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Le jour où j’ai ouvert la toile… Texte : Valérie Marcoux

Cette semaine, j’ai ouvert la toile de ta chambre, celle qui gardait ta chambre sombre, comme mon

Cette semaine, j’ai ouvert la toile de ta chambre, celle qui gardait ta chambre sombre, comme mon intérieur. Celle qui faisait en sorte que nous devions allumer le plafonnier… toujours.

Cette toile elle est habituellement fermée. Elle permettait à tes deux grands frères de dormir à tout moment lorsqu’ils étaient bébés, pour nous permettre de diminuer la luminosité si nous voulions les endormir en plein jour.

Cette fois, elle est restée fermée même si tu n’étais pas dans ton lit, parce que c’était des jours sombres pour nous ; parce que j’étais triste et en colère ; parce que je ne voyais pas pourquoi une chambre qui ne t’entendrait jamais gazouiller pourrait être lumineuse…

Puis, cette semaine, j’ai ouvert la toile. J’ai laissé entrer la lumière naturelle. Et j’ai trouvé ta chambre plus belle ainsi.

Tranquillement, j’ai déplacé des objets, empilé tes souvenirs trop peu nombreux et rangé quelques trucs que tu n’utiliserais jamais, comme ta coquille et le petit coulou que ta grand-maman t’avait réparé.

Aujourd’hui, j’ai défait ton lit. J’ai enlevé le coussin décoratif qui commençait à s’empoussiérer, j’ai détaché le contour de lit que ta mamie avait pris soin de bien installer. J’ai retiré le drap qui ne te réchauffera jamais.

J’ai pleuré, je t’ai parlé. Mais je l’ai fait dans une chambre lumineuse, ensoleillée, parce que tout est plus beau quand on y laisse entrer la lumière, même une chambre vide…

Texte composé en mai 2021, quatre mois après le décès in utero de notre Zachary, à 37 semaines de grossesse.

Valérie Marcoux

Ce que tes murs murmurent – Texte : Sophie Barnabé

T’sais ma fille, j’pas folle ! Du moins, pas complètement…

T’sais ma fille, j’pas folle ! Du moins, pas complètement… L’instinct maternel, c’est fort. Tellement que ça fait peur. Ça fait un an maintenant que tu nages à contre-courant de ces foutues vagues jugées trop fortes pour d’autres que toi. Oui, à contre-courant parce que normalement à ton âge, on suit les flots, on se laisse bercer par les vagues, on plonge, on apprend la vie contre vents et marées…

Inquiète, je lis sur la détresse des adolescents depuis le début de cette foutue pandémie. L’adolescence… cette période de transition, à la base compliquée quand tout va bien. Cette période où tu apprends qui tu veux devenir à l’aide de routines, de gaffes et de ces repères dont tu as tant besoin. Depuis un an, tu n’as plus de routine, plus de repères, et si tu fais une gaffe, ça pourrait tuer ta grand-mère !

Hier, quand t’es partie, j’suis entrée dans ta chambre. Juste ouvrir ta porte, ça a été compliqué ! Il m’aurait presque fallu un GPS pour trouver ton lit. J’me suis frayé un chemin entre tes souliers, ton coffre à bijoux renversé, des assiettes sales et une serviette mouillée. J’ai fait à peine trois pas avant de me frapper l’orteil sur ton ordi laissé au sol entre deux piles de vêtements froissés. J’te dis, en voyant ton bordel, j’avais juste envie de crier : « Ramasse-toé ! », de prendre toutes tes traîneries et de les jeter.

À la place, j’ai pris une grande inspiration. C’est bizarre, je sais, mais on dirait que ta chambre m’invitait à prendre un moment pour m’arrêter, observer et comprendre ta réalité… Elle semblait vouloir me parler. J’me suis assise sur ton lit dans la même position que celle dans laquelle je te retrouve parfois vingt-trois heures sur vingt-quatre depuis plus d’un an. J’ai regardé autour de moi. Ta toile était baissée. En un instant, je me suis sentie seule. Ça m’a serré dans l’ventre en t’imaginant, toi, à 16 ans. On dirait que les murs de ta chambre me chuchotaient un peu de ce que tu gardes en dedans.

Ton plancher, on n’en voit pas un pouce carré. Pourquoi autant de vêtements éparpillés alors que tu restes enfermée ? Depuis un an, pas de party ! Tes soirées se passent uniquement sur Snap ou sur TikTok. Les modèles qui te sont accessibles sont sur Insta… La meilleure façon de te valoriser rapidement auprès de tes amis, c’est par les photos… Tes vêtements au sol témoignent de tes dizaines de changements avant de trouver le bon kit. Celui qui te permettra de recevoir des likes, celui qui te donnera l’impression que tu fit. Parce qu’à ton âge, même si ce n’est que virtuel, on a besoin de sentir qu’on fait partie d’une gang. Ta chambre m’a fait comprendre pourquoi tu carbures tant aux réseaux sociaux et aux photos. Afficher ton look parfait est ton passeport pour rencontrer d’autres jeunes. Pour combler ton besoin d’appartenance, il faut prendre la pose…

Sur ta table de chevet, des fils pour charger. Ton téléphone, ta tablette, ton ordi… Encore une fois, ça ne ment pas. T’as besoin de communiquer, d’être en contact, de t’évader. Les fils sont entremêlés. Y’a tout plein de nœuds ! Probablement comme ceux que tu ressens dans ta gorge et qui t’empêchent de crier depuis qu’on t’a volé ta liberté.

Tu commençais tout juste à déployer tes ailes. À ton âge, on pète des bulles, on ne vit pas dedans. Depuis un an, la liberté, celle dont tu rêves, se trouve de l’autre côté d’un écran et c’est entre tes quatre murs que tu l’attends patiemment. La vraie liberté est de l’autre côté de ta fenêtre. Ce doit être pour ça que tu gardes ta toile baissée. Pour ne pas voir ce que tu manques. Les fils entremêlés servent bien plus qu’à charger… Ils servent à te connecter avec les autres, avec qui tu veux. Ils te permettent de voyager, d’oublier… parce qu’en ce moment, c’est ça, ta liberté. Ta chambre me l’a dit, ça aussi…

Sous ton oreiller, des papiers de bonbons. Je n’ose pas les compter, mais c’est clair que tu en as beaucoup mangé. Compulsivement. C’est vrai que c’est long, rester seule, sans sortir. On mange souvent par ennui… C’est angoissant aussi de penser qu’après tout ce temps sans les avoir vus, tes amis auront peut-être changé. Ton quotidien sécurisant, on l’a dérobé sous tes pieds sans t’y préparer ! T’aurais tant besoin de câlins et bien plus que juste les miens. En pleine pandémie, ta chambre me le dit, c’est entre ses quatre murs que tu te réfugies et ton réconfort s’alimente à grandes doses de sucreries.

Ton pupitre est recouvert d’une montagne de feuilles froissées, de bouchons de marqueurs mâchouillés, de coups de crayons remplis d’agressivité. Des travaux bâclés. Aucun parfum de fierté. Ça sent la démotivation à plein nez ! Pour apprendre, ça prend un encadrement global que seule l’école peut fournir. Certains pensent peut-être que les quatre murs d’une chambre forment un cadre suffisant… La pandémie aura réussi à te faire haïr l’école ! Quand t’as aucun phare pour te repérer, quand t’as aucune bouée pour t’accrocher, tu finis par décrocher…

Hier, pendant que j’étais assise sur ton lit, ta chambre m’a fait comprendre que ton bordel qui m’exaspère n’est en fait que le reflet de ta réalité… Depuis un an, ta vie est désorganisée, comme ta chambre. Comme toi. Respire un grand coup, la troisième vague arrive. J’le sais, c’est de plus en plus tough de rester la tête hors de l’eau. Tu descends de plus en plus creux. Nager à contre-courant, c’est épuisant. T’as besoin de sortir et voir le soleil, rigoler, boire en cachette et frencher… La troisième vague est là… Accroche-toi… Je ne sais pas à quoi, mais accroche-toi… à moi…

Sophie Barnabé

Faire couvertes à part

Faire couvertes à part

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Faire couvertes à part

 

Je m’étais préparée à bien des changements en devenant parent. J’imaginais avoir moins de temps pour moi, devoir courir partout tout le temps et j’en passe. S’il y a bien une chose que la maternité m’a confirmée, c’est que ça ne sert à rien d’anticiper ce qui s’en vient, la vie nous surprend toujours ! Mon dernier constat, après 4 ans d’allaitement de jour et de nuit et des centaines de nuits en cododo, je dois me rendre à l’évidence, mon mari et moi faisons couvertes à part !

 

Je ne l’avais pas vue venir celle-là !

 

Nous n’avons jamais fait chambre à part, mais les bébés sont restés dans notre lit pendant les premiers mois de leur vie. Question sécurité, c’était beaucoup plus simple de gérer chacun notre couverte. Mais voilà maintenant plusieurs mois que ce n’est plus le cas et pourtant, la semaine passée, je me suis aperçu que nous continuions de faire couvertes à part. J’en ai parlé à mon mari qui m’a confirmé son bonheur infini d’avoir une couverte juste pour lui qui le garde au chaud toute la nuit. Il paraît que je suis une voleuse de couvertes ! J’en doute, mais bon, pas le choix de constater l’étincelle dans ses yeux qui me confirme que dorénavant, nous nous collerons avant la nuit, puis nous regagnerons chacun nos couvertes.

 

Cette réalité me fait sourire. Je suis certaine que les parents ont plein de petites nouvelles habitudes créées par l’arrivée de bébé, mais qui se poursuivent par la suite. Des scénarios imprévus, des ajustements nécessaires qui, au final, nous rendent plus heureux.

 

 

En y repensant, je m’imaginais avoir plein de choses en moins avec la parentalité, mais je n’imaginais pas tout ce que j’allais avoir en plus. Plus d’amour, plus de rires, plus de sensibilité… et plus de couvertes !

 

Et vous ? Une nouvelle petite habitude qui s’est glissée dans votre vie de parents ?

 

Eva Staire

Les trésors de la chambre de bébé

Une des premières choses qu’on fait et qui souligne réellement l

Une des premières choses qu’on fait et qui souligne réellement l’arrivée de bébé, c’est sa chambre.

Avouez que c’est ce qui rend vraiment tout ça concret : créer un environnement pour un petit être qu’on ne connaît pas encore. Un environnement dans lequel il évoluera, mais aussi où toute la famille profitera de moments privilégiés avec lui.

La première question que je me suis posée, c’est : quand est-ce qu’on commence la chambre? Personnellement, je l’ai commencée graduellement à partir de 25 semaines et je l’ai officiellement terminée à 34 semaines et demie.

Par « officiellement terminée », je veux dire que j’ai terminé de poser la porte-moustiquaire anti-chat (je pense que c’est sincèrement un must pour s’assurer que notre boule de poils affectueuse n’ira pas faire dodo sur le visage de notre cocotte).

Comme j’ai eu beaucoup de questions sur mes photos Instagram de chambre de bébé, je n’écrirai pas un long texte, mais je vais plutôt vous montrer des photos et indiquer où j’ai pris les articles. Parce qu’en fait, c’est pas mal ce que vous voulez savoir, non? Haha!

  • Le lit de bébé est un lit seconde main que j’ai acheté à une cliente. 🙂

  • La courtepointe dans le lit de la cocotte provient de la compagnie Bullou (Bullouetcie sur Instagram). C’est exactement le même modèle que celui qui sert de tapis d’entraînement au sol. Quand on commande, on a la possibilité de faire faire des modèles sur mesure. C’est ce que j’ai fait. La propriétaire est un amour et prend bien le temps de nous aider et de nous écouter. Le tapis par terre peut servir de tapis de jeux, d’entraînement ou simplement pour les dodos à l’intérieur ou à l’extérieur. C’est effectivement dispendieux, mais c’est un gros must. En plus c’est fait au Québec.

  • Le module de jeux en bois est un Minika. Disponible en ligne.

  • Le meuble de rangement blanc vient d’Ikea.
  • Le panier à langer provient de la boutique Le Petit Cocon.

  • Le rangement à coucher/produits/lingette vient d’Amazon (je l’ai acheté sur airmilesshops.ca. Tant qu’à dépenser, aussi bien avoir des milles Air Miles, haha!).

  • Le porte doudou en bois au mur est un Minika acheté chez Le Petit Cocon. Les doudous proviennent de la boutique Émilie Jolie (la rose) et du Petit Cocon (la bleue). La serviette de bain et le Sling Kyte (vieux rose) proviennent aussi du Petit Cocon.

  • Le transat en bois est un Charlie Crane, acheté chez Le Petit Cocon. La doudou crème avec de la dentelle rose vient du même endroit. La rose a été achetée sur Internet… mais j’ai un blanc de mémoire, oups! Oh! Et le lapin sur le transat est un lapin avec le bruit du cœur de notre puce. 🙂 Nous l’avons acheté quand nous sommes allés faire l’échographie 3D.

  • Le panier en osier et le porte doudou en osier proviennent de chez HomeSense

 

Il ne faut pas oublier le berceau dans la chambre pour les premières semaines. 🙂

Celui que je me suis procuré est de la marque HALO.

 

Je suis tombée en amour avec le fait que le Snuggle Me entre dedans et, selon plusieurs mamans, c’est un indispensable pour les dodos de bébé. En plus, il vibre, bouge de gauche à droite, se lève, fait de la musique… Bref, j’ai bien hâte de savoir si bébé dormira bien dedans. Je sais qu’ils vendent ce berceau dans plusieurs magasins, mais personnellement, je l’ai commandé encore une fois sur le site airmilesshops.ca de façon à cumuler le plus de milles possible. Je le dis toujours, tant qu’à dépenser un montant X, aussi bien qu’il me rapporte en fin de compte!

En espérant que j’ai pu vous aider un peu pour vos futurs achats!

Hey! N’oubliez pas de vous amuser, c’est trippant ce moment! 🙂

Maika