Doit-on parler du terrorisme aux enfants?

Personne n’est insensible aux actes d’horreur et de barbaries qui sévissent aux quatre coins du globe, et parfois bien plus proche qu’on ne le croit. Et les enfants dans tout ça?! Doit-on leur dire la vérité, leur raconter avec des mots d’enfants les maux de notre siècle? Oui, le 21e est marqué, touché de plein fouet par une vague d’actes terroristes.

Les enfants sont des éponges, même en voulant les protéger, les préserver, ils absorbent un flux incessant d’informations. Pourquoi leur mentir? Cela ne ferait que stimuler leur imaginaire. La réalité est là et nous devons la confronter. Il ne s’agit pas d’être alarmiste, mais plutôt d’être conscient, averti, prévenant et de faire de la sensibilisation.

D’abord, qu’est-ce que le terrorisme? Il faut savoir que le terrorisme n’a pas de couleur, de religion, de sexe, d’âge, de frontière ou de nom. Il peut s’agir d’un individu isolé ou d’une organisation complexe. Il fait des victimes au hasard, dans le seul but de créer un climat d’insécurité. Le terrorisme, c’est le mal, la terreur, c’est de vouloir imposer des idéologies (politiques, religieuses) par la force et la violence.

De plus en plus d’écoles commencent à faire des exercices de confinement, exactement comme les exercices d’évacuation. Ma fille de cinq ans m’a expliqué qu’ils devaient se cacher si des méchants entraient dans l’école. Mais qui sont ces méchants? Les enfants savent différencier le mal et le bien. Les contes, histoires et autres fables sont peuplés de monstres, de personnages dangereux, de bêtes féroces. Ils savent aussi qu’il y a des méchants dans la vie réelle. Il n’est pas question de mettre un visage ou un nom sur ces méchants, juste de leur expliquer qu’ils existent, bien malgré nous. Ils doivent être conscients du danger, pour développer des réflexes, comme se cacher et fuir, être attentifs aux sons, aux bruits de détonation. Il faut aussi les rassurer sur la présence des forces de l’ordre dans les lieux publics. La police, l’armée sont là pour nous protéger, ils guettent et assurent notre sécurité.

Je me suis assise avec ma fille en lui demandant pourquoi les méchants font des choses méchantes, comme tuer des gens, des innocents. Ils le font au nom d’une idéologie, d’une idée, qu’ils veulent imposer aux autres. Pour reprendre l’exercice de confinement en milieu scolaire, j’ai cherché un triste exemple qui s’est produit dans une école. Un homme est entré dans une école, persuadé, et croyant fermement que les femmes n’avaient pas leur place là. Le terrorisme, c’est de vouloir imposer des idées, de les imposer par la force, la violence. J’ai aussi parlé de Columbine, car là encore, il s’agit d’un acte de terrorisme au nom d’un malaise et d’une haine féroce envers des camarades. Nous devons avertir nos enfants pour qu’ils soient aussi capables de reconnaître des signes, des indices de la violence : si on voit un enfant isolé ou maltraité à l’école, il faut le dire. Des paroles violentes, des gestes : il faut agir.

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Notre tâche est de protéger les enfants en leur donnant des directives claires et des outils en cas d’attaques, mais aussi de leur faire comprendre les agissements de ce monde pour ne plus jamais les perpétrer…

 



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