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Depuis que chéri est en dépression…

Cela fait quelque temps que chéri ne va pas trop. Ses performances

Cela fait quelque temps que chéri ne va pas trop. Ses performances au travail n’en sont pas affectées, mais son attitude a changé. Il entre du travail, obsédé par tout ce qui ne va pas. La circulation, la température, les clients, les boss, les collègues. Tout est lourd. Il ne voit que ce qui ne va pas. Quand il en parle, il tente de nous convaincre que ce qui se passe n’a pas de sens. De cette façon, cela le conforte dans le fait qu’il a bien raison. Il ne dort plus ou plutôt ne se couche plus. Mais au petit matin, il n’arrive pas à se lever. Ce qui commence sa journée du mauvais pied. L’anxiété prend de plus en plus de place dans sa tête, comme une bête assoiffée de souffrance.

Petite visite de routine chez le médecin et tout s’effondre. Le médecin a vu clair. Il fait une dépression! Cela l’a happé comme un boulet de canon. Il est arrivé à la maison encore surpris d’en être rendu là. La honte, l’anxiété, le doute, la frustration, toutes ces émotions sont entremêlées. Mais la pire, c’est la peine. Ce désespoir qui émerge soudainement et qui surprend mon chéri, tout comme moi.

Les filles arrivent de l’école. On va devoir leur dire. Elles sont tellement surprises de le voir à la maison en après-midi. Pour elles, c’est presque la fête sauf que…

Sauf que leur père est une loque.

Son visage est déformé par toutes les larmes qui ont trouvé refuge sur ses joues. Il n’arrive pas à leur annoncer ce qui se passe. Alors en bonne mère germaine, je prends le lead et je leur dis : « Les filles, votre père va passer quelque temps à la maison. Il ne va pas bien. Son corps n’est pas malade, c’est son cœur et sa tête qui souffrent.  On va prendre soin de lui. Il doit prendre soin de lui. »

Il ne nous a demandé qu’une chose, de ne pas en parler. De ne pas dire qu’il faisait une dépression…

Je ne sais pas à quel point elles ont compris. Elles venaient d’entrer dans leurs vacances d’été et elles ne voyaient que du positif à avoir leur père à la maison. Oh! oui, c’était super, jusqu’à ce qu’elles se rendent compte que…

Leur père ne riait plus. Il dormait le jour et vivait une partie de la nuit. Qu’il ne faisait pas attention à elles. Qu’il ne mangeait plus et même parfois, il ne se lavait plus. Leur scénario d’avoir leur père meilleur partenaire de jeux à la maison n’était vraiment pas en train de se produire. Lui qui est un clown, toujours prêt à faire plaisir à ses filles, n’est plus qu’un ombre.

Moi, je galérais pour maintenir le cap : travailler, m’occuper de la maison, m’occuper de chéri, mais surtout, tout tenter pour que mes filles voient le moins possible la descente aux enfers de leur père. Je le voyais s’enfoncer profondément dans sa noirceur. Voir l’homme de sa vie disparaître, ça fait mal. Ne plus le reconnaître, sentir que de son côté, la connexion est coupée. J’avais mal pour lui. Je souhaitais tellement le retrouver.

Au fil des semaines, mes émotions se sont transformées. J’en avais assez. Assez de le voir avachi sur le sofa. Assez de tout me taper toute seule. Assez de tout porter sur mes épaules. Et à ce moment-là, je l’ai détesté. J’étais outrée qu’il se laisse tomber, qu’il NOUS laisse tomber. Que ni lui, ni nous, n’avions d’importance. Que je me retrouve seule à élever NOS filles. Que le gars que j’ai tendrement épousé soit devenu un corps sans lumière. J’étais exaspérée de tout faire pour ne pas me laisser aspirer vers le fond avec lui. En même temps, je m’en voulais de ressentir tout ça. J’étais épuisée.

De son côté, il fallait reconnaître qu’il mettait tous les outils pour atteindre une guérison. Il avait plusieurs techniques entre les mains, mais parfois souvent, il n’avait pas la force de les appliquer. Il remontait un jour, et puis pendant une semaine, il retournait dans son monde de souffrance.

Un jour, il en a eu assez. Assez de cette souffrance. Il a compris que la souffrance, c’est juste le temps qu’on accorde à notre douleur. La douleur, il en avait eu plus que sa dose. La victime a fait place au guerrier. Il a travaillé tellement fort pour se reconstruire! Pour bâtir l’homme qu’il a toujours désiré être. Il est parfois retombé un instant, mais juste assez pour rebondir et atteindre un nouveau niveau de guérison.

Le jour où chéri mari est retourné travailler, j’étais dans une confusion émotionnelle totale. J’étais heureuse de le voir retrouver une vie normale, soulagée même. Inquiète de sa journée. Enthousiaste pour l’homme qu’il devenait. Émue de ses accomplissements. Complètement apeurée de revoir une ombre revenir du travail aussi.

Chéri va bien. Il sait qu’il doit être attentif aux signes qui l’ont amené vers cette dépression. Il travaille encore sur lui. Il veille à conserver son niveau de bonheur. Il est aussi conscient qu’il n’est pas à l’abri d’une rechute. Il fait donc tout en son pouvoir pour ne pas que cela se produise. Il utilise sa boîte à outils pour aller toujours mieux…

Mon chéri mari va bien…

Martine Wilky

Les gars et le sexe (vus par une fille)

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De vrais scouts, vous êtes! Toujours prêts. Maître Yoda serait fier de vous, les hommes. Adolescents, les jeunes padawans que vous étiez s’exerçaient fréquemment (pour ne pas dire tout le temps… Hé! Oui, je le sais, j’ai un ado à la maison). En devenant jedi à l’âge adulte, vous avez maîtrisé l’art du sexe sur le bout de votre sabre laser.

 

Chérie, j’ai envie de faire l’amour. Ha! Oui? Quelle surprise! L’homme peut me dire cette phrase plus souvent qu’autrement. Il a envie de faire de l’amour lorsque nous faisons l’épicerie, lorsque nous mettons la vaisselle dans le lave-vaisselle, lorsque je me brosse les dents, lorsque je me mouche (il y a ici une petite note d’exagération). Il ne faut que très peu de choses pour attiser le désir de mon homme.

 

Et lorsque le désir est là, le brasier s’enflamme rapidement. Même si mon manque évident de collaboration est plus que flagrant. Même après un non assez convaincant, un non genre sans appel, une lueur d’espoir continue de briller dans les yeux mon homme.

 

C’est alors qu’il amorcera sa danse de séduction dans le but évident d’attiser mon désir. Il usera de tous les moyens possibles et inimaginables pour me convaincre que faire l’amour est ce que je désire le plus ardemment à ce moment précis.

 

Pour en avoir discuté pendant un souper de filles, les moyens utilisés pour allumer la flamme du désir chez la femme diffèrent d’un homme à l’autre. Les phrases telles que :

1.      Je dois être l’homme le moins sexe de la Terre pour que tu n’aies pas envie.

2.      C’est toi la chanceuse que je désire et pas une autre femme.

3.      Maintenant que l’on a des enfants, tu n’es plus aussi partante qu’avant.

4.      Tu sais, si on ne fait pas l’amour, c’est comme si on était juste des colocs.

5.      Tu ne sais pas ce que tu manques!

 

Si le chantage affectif n’atteint pas son but, il y aura quelques gestes posés comme le ménage et le lavage pour que nous, les femmes, soyons moins fatiguées. Laisser traîner des livres érotiques par hasard sur la table de chevet ou encore en acheter un et l’offrir en cadeau peut aussi faire partie des tactiques. Une petite danse de l’homme exhibant son appareil peut aussi, dans un dernier effort pour nous allumer, faire son apparition.

 

Dans le fond, je l’admire mon homme. Tout comme au début de notre couple, son désir est toujours aussi présent. Moi, en devenant maman, je crois que trop souvent, j’oublie mon couple. Cependant, ne confondez pas amour et désir. J’aime mon homme un peu plus chaque jour. C’est l’homme de ma vie, mon ami, mon confident, mon partenaire et mon amant. Peut-être pas aussi souvent qu’il le voudrait, mais c’est lui le seul et l’unique.

 

Mélanie Paradis

 

 

Être la mère d’un homme

Être une mère, c’est pas vraiment pour toujours. Évidemment, on porte notre enfant dans notre c

Être une mère, c’est pas vraiment pour toujours. Évidemment, on porte notre enfant dans notre cœur et lui, nous porte dans le sien. Cependant, la job de maman ça dure un gros vingt ans max. Pis j’suis rendue là. Mon fils a 19 hivers et ça m’effiloche la fibre maternelle un brin.

On s’est rencontré lui pis moi par l’entremise de son père. C’était une belle nuit de Vodka où j’ai misé à la roulette russe avec mon ovule et que j’ai gagné. Évidemment j’ignorais ma luck quand j’ai pissé sur le p’tit bâton trois semaines plus tard. J’étais sûre d’être piégée.

J’ai appelé Morgentaler à l’aide, comme d’habitude. Mais le fœtus, en snoro, a germé et vrillé jusqu’à mon oreille interne. «Allo!» qu’il a dit. Han? Quoi? Heu… Allo! que j’lui ai répondu. «Tu peux pas me jeter, c’est moi!» qu’il a ajouté. Heille… qu’est-ce que vous vouliez que je fasse? J’étais une toute croche qui se sentait pas prête pantoute pour ça. Lui, y’était certain que je serais adéquate, semble-t-il. Pis y’est super bright, mon gars. Fait que, je l’ai écouté.

La Player’s Light est partie faire un tour aux oubliettes pis l’acide folique a pris le dessus. J’ai laissé ma bedaine ballouner jusqu’à me ramener les épaules vers l’arrière pis j’ai acquis des RÉER. Je me suis ensuite projetée vers l’avenir, le nombril droit devant. J’allais être LA mère. Et il serait MON fils. À jamais unis par le lien du sang! Rhaaaaaa!

Quand il m’est arrivé dans les bras après une bien bizarre d’expérience pour un être humain, on se le cachera pas, je l’ai reconnu tout de suite. Même avec le nez tout effoiré d’avoir passé dans le tunnel de la vie. À ce moment, j’suis devenue tout pour lui. Et il était tout pour moi. Plus fusionnel que ça, tu te transformes en un alliage de chair et de couches Pampers.

Pendant environ quatorze ans, notre vie ensemble a consisté à jouer. On s’est amusé à se faire des faces, des coucous! et des bous! On a joué à la cachette, aux Duplo, aux Legos. On s’est diverti à lire le nom des rues, à écrire dans la neige et à additionner les plaques d’immatriculation. On s’est déguisé, chamaillé, chatouillé. On a poussé des p’tites autos, lancé des frisbees, kické des ballons. On a tué les méchants dans Baldur’s Gate et pris soin de poissons rouges et de ratons. On a ramassé des roches et chassé des vagues. On s’est tapé moult games de cartes et de planches jusqu’à ce qu’inévitablement, je perde ma progéniture aux jeux de ses copains beaucoup plus cools que les miens.

Je suis assez fière d’avoir compris que je ne pouvais pas garder le fruit de mes entrailles tributaire de mon amour inconditionnel. J’ai vite saisi que ce temps privilégié avec mon fils m’était compté et qu’un jour, il aurait à quitter mon sein. Je devais nourrir son ego autant qu’encourager son autonomie. Sinon, il allait se retrouver à vivre encore dans mon sous-sol à quarante ans, pis ça, c’est pas un cadeau à faire à son héritier.

Sachant ça, j’ai profité de chaque occasion pour renifler le top de sa tête comme une droguée jusqu’à ce qu’il pogne l’adolescence. Rendu là, il puait tellement que ça pas été dur de lui donner son indépendance. C’est ben fait la nature quand même, hein?

Nous deux, on s’est mué en meilleurs colocs, ever!! Complices comme des brigands, un peu négligés dans le ménage et jamais vraiment de chicanes. On regardait des émissions en soulignant les défauts de scénarisations, on marchait sur la rue avec de grandes enjambées si rapides que personne ne pouvait nous suivre et on se lâchait des insides de la mort.

Puis un jour, on s’est séparé, lui et moi. C’était fini. Je venais de perdre mon bébé, mon enfant, ma raison d’être et ma plus longue relation avec un mec. Ça aura duré moins de vingt ans.

Bien sûr, on se donne des nouvelles. Il va bien. Il se réalise comme jeune adulte avec son propre appart, sa blonde, ses boulots, ses études. On se voit de temps en temps pour que j’lui donne un peu de cash, jaser d’affaires qui nous font sentir plus smattes que les autres, pis se faire rire un peu, mais c’est pas tout à fait pareil.

Devenir la mère d’un homme, c’est vivre une peine d’amour annoncée, une mélancolie mêlée de fierté, un spleen heureux.

Pis à chaque fois que j’lui dis bye-bye, j’me mets sur la pointe des pieds pour essayer de lui voler une p’tite sniffe de son dessus-de-tête.

Question de me donner un fix jusqu’à la prochaine fois…

 

Auteure: Christine Foley alias auteure masquée

Texte provenant du https://auteuremasquee.wordpress.com/

​Un homme sage-femme!

Normalement, on s’étonne de voir des femmes pratiquer des métiers typiquement masculins, mais vo

Normalement, on s’étonne de voir des femmes pratiquer des métiers typiquement masculins, mais voilà maintenant qu’un homme pratiquera un métier très féminin : sage-femme ! Vous avez bien lu, on dit sage-femme, même si l’on parle d’un homme. À la fin de sa formation, Louis Maltais, un étudiant à L’UQTR, deviendra le premier sage-femme au Québec.

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Louis Maltais, de Saguenay Source Photo : Facebook/Annabelle Caron

 

On ne masculinise pas le mot sage-femme, car le mot femme dans l’expression, fait référence à la femme enceinte et non pas à la personne qui exerce le métier. Voilà pourquoi on peut l’utiliser pour désigner un homme.

Depuis 1999,l’Université du Québec à Trois-Rivières est le seul endroit qui forme des sage-femmes au Québec . Les sages-femmes ont pour compétences d’accompagner les futures mères et sa famille du début de la grossesse jusqu’à 6 semaines après la naissance. Elles sont des professionnelles de la santé, expertes de la grossesse et de l’accouchement normal qui répondent au besoin des femmes d’accoucher en sécurité et en toute confiance, et ce, dans le lieu de leur choix.

Louis avoue que les patientes sont souvent surprises de voir arriver un homme, mais elles ont rarement de vraies réticences. Tout ce qu’il veut c’est qu’elles se sentent en sécurité et il aimerait développer des relations de confiance avec sa future clientèle. Louis Maltais est encore en stage jusqu’au mois de mai à la Maison des naissances Colette-Julien de Mont-Joli. C’est seulement dans deux ans, qu’il obtiendra son Baccalauréat et son titre officiel de « sage-femme ».

Vous pouvez entendre une entrevue que Louis Maltais a accordé à Info-Réveil : http://ici.radio-canada.ca/emissions/info-reveil/2014-2015/archives.asp?date=2016/01/04&indTime=1879&idmedia=7404724

Seriez-vous à l’aise d’avoir un homme comme sage-femme?