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On y arrive

La vie est souvent remplie de bien des doutes… Je me rappelle ma premièr

La vie est souvent remplie de bien des doutes… Je me rappelle ma première grossesse. Je flattais mon ventre arrondi en faisant tellement de promesses à ce petit être en moi. Je lui promettais qu’un jour, il/elle grandirait dans une grande maison, avec une piscine et un chien. Je lui disais qu’on prendrait le temps de mettre nos vies sur pause pour jouer et rire ensemble. J’affirmais qu’il/elle aurait la chance de vivre une enfance heureuse, avec des parents présents et aimants. Je lui promettais de toujours lui offrir le nécessaire pour combler ses besoins. À l’époque, nous étions un couple d’étudiants qui vivait dans un minuscule appartement et qui n’avait pas un sou en poche…

Puis, les années ont passé. J’aimerais dire que les diplômes se sont accrochés au mur sans effort, mais ce serait un énorme mensonge. Parce qu’obtenir son diplôme quand on est un jeune parent, c’est comme une immense course à obstacles… sur l’Everest… sans équipement… et sans préparation. On est essoufflés, fatigués, et on se demande si on va arriver au sommet. On fait des pauses souvent, on est découragés. Mais on continue d’avancer, même si on manque de souffle et que les poumons nous brûlent. Mais moi, je continuais de faire de belles promesses d’espoir à ce petit être qui grandissait en moi.

Les années ont encore passé. J’aimerais dire que ça a toujours été le bonheur parfait, mais ce serait un autre mensonge. Parce que pour arriver au bonheur, il faut obligatoirement passer par des zones grises, puis très grises, puis parfois noires. Des disputes, des dépressions, beaucoup de pression, des défaites, des échecs… et beaucoup d’apprentissages. L’avantage, quand on met le genou à terre, c’est que lorsqu’on arrive à se relever, on a les jambes plus fortes après. Et plus les jambes sont fortes, plus elles nous permettent d’aller loin.

Et puis, quand les années ont passé, on prend un moment pour regarder où on en est. Malgré les heures supplémentaires, on a réussi à se trouver des emplois qui nous rendent heureux. Et à la fin de la journée, on prend le temps de jouer et de rire ensemble. On prend le temps de voir que derrière la poussière qui s’accumule et les tas de linge qui ne finissent jamais, on a réussi à l’avoir, notre belle maison. On sait bien que malgré les courtes nuits et les longues marches, on a la chance d’avoir un gros toutou et une piscine pour se rafraîchir. On l’a tenue, cette promesse‑là.

Et puis il y a ces moments où j’entends mes enfants rire ensemble. Où l’une de mes filles vient me faire un câlin et me dit : « Je voulais juste te dire que je t’aime. » Où une autre m’offre un dessin de notre famille, où j’aperçois notre maison, le chien, chaque membre de la famille et des cœurs partout autour. Ces moments qui me confirment que nos enfants sont heureux et qu’ils savent à quel point on les aime. Je me dis que cette promesse-là aussi, on l’a tenue.

Et je sais que même si on ne roule pas sur l’or, nos enfants ne manquent de rien. Parce que même si on refuse de répondre à tous leurs petits caprices, on leur offre toujours l’essentiel. Parce qu’on sait en tant que parents, que pour rendre un enfant heureux, il ne faut pas lui donner ce qu’il demande, mais bien plus ce dont il a réellement besoin. Et pour ça, je pense qu’on y arrive.

Malgré le ménage qui est toujours à recommencer, malgré les conflits entre sœurs, malgré les horaires chargés, malgré le train-train de la vie qui va trop vite… je me dis que les promesses que j’ai faites à ce petit être il y a plus de dix ans, je suis arrivée à les tenir. Et je veux me rappeler que même si on trouve ça dur parfois, même si on manque de patience et de beaucoup de sommeil, au fond, on y arrive. Et c’est tout ce qui compte.

Joanie Fournier


Toi, Lui et Elle

Quelqu’un a déjà dit : pourquoi se méfie-t-on des inconnus alo

Quelqu’un a déjà dit : pourquoi se méfie-t-on des inconnus alors que tous ceux qui nous ont fait mal un jour, on les connaissait ?

Quand un bon matin, Elle a fait son entrée dans votre vie, ton anxiété a atteint des niveaux record. Tu avais déjà été tellement blessée et rapiécée que cette fois, tu ne voulais pas te tromper. Tu ne savais plus de qui ou de quoi te méfier. Pour déjouer la peur qui te rongeait, tu as choisi de te méfier de toi-même et non de Lui. Ou d’Elle.

Tu as calmé tes craintes et ta panique à grands coups de citations Pinterest et de respiration trop longues. Tu as profité de ton temps dans la douche pour verser en paix les larmes d’angoisse que tu refoulais. Tu as fait des détours en voiture pour écouter sur repeat des chansons qui te déchiraient le cœur, mais qui te faisaient du bien en même temps. Tu as fait tout ce que tu as pu pour te méfier de toi-même et non de Lui. Ou d’Elle.

Tu as avalé ses paroles à Lui comme une pilule de travers et les siennes à Elle se coinçaient au travers de la gorge comme la boule d’émotions que tu vivais jour après jour par en dedans. Tu voulais tellement te méfier de toi-même et non de Lui. Ou d’Elle.

Tu as vu défiler les changements impromptus de mot de passe, ses regards paniqués, les bonnes excuses, ses compliments pour toi, et tu as deviné ceux pour Elle, les mensonges, ses élans d’amour pour toi, ses élans de je ne sais quoi pour Elle, leur belle amitié, tes questions et ses bonnes réponses à Lui, tes questions et ses belles menteries à Elle, son assurance, ta déchéance. Tu as prié d’avoir raison de te méfier de toi-même et non de Lui. Ou d’Elle.

Tu as survécu à ces jours où tu te voyais dans le rôle que personne ne veut camper. Tu as mis le pilote automatique et tu as laissé ta vie se conduire toute seule sur une route cahoteuse en pleine averse. Tu as essayé d’ignorer le risque d’aquaplanage parce que tu voulais donc lui faire confiance à Lui, à la vie. Et tu t’es méfiée de toi-même et non de Lui. Ou d’Elle.

Quand tu as finalement heurté le mur que tu avais vu venir mais choisi d’ignorer… tu étais complètement seule, mais les dommages, eux, étaient collatéraux. Tu ne savais plus à qui la faute. Ta confiance n’avait plus de roue de secours et ta tête était une perte totale, ton cœur, lui, avait simplement déserté. Tu n’avais finalement rien compris au dicton. Une fois de plus, tu ne t’étais pas méfiée de la bonne personne. Tu t’étais méfiée de toi-même et non de Lui. Ou d’Elle…

Quand tout ton corps frissonne de peur, de craintes et d’angoisses, écoute‑toi.

Quand ta tête te répète une mise en garde tel un mantra et que tu t’efforces de l’ignorer, questionne‑toi.

Quand ton cœur est affaibli de trop de blessures et que tu veux juste arrêter d’avoir mal, aime‑toi.

Quand tu ne sais plus à qui faire confiance parce que tu n’en connais plus le sens, choisis‑toi.

Quand tu penses que la vie, l’amour, l’amitié et tout ce qui fait que vivre est supportable n’est pas pour toi, confie‑toi.

Ou viens vers moi et je l’écrirai pour toi. Pour nous.

Mais surtout pour Lui.

Et beaucoup pour Elle.

Karine Arseneault

Ma fille, tu me fais douter…

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Ma fille, mon amour, mon trésor, tu es tellement précieuse dans mon univers! Je t’aime de cet amour de maman : indescriptible, sans fin, sans condition. C’est tellement bien fait l’amour d’une mère, c’est inconditionnel.

 

Mon univers est chamboulé, tu me mets à l’épreuve, tous les jours, chaque fois un peu plus. J’essaie tellement fort de te comprendre, de me comprendre. Parfois, je suis à court de solutions et la colère l’emporte. S’il te plaît, ne m’en veux pas. Je suis ta maman et je t’aime, mais je te demande de me laisser commettre des erreurs, de me tromper, de tomber et de me relever. En échange, je te promets de ne jamais cesser d’essayer. Je serai toujours là à te tenir la main (quand tu le voudras bien); sinon, je serai deux pas derrière toi à attendre ta main tendue.

 

Mon amour, je me remets tellement en question. Je doute. Je doute de moi, de mes compétences de maman. Je doute : et si je n’étais pas là pour toi dans ces moments où tu en as tellement besoin? Je doute : et si je n’étais pas la maman parfaite pour toi? Je doute, j’ai peur de te gâcher, que tu ne deviennes pas la femme extraordinaire que je sais que tu pourrais être, parce que j’ai failli à mon rôle de maman.

 

Je me réconforte en me disant que lorsque tu n’étais encore qu’une poussière d’ange, tu m’as choisie. Toi, tu n’as pas douté. Tu as su que j’étais la maman parfaite pour toi. Tu as su que je serais là pour toi, malgré mes faiblesses, malgré mes échecs. Tu as su qu’ensemble, on réussirait à être plus fortes que ce trouble d’opposition. Toi, tu as eu confiance en moi.

 

Tu as raison, petite fleur. On y arrivera, même si maman doute. Même si toi, ma belle petite rose, tu te défends souvent avec tes épines. Parce qu’à travers chacun de tes « je t’aime », tu me rappelles que tu crois en moi et que tu comptes sur moi pour te guider au travers de ce chemin tumultueux.

 

Ce chemin, c’est le tien et malgré toutes les embûches que nous rencontrerons, celles qui me feront douter de moi, souviens‑toi toujours que je croirai en toi.

 

Je croirai en nous… parce c’est en équipe qu’on y arrivera.

 

Mélanie Paradis