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J’ai trouvé l’équilibre… Texte : Ariane Bégin

Il y a maintenant trois ans et demi, je suis tombée en amour avec un agriculteur. Un vrai de vrai,

Il y a maintenant trois ans et demi, je suis tombée en amour avec un agriculteur. Un vrai de vrai, un homme qui a grandi sur une ferme et qui rêvait de faire vivre la même chose à ses enfants. Un homme amoureux de son métier, qui ne compte pas ses heures, qui souhaite gérer une business et surtout, qui rêve de posséder sa propre ferme. Avec du recul aujourd’hui, je réalise que je ne comprenais peut-être pas tout à fait dans quoi je m’embarquais lors de nos débuts. Jamais je ne l’ai regretté, loin de-là même. Cependant, de lourdes et sérieuses discussions se sont imposées pour mettre les points sur les « i ». Mais surtout, des discussions pour mettre au clair certains enjeux afin que l’on continue d’aller de l’avant ensemble.

Quand on sort avec un agriculteur, faut apprendre à ne pas se faire d’idées et surtout, ne pas trop prévoir d’avance. Évidemment, j’ai trop souvent attendu pour, par la suite, être déçue. J’en ai pleuré une claque en pensant que c’était parce que je ne comptais pas pour lui ou simplement parce qu’il trouvait mieux à faire. Mais au contraire, aujourd’hui, je réalise que son métier est loin d’être routinier et que des tas de choses peuvent arriver dans une journée : le tracteur qui ne part pas, une vache malade, un nouveau-né, etc. Sans oublier qu’à Noël et pendant les vacances d’été, les vaches ne prennent pas de vacances, elles. C’est donc 24/7 et pour être bien honnête, on ne s’habitue jamais vraiment à ça. On ne s’habitue peut-être pas, mais on apprend à vivre avec. Auparavant, je me considérais beaucoup plus dépendante que je le suis maintenant. Et j’ai changé, tout ça grâce à l’indépendance et l’équilibre dans notre couple.

Même si ce n’est pas toujours facile, je trouve du réconfort lors de mes moments seuls. Rien n’empêche que tous les soirs, je rêve du moment où je vais enfin le serrer dans mes bras. Cependant, nos moments loin l’un de l’autre nous rapprochent au quotidien. Pour ma part, c’est ce qui me permet d’apprécier chaque petit moment passé à ses côtés. De plus, en étant enfant unique, j’ai appris à me débrouiller et à me divertir seule. C’est un bonheur de prendre soin de moi avec un bon livre, lorsque j’écris ou à la salle d’entraînement. L’équilibre peut être différent pour chacun. C’est pour cela qu’il faut se confier et en parler avec votre partenaire de vie. N’ayez jamais peur de vous exprimer et de dire ce que vous ressentez vraiment. Avec le temps et les années, j’ai surtout appris qu’on a besoin tous les deux de ce genre de moment. On s’oublie trop souvent dans une relation et je trouve primordial de se souvenir que même si nous sommes un couple, je suis une femme à part entière qui mérite de prendre soin de moi.

L’équilibre dans un couple, ça ne s’apprend pas, ça se construit. Et lorsque l’équilibre est établi, c’est tellement plus simple et surtout, sain de vivre à deux.Je vous souhaite à tous et à toutes un équilibre qui vous permet de vivre en toute légèreté et surtout, en étant comblée et heureuse.

Ariane Bégin

Ta grossesse ectopique — Texte : Stéphanie Dumas

Lorsque tu as vu le Yes+ sur le test de grossesse, ton cœur a gonflé d’amour. Déjà tu sentais

Lorsque tu as vu le Yes+ sur le test de grossesse, ton cœur a gonflé d’amour. Déjà tu sentais la présence de ce petit être qui allait grandir en toi. Toutefois, rien ne pouvait te préparer à ce qui allait arriver bientôt et qui allait détruire cette belle aventure pour la transformer en cauchemar.

Les quatre premières semaines sont passées très rapidement et tout semblait aller pour le mieux. Tu te surprenais parfois toi-même à flatter ton petit ventre, et ce, même si ce dernier était encore bien plat. Tu parlais parfois à ce petit bébé dans ta tête en espérant qu’il sentait l’amour et qu’il comprenait les messages de bien-être à son égard.

Puis, une nuit, tu t’es réveillée avec une grande douleur au ventre. Elle t’a même empêchée de te lever durant un instant. Ton premier réflexe a été de penser à ton bébé et non à toi et ta propre douleur. Tu es allée à la salle de bain en priant pour ne pas voir de sang. Malheureusement, il y avait du sang et ton cœur s’est emballé. Est-ce que tu avais perdu le bébé ?!

Sur la route de l’hôpital, ton esprit allait dans tous les sens et les larmes coulaient sur tes joues. Tu implorais le ciel pour que ton bébé soit encore présent bien au chaud dans ton bedon. Tu espérais qu’il s’agissait de règles anniversaires ou d’un saignement sans danger pour le bébé. L’attente était longue, les heures coulaient trop dans la salle d’attente. Cette attente était bien trop longue pour une maman qui s’inquiète et qui attend une réponse. Il faut attendre les résultats des prises de sang. Ensuite, il faut attendre une échographie et enfin voir le médecin.

Puis, la nouvelle arrive : le bébé s’est accroché dans tes trompes. Il n’y a plus rien à faire. Il faudra lui faire tes adieux, car on va t’injecter un produit qui va le détruire pour le faire sortir du nid qu’il avait choisi.

Une petite pensée pour tous ces petits anges qui se sont malheureusement installés au mauvais endroit tout en s’installant dans notre cœur.

Stéphanie Dumas

Fuir la guerre, trouver la paix — Texte : Nathalie Courcy

« La guerre, la guerre, c’est pas une raison pour se faire mal… » À la fin du film, on

« La guerre, la guerre, c’est pas une raison pour se faire mal… »

À la fin du film, on pleurait, mais on restait avec une impression de douceur et un message d’amitié.

Peu importe le quand et le comment de la fin de la guerre en Ukraine, ce ne sera pas un happy end. Il y a déjà trop de morts, trop de blessés physiques et émotifs, trop de réfugiés, trop de droits bafoués. Des deux côtés (il ne faut pas accuser les citoyens russes des décisions de leur chef, la nationalité russe ne fait pas automatiquement d’eux des pro-Poutine, pas plus que le fait d’être québécois ne fait de nous des pro-poutine… en tout cas).

Avec ce qui se passe en Ukraine et à plein d’endroits dans le monde (j’inclus les foyers familiaux où les enfants mangent des coups pour déjeuner et où les adultes devraient lever le drapeau rouge quand ils voient que le drapeau blanc est remisé aux oubliettes), ce n’est pas facile de voir la beauté du monde ces temps-ci. Je l’ai trouvée à 35 minutes de chez moi, en Outaouais. Un gîte en pleine nature, entouré de neige, de silence et de coyotes.

J’ai abouti ici pour m’offrir un congé de ma vie quotidienne. J’ai pris quelques jours de vacances et je me suis inventé un voyage à faible coût et à faible kilométrage. Je me suis magasiné un endroit pour passer quelques jours tranquilles, mais dans le fond, c’est du temps que je me suis magasiné. Du temps pour moi. Juste moi. Saine égoïste que je suis.

Mais quel est le lien entre la guerre en Ukraine et le gîte en campagne ? J’y viens, j’y viens.

Les propriétaires du gîte, Oussama et Leila, sont nés au Liban. Ils ne se connaissaient pas. En 1976, pendant que la guerre civile faisait rage, ils se sont tous les deux réfugiés au Canada, où des membres de leurs familles habitaient déjà. Puisque « l’amour a pris son temps », ils se sont rencontrés à Ottawa, y ont fondé une famille avant de s’établir du côté québécois de la rivière. C’est ici qu’ils ont construit leur magnifique gîte où ils accueillent des humains en quête de paix.

C’est le cercle de la vie, me direz-vous. Ils ont fui la guerre pour trouver la paix, et maintenant qu’ils l’ont trouvée, ils la partagent.

Et si, comme Oussama et Leila, on faisait dès aujourd’hui un geste, petit ou grand, pour vivre la paix en soi et pour l’offrir autour de soi ? Peut-être que le monde serait un peu plus beau, un peu plus doux ?

Nathalie Courcy

Tu as choisi de rester — Texte : Stéphanie Dumas

Tu as choisi de rester avec moi. C’était il y a presque deux ans. Nous venions de vivre une autre

Tu as choisi de rester avec moi. C’était il y a presque deux ans. Nous venions de vivre une autre déception avec un arrêt de grossesse. Nous avions traversé une nuit atroce durant laquelle j’avais dû accoucher d’un petit bébé de neuf semaines avec toi à la maison. Nous avions aussi appris que bébé était trisomique.

Je t’ai annoncé que pour moi, c’était assez. Je ne voulais plus continuer les traitements de fertilité ni être enceinte. Plus jamais ! Pour moi, grossesse rimait maintenant avec douleur, angoisse et tristesse. Ma tête et mon corps étaient trop blessés.

Pour moi c’était terminé. Cette certitude était venue naturellement. J’avais fait le deuil de la maternité biologique. Par contre, pour toi, cette nouvelle était plus difficile. Tu espérais encore. Je t’ai laissé le temps de digérer la nouvelle. Je t’ai également dit que si tu désirais partir et fonder une famille avec une autre femme, je comprendrais. Pourtant, tu as décidé de rester. J’ai quand même compris que cette décision t’a demandé du travail sur toi. Je l’ai ressenti au fil des semaines.

Les mois ont passé. Nous avons débuté ensemble le processus de la banque mixte. C’était un grand travail intérieur pour toi de te préparer à vivre cette expérience. Mais nous avons vécu ce processus ensemble. Nous nous sommes préparés ensemble.

Maintenant que coco 1 est à la maison, tu m’impressionnes avec ton implication et ton ouverture avec cet enfant. Nous nous adoptons mutuellement. Nous créons nos liens. Mon cœur est si heureux de vous voir rigoler ensemble comme s’il avait toujours été là et que tout ça allait de soi.

Mon homme, notre histoire me fait voir que les liens du cœur sont plus forts que les liens du sang.

 

Stéphanie Dumas

La maternité de cœur — Texte : Stéphanie Dumas

Il existe plus d’une manière d’expérimenter la maternité et la parentalité. Ici, tout a comm

Il existe plus d’une manière d’expérimenter la maternité et la parentalité. Ici, tout a commencé suite aux traitements de fertilité qui n’ont pas mené à la naissance d’un bébé malgré de multiples tentatives et deux grossesses naturelles en cinq ans.

C’est à ce moment que le parcours de la banque mixte a débuté. La parentalité de cœur débute par des dizaines et des dizaines de feuilles à remplir et une séance d’informations sur l’aventure que nous déciderons peut-être de vivre. C’est un peu comme un premier trimestre sans maux de cœur. Par contre, il peut y avoir des petits maux de tête face à tous les éléments à compléter et les démarches à entreprendre afin de procéder à l’ouverture de notre dossier.

Ce processus vers la parentalité est parfois semé de doutes face à l’aventure que nous aurons à vivre. Serais-je capable de surmonter les obstacles avec cet enfant qui aura une blessure à son petit cœur ? Cet enfant qui aura peut-être vécu déjà tellement de choses. Il y a par contre une certitude et c’est que je pourrai l’aimer.

Au fil des rencontres d’évaluation, des lectures et des journées de sensibilisation qui nous préparent à l’arrivée de cet enfant se dessinent cet enfant et son arrivée dans notre foyer. Cet enfant qui aura un passé et qui viendra avec ses défis et sa normalité adoptive. Cet enfant au parcours différent nous fera vivre des choses que nous ne pensions pas vivre et nous poussera à donner le meilleur de nous. Il nous retranchera aussi parfois dans nos limites personnelles.

Une chose est toutefois sûre, c’est que dès que nous apercevons cet enfant pour la première fois, il a déjà sa place dans notre cœur.

Stéphanie Dumas

Ces grands-mamans si précieuses — Texte : Marie-Nancy T

J’ai toujours pensé que les grands-parents jouaient un rôle extrêmement important dans le parco

J’ai toujours pensé que les grands-parents jouaient un rôle extrêmement important dans le parcours de vie d’un enfant. C’est vrai que le lien qui unit les grands-parents à leurs petits-enfants nait d’une complicité profonde et hors du commun. Avez-vous déjà remarqué les yeux de vos parents ou de vos beaux-parents lorsqu’ils regardent votre enfant ? Ou les yeux de vos propres grands-parents lorsqu’ils vous regardent, s’ils sont toujours présents ? Avez-vous déjà analysé le regard que vous portez sur vos petits-enfants, vos « précieux » ? Nous pouvons voir de la fierté, évidemment, mais aussi de l’adoration. C’est fort et puissant ça, de l’adoration !

J’ai toujours su que ma grand-mère était précieuse à mes yeux et qu’elle occupait une place importante dans mon cœur. Je l’ai réalisé encore plus, l’an dernier, lorsqu’elle nous a quittés. Lorsque grand-maman est décédée, j’ai eu l’impression, en quelque sorte, que c’était la fin d’une époque. Quand on y pense, le tronc de chaque famille prend racine dans l’identité des grands-parents. C’est d’eux que nous viennent nos valeurs. C’est souvent auprès d’eux que nos plus beaux souvenirs d’enfance se sont créés. Avouez qu’ils ont cette capacité, les grands-parents, d’être des générateurs de souvenirs mémorables. Vous savez, le souvenir d’entrer chez nos grands-parents et de sentir l’odeur des petits plats que seules les mamies peuvent nous cuisiner ? Ou le souvenir des rassemblements familiaux où l’on était tous entassés dans les maisons trop petites de nos grands-parents ? Ou encore, les innombrables moments doux partagés avec eux lors d’une soirée pyjama ?

Je crois que lorsque ma grand-mère est décédée, j’ai eu peur, en plus de vivre le deuil de son départ, que ma famille ne soit plus jamais la même sans elle. Ça démontre l’importance qu’elle avait à mes yeux ! Ma grand-mère était l’âme et l’épicentre de notre famille. C’est souvent le cas, pour chaque famille en fait. La mamie, c’est le roc, le noyau de la gang, la rassembleuse, celle sur qui on peut toujours compter. Savoir qu’elle ne serait plus jamais présente pour jouer tous ces rôles m’effrayait quelque part.

Ma grand-mère, je lui serai à jamais reconnaissante, car grâce à elle, j’ai pu m’épanouir au sein d’une famille unie, une famille qui accepte tout le monde avec ses qualités et ses défauts et qui aime, sans jugement. C’est mamie qui nous a inculqué et transmis toutes ces belles valeurs et cette bienveillance que nous avons les uns envers les autres. Tout ça, c’est son œuvre à elle ! Ma grand-mère, elle avait cette force incroyable pour une femme de sa génération de ne pas juger les gens, d’être ouverte d’esprit et de nous encourager malgré nos erreurs. Elle était une grande dame et un être d’exception.

C’est pour toutes ces raisons, et bien d’autres, que nos grands-mamans si précises sont difficiles à laisser partir. En fait, je suis maintenant convaincue qu’il est impossible de les oublier et c’est parfait ainsi. Il faut les laisser vivre à travers nos souvenirs. En réalité, les mamies ne meurent jamais. Quand on y pense, elles continuent de vivre en nous. Je trouve réconfort en me disant que même si ma grand-mère n’est plus présente physiquement, elle fait encore partie de moi. Elle est immortalisée, en quelque sorte, dans mon âme et dans ma mémoire émotionnelle. Il suffit de se remémorer tous les moments passés avec nos grands-mères, de se rappeler leur voix douce et aimante ou les odeurs de leur maison pour les faire revivre. Pour garder ma grand-mère vivante, je tente tant bien que mal d’honorer sa mémoire en essayant de transmettre, à mon tour, ses valeurs et ses accomplissements à mes enfants. Et qui sait ! Peut-être qu’un jour, j’aurai l’immense privilège de pouvoir revivre moi aussi, à travers mes petits-enfants. Ainsi va la vie, comme on dit.

Lorsque ma grand-mère était vivante, la voyant de plus en plus vieillissante, j’ai développé cette crainte qu’elle ne me reconnaisse plus et qu’elle oublie qui j’étais. Je crois que c’était trop difficile de penser que le lien fort qui nous unissait ne serait plus jamais le même. Je me souviens que vers la fin de sa vie, je ressentais parfois un doute avant de lui téléphoner. J’avais cette inquiétude qu’elle me demande : « Qui es-tu ? » Ou qu’elle oublie ma voix ou encore bien pire, mon nom. Un peu comme dans la chanson « Ficelles » d’Ingrid St-Pierre, qui dit : « mais n’oublie pas mon nom ».

En tout cas, moi, je ne t’oublierai jamais grand-maman, et surtout pas ton nom !

Merci à ma mère et à ma belle-mère d’être des créatrices de souvenirs et encore bien plus pour mes enfants. Votre rôle est si précieux.

Marie-Nancy T

Promesse d’amour — Texte : Liza Harkiolakis

Hier, huit mois après mon déménagement, j’ai défait et rangé la dernière boîte qui restait.

Hier, huit mois après mon déménagement, j’ai défait et rangé la dernière boîte qui restait. LA boîte « divers » qu’on finit toujours par oublier. Celle qu’on fait in extremis une heure avant que les déménageurs arrivent ; ramassis de fonds d’armoires, de tiroirs, et de dessus de comptoirs. Nos disparates, nos impossibles à jeter ou à classifier.

D’une fois à l’autre, c’est pas mal toujours les mêmes choses que je « pitch » dedans. À la différence que cette année, en plus des mini lunettes de soleil, mini chaussures à paillettes ; mini peignes à cheveux, mini bandeaux à cheveux, mini sacs à main, mini rouges à lèvres et autres mini gogosses et accessoires de poupées de ma fille, il y avait aussi des échantillons de peinture, des bouts de céramiques brisés et une lettre d’amour jamais envoyée.

Cette lettre, c’était ma promesse d’amour écrite pour mon chum. Assise par terre dans mon grand walk-in, comme dans une scène de film, je l’ai relue. Et j’ai pleuré. Pour plein de bonnes et de moins bonnes raisons. J’ai pleuré, car nous ne sommes plus en couple aujourd’hui et qu’encore, certains soirs, son corps et son odeur me manquent. Son humour aussi. Accepter un deuil ou une situation, même si elle est pour le mieux, ne nous rend pas moins nostalgiques.

Après cette lecture, je me suis demandé si les choses auraient été différentes si je lui avais donné la lettre. Si notre rupture était davantage liée au contexte difficile des derniers mois ou si nos besoins, nos attentes et nos façons d’aimer étaient simplement trop éloignés. La valse étourdissante des « Si on avait fait ceci » ou des « si j’avais fait ça » a recommencé. Je suis médaillée d’or des valses mentales. Des fois, j’en doute, des fois je regrette et des fois je reste coincée dans mes grands questionnements. Une chose pour laquelle je ne doute pas cependant, c’est que ma vision de l’amour a changé à ses côtés. Depuis lui, je n’aime plus de la même façon.

Avant, je voulais de grands vertiges, de l’indélébile. Avant, je likais ces longs textes poétiques qu’on voit passer sur les médias sociaux. Ceux qui martèlent qu’on « mérite » un amour qui nous lève de terre et qui efface nos blessures à grands coups de frissons. L’amour idéal, immuable qui chasse la noirceur et les démons, mais l’amour n’a pas ces fonctions et ce serait de mentir que de promettre que mon amour à moi fait ou fera tout ça.

« Mon amour n’arrivera pas à te faire oublier les blessures et les trahisons d’amour qui t’ont profondément marqué.

Mon amour n’arrivera jamais à remplir le manque ou la sensation de vide qui peut parfois t’habiter.

Mon amour, même s’il est puissant et sincère, ne sera jamais suffisant si tu n’as pas envie de le recevoir ou s’il ne correspond pas à ce que tu crois être bon pour toi.

Mon amour n’aura jamais la saveur de ton premier amour. Il ne se rapprochera jamais de celui que tu as ressenti quand tu avais 17 ans.

Mon amour ne te tiendra peut-être pas réveillé toute la nuit, mais peut-être qu’il t’aidera à t’endormir les dimanches soirs ou ça ne va pas.

Mon amour a 44 ans.

Il arrive plein d’espoirs, de désirs, de sincérité, mais il arrive aussi seconde main, reconstruit, réusiné.

Je ne chasserai pas tes démons, mais je resterai à tes côtés même quand ils y seront. Je ne te soulèverai pas de terre tous les jours, mais je t’accepterai comme tu es et même quand, malgré moi je te blesserai, j’essayerai de comprendre tes déclencheurs et mes erreurs afin que tu te sentes en sécurité. C’est cette promesse d’amour que j’ai envie de faire aujourd’hui. Un amour doux, loyal et vrai. Un amour qui s’installe et qui grandit ; un amour qui s’ancre et qui dure dans le temps. »

Aujourd’hui, mon émotion est passée et j’ai arrêté de pleurer. Je viens de relire cette lettre. Je suis en paix et remplie de gratitude pour ce qu’on a vécu et traversé. Lundi prochain, jour de la Saint-Valentin, je vais lever mon verre d’eau de puits aux moments doux qu’on aura eus et à tous les amoureux qui s’aiment. Et je remercierai la vie de m’avoir donné, tant de fois, la chance d’aimer avec autant de sincérité.

Liza Harkiolakis

Self love – Texte : Audrey Boissonneault

Tout a un début et se termine par une fin. Les pages défilent, les chapitres se suivent et les der

Tout a un début et se termine par une fin. Les pages défilent, les chapitres se suivent et les derniers mots arrivent. On dépose le livre avant d’en ouvrir un autre. On dit un dernier au revoir, avant de pouvoir saluer à nouveau. Il y a certains moments où l’on saute quelques phrases, mais les mots finissent par nous rattraper, un peu plus loin. Nous avons des préférences et ceux qu’on aimerait effacer. On relit sans cesse les bons et la difficulté survient au moment de les faire partir. On voudrait échanger les lieux, les réactions, les sentiments qui nous ont provoqués.

Puis, vient le moment où on accepte et on ferme les yeux en espérant tomber sur un meilleur exemplaire.

Je sais que ça fait peur, voir noir, ne pas savoir où l’on va se retrouver demain. Je sais que ça fait peur, revoir tous ces souvenirs en laissant reposer tes yeux, au moment de dormir. Parcourir chacune des sensations en revoyant les images de tes souvenirs. Je sais que ça fait peur, te diriger vers un chemin sombre sans savoir où tu vas atterrir, parce que c’est beaucoup plus facile de revenir sur ses pas lorsqu’on sait ce qui nous attend. Il le faut, la plupart du temps, nous le savons déjà, mais l’exécuter, c’est le réaliser, pour de vrai.

Si je peux me permettre, à toi qui lis ses mots, rappelle-toi chaque larme qui a coulé sur tes joues, dans la dernière année. Remémore-toi tous les efforts que tu as mis envers ta personne ou tes projets. Souviens-toi de tes poings serrant ta couverte le soir pour essayer de camoufler le son de tes pleurs, qui ne demandaient qu’à sortir. Revis chacun des commentaires qui t’ont blessé, qui t’ont ramené à zéro. Rappelle-toi tous ces mots, gestes, personnes qui t’ont détruit à leur façon.

Tu ne pourras, jamais, être parfait aux yeux de tous. Aussi fort que tu travaillerais, il va y avoir quelqu’un pour te reprocher quelconques éléments, faits ou gestes. Je sais que tu crois ne pas mériter le bonheur, que tout mauvais évènement se produit par ta faute et que tu n’apportes rien de bon autour de toi. Je sais que tu crois que la vie ne vaut pas la peine d’être vécue, dans plusieurs moments. Je sais que tu forces le sourire à s’afficher dans ton visage, mais crois-moi, ce moment n’est que passager.

Tu mérites de trouver le bonheur, les personnes qui te feront te sentir bien, mais avant tout, tu dois trouver la paix intérieure avec toi-même. Tu dois accepter le fait que tu ne pourras jamais plaire à tout le monde. Je suis loin d’être parfaite et je n’ai, certainement, pas tout compris à la vie, mais une chose qui m’est rentrée dedans lors de la dernière année, c’est qu’il faut apprendre à voir sa propre valeur. C’est la seule façon que tu arriveras à rester debout lorsqu’on voudra te guider vers le bas. Tu en vaux la peine, tu le mérites, tellement.

Sois passionné, trouve un nouveau passe-temps, occupe-toi et essaie de nouvelles choses. Lis un livre, commence à écrire des chansons ou des textes, trouve un sport qui va te faire rêver, fais de nouvelles recettes, dessine ou FaceTime avec ton ou ta meilleur(e) ami(e). Permets-toi de relaxer et d’écouter Netflix avant de faire une sieste d’après-midi. Sois ouvert à ce que ton mental aille mieux, entoure-toi de positif, mais n’accepte plus qu’on te traite de manière inacceptable. Sois égoïste, parce que si toi, tu ne t’aimes pas, qui va le faire ? Tu es la priorité dans ton histoire et ne laisse rien ni personne t’ôter le droit de vivre ta vie comme tu le veux.

Alors toi, qui comme moi, te sens seule et inutile par moment, avançons ensemble. Formons une équipe et promets-moi qu’un jour à la fois, on va avancer d’un tout petit pas. On met le point final à notre dépendance aux autres pour se sentir aimé, pour se sentir important. Il faut que tu saches que tu n’es pas seul, moi je suis là, dans le même combat, avec toi. Tu as, littéralement, tout pour réussir. Tu es fort(e), beau/belle, intelligent(e), travaillant(e). En fait, tu es sur la coche sur tous les points, tu dois juste y croire. La bataille va être longue et ardue, mais une fois sorti de là, rien ne pourra t’abattre comme tu as pu l’être, dernièrement.

Le jour où tu réaliseras ta valeur, ton authenticité, ta magnifique personne, tu vas accepter que tu ne t’entends pas avec chacun et que certains sont proches de toi. C’est l’acceptation qui rendra la tâche moins difficile.

Lâche pas et garde la tête haute parce que, moi, j’ai confiance en toi.

 

Audrey Boissonneault

 

Je crains de ne plus avoir autant de papillons – Texte : Audrey Boissonneault

Depuis ma tendre enfance, je rêvais de trouver l’amour. Je rêvais d’avoir un prince qui venait

Depuis ma tendre enfance, je rêvais de trouver l’amour. Je rêvais d’avoir un prince qui venait à la rencontre de sa princesse. Il y a bien longtemps que j’ai compris que la vie ne se construisait pas de cette façon.

J’ai toujours pensé qu’être en amour était un sentiment si intense à ressentir lors de nos relations. J’ai fréquenté plusieurs garçons dans ma vie, j’ai eu un attachement profond pour plusieurs d’entre eux. En ayant connu mon premier (vrai) amour au secondaire, j’ai assimilé que l’on pouvait avoir un intérêt énorme et éprouver des sentiments sans être en amour de la même façon, comme je l’ai été avec lui.

J’ai peur. Je suis apeurée de ne jamais arriver à retomber en amour comme j’y suis arrivée avec lui. Pourtant c’est tout ce que je demande, arriver à m’ouvrir, aimer comme jamais et avoir une complicité de fou. Avoir un amour grandissant chaque jour envers cette personne, voir les saisons passer et notre relation évoluer.

Je veux trouver celui qui me fera passer l’hiver aux creux de ses bras. Je veux aimer à en perdre la raison, je veux voir mes yeux pétillants de bonheur. Je veux qu’il m’aide à avancer ; je veux qu’il m’aide à me dépasser. Je veux sortir de ma zone de confort en découvrant ses passions. Je veux apprendre à vivre et à aimer le rituel de nos journées. Je veux qu’on se crée des souvenirs ensemble puis qu’on se batte pour notre couple.

J’ai envie de trouver ce garçon qui saura me faire sourire lorsque mon visage sera trempé par les larmes de découragement. Je veux celui qui me laissera être présente pour lui et qui ne craindra pas de se battre avec mon anxiété. Je veux celui qui a envie d’entendre mes peines et mes peurs. Les raisons pourquoi mes yeux n’arrivent pas à se clore le soir ou celles qui font que je me protège le cœur avec cette carapace invisible.

Je veux un homme qui sait que, même dans nos mauvaises passes, il préférera se disputer au lieu de s’enfuir. Je veux seulement trouver la personne qui respectera sa promesse de ne pas partir. J’ai envie d’avoir mon complice, ma moitié. J’ai envie de démontrer à cette personne à quel point il est important pour moi et que c’est avec lui que je veux continuer ma vie. Lui montrer chaque recoin de ma tête et passer des heures à l’écouter me raconter ses histoires. Imaginer un futur, mais aussi, le vivre avec lui.

Parce qu’au fond, je crois qu’avoir quelqu’un qui croit en nous est un des plus beaux cadeaux. Savoir qu’une personne est prête à t’accepter et t’accompagner dans la vie de tous les jours. Bons temps, mauvais temps. Une relation authentique et unique à soi.
C’est ça que je veux.

L’amour n’est pas un sujet à prendre au premier degré. Je crois que c’est une expérience qui vaut la peine d’être vécue avec la bonne personne. Quelque part, notre premier amour aura une place immense dans notre vie, notre passé. Le fait de ne jamais arriver à retrouver cette sensation me fait peur. Lorsqu’on est aimé et que l’on arrive à aimer, c’est à ce moment que l’on peut tout affronter.

Et moi,

Je veux trouver cette personne, celle que je vais chérir de tout mon cœur, afin de recoller chaque morceau qui aurait pu craquer. Toi et moi, ça ne sera peut-être pas un coup de foudre, mais si j’ai la chance de pouvoir m’ouvrir à toi, je te promets de faire mon possible pour briser la barrière qui m’entoure.

Je vais le trouver mon prince, même si pour une fois, c’est la princesse qui doit le chercher.

Audrey Boissonneault

C’est toi qu’il me fallait… Texte : Klaude Laflamme

Je me souviens quand je t’ai rencontré pour la première fois : tes clins d’œil, tes cheveux

Je me souviens quand je t’ai rencontré pour la première fois : tes clins d’œil, tes cheveux longs, ton petit look juste à toi…

Rapidement, j’ai été sous ton charme. Ton humour, ta simplicité et ta bonne humeur me faisaient du bien. J’avais besoin d’un ami comme toi dans ma vie. Un ami avec qui je pouvais être complètement moi !

Dès le départ, c’est comme si on s’était toujours connus, mes pensées rejoignaient les tiennes, tes mots pansaient mes peines, c’était simple et facile.

On n’était pas en mode séduction…

Moi qui ne voulais plus de l’amour, toi qui l’avais déjà.

J’ai souvenir d’être assise au bar à me faire courtiser par un de tes amis, je me rappelle cette fois où tu as franchi la porte et que mon cœur est parti en vrille… Ce soir-là, j’ai compris que tu étais l’homme de ma vie.

Moi, je croyais au coup de foudre, fort et flamboyant ! Je m’attendais à des feux d’artifice, de la musique dans la tête et des palpitations.

Je ne pensais pas que la fébrilité au son de ta voix, le sourire qui me montait jusqu’aux oreilles à ta vue et l’ennui les jours de silence étaient aussi des symptômes du plus beau.

17 ans se sont écoulés. Beaucoup de gens n’auraient pas parié sur nous, certains, plus proches, auraient tout misé !

Ensemble, on a créé quatre beaux humains, accueilli de grandes joies et traversé de fortes tempêtes. On est toujours là… plus beaux, plus forts et plus amoureux que jamais… Tu es ma personne préférée, mon meilleur ami, mon amant et mon amoureux !

Chaque fois que je te vois entrer quelque part, mon cœur part en vrille et il n’y a toujours pas de doute, c’est toi l’homme de ma vie.

 

Klaude Laflamme

À la femme de ma vie, ma maman. Texte : Audrey Boissonneault            

  12 mai 2019 Ma très chère maman, La perfectionniste en moi essaie, depuis quelques

 

12 mai 2019

Ma très chère maman,

La perfectionniste en moi essaie, depuis quelques jours déjà, de trouver les mots justes et à la hauteur de tout ce que tu m’apportes. Malheureusement, jamais je n’arriverais à trouver la précision pour décrire la perfection que tu es.

Non maman, tu n’es pas parfaite. Des défauts ? Comme on dit, la pomme n’est pas tombée loin de l’arbre. En revanche, ton rôle de maman, ça, tu as réussi à le jouer haut la main. Puis en fait, même si cela semble surprenant, je crois que c’est grâce à ces imperfections que tu as si bien réussi. Que ce soit avec ton sourire qui nous apporte du réconfort. Ton rire, quelquefois gênant. Ta voix, qui mériterait des cours de chant. Ton expérience personnelle, qui nous apprend à grandir. Ta compréhension, qui amène notre honnêteté ainsi que notre confiance. Puis l’affection. L’amour que tu nous donnes, l’amour que tu partages, celui que tu ne calcules pas, mais que tu offres abondamment.

Certains diront que nous avons été pourris, gâtés. Moi je dirais aimés et éduqués. Grandir au sein d’une famille avec des valeurs telles que la bienveillance, l’ouverture d’esprit, l’empathie, l’entraide, la simplicité, sans oublier la persévérance et le respect. Maman, tu prônes avec ardeur chacune de ses qualités. Tu apportes avec toi une énergie positive et rassurante. Toujours aux côtés de tes enfants, jamais d’abandon, seulement une grosse dose d’amour, de courage et d’espoir.

 

Tu es non seulement un modèle exemplaire, mais aussi ma meilleure amie. Jamais je ne serai aussi à l’aise qu’avec toi. Personne n’arrivait à me faire parler comme toi, tu sais le faire. Personne ne me comprend mieux que toi. Lorsque je vais mal, bien que tu sois toujours la première à être présente pour moi, tu es aussi la première à me réveiller. Tu es celle qui va tout faire pour ne pas que je me laisse abattre par le monde dans lequel on vit. Le plus dur dans tout ça, c’est de t’entendre nous répéter : « Faudrait que je pense un peu plus à moi, pour une fois » pis qu’à la place, tu finis toujours par nous faire passer en premier. On te le répète chaque année, mais maman, tu es un cadeau tombé du ciel, tu es un ange et une reine pour tes enfants. Je crois que tu nous as sauvé la vie, beaucoup plus qu’une fois et ça, on ne t’en remerciera jamais assez.

S’il y a bien une chose que tu m’as apprise au cours des années, c’est que peu importe à quel point la vie t’envoie des tempêtes, elle vaut, toujours, la peine d’être vécue si c’est pour la partager avec des êtres comme toi. Après avoir eu ta belle-fille, tu as eu trois enfants et crois-moi, chacun d’entre nous est honoré d’avoir eu la chance de tomber sur toi. T’es la prunelle de nos yeux, maman, t’es tout ce qui nous reste et j’te l’promets, nous, aussi, on sera toujours là pis maudit qu’on n’arrêtera jamais de prendre soin de toi.

On t’aime, maman.
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Audrey Boissonneault