leurs démons. Ce qui fait qu’ils gagnent et que cet amour sera toujours.

À toi, à vous tous et toutes qui me lisez, ayez confiance en vous. Nos enfants n’ont pas de réelles grandes demandes, ils veulent que leurs parents soient heureux et disponibles. Nous forgeons les adultes de demain et c’est dans nos adversités que nous leur démontrons comment faire face à leurs futurs combats.

La vie est dure, certes, mais elle est belle.

Elle est remplie de petits riens, de grands touts qui expliquent si bien sa raison d’être. Nous n’en avons qu’une, alors protégeons‑la et vivons !

Ton p’tit homme sera un jour un grand homme, élevé par des parents qui auront tout fait pour cela. Il changera le monde à sa façon en appliquant les préceptes et les valeurs que vous lui offrez aujourd’hui et ceux qui viendront demain.

Continuez le combat qui est le vôtre en gardant toujours la tête haute. Vous avez failli le temps d’une minute ? Qu’à cela ne tienne, vous gagnerez la lutte.

Ton p’tit homme, il va revenir. Plus heureux que jamais malgré ses sautes d’humeur et ses moments réactifs qui t’inquiètent parfois. C’est son âge aussi qui s’affirme, ne crains pas. Il t’aime et c’est tout ce qui compte.

Simplement Ghislaine

Hymne à toi, mon amour…

Je te le dis souvent en riant ou rapidement entre un devoir de Charl

Je te le dis souvent en riant ou rapidement entre un devoir de Charlie et le bain de Phénix « j’t’aime », « T’es beau »…

Toi, tu me le dis toujours.

Tu me serres dans tes bras, me donnes plein de bisous chaque jour.

Quand tu rentres le soir, c’est moi avant tout. Tu fonces directement vers moi comme si ça faisait une semaine que tu m’avais vue. Tu me demandes comment s’est passée ma journée, comment je vais.

Quand je vais prendre un bain, tu trouves toujours le moyen de venir me jaser.

Assis sur la toilette, tu me regardes et me dis à quel point tu me trouves belle.

Y’a pas une journée qui a passé depuis les quinze dernières années où tu ne m’as pas fait me sentir spéciale.

Mais toi,

Mon beau mari,

le sais‑tu comme elle t’aime, ta femme ?

À quel point son cœur bat vite quand elle voit ton pick‑up arriver le soir ?

T’es devenu papa devant mes yeux,

le plus beau des papas.

T’es devenu un adulte aussi devant mes yeux… le meilleur des hommes ! ❤️

Tu as bâti ton entreprise, t’as travaillé fort, fort chaque jour en gardant toujours du temps pour nous.

Tu es resté au fil des ans, amoureux et tellement fidèle sur tous les aspects.

T’es aussi devenu, il y a cinq ans, mon mari.

T’as fait de moi ta femme, même si tu m’avais toujours juré que jamais on ne se marierait. Tu m’as prouvé que tout le monde pouvait changer d’idées et tu me l’as prouvé par amour.

Tu as fait tout ça, oui, les quinze dernières années…

Mais sais‑tu surtout ce que tu as fait de plus beau ? Tu es resté mon meilleur ami :

Rire de mes blagues plates, me frencher après 18 heures de travail en salle d’accouchement, t’as rénové chaque pièce de notre maison pour me rendre heureuse, tu as enduré chacun de mes SPM en riant toujours, tu m’as encouragée dans chacun de mes projets (même les plus fous), tu aimes toutes mes amies, tu es proche de ma famille. Tu m’as aidée à traverser la mort de mon papa et t’as été patient. Jamais tu ne m’as fait sentir un quelconque essoufflement.

Tu m’as dit que tu m’aimais chaque jour en quinze ans, mon cœur, et jamais tu ne m’as fait sentir que tu le disais par habitude.

Y’a pas juste moi qui t’aime de même, mais tout le monde qui croise ta route tombe sous ton charme. Tu es tellement dévoué et honnête, toujours disponible pour tes proches, tu as l’habitude de te faire passer en deuxième et ce n’est pas un effort, c’est simplement naturel.

Tu fais sentir les gens à l’aise et importants à tes côtés. Tu es facile à aimer et tellement irremplaçable !

Souvent, on me demande la clé de notre succès.

Et je réponds qu’on est chanceux…

Chanceux parce que ce fameux 23 juin à St-Sauveur, entre deux shooters de vodka, quand t’as pris ma main pour la première fois, eh bien tu ne l’as jamais lâchée depuis.

Tu es ma personne préférée sur cette terre, mon amour…

Et ce que j’aime encore par‑dessus tout de toi, c’est que tu sais à quel point la St‑Valentin compte pour moi… pas juste parce que c’est la fête des amoureux, mais parce que c’était celle de la rencontre de mes parents.

J’aime qu’on s’aime, j’aime qu’on soit quétaines, je nous aime ! Voilà ! 💕

Lisa-Marie St-Pierre

Cette semaine-là du mois…

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été menstruée. Sans rire, j’ai commencé à

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été menstruée. Sans rire, j’ai commencé à avoir la visite de « l’armée rouge » à partir de dix ans et demi. C’est tôt en titi, surtout quand tu es une petite fille qui joue encore à la poupée. C’est là que ta mère t’explique que tu as ça parce que tu auras des bébés plus tard!

Parlant de bébés, j’ai eu un petit répit avec deux grossesses et deux allaitements, ce qui totalise environ trois ans de sainte paix de ce maudit « trouble féminin ».

Pour certaines, c’est deux ou trois jours peu abondants. D’ailleurs, ce sont elles qui font les pubs de tampons à la télé. Ça a dont l’air le fun être dans sa semaine pour elles! Glissades d’eau, saut en parachute et petite robe blanche. Moi, c’est plutôt : grosses bobettes de maternité (oui, je les porte encore!) et habillée en mou. Je ressemble à une vampire qui n’a pas vu la lumière du jour depuis mille ans. Le supplice dure environ sept longs jours et revient aux 24 à 25 jours. Je me ruine en tampons et serviettes hygiéniques (c’est avec mon argent qu’ils font de belles pubs!)

Bref, parfois j’aimerais ça être un homme juste pour « skipper » cette semaine-là du mois! Ils ont la vie facile, eux; ils n’ont pas à porter les petits pendant neuf mois, dix ou douze heures de contractions, ils ne connaissent pas ça et encore moins avoir les mamelons gercés! Bon ok, ils endurent notre humeur massacrante une semaine avant nos règles.

Bon, je vous laisse pour aller manger un bol d’épinards et deux tranches de steak, si je veux survivre à ma journée de lavage-ménage-vaisselle-dîner-changements de couches-souper-vaisselle-bain-et dodos des enfants…

Julie Lampron Désaulniers

Les hommes et le médecin

Laz
Lazare*, 42 ans, un arrêt cardiaque, dix minutes de massage, une semaine de coma artificiel et plusieurs allers-retours à l’hôpital… Est-ce que tout cela aurait pu être évité? Personne ne le sait, personne ne le saura jamais. Mais des conclusions peuvent en être tirées. Et cet événement m’a amenée à me poser la question suivante : pourquoi les hommes ne vont pas chez le médecin?  

 

Bien sûr, je ne parle pas d’aller consulter pour un rhume, une gastro ou autres « petits » maux courants de la vie quotidienne. De toute manière, soyons honnêtes, dans ces moments-là, notre homme ne peut s’empêcher de bien manifester, de démontrer et de faire savoir à la terre entière qu’il est MALADE! Vous serez d’accord avec moi, un homme malade, c’est donc malade. Veuillez m’excuser à l’avance, messieurs.

 

Non, je parle plutôt des petits vices cachés, des signes palpables et innocents du temps. Les symptômes et malaises qui peuvent sévir à tout moment dans la vie, sans crier gare. Et surtout dépassé un certain âge. Vous en conviendrez, après quarante ans, il est essentiel de veiller encore plus sur sa santé. Alors, pourquoi les hommes ne sont pas aussi à l’écoute de leur corps que les femmes? Moins préoccupés par leur santé, comme si c’était une affaire de « bonne femme ». Pourquoi ne pas prendre ça au sérieux? Parce que ça arrive toujours aux autres! Eh bien non, c’est faux.

 

Pourquoi ne pas vouloir entendre et prendre au sérieux les alarmes et avertissements de son corps? Par orgueil, par peur, par virilité et masculinité? Pourquoi vouloir cacher ou taire une douleur à la poitrine, une bosse un peu inquiétante, un souffle coupé après deux minutes d’effort, une insomnie récurrente, une vue qui s’embrouille…? Tant de maux qui peuvent être des indices d’un mal plus profond.

 

Voyez-vous une marque de faiblesse dans l’action d’aller consulter? Être conscient de son corps et de ses capacités, ce n’est pas être faible. Car, malheureusement c’est un fait, tout le monde vieillit et notre corps subit les conséquences de notre mode de vie. Trop de stress, trop de sel, pas assez d’exercices… Ce ne pas agréable d’aller chez le médecin, ni pour votre femme, ni pour vos enfants, et pourtant ils vont. Ophtalmologiste, dentiste, vaccins… Alors pourquoi pas vous?

 

C’est comme une carrosserie de char : avec le temps, ça se magane! Votre char, vous l’apportez chez garagiste, alors pourquoi pas vous?!

 

Un petit bilan de santé, une fois par année. Une analyse de sang, quelques tests supplémentaires, une petite granule, une pilule, des vitamines… Pensez au dépistage des risques cardiovasculaires, au dépistage du cancer…

 

Ce n’est pas pour vous faire peur, mais comme le dit si bien le dicton : vaut mieux prévenir que guérir (ou pire mourir…)

 

*(Jean 11.1-57)

 

Gabie Demers