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Je me souviens… de qui je suis

Il y a des dates qu’on aimerait oublier. Le 22 décembre en est u

Il y a des dates qu’on aimerait oublier. Le 22 décembre en est une pour moi. Aujourd’hui, cela fait un an que j’ai reçu mon diagnostic de cancer. Un an que la vie telle que je l’ai connue n’existe plus. Un an que j’ai entamé un parcours miné de deuils et de lâcher-prises.

Aujourd’hui, cela fait un an que je survis à mon quotidien avec le cancer. Et même si c’est une date que parfois j’aimerais oublier, je m’en souviens comme si c’était hier : chaque instant est tatoué dans ma mémoire corporelle.

Mais, aujourd’hui, je ne suis pas la maladie. Je ne l’ai jamais été…

Aujourd’hui, je me souviens… de qui je suis.

Je suis la femme qui a toujours cru que la féminité était une philosophie de vie et non une question de maquillage, de tour de taille, de longueur de cheveux, de profondeur de décolleté ou de sexualité. Ma féminité, je la porte souvent avec des pantalons, même quand je suis en couple. Ma féminité, je l’assume chaque fois qu’on me dit que je suis « one of the boys » parce que je sais faire les choses à l’égal d’un homme. Ma féminité, je l’affiche dans chacune de mes cicatrices. Et surtout ma féminité, je l’épanouie chaque fois que je fais l’amour.

Je suis la mère qui a toujours su que la maternité était une confession de soi et non une vocation à renoncer à soi. Ma maternité, j’ai choisi de la vivre « bon an, mal an » à partir du moment où je suis tombée enceinte. Ma maternité, je la conjugue à l’imparfait dans la conciliation travail-famille, au présent dans tous ces petits riens qui font la magie de l’instant, au futur malgré la maladie. Ma maternité, je la partage avec la femme et l’amoureuse que je suis.

Je suis l’amoureuse qui en a toujours fait qu’à son cœur et non sans s’entêter parfois à s’impliquer dans des causes qui n’en valaient pas la peine. Mon amour, je ne l’ai pas toujours offert au meilleur, mais même au pire, il a toujours défendu ses valeurs. Mon amour, je le multiplie chaque fois que j’inspire la vie. Mon amour, je le guéris à chaque éclat de rire.

Aujourd’hui, je ne suis pas la maladie. Je ne l’ai jamais été…

Alors, en cette date d’anniversaire que je ne peux oublier, j’ai décidé de célébrer ce que je suis : une survivante!

Pour en lire plus sur mon quotidien avec le cancer, visitez www.laviecontinuemalgretout.com

 

Hommage à toi, enfant allergique

Hommage à toi, petit bonhomme qui doit toujours demander avant de manger quelque chose. Et toi, pet

Hommage à toi, petit bonhomme qui doit toujours demander avant de manger quelque chose. Et toi, petite demoiselle qui se fait dire non bien plus souvent qu’à ton tour. À vous qui malheureusement ne pouvez pas comprendre que tout cela est pour votre bien…

J’ai la chance de ne pas faire partie des familles qui doivent apprendre à vivre avec le stress et les contraintes de cette réalité. Je dis bien « chance » parce que les allergies, c’est un peu comme une mauvaise loto. Mais récemment, j’ai eu un bref aperçu de leur quotidien.

Dans un grand élan de générosité, j’ai naïvement offert de préparer le gâteau d’anniversaire de la petite fille d’un couple d’amis. Il y avait deux directives : le thème du gâteau devait être « la Reine des Neiges » et il devait être sans risque pour les allergies aux noix.

Vous auriez dû entendre le discours bien au-dessus de mes affaires qui jouait dans ma tête. «PFFFFF facile…Ils doivent bien manger ce monde-là! Pas plus folle qu’une autre, je vais m’arranger!» De plus, la maman d’un des enfants allergique est une amie, elle va me dire quoi faire!

Confiante des informations reçues et toujours convaincue que ça ne sera pas compliqué, je pars à la conquête des magasins pour m’équiper. Résultat; J’AI PASSÉ LA SEMAINE LÀ-DESSUS!!! J’ai dû visiter tous les magasins pouvant potentiellement tenir ce que j’avais besoin. Pas moyen de trouver de quoi décorer le foutu gâteau… Elle a 4 ans! PAS 40!!

Ok, ok, j’en entends déjà se dire : « Ben là! Elle avait juste à aller à tel ou tel endroit ou utiliser tel truc… » Soyez indulgent, c’est compliqué en tabarnouche être débutant dans cet univers!! Deuxième constat; c’est ben d’la responsabilité tout ça! J’ai pas le goût que mes amis finissent le party à l’hôpital alors pourquoi ne pas re-laver quasiment toute la cuisine ? J’prends pas de chance!

Tout ça pour arriver au fameux jour. Le jour où j’ai vu le bonheur dans le visage de la petite fêtée. Mais que dire du sourire à s’en fendre les joues du petit invité à qui on pouvait enfin dire; «oui tu peux le manger ce gâteau-là!» Alors hommage à toi, petite personne qui bien malgré toutes les précautions, n’a pas les mêmes libertés que tes camarades… Et a d’affreux parents qui te disent souvent « non … Parce qu’ils t’aiment.

 

Maman, j’ai reçu une invitation !

Vendredi, ma fille est rentrée de l’école avec cette fameuse phr

Vendredi, ma fille est rentrée de l’école avec cette fameuse phrase qui me cause tant de désespoir : « Maman, j’ai reçu une invitation pour la fête d’une amie ! » La troisième depuis le début de l’année scolaire…

La première chose qui m’est venue à l’esprit c’est « Quoi!!! Encore ? Tu viens à peine de commencer l’école et tu as déjà toutes ces nouvelles amies? » Non mais ils se lient très rapidement d’amitié nos enfants, une amitié forte qui leur donne tous envie d’inviter ma fille à leur fête.

Et de là, la gestion du temps ; deux fêtes en même temps, le match de foot du grand frère, les cours de gymastiques, l’invitation à souper chez les beaux-parents, alouuuuuettttte ! S’en suivent la déception et la crise et les pleurs, car je dois lui expliquer qu’elle ne pourra pas aller à toutes ces fêtes. « Oui, mais maman, l’an dernier à la fête de Noémie il y avait un spectacle de clown et un sauveteur pour nous surveiller dans la piscine!! Je veux y aller!!

Ok, là est-ce que c’est moi où les fêtes d’amis ont pris une dimension exagérée? Dans mon temps, on invitait une ou deux amies, on jouait à la barbie, on mangeait du gâteau et ça s’arrêtait là. Maintenant, j’ai l’impression de vivre « le voisin gonfable » ; les fêtes prennent une ampleur démesurée. Je m’attends d’ici peu à recevoir une invitation qui dira : « Vous êtes cordialement invité à la fête de Camille, un dîner sept services sera servi à votre enfant par un clown jongleur, chanteur et contorsionniste. Le souper sera suivi d’un spectacle privé de Marie-Mai. » Mais où sont-elles ces petites fêtent où les amis jouent ensemble sans grand flafla à essayer de coller la queue de l’âne? Ces petites fêtes où réhypothéquer la maison n’était pas une option? Ces fêtes où les invités ne repartaient pas avec un cadeau? Où sont-elles?

Moi, je suis devenue la méchante maman qui questionne sa fille sur la nature de son amitié : « Joues-tu vraiment avec cette amie? » Je suis la maman méchante qui ne fait pas de fête d’amis. Mes 3 filles étant nées l’été, inviter des amies était toujours compliqué et causait tellement de chagrin à mes filles qui sur sept invitation recevaient autant de réponses négatives dues au camping, aux vacances, etc. Alors maintenant, on fête en famille (grands-parents, oncles, tantes, cousins et cousines) et on fait une sortie choisie par la fêtée (cinéma, plage etc…).

Je suis redevenue une maman cool malgré tout!