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Quand un enfant s’envole

Il y a quelques années, j’ai vécu une histoire unique, une histo

Il y a quelques années, j’ai vécu une histoire unique, une histoire magnifique, une histoire dramatique.

J’ai accompagné un enfant jusqu’à son dernier souffle. Il était si petit, et chaque jour, il combattait ce fléau dans ses artères et dans son corps. Il avait cette étincelle de vie dans le regard qui déjouait tous les pronostics. Ce petit regard qui transperçait mon cœur et criait si fort « ESPOIR ».

Je l’ai bercé, je lui ai tenu la main, et chaque jour… je l’ai regardé s’éteindre. Je voulais hurler. Mais je ne pouvais pas. Il aurait eu si peur. Je voulais pleurer. Mais je lui ai donné mes sourires.

Je l’ai regardé agoniser. Un enfant qui meurt… c’est contre nature. C’est inhumain. C’est… je n’ai pas de mot assez fort pour décrire la détresse que cela engendre.

C’est irréel. Ça ne peut pas arriver. Ça déchire ton âme et ça jette ton corps à terre. Ce même corps qui ne contiendra jamais assez de larmes et ce cœur qui ne guérira jamais vraiment.

« J’ai perdu un enfant. »

Combien de mamans vivent avec ce grand vide dans le cœur ? Combien de papas pleurent le soir dans le noir ?

On ose si peu en parler, ça fait si mal.

Pourtant… que ce soit un nouveau‑né, un nourrisson, un bambin, un ado ou même un adulte, quand la vie de ton enfant est arrachée, tout s’effondre et un parent ne fait jamais ce deuil‑là. Une perte impossible.

Je crois qu’en parler apaise. Un peu. Ouvrez votre cœur. N’ayez pas peur. La mort n’est pas contagieuse mais l’amour, lui, l’est. Aimez encore plus fort. Aimez fort.

Gwendoline Duchaine

 

Première année sans toi

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Le 6 octobre 2016, je suis allée dans ta chambre, en marchant tranquillement pour aller te réveiller, en ouvrant sans bruit ta porte afin que ton matin se passe en douceur. Toute souriante, je me suis penchée pour te prendre dans mes bras et c’est là que ma vie a changé à tout jamais…

 

Ton réveil en douceur, ta journée remplie de fous rires, de joie et peine, tu ne les as pas eus. Je n’ai pas eu mon câlin du matin, la fameuse crise matinale parce que tu voulais te servir tes céréales toute seule, manger directement dans la boîte et en mettre un million sur le sol. Je n’ai pas eu la journée que j’espérais avec toi le 6 octobre. La journée s’est transformée en cauchemar, car j’ai dû apprendre tranquillement à vivre sans toi, à me dire que chaque seconde désormais serait sans toi.

 

Vivre sans toi, vivre sans mon enfant, vivre avec un vide immense.

 

On ne réalise pas à quel point la vie est fragile tant qu’on n’est pas confronté à une tragédie. Désormais, les drames d’autrui me semblent si anodins! J’ai envie de hurler à la personne qui me parle de ses ennuis de la vie quotidienne que je lui donnerais ma vie, je lui donnerais ma vie, je vivrais ses énormes problèmes; à celle qui me parle de son travail qui est ennuyant, des nuits blanches avec les enfants, des ennuis de son couple qui bat de l’aile, de la rentrée scolaire qui est difficile, je donnerais ma vie pour vivre tous les ennuis du monde aux côtés de ma fille. Je voudrais lui apprendre à tout surmonter, lui dire que dans la vie, tout finit par s’arranger.

 

Après un an, j’apprends à vivre sans toi, trop lentement pour certains, de manière parfaite pour d’autres.

 

Pour ma part, je ne crois qu’il y a de manière parfaite de vivre le deuil d’un enfant. Tu ne veux pas en parler, n’en parle pas! Tu veux partir en voyage, pars! Tu veux aller dans des groupes de soutien, vas-y! Ce que j’ai appris durant cette année, c’est qu’il faut prendre soin de soi. La première année, nous sommes notre priorité; il faut éviter de prendre le malheur des autres sur nos épaules, elles sont déjà assez lourdes comme ça.

 

La vie sans toi, ma fille, c’est plate en titi! Mais ne t’en fais pas, maman rit encore beaucoup et elle apprend tout doucement sa nouvelle vie sans toi.

 

 

Comment survivre à l’impossible, ou les 5 commandements pour survivre à une vie de crotte

Petite, on s’imagine la vie lorsqu’on sera grand, pour ma part e

Petite, on s’imagine la vie lorsqu’on sera grand, pour ma part entre deux imitations avec ma grande sœur des spectacles des Spice Girls en prenant des pauses avec des Tic-Tac afin de reposer nos voix; je n’avais aucune idée la façon dont ma vie allait prendre une tournure totalement étrange une vingtaine d’années plus tard.

Il y a quelques années, j’ai donné naissance à une petite puce en parfaite santé. Comme pour plusieurs couples, le nôtre n’a pas survécu à la venue d’un enfant. Dix-huit mois plus tard, alors que je me rendais dans la chambre de ma petite sans faire de bruit pour aller la réveiller en douceur, l’impossible arriva. Ce matin-là, m’a vie a été chamboulée. Pour ma part, j’ignorais que la mort subite du nourrisson pouvait frapper jusqu’à dix-huit mois et pourtant, cela arriva. À moi? À elle? À nous ? Pourquoi ?!

Pendant les jours qui suivirent, je n’arrêtais pas de me questionner, de me demander ce que j’avais pu faire de travers pour que cela m’arrive. Est-ce que j’avais été une assez bonne mère? Qu’est-ce que j’avais fait de mal? Est-ce que c’était parce que j’étais séparée ? Toutes les questions, je me les suis posées même si, en moi, je savais que je lui avais donné tout le nécessaire : l’amour.

J’ai choisi de ne pas vivre dans le noir et surtout d’arrêter de me fier aux jugements des gens. Les jugements des gens, j’aurais dû arrêter d’y accorder de l’importance il y a plusieurs années et surtout en devenant maman.

En quoi ça dérange de faire garder son enfant pour souffler un peu? En quoi ça dérange d’envoyer son enfant à la garderie avec du linge qui ne fit pas du tout? (Je ne parle pas ici d’habiller son enfant en été lorsqu’il fait -30.)

Ma fille, malgré sa courte vie, m’a appris à vivre, à vivre pour moi.

Comment survivre à une vie de crotte ?

  • Se lever le matin sans regarder les réseaux sociaux ni notre cellulaire (mis à part pour fermer notre cadran). Pourquoi se lever le matin pour regarder le fil d’actualités rempli de photos remplies de filtres, de pensées écrites en anglais remplies de fautes, de déjeuners santé et de jus verts? Regarder ce qui se passe sur les réseaux sociaux le matin ne fera qu’implanter dans ton cerveau un sentiment d’infériorité, mais aussi une comparaison. Lève-toi et regarde ta vie à toi.
  • Donne-toi le droit au changement, donne-toi le droit de sortir d’une relation malsaine, donne-toi le droit de penser à toi, de faire garder tes enfants le temps d’une soirée à l’extérieur ou juste pour rester en mou chez toi (sans faire de tâches ménagères s’il te plaît… elles peuvent attendre). Donne-toi le droit de demander de l’aide, tu n’auras pas l’air faible mais courageuse. Je ne me donnais pas le droit de demander, car je voulais être la super mère monoparentale forte et capable de tout, mais au bout du compte, cela m’a donné beaucoup trop de fatigue et de larmes.
  • Slaque les dépenses. Je le sais qu’avoir la dernière casquette pour enfant à la mode fera de très belles photos, et avoir tous les nouveaux vêtements trendy fera jaser à ta prochaine sortie, mais demande-toi : est-ce que j’en ai vraiment besoin ? (Livre tout simplement parfait de Pier-Yves Mc Sween). Ne vois pas cela seulement pour une question de finances, mais aussi … on s’en fout un peu, non ? Quand on regarde ses photos du temps où on était petit, on se rend compte qu’on était loin d’être des mannequins dignes d’une publicité de magazine pour enfants. Dis-toi que tes enfants vont également se dire la même chose malgré les fameux vêtements tendance.
  • Faire le ménage dans sa vie, laver des planchers pour ma part, fait un bien fou. Mais aussi, fais le ménage dans ta vie. Ton travail te rend-t-il heureuse? Ton couple ? Tes amitiés ? Tu n’es pas obligée de rien faire, sauf d’être heureuse, alors arrange-toi pour le devenir.
  • Laisse-toi du temps. Tu n’as pas besoin de courir partout. Pour ma part, je me disais que chaque instant où je disais «Vite! Vite! Nous allons être en retard» étaient des instants perdus avec ma fille. Bien sûr, avec le drame que j’ai vécu, je n’ai pas de regrets d’avoir pensé ainsi, mais je crois que bien des fois, nous sommes pressés inutilement. Arriver en retard au cours de piscine ? Est-ce vraiment un drame ? Inscrire ses enfants dans tout plein de cours la semaine et la fin de semaine? Pourquoi? Pour que ton conjoint et toi planifiiez un horaire afin que les enfants soient à l’heure à leurs cours et que vous finissiez seulement par vous croiser? Pour vous coucher brûlés à 21 h 30 avec un sentiment d’accomplissement parce que votre enfant a enfin réussi une roue latérale? Ça va assurément lui servir dans le futur…

Petite, je n’aurais jamais cru que ma vie prendrait une tournure aussi étrange, que l’on me dirait que je vivrais le parfait bonheur dans une nouvelle maison, avec une piscine, le même conjoint depuis de nombreuses années, un bébé parfait, tout cela pour que quelques années plus tard, je me retrouve sans enfant, en appartement… Le décès d’un être cher, que ce soit un enfant ou un autre être proche, change une vie. Pas besoin de vivre un drame terrible pour se prendre en main et se choisir….

Mon regret : ne pas m’être donné la chance de penser à moi et de tout recommencer …

Et toi? T’es-tu choisi ?