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Lorsque le passé revient te hanter – Texte : Eva Staire

Suis-je la seule personne sur cette planète à toujours se remettre en question en fonction de mon

Suis-je la seule personne sur cette planète à toujours se remettre en question en fonction de mon passé ?

En passant par un nouveau copain qui reproduit un comportement de mon ex qui m’a brisée en mille morceaux, par mes enfants qui font les mêmes niaiseries que j’ai pu faire, me questionner dans mon rôle de maman, de « tilter » chaque fois que quelque chose de mon passé me fait me remettre en question sur mon présent et mon avenir.

On dirait que j’ai tellement peur de retourner dans ce passé que j’essaie de plaire à tous, taire mes angoisses, mes peurs. « Sacrer » tout ça là, parce que j’ai donc bien peur de retourner où j’étais.

J’ai un avenir prometteur, un bon salaire pour une fille qui n’a pas de diplôme d’université, je sais que je dois avoir confiance en moi, mais le passé me revient toujours en tête telle une petite voix qui me dit « prépare-toi la grande, le mauvais s’en vient ». Je n’arrive pas à profiter pleinement de ma vie actuelle en angoissant de tout ce qui se passera demain.

Bon Dieu que c’est lourd à gérer tout ça! Je reproduis les mêmes erreurs que j’ai commises dans le passé, celles de ne pas m’écouter. De me laisser porter par mes émotions.

Encore une fois, j’ai « gâché » une relation par peur de revivre le passé.

Je ne sais pas si c’est bien ou pas pour moi, mais j’ai décidé de m’écouter.

De ne plus accepter des situations qui me rendent mal à l’aise ou malheureuse.

J’ai décidé de me choisir, de choisir mes super enfants ! Ceux qui me font parfois autant rager qu’ils me font pleurer de joie et de fierté !

Autant j’ai hâte de retrouver cette paix intérieure en oubliant le passé, autant j’ai hâte de me permettre d’être heureuse avec un homme qui sera le bon pour moi, pour nous.

À toi, celui ou celle qui a un passé douloureux, autorise-toi à t’aimer et autorise-toi à aimer à nouveau.

Eva Staire

 

Nos enfants feront mieux que nous…

Ce matin, ma fille de quatre ans vient se blottir contre moi. Elle a

Ce matin, ma fille de quatre ans vient se blottir contre moi. Elle a une petite larme à l’œil et me dit, comme pour se confesser : « Maman… Moi, je ne veux pas me marier… ». Ce n’est pas tant la confidence qui m’a touchée, que la culpabilité évidente qu’elle ressentait… Je lui ai répondu tout bonnement qu’elle ne serait jamais obligée de se marier si elle n’en avait pas envie. Je lui ai dit qu’elle avait absolument le droit de ne pas vouloir se marier plus tard. Elle m’a alors expliqué sa logique : « Mais toi, maman… tu t’es mariée! ».

Mon cœur, je me suis mariée parce que j’en ai eu envie, parce que j’étais amoureuse et que c’était important à ce moment-là. Je ne te demanderai jamais de faire comme moi. En fait, je te demande de faire tout en ton pouvoir pour être heureuse, et surtout pas pour imiter mes choix de vies. J’ai l’impression que c’est ce qu’il y a de plus beau dans la génération qui nous suivra… Ils auront réellement le choix.

Notre génération a été marquée par la compétitivité, par l’anxiété de performance, par le désir de vouloir toujours faire mieux que le voisin. On nous a appris à dépasser nos limites, pas à les écouter. On nous a appris à faire l’étalage de nos qualités et de nos bons coups, mais surtout à taire nos côtés les plus sombres. On nous a appris à nous montrer parfaits, jamais vulnérables.

Puis, la société a commencé à changer… On prône aujourd’hui l’acceptation des différences. On encourage ceux qui ont des difficultés à les accepter, à les montrer et à persévérer. On demande à nos enfants d’être ce qu’ils sont et de suivre leurs propres chemins. On leur apprend à être heureux, pas à être meilleurs.

Ils auront réellement le choix. Le choix d’évoluer, d’étudier, de voyager, de côtoyer, d’essayer, de tomber, d’apprendre de la vie. Je souhaite à mes enfants d’être heureux. Peu importe comment. J’espère qu’ils ne feront pas comme moi, juste pour faire comme moi. Imiter la génération précédente aveuglément est pour moi la preuve même de l’ignorance. Je veux mettre au monde de futurs penseurs, de futurs philosophes et par le fait même, de futurs épicuriens. Je veux mourir en sachant qu’ils auront fait mieux que nous.

Je veux que nos enfants se voient à travers des photos réelles et sans retouches. Parce qu’ils verront la vie telle qu’elle est et non pas telle qu’elle devrait être.

Je veux que nos enfants parlent de leurs sentiments, de leurs joies et de leurs peines. Parce que je veux qu’ils aient le droit de les ressentir, sans se juger eux-mêmes.

Je veux que nos enfants siègent au parlement en coton ouaté. Parce que je veux qu’ils sachent que ce qu’ils pensent a plus d’importance que ce qu’ils portent.

Je veux que nos enfants soignent les autres, sans rien attendre en retour. Parce que je veux qu’ils pensent au bien de la société avant celui de leur portefeuille.

Je veux que nos enfants enseignent la passion et l’humanité avant toutes les autres matières. Parce qu’ils seront alors aussi passionnés qu’intelligents.

Je veux que nos enfants accueillent l’humanité dans le besoin et ouvrent leurs portes sans jugement. Parce qu’ils vivront dans des petites maisons remplies d’amour et de souvenirs, et non pas dans de grandes maisons belles sur Instagram mais vides de sens…

Je veux que nos enfants fassent mieux que nous. Parce qu’ils seront heureux, peu importe comment.

Joanie Fournier