Parents d’ados, continuez d’essayer
Les ados actuels n’ont rien inventé en matière d’adolescence. Ah non! Peu importe la génération à laquelle tu appartiens, être âgé entre douze et dix-sept ans, c’est spécial. C’est un peu comme si un nouveau monde s’ouvrait. Tant de nouvelles perspectives s’offrent soudainement. Aujourd’hui adultes, nous remplissons nos soupers de gang de savoureuses anecdotes du secondaire. Parfois drôles, parfois tristes. Nous savons maintenant que ça finit par passer. Aujourd’hui, nous sommes parents et nous avons donc à trouver notre place dans cette nouvelle équation.
Pour traverser l’adolescence, il faut se rappeler deux prémisses. Un ado qui teste est un ado qui accomplit parfaitement sa tâche. Ensuite, « tout n’est que temporaire »*. Plus sérieusement, la période de l’adolescence permet à l’individu de cheminer dans sa quête d’identité. Rappelez-vous les rites de passage que l’on retrouve dans différentes religions et cultures. C’est un peu la même chose pour l’adolescence. Elle permet de passer de l’enfance à l’âge adulte. C’est un moment où l’individu tente de trouver son chemin, sa personnalité. Il ressent le besoin d’aller voir plus loin ou parfois, juste voir le monde différemment. C’est un réel besoin. Se détacher de ses racines pour continuer de grandir.
Naturellement, cela ne l’autorise pas à faire son processus n’importe comment. Comme parent, il nous revient de l’accompagner. Il est de notre ressort de lui fournir les outils pour lui permettre de faire des choix éclairés. Parce que oui, il est important qu’il fasse lui-même ses choix. Mais dans une génération où les communications ont pris une tendance bien étrange, avoir un ado peut prendre une autre dimension.
Chaque jour, j’entends des parents dire qu’ils ne reconnaissent plus leur enfant. Certains disent qu’ils ont tout tenté ou encore qu’ils le sentent à des kilomètres. L’ère de la technologie est venue modifier les règles du jeu. Les parents se sentent rapidement dépassés par les nouveaux enjeux ainsi que par la vitesse à laquelle les choses évoluent. On pouvait bien rire de nos parents qui avaient de la difficulté à comprendre le VHS. On est ailleurs, là! Alors, ouvrons le dialogue. Ne soyons pas intimidés par ce que nous ne connaissons pas. Continuons de nous informer, de nous investir. Parce que même si nous avons l’impression de ne pas comprendre notre ado, souvent il ne se comprend pas lui-même. Cette période amène son lot de changements dans le corps, l’esprit et les émotions. C’est la découverte de sensations nouvelles, parfois fortes et complexes. Il peut être difficile d’assimiler et de gérer tout ça.
Alors si parfois on a l’impression que la communication est déficiente, ce n’est peut-être qu’une question de temps. Il est important de maintenir les liens et d’offrir à notre ado des points de référence. Avec de bons piliers, il reviendra. Les belles histoires de famille commencent par la communication. Il faut se parler, tenter de trouver un langage commun. Passer du temps ensemble et ne jamais arrêter de chercher à comprendre l’autre.
*Je me dois de citer l’auteure de cette phrase que je répands aussi souvent que possible. Merci MP.