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Je suis mère… je suis une bonne mère

Le texte qui suit n’est pas écrit dans l’optique d’avoir la r

Le texte qui suit n’est pas écrit dans l’optique d’avoir la recette pour être une mère parfaite. Je n’ai pas la prétention d’être la parfaite mère. En revanche, je le dis, je suis une bonne mère. On dirait que juste cela sonne déjà prétentieux et pourtant, ça ne devrait pas être ça. Nous sommes capables de nous définir sur le plan professionnel, de nous mesurer aux autres, de dire nos forces, mais parfois, dans notre rôle de mère, nous n’avons pas la même aisance.

Dans quelques semaines, ma fille aura neuf ans, cela fera donc neuf ans que je suis mère. Je dirais qu’avec le temps, j’ai développé mes propres approches avec ma fille, tant par rapport à son développement que pour l’aider à prendre confiance en ses moyens afin qu’elle prenne sa place dans la vie. Au fil des événements, j’ai eu à développer des moyens pour me ressourcer.

Une chose qui est difficile dans le quotidien, c’est de s’accorder du temps pour soi. J’ai deux trucs que j’ai mis en place dans ma vie pour m’aider. Je prends le temps avant de sortir du lit le matin pour donner la couleur à ma journée en nommant mes intentions de la journée. Je demande parfois l’énergie pour vivre une journée calme ; parfois, je désire une journée sous le signe de l’efficacité. Bref, je le nomme, les yeux fermés, et je prends le temps de me faire un sourire. Ensuite, je sors du lit.

Autre chose que je fais, c’est le soir. Je ne mets plus mon cellulaire dans ma chambre. Je prends le temps d’écrire dix gratitudes pour ma journée et de lire un peu. Je lis quoi? Pour faire une histoire courte, mensuellement, je m’en vais à la bibliothèque et je consulte la section des nouveautés. Que ce soit des autobiographies québécoises, des livres de croissance personnelle, des romans, c’est dans cette section que je puise la majorité de mes lectures.

Au fil du temps, je me rends compte que ces petits gestes qui me prennent maximum quinze minutes par jour m’aident à rester dans le moment présent. Je vis ainsi la routine chargée du quotidien avec sagesse.

Il y a quelques années, j’ai lu le fameux livre Miracle Morning. J’ai mis en application les principes du livre. Le défi pour moi, c’était l’heure de lever. Ma réalité présentement, c’est que je me lève déjà à 4 h 30 le matin. Donc me lever encore plus tôt afin de m’accorder un temps de lecture, un temps de sport, etc. faisait un peu trop. Finalement, j’ai adapté le principe à ma réalité. Maintenant, tout en me levant encore à 4 h 30, en faisant les lunchs (je suis mentalement incapable de les faire le soir… j’ai souvent essayé), je m’accorde dix à quinze minutes pour faire du sport. Ensuite, c’est la douche avant de lever ma fille.

Finalement, je me suis inspirée du livre et je l’ai adapté à ma vie. C’est là où je veux en venir. Je lis depuis plusieurs années et je me rends compte à quel point mes lectures m’inspirent pour ma vie. Cela me force à me questionner, me repositionner et enrichir ma vie. Si j’écris ce texte, ce n’est pas pour t’imposer ce que je fais pour m’aider à maintenir le cap, mais c’est plutôt pour t’inspirer à vivre ta propre vie de mère.

Aussi, dernier point à mon avis : être mère, c’est comme le bon vin, meilleur en vieillissant. On développe nos aptitudes, on gagne en expérience et on a davantage confiance. Sans oublier que l’on retrouve un meilleur sommeil! Bref, à toi la maman d’une jeune fille, garde confiance, tu verras en laissant le temps au temps, tu grandiras! Xxx

Evelyne Blanchette

Besoin de me retrouver

 

Est-ce que c’est la crise de la quarantaine qui a eu cet e

 

Est-ce que c’est la crise de la quarantaine qui a eu cet effet-là, ou est-ce que c’est juste moi qui ai pris un mauvais tournant? Je me suis réveillée un matin et je voulais être moi, juste moi! Être Annie tout simplement. Vous vous souvenez de la chanson de Kaïn « Embarque ma belle »? Comme le dit cette chanson : « Chus fatigué de devoir, fatigué d’entendre tout l’monde me dire Comment respirer, comment j’devrais agir. J’ai envie de r’trouver, c’que j’étais, tout c’que j’voulais devenir. R’trouver la sainte paix, juste une bonne fois pour de vrai ». C’est ça que je veux!

Pendant des années, j’ai été « la fille de… », puis « la sœur de… », « la blonde de… » et maintenant, je suis « la mère de… ». On dirait que je me suis perdue de vue avec le temps et avec les années. Apparemment, selon ce que l’on m’a dit, ça fait partie du fait d’être maman de s’oublier et de se laisser aller. Je me rebelle, je ne suis pas d’accord! Pourquoi je ne peux pas à la fois être une mère et une femme à part entière? Après tout, je me définis par ce que je suis, pas par les gens qui m’entourent. Je veux redevenir moi. La moi qui existait avant les enfants, celle qui regardait autre chose que des dessins animés même quand les enfants étaient couchés! Elle doit bien être quelque part, cette Annie — là! Elle ne peut pas avoir disparu de la surface de la Terre comme si de rien était!

Par où commencer? On s’entend, je suis toujours moi, je n’ai jamais cessé de l’être, mais j’ai refoulé des choses en moi. Des choses que j’aime, des besoins, des envies pour faire passer mes enfants en premier. Je suis toujours moi, mais je ne me reconnais plus depuis quelques années. Il me manque quelque chose : il me manque moi! Le moi qui existait avant les enfants. Je suis donc partie en quête pour retrouver Annie!

J’ai dû chercher pas mal pour la retrouver, elle était bien cachée. Dans un coin, dans le noir à attendre le jour où je viendrais la sortir de l’ombre. C’est le fait de regarder un vieux film des années 80 à la télé en plein syndrome prémenstruel qui m’a fait la retrouver. Un déclic s’est fait dans ma tête. Ça m’a rappelé les amis que j’avais et que j’avais perdus de vue avec le temps, ce que l’on aimait faire ensemble, comment je me sentais à ce moment avec eux. Ça m’a rappelé ce que j’aime faire, ce que j’ai mis de côté avec le temps pour diverses raisons. Tout a déboulé, tout m’est revenu en tête. Je m’étais retrouvée enfin! J’ai cherché les raisons pour lesquelles j’ai tout mis de côté avec le temps, aucune d’entre elles n’était bonne : peur de déplaire aux gens qui m’entourent, me conformer à l’image de la « maman parfaite », me conformer à ce que je pensais qu’on attendait de moi. J’ai eu tort.

Comment combiner ma vie de maman et ma vie de femme sans me sentir coupable a été une autre paire de manches. Je dois humblement avouer que oui, j’ai dû me tourner vers de l’aide extérieure en psychologie pour le faire. Je me sentais coupable de prendre du temps pour moi, de vouloir des choses juste pour moi. J’avais l’impression de priver mes enfants de quelque chose si je pensais à moi. J’ai réalisé que la seule chose dont je privais mes enfants était le fait de voir leur mère heureuse. Je mérite d’être heureuse et mes enfants méritent de me voir heureuse aussi.

Je réapprends à être moi, tranquillement et doucement. J’apprends à prendre du temps pour moi et à ne plus me sentir coupable de le faire. Oui je suis une mère, mais je suis avant tout une femme. Je l’avais oublié avec le temps. Le travail est toujours en cours, il pourrait y avoir des rechutes. Par contre, je me suis fait une promesse, celle d’être heureuse, et je compte bien la tenir. Je me suis donc rééquipée en consoles et jeux vidéo, j’ai transmis ma passion des voitures à mon fils, j’ai recommencé à chanter à tue-tête dans la voiture et j’ai recommencé à danser en cuisinant et en faisant le ménage avec de la musique dans le plafond. Y a de l’espoir!

Annie St-Onge

 

Être mère, en apparence c’est simple : En réalité, ça ne l’est pas du tout!

Être mère, c'est supposé être un truc naturel, inscrit dans notr

Être mère, c’est supposé être un truc naturel, inscrit dans notre génétique; une belle grande ligne droite pavée d’amour et d’instinct. Notre corps est conçu pour porter un enfant, le nourrir et veiller à sa survie. Comme mère, un peu comme la maman ours, notre tâche principale, une fois l’expulsion terminée et la zone cicatrisée, est d’amener notre petit à l’âge adulte dans un état physique et mental socialement acceptable.

 

Les étapes sont simples :

  • puberté;
  • calcul du cycle menstruel;
  • acte sexuel;
  • nausées;
  • déchirures;
  • allaitement (ou pas);
  • postpartum;
  • Kegel;
  • abonnement aux protège-dessous ou à la rééducation périnéale si Kegel n’a pas fonctionné;
  • manque de sommeil;
  • perte de libido ou prise de poids (et souvent les deux !);
  • chasse aux CPE/garderies, bis (ou pas).

ÇA, c’est la voie rapide, le SUPPOSÉ mode d’emploi. BÉBÉ FA-FA.

 

Je suis maman depuis quatre ans et je constate que ces étapes d’apparence toutes simples sont en réalité pas simples du tout. Elles sont parsemées d’éléments intrusifs comme la fatigue, l’angoisse, l’insécurité, les microbes, les judicieux conseils de celles qui ont “réussi”, les doutes, la culpabilité et les pressions sociales. Je réalise qu’un mode d’emploi pour mère, ben, ça n’existe pas.

 

Être une maman en 2016, c’est être laissé à soi-même;
Tout en étant bombardée d’informations contradictoires ou de commentaires douteux:

« Donnes-y des probiotiques, ben non, y’est ben trop p’tit! »

« Faut faire du cododo pour le rassurer, mais oublie pas d’acheter la barrière à 60 piasses pour pas l’effoirer »

« Couche-le sur le ventre, no-non, faut le virer su’l dos! 
Me semble que sa tête tourne pas ben ben, t’as-tu pensé aller voir un ostéo?»

« T’es ben trop mère poule!»

 

*******Pour les 18 ans et plus, prière d’insérer ici le mot FUC* suivi du mot YOU.*******

 

Quand j’ai décidé d’être mère, j’espérais être une Gwyneth ou une Jacynthe pour faire du Zumba-bébé et du portage toute la journée. Je voulais faire mes purées et mon pain, bannir le gras trans et faire mon savon maison. Je voulais me lever à cinq heures pour méditer, faire du Country Heat pour être en super forme et bien préparer ma journée. Je voulais choisir mes vêtements le soir, avoir un ventre plat et faire partie de ces mères sexy qui portent des vêtements propres et du mascara.

Avant, je ne savais pas qu’une maman, ça se couchait les cheveux sales pour dormir plus longtemps et je n’appréciais pas la chance que j’avais d’aller à la toilette la porte fermée. C’est le jour où tu réalises que tu fais l’amour aussi souvent que tu payes ton compte de taxes que tu te rends vraiment compte dans quoi tu t’es embarquée. Fin du monde? Bien sûr que non. Besoin d’une petite tape dans le dos et d’un réalignement de chakras? S’il vous plaît, oui pour tout ça et bis.

Alors, à tous les experts marketing qui inventent des familles parfaites sorties d’un remix de Lassie et à tous les sites Internet qui nous donnent des recettes de collations santé à base de Kale et de cacao bio, je dis thanks, but no thanks.

Dites-nous que les cernes c’est normal et que le désordre et le découragement aussi. Montrez-moi des vraies mamans, cutes et échevelées, qui ont de vraies routines qui pourraient m’inspirer. Je veux voir des images de fillettes pas peignées qui portent des bas dépareillés, des garçons pleins de terre et des repas à base d’œufs brouillés!!!

Et à vous, très chères matantes, mères, grand-mères, autres mères, infirmières,
Dites-nous qu’on est belles, qu’on est bonnes, qu’on est capables pis qu’on fait ça comme il faut,
parce que certains matins, c’est juste de ça dont on a besoin.