Tag dehors

Détox 12 ans et moins

<span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%; font-family: 'Tim

Il y a eu la pluie. Il y a eu la bouette, la neige et le verglas. Il y a eu encore de la pluie et encore du verglas. Il a fait froid, la neige n’était même pas collante et il y avait de la glace partout. Depuis janvier, le soleil a souvent joué à la cachette, ce qui a diminué considérablement ma dose de vitamine D et par le fait même, ma patience. Moi qui ai toujours dit que les écrans étaient des hypnotiseurs d’enfants et que les miens ne seraient jamais accros à cette technologie, me voilà prise dans le cercle vicieux de la tablette et de la télévision. C’était la solution facile, mais voilà qu’aujourd’hui, je suis prise avec ça.

Maintenant que le soleil se pointe le bout du nez, que Dame Nature a décidé de nous envoyer de la chaleur et que la neige a fondu, j’ai décidé d’envoyer mes robots hypnotisés dehors. Quelle mère ingrate je suis! Diminution des écrans à l’horizon et aussi… l’ennui! La plus grande a vite compris que maman ne changerait pas d’idée et que c’était plus intéressant de s’occuper que de s’obstiner. Mais pour la plus jeune, sa vie est anéantie. Il y a les dessins, la lecture, la musique ou les poupées. Il y a aussi le ballon poire, la cabane dans l’arbre, le cerceau ou le vélo. Ce ne sont pas les idées d’activités qui manquent. Mais elle reste quand même collée sur moi en répétant qu’elle s’ennuie et qu’elle ne sait pas quoi faire. Ok l’imagination, c’est le temps maintenant, tu peux sortir!

Elle essaie même de négocier : « J’ai sorti le recyclage et le compost, je suis allée dehors, est-ce que je peux prendre la tablette? »

Elle essaie aussi de faire pitié : « Ça fait deux jours, maman, que je n’ai pas écouté la télé, oui, oui, DEUX JOURS! »

Honnêtement, je capote. Je n’aurais jamais pensé être obligée de faire une détox d’écran dans ma maison. Et ce n’est pas évident ni pour eux ni pour nous les parents. Vous le savez autant que moi que les écrans, c’est la solution facile. Qui n’a pas déjà installé les enfants devant la télé quelques minutes pour avoir un petit répit? Mais c’est fini, ce temps‑là. Ennuyez-vous, amusez-vous, découvrez, jouez, riez!

Je pourrais leur dire que la télévision est brisée et enlever les piles de la télécommande, mais j’ai confiance que dans quelques jours, ça va moins leur manquer. J’espère. Et ça va nous faire du bien à nous autres aussi, les adultes…

Valérie Grenier

Le jour où j’ai embarré mon fils dehors

« Je ne veux pas aller à l’école. » Cette phrase était no

« Je ne veux pas aller à l’école. » Cette phrase était notre pain quotidien depuis l’entrée de notre fils en maternelle. Une prière répétée CHAQUE soir, une rengaine servie CHAQUE matin. Même si son souhait n’était jamais exaucé. Même si, chaque matin, il finissait par endosser son rôle de parfait petit écolier. Tenace, il n’en démordait pas. Et comme un vieux disque rayé, il nous chantait toujours la même chanson. On avait juste droit à cette petite variation de temps en temps : « Je ne peux pas croire que ma vie est rendue juste ça. » Assez troublant pour que j’aie peur de le retrouver mort, un soir où je le cherchais dans la maison…

Nous avons traversé la maternelle ainsi. Accompagnés par son excellente enseignante… Espérant qu’il se fasse tranquillement à l’idée. Nous avons retrouvé notre enfant pétillant le temps d’un été reposant. Puis la première année nous est tombée dessus, comme une tonne de briques. Retour à la case départ. Nous avons osé espérer… « Peut-être qu’il s’adaptera plus vite à sa prof cette année? Après tout, c’est une vraie perle. » Mais non. Septembre et octobre moroses ont passé. Puis gris novembre est arrivé.

Un matin d’automne, mon garçon était prêt à quitter pour l’école, sur le bord de la porte. Puis, au lieu de me supplier comme d’habitude de son « Je ne veux pas aller à l’école », il m’a plutôt affirmé, d’un ton déterminé : « Je ne vais pas à l’école! » Dans mon esprit, l’option de le garder à la maison n’existait même pas. Super nerveuse, je lui ai répondu : « Mais bien sûr que tu y vas! » et je l’ai bousculé vers l’extérieur avec son gros sac et sa petite boîte à lunch. J’ai refermé la porte et BARRÉ LA PORTE.

Je me suis ensuite CACHÉE pour ne pas qu’il puisse me voir à travers la fenêtre et je l’ai écouté sangloter, hurler et cogner à la porte. J’ai vécu une des pires épreuves de ma vie de mère. Mon cœur était brisé. Mais encore pire, son cœur était brisé. Je l’abandonnais dans sa détresse en espérant qu’il n’arrive pas à laisser passer ce fichu autobus.

L’autobus est arrivé. Mon petit bonhomme a ramassé ses affaires et a couru rejoindre ses amis. Il est parti pour l’école et moi, je me suis effondrée.

J’ai rapidement entendu quelques coups discrets à ma porte. Que dire d’autre à part que j’ai des voisins extraordinaires? Mon voisin était là pour me réconforter : « Écoute, tu as fait la bonne chose. Ça va aller. Je m’en vais te chercher un café. » Oui, il avait raison. J’avais fait la bonne chose pour que mon fils se résigne à aller à l’école. Et son soutien valait tout l’or du monde à ce moment‑là. Mais j’avais trahi la confiance de mon fils. J’avais misé sur son puissant désir de me plaire pour le faire monter dans cet autobus. J’avais utilisé la force de notre lien, celui qui faisait qu’il continuait à me partager jour après jour que quelque chose n’allait pas, pour profiter de lui. Chose certaine, notre relation avait été mise à l’épreuve comme jamais auparavant.

À son retour de l’école, je suis revenue sur l’incident qui s’était déroulé le matin même. Je lui ai demandé comment il s’était senti de l’autre côté de la porte. Je l’ai écouté. À ce moment‑là, j’ai réellement été présente pour lui et à ce qu’il avait ressenti. Ça pouvait exister. J’ai essayé de réparer. Mais je lui ai aussi expliqué pourquoi j’avais agi ainsi. Quelles étaient les émotions qui m’avaient envahie, moi. Ma peur, principalement. La peur que si je n’arrivais pas à l’envoyer à l’école ce matin‑là, il refuse d’y aller tous les jours. La peur que l’école appelle la police. Parce qu’une maman qui n’est pas capable d’envoyer son fils à l’école ne fait pas bien son travail de maman…

Le lendemain, il n’a pas fait de crise. Je l’ai remercié juste avant qu’il sorte et il m’a répondu : « J’ai compris que je ne pouvais pas faire ça. » J’avais gagné. En théorie. Je le regardais monter dans l’autobus en me disant qu’il y avait quelque chose qui clochait dans toute cette histoire. Je me suis fait la promesse de m’informer plus sérieusement sur la loi et l’obligation de fréquentation scolaire. J’ai aussi contacté notre médecin de famille pour trouver l’aide dont nous avions grand besoin. L’histoire était loin d’être terminée…

Eva Staire

T’as encore perdu ta mitaine?!

Eh oui, ce temps de l’année où on achète des tonnes de mitaines

Eh oui, ce temps de l’année où on achète des tonnes de mitaines, cache-cou, bas, tuques…

On ne s’ennuie jamais de ce moment, car on le sait, nos chéris vont passer au travers de notre réserve (encore), et ce, dans un temps record.

Combien de fois j’ai été en beau joual vert à l’arrivée d’une de mes filles?

« Maman, j’ai perdu une mitaine! »

Arrrgh!

Un jour où j’étais clairement en train de sauter une fiouze de mère folle qui se demande comment ça qu’on peut perdre une maudite mitaine, une fantastique enseignante m’a expliqué la réalité que vivent mes enfants.

Nos enfants s’habillent et se déshabillent (s’ils vont au service de garde) au moins cinq fois dans leur journée… cinq fois!

Cinq fois où, entouré d’autres amis, en plus de souvent partager son casier de 36 centimètres de large avec un autre élève, notre enfant doit se déshabiller ou s’habiller.

Tout cela avec le trafic des autres élèves de l’école qui passent dans son dos pour se rendre à leur casier eux aussi.

Les centaines de bottes prêtes à kicker la première mitaine qui ose tomber.

J’aurais de la difficulté à endurer une journée comme ça et nos chéris vivent cela 180 jours par année!

Depuis que je sais ce que mes enfants se tapent (on va le dire de même, hein?), je suis la mère la plus lousse de la mitaine!

Je sais que si ma fille a perdu sa mitaine, elle a sûrement fait le tour des objets perdus, qu’elle a fait le tour des casiers des autres, mais que malheureusement, sa précieuse mitaine a été perdue.

Je profite donc des ventes d’articles d’hiver pour me faire une belle réserve.

Je trouve qu’on a des jeunes bien courageux de vivre cela chaque jour en plus d’avoir constamment des adultes qui leur répètent toute la journée : « Dépêche-toi », mais ça, c’est une autre histoire…

Et toi, tes enfants perdent leurs mitaines?

Martine Wilky

L’Action de grâce en camping

Selon Wikipédia, l’Action de grâce est « une journée pour rend

Selon Wikipédia, l’Action de grâce est « une journée pour rendre grâce au Dieu tout-puissant des récoltes abondantes dont jouit le Canada ». Chez-nous, ça se traduit par une fin de semaine remplie de plaisir où on souligne la fin de la saison de camping. C’est une occasion de remercier la vie pour des amis fabuleux, un amoureux merveilleux et des enfants fantastiques. On célébre tout ça en tente-roulotte, autour d’une bonne table et de bon vin !

À vrai dire, je rends grâce à la vie pratiquement tous les jours. Je suis très choyée et j’en suis heureuse. Je dois par contre avouer que j’adore l’idée d’être en congé pour cette journée. J’adore les longs week-ends! Ma famille et moi en profitons pour partir camper  avec un groupe de cinq familles que nous appelons La Caravane. Il y a des enfants de tous les âges de même que des grands-parents. Nous campons régulièrement ensemble, souvent lors de longues fins de semaine et nous avons beaucoup de plaisir.

photo-1

Depuis maintenant trois automnes, la fin de semaine de l’Action de grâce est sacrée. Je vous entends déjà dire  «il fait frette en octobre pour faire du camping!» mais moi, j’aime ça sentir le petit bout de mon nez tout gelé. Respirer le bon air frais, voir les grands enfants courir dans les champs de blé d’inde puis le petit moineau marcher à quatre pattes dans son gros suit d’hiver. Pour moi, c’est ça la belle vie.

Nous dormons TELLEMENT bien avec un petit quatre degrés. Ne vous inquiétez pas, nous chauffons le petit habitacle mi-tente, mi-roulotte pour ne pas faire grelotter toute la nuit. De plus, les enfants ont de bons pyjamas de flanelle et pleins de doudous. Imaginez-vous, en fermant les yeux un petit moment, dans l’un de ces pyjamas avec un petit verre de vin à la main ou même une bonne tisane. C’est ti pas relaxant rienqu’un peu ça mes amis! J’ai aussi l’impression que je  boost mes batteries d’air pur pour l’hiver à venir. Même mon café goûte le ciel le matin avec le petit givre au sol.

Malgré que nous soyons en octobre, nous profitons de nos journées pour faire des tournois de washer, jaser autour du feu qui crépite dès le matin. C’est agréable, nous pouvons le faire tranquillement parce que la marmaille s’amuse ensemble. Nous ne les entendons presque pas. Même que parfois je me demande si nous avons des enfants. Sauf petit bambin qui lui, réclame encore maman et papa à quelques reprises, mais c’est le seul petit loup de la gang. Alors les plus vieux offrent de s’occuper du beauuuuu Félix.

photo-2

Nous réussissons  tous  à manger en dehors de nos roulottes, car nous campons avec des propriétaires d’une compagnie de chapiteaux. Donc, nous joignons l’utile à l’agréable et apportons un chapiteau puis du chauffage pour nous faire un souper raclette sous la tente. Les tables à pique-nique de chaque terrain sont réunies pour que nous soyons tous ensemble. Nous ne mangeons pas la typique dinde de l’Action de grâce, mais notre souper est rempli de bonnes saveurs! Nous nous gâtons un peu dans ce chapiteau avec notre superbe installation d’un satellite et de la tv.  Qu’est-ce que nous écoutons en gang? Hé oui, un match du Canadiens! Go Habs Go !!! D’ailleurs, nous nous excusons à tous nos voisins pour tous les « YEAHHHHH !! » criés qui les ont dérangés.

img_4599

Bref, en cette fin de semaine de l’Action de grâce, nous profitons de chaque moment pour nous remplir la tête de doux souvenirs d’automne.

Merci la vie!