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Quoi ne pas dire aux couples infertiles durant les Fêtes…

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Pour moi, le temps des Fêtes est difficile émotivement, car ça me ramène à ce que je ne suis pas, une mère, et à ce que je n’ai pas, des enfants.

Je suis infertile! Ça veut dire que je déteste me faire poser des questions sur mes projets de fonder une famille…

Mais chaque année, c’est comme un rituel, hein! Il y aura toujours un oncle ou une tante pour me poser la MAUDITE question : «Puis, cest pour quand, le bébé?»

Je me rappelle qu’à Noël l’an dernier, cet oncle faisait remarquer sa présence par son trop-plein de parfum de monsieur et sa bière à la main (sa cinquième…). Il s’est approché de moi au moment où ma mère me proposait un petit verre de vin (moi qui bois en général deux verres de vin gros max). Il m’a dit avec tout son génie : «Wop! Wop! Wop! Tu devrais pas boire… t’as pas quelque chose à nous annoncer?», tout en fixant mon bedon enflé par lendométriose qui maffecte tant. Et moi de lui répondre, les yeux dans leau : «Non, esti, jai rien à annoncer!». Jai quitté la pièce le plus rapidement possible pour éviter de pleurer devant tout le monde.

Avec du recul, je m’en veux! Je m’en veux de ne pas m’être donné le droit de vivre l’émotion que son commentaire suscitait en moi. Ce n’est tellement pas de ma faute si lui a passé un commentaire blessant. Je n’ai pas à me sentir mal des émotions que je vis. Mais en réalité, ce n’est pas comme ça que ça s’est passé. Je suis allée pleurer pendant dix minutes aux toilettes, le temps de me ressaisir et que ma peau dérougisse pour éviter les maudits questionnements : «Quest-ce quil y a? Ça ne va pas?»

Pour ceux qui sont sensibles et empathiques à la réalité des couples infertiles, voici un petit «best of» des choses à ne pas dire à une personne infertile :

·    Ne pas poser des questions sur le moment où elle prévoit de tomber enceinte, car on n’a aucun contrôle là-dessus (qu’on soit infertile ou pas, je dirais). Peut-être même que ça n’arrivera jamais pour nous!

·    Ne pas dire de commentaires du genre : «Hey! Je te trouve assez CHANCEUSE de ne pas avoir denfant, profites-en pendant que ça passe». Dites-vous bien quon donnerait TOUT pour avoir VOTRE chance!

«Hey! Moi, si tu veux, je te vends le mien et pas cher à part de ça!» Ce commentaire, je l’entends tellement souvent ! Je trouve qu’il banalise la chance d’être devenu parent aussi facilement.

«Hey! Vous, les gens sans enfants, vous pensez que vous êtes fatigués, mais vous allez vraiment savoir ce que cest le jour où vous aurez un enfant!». Ah, je ne savais pas que les parents avaient lexclusivité de la fatigue.

«Vous avez encore le temps, vous êtes jeunes!». NON. Quand on est infertile, le temps est compté et précieux. On ne peut pas se permettre de choisir le mois où on va concevoir. Nous n’avons aucun contrôle sur le moment où ça arrivera. Et souvent, l’infertilité est une conséquence d’une maladie, donc être en essai bébé demande, dans la majorité des cas, qu’on cesse le traitement pour la maladie dont on est atteint.

«As-tu déjà pensé à ladoption?». Ben non, maudite bonne idée! (Ici, sentez mon sarcasme). Sachez quadopter un enfant et avoir un enfant quon a porté nest pas le même projet. Je trouve quadopter un enfant est un geste d’une immense générosité, mais moi, mon rêve est de porter un enfant, de mettre au monde un enfant… Eh ! oui, les couples infertiles ont le droit, eux aussi, d’espérer que ça arrive comme ils l’avaient imaginé dans leur conte de fées. Ils ont déjà dû faire le deuil d’une conception sous les draps donc… svp!

«Tsé parfois, il ne faut pas forcer la nature». Aouch! Quel commentaire blessant! Cest comme si on disait aux gens malades de cesser leur traitement, car il ne faut pas forcer la nature… Come on!

En bref, durant le temps des Fêtes, dites-vous bien que pour les couples infertiles, faire face à toutes ces questions si personnelles dans cette période où la famille est autant mise en lumière leur demande tout leur petit change. Me verriez-vous demander à mon oncle Maurice quand il a fait l’amour la dernière fois? NON, car ça, c’est SA vie privée. That’s it!

Juste pour vous rassurer, j’en parle de l’infertilité… J’écris actuellement sur le sujet et il faut en parler pour briser les tabous. Mais sachez que tout cela est terriblement éprouvant émotionnellement et que la meilleure façon d’aborder le sujet est de se mettre à notre place. Comment aimeriez-vous qu’on aborde le sujet si ça vous arrivait?

Et sachez que si je n’ai pas abordé le sujet avec vous, c’est peut-être parce qu’on n’est pas suffisamment proches, ou que ce n’est pas le moment ni le lieu propice pour me confier à cœur ouvert, ou encore que le sujet me rend émotive et que je n’ai pas envie de pleurer aujourd’hui, en ce jour de Noël. Merci de votre empathie, de votre sensibilité…

En cette période des Fêtes, je vous demande au nom des couples infertiles (un couple sur six au Québec) de prendre le temps d’apprécier la famille que vous avez la chance d’avoir fondée. D’apprécier de vous lever très tôt un samedi matin pour passer du temps avec votre enfant. De savourer tous les moments passés en famille, même les plus chaotiques qui vous mettent hors de vous. Imaginez un instant que vous n’avez plus cette famille que vous avez bâtie avec tout votre amour…

 

Merci et bon temps des Fêtes! xx

 

Fanny Girard

Mon 24 décembre: la solitude apprivoisée

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D’aussi loin que je me souvienne, la veille de Noël était une journée remplie d’excitation. Pendant une grande partie de mon enfance, c’était la journée des derniers préparatifs, de la sieste en début de soirée (pour que mon père puisse aller porter les cadeaux chez mon oncle) où on revêtait nos plus belles toilettes (une vieille expression souvent utilisée par nos parents et grands-parents), pour finalement se retrouver en famille chez mon oncle Casimir et ma tante Mariette, après l’interminable messe de minuit. On déballait plein de cadeaux, on riait aux éclats, les parents buvaient un p’tit verre pendant qu’on jouait avec nos nouveaux jouets et bien sûr, on mangeait de la dinde et de la tourtière à trois heures du matin.

Quelques années tranquilles ont suivi, seulement avec mes parents, mon frère et ma sœur. Tranquilles certes, mais en famille. Les repas, les rires, les cadeaux et les blagues étaient présents. On trouvait le moyen de rendre les réveillons plaisants.

Des conjoints se sont ajoutés à notre petit groupe. Le réveillon était fêté avec la belle-famille et le 25 chez moi, avec les miens. La naissance de mes neveux et de mes deux trésors amena de nouveau beaucoup d’excitation. Le Père Noël et toute la magie qui entoure cette fête étaient de retour. Nous étions tous très heureux de vivre ces beaux moments.

Depuis toujours, j’ai vécu des beaux réveillons de Noël, jusqu’à il y a trois ans, à la suite de ma séparation du père de mes enfants. Après vingt-deux ans de vie commune, autant d’années à festoyer avec ma belle-famille et dix-neuf ans à fêter avec ma fille, je me suis retrouvée seule. Après tout ce temps… ouf!… Toute une étape à franchir. Il faut le vivre pour le comprendre.

Déjà en novembre 2013, j’anticipais le 24 décembre. Déjà, la tristesse s’emparait de moi. Je savais que mes enfants seraient avec leur père et sa famille. J’avais peur d’affronter ma solitude et mes émotions. J’aurais pu être avec ma mère, mon frère et ma sœur. Je savais au fond de moi que je devais passer cette soirée et cette nuit seule, et vivre intensément tout ce que mon corps voulait exprimer.

Comme dans tout changement, il y a eu une période de deuil à faire. Je voulais vivre chaque étape de deuil avec les émotions qui l’accompagnent. Ça n’a pas toujours été facile, mais je suis très heureuse de l’avoir fait.

Vivre le deuil de la famille signifiait accueillir et accepter qu’il n’y ait plus de temps des Fêtes avec ma belle-famille et mes enfants. Ça voulait dire trouver une nouvelle perspective à mes valeurs familiales qui ont toujours fait partie de moi et que j’ai enseignées à mes enfants.

Je me retrouvais seule avec moi-même avec plein de questions existentielles. Un immense vide intérieur m’envahissait. J’avais le goût de sortir pour prendre l’air et m’énergiser, mais en même temps, je voulais simplement me coucher en boule et pleurer toutes les larmes de mon corps.

J’ai choisi la deuxième option. Le lendemain, j’étais vidée. Plus aucune larme ne pouvait sortir. Je me sentais déjà beaucoup mieux, même si je savais que ce n’était pas fini. J’avais fait un pas de plus vers ma guérison.

C’était la première fois de toute ma vie que j’étais seule un 24 décembre, sans famille, sans mes enfants. La journée la plus difficile de toute ma vie. Je ne l’oublierai jamais.

À chaque année depuis ce jour, je vis mes réveillons de Noël encore seule. Je suis très sereine. Je prends du temps pour moi. Je lis, j’écoute de la musique, je médite, etc. Je suis en paix avec moi-même.

Pendant l’écriture de ce texte, je réalise que j’ai toujours été dans l’abondance. C’est moi qui ai le choix de mon attitude, à savoir si cette journée est excellente ou médiocre. J’ai grandi intérieurement et mes valeurs sont encore plus importantes et ancrées en moi. J’ai davantage de gratitude pour tout ce que la vie m’apporte.

Un 24 décembre fait aussi grandir.

Cette année, mon 24 décembre 2016 sera merveilleux. Et le vôtre?

Je vous souhaite un temps des fêtes rempli de petits moments de bonheur, avec votre famille, qui resteront gravés à jamais dans votre cœur.

 

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La vie est comme une boîte de chocolats

La mère de Forrest Gump disait que la vie est comme une boîte de chocolats : on ne sait jamais su

La mère de Forrest Gump disait que la vie est comme une boîte de chocolats : on ne sait jamais sur quoi on va tomber…

 

Je suis plutôt de cet avis. Alors, en cette période des Fêtes, où tout le monde s’offre des boîtes de chocolats de toutes sortes, j’aimerais faire mon coming out : JE N’AIME PAS LE CHOCOLAT!!! Excepté le chocolat au lait avec ben, ben des noisettes, et les Kinder Surprise…

 

Sauf que quand c’est ton oncologue qui t’offre ce Kinder Surprise de la vie, ben, le chocolat est plutôt amer, et ta surprise… elle est de taille. Et elle est tout aussi inutile que n’importe quelle bébelle pondue dans ces œufs qui incarnent à eux seuls les tares de notre société de consommation.

 

Alors voilà, c’est dit. Depuis le 22 décembre de l’an passé, mon aversion pour le chocolat inclut les Kinder Surprise.

 

Malgré le mauvais goût que ce diagnostic m’a laissé dans la bouche, il n’était, cependant, pas question que j’en fasse une crise de foi (oui, de foi!). Surtout pas avant la bûche de Noël. Surtout pas devant mes enfants.

 

Et puis, comme les fêtes de fin d’année, c’est le temps où l’on prône l’amour et l’entraide, je me suis, bien entendu, empressée de partager la nouvelle avec mes enfants et mon entourage. Oui, oui, il y a un an, à trois jours de Noël, j’annonçais à mes enfants que j’avais un cancer.

 

J’en entends déjà certains sonner les cloches : pourquoi n’as-tu pas attendu après les Fêtes pour annoncer la nouvelle, vu le risque de gâcher la magie de Noël?

Parce qu’il est vrai que l’on est moins SONNÉ d’entendre le mot cancer APRÈS avoir trinqué tous ensemble « À notre santé » au Nouvel An?!

 

Bon, je vous l’accorde : recevoir un diagnostic de cancer à trois jours de Noël, c’est comme croquer dans une fève de cacao, ça manque de raffinement. Mais même si cette nouvelle avait été enrobée de caramel mou, elle n’aurait pas été plus digeste…

 

Alors, voilà comment, il y a un an, pour Noël, j’ai offert à mes enfants LA VIE en cadeau. La vie telle qu’elle est. Emballée d’un ruban rose.

 

Et vous savez quoi? On a passé un merveilleux Noël tous les trois.

Dans la joie, la gaieté, l’amour et la vie…

 

Parce qu’au fond, c’est quoi la magie de Noël… si ce n’est un état d’esprit?

 

Pour moi, l’esprit de Noël, c’est les rituels que l’on s’invente, qui nous ressemblent et nous rassemblent. Toutes ces intentions et ces attentions que l’on déploie pour préserver la féérie dans les yeux de ceux qu’on aime.

 

Et sincèrement, je crois que j’ai réussi ce défi, malgré une année à vivre le cancer.

Car mes enfants croient encore au Père Noël. Mais surtout, ils ont réalisé que c’est Noël tous les jours dans les bras de leur mère.

 

Puis moi, j’ai compris que je n’ai pas besoin d’aimer le chocolat pour aimer la vie.

 

P.S. Si ça vous fait plaisir de m’offrir du chocolat malgré tout, ne vous en faites pas, mes enfants se feront une joie de TOUS les manger!

 

Pour en lire plus sur mon quotidien avec le cancer, visitez www.laviecontinuemalgretout.com

 

 

Suis-je un papa indigne?

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Nous sommes samedi matin, en route sur l’autoroute 20, direction ville de Québec. Mon amoureuse et moi avons un petit weekend prévu dans la vieille Capitale. Ça va faire du bien! Malgré la belle grossesse qu’elle vit, une fin de semaine pour penser à nous sera très bénéfique. L’accouchement est prévu dans quelques semaines. Je lui fais la remarque que c’est notre dernière fin de semaine de couple avant la naissance de notre enfant.

Je suis déjà papa d’une princesse de six ans. Elle, ce sera son premier enfant. Notre vie de couple des dernières années changera à jamais dans les prochaines semaines. Actuellement, nous sommes un couple une semaine sur deux et un couple/famille l’autre semaine.

Les kilomètres qui filent me plongent dans mes pensées, je suis loin dans ma tête. Très bientôt, le bonheur d’un deuxième enfant m’envahira, mais de grandes craintes planent présentement dans ma tête.

« Vais-je m’ennuyer de la garde partagée? »

« Vais-je m’ennuyer de notre vie de couple/famille qui suit un horaire alternatif d’une semaine sur deux? »

« Il s’agit de la dernière fois où mon amoureuse quitte la maison sans véritable crainte. Lorsqu’on est parent, jamais nous n’avons l’esprit réellement tranquille. »

« Est-ce que notre couple, qui n’a connu que ce mode de vie, sera affecté? »

« Aurons-nous suffisamment de temps pour nous, pour notre couple, pour les petits bonheurs qui meublent notre vie depuis quelques années? »

« Vais-je avoir le temps de penser à moi? »

« Est-ce que je pourrai consacrer autant de temps à ma grande de six ans? »

« Suis-je un meilleur amoureux une semaine sur deux? »

 « Suis-je un meilleur papa une semaine sur deux? »

Lorsque je me suis séparé, une des premières réalités qui m’a frappé ou qui me hantait avant de prendre la grande décision, c’était de devoir faire la concession de vivre avec ma fille à temps partagé. Pour moi, la décision de la garde partagée a toujours été prise en fonction de l’équilibre de vie de ma fille et de la meilleure stabilité possible considérant la situation pour elle. Après plusieurs essais et de constants ajustements, la formule la plus adaptée a été la garde sept jours chez papa et sept jours chez maman. En plus d’une belle flexibilité pour s’ajuster aux aléas de la vie, ça se passait quand même très bien.

Mais je me dois d’être honnête, une fois le deuil provoqué par la garde partagée passé, j’ai pris goût à cet équilibre de vie. Pas parce que je n’aimais pas mon enfant, pas parce que je n’assumais pas mon rôle de père, mais simplement parce qu’à mon avis, cela me permet d’avoir un plus bel équilibre de vie. Au lieu de n’y voir que du négatif comme certains parents, j’ai essayé d’en voir les avantages. Et croyez-moi, ils sont nombreux.

Une semaine sur deux, j’adore avoir plus de temps pour moi, pour mon amoureuse et pour mon couple. J’apprécie d’avoir davantage de temps pour ma carrière, un peu plus pour les amis, en plus de planifier de belles sorties, des soirées ou des fins de semaine en adultes. Ma vie d’homme, d’adulte et d’amoureux en plus de celle de papa doit être répartie le plus également possible pour que je me sente bien. Pour que je trouve mon bonheur.

Certains diront que je suis égoïste, indigne ou irresponsable d’exprimer tout haut et en toute honnêteté ces faits, mais je l’assume totalement. Quand ma fille arrive pour sa semaine chez papa, je suis prêt à ne me consacrer qu’à elle. J’ai toujours très hâte à ce moment de retrouvailles. Chaque fois, je vis une petite émotion et une fébrilité à l’idée de la voir me sourire, de ressentir sa joie et son bonheur. Mon cœur est rempli d’amour et de fierté. À partir de ce moment, nous avons un compte à rebours de sept jours qui débute. Notre objectif : profiter ensemble du temps précieux qui nous est alloué, apprécier le moment présent et tout ce que la vie nous envoie comme bonheur. Je suis un homme choyé, mon amoureuse partage aussi tous nos moments et elle nous en crée. C’est la situation idéale.

Est-ce que ce serait différent si nous étions ensemble en tout temps? Je ne le crois pas, mais rien ne sert d’y réfléchir, ce n’est pas ma réalité. Ne me dites pas que ma vie n’est pas normale, que ce n’est pas ça, la vraie vie! C’est la vie de beaucoup de gens autour de vous, si ce n’est pas la vôtre. Du fait, qu’est-ce que la normalité ou la vraie vie? La normalité de la vie, de notre vie, c’est à tous et chacun de l’établir selon ses propres envies. Il faut se respecter.

Cette vie en garde partagée aura duré tout près de quatre ans. Mon amoureuse et moi attendons notre petite perle très bientôt. Ce sera un immense bonheur. Nous trouverons un nouvel équilibre à travers cette nouvelle vie. Par contre, je suis quand même réaliste, je sais que tout changera… Suis-je un papa indigne si je vous dis que je redoute de m’ennuyer de la garde partagée?

 

C’est comme ça que ça se passe dans le temps des Fêtes!

  • J’aime Noël... j’adore même! Mais en regardan
    • J’aime Noël… j’adore même! Mais en regardant l’horaire du temps des Fêtes, je saigne un peu du nez. J’imagine déjà les crises de bacon, la troisième guerre mondiale qui éclatera entre mes filles parce qu’elles sont une coche de plus qu’over fatiguées. Je sais que je devrai puiser au plus profond de mon fond pour rester calme et ne pas pogner les nerfs…

    noel

    Mais j’ai hâte. Hâte de voir tout mon monde. Célébrer, boire un verre ou deux (ok, cinq-six… ok, sept-huit). Jaser avec les cousins, cousines avec qui j’avais un fun fou dans ma jeunesse (et non mes photos n’étaient pas en noir et blanc comme le pense ma fille), mais qui sont maintenant loin. Regarder ma tante Blanche danser (ou tenter de danser) malgré sa douleur à la hanche, mon oncle Berthier rire à en perdre son nouveau dentier. Écouter la cousine habituellement si heureuse, mais que l’alcool déprime, me raconter sa vie qui est un long naufrage. Essayer d’expliquer les règles d’un jeu à mon oncle Roger tout mêlé, et finalement ne pas jouer parce que mon oncle Gilles intervient dans un mauvais moment au début de la partie. J’ai hâte de trouver mes filles endormies dans un endroit suspect (parce qu’il n’y a plus la fameuse pile de manteaux qui était si confortable dans notre jeunesse).

    J’ai même hâte de ramasser le vomi de mes filles qui auront mangé plein de cochonneries (ok, j’exagère peut-être légèrement).

    J’ai hâte de consoler mes filles qui vivront encore une fois une peine d’amour de devoir laisser partir leurs lutins. Je ne leur dirai pas que maman boit une coupe de vin et célèbre intérieurement parce qu’elle a enfin fini d’inventer les tours les plus hot possible tous les soirs. Je serrerai mes enfants fort dans mes bras en leur disant que les lutins reviendront l’an prochain parce que ce sont des petites filles extraordinaires.

    J’ai hâte de voir les yeux de mes filles lorsqu’elles découvriront les cadeaux de Noël que le Père Noël leur aura apportés. J’ai hâte de les voir déballer leur cadeau en cinq minutes et me dire que les deux heures que j’ai prises pour les emballer minutieusement n’étaient peut-être pas nécessaires. Je me souviendrai alors que j’ai eu du fun à le faire avec ma petite coupe de vino. J’ai hâte de voir leur excitation lorsqu’elles nous donneront les cadeaux qu’elles auront pris le temps (ou pas) de confectionner. Peut-être que je simulerai la joie et l’émerveillement devant le gribouillis de la petite dernière… mais pour voir la fierté dans ses yeux, pourquoi pas! Nos parents l’ont fait à maintes reprises.

    Puis moi aussi, j’ai hâte de recevoir mes cadeaux, je suis quétaine de même… J’ai hâte d’offrir ceux que j’ai achetés. J’ai hâte de rire avec mes parents, mes sœurs et mes beaux-frères. D’avoir du fun et juste de vivre le moment présent.

    J’ai hâte de dire que j’ai beaucoup trop mangé pour souper et me garrocher dans le buffet du réveillon comme si je n’avais pas mangé depuis des semaines. Me battre pour les saucisses entourées de bacon, comme une lionne qui défend son snack du moment. Oublier le fameux régime de jus que j’ai tenté de suivre les jours d’avant.

    J’ai hâte de retourner travailler plus fatiguée que jamais après ces deux semaines de fous…

    Joyeux temps des Fêtes à tous!

     

La tradition de Noël vient de se poser entre mes mains

Je suis enfant unique. Ma mère a un frère et mon père, un frère

Je suis enfant unique. Ma mère a un frère et mon père, un frère ainé. J’ai souvenir d’être toute jeune, de célébrer le réveillon avec sept convives, pas plus. Les deux familles fêtaient chacune de leur côté. Mes parents n’ont jamais été des « veilleux » de soirée. Je pense qu’ils ne se sont jamais rendus à la phrase double sens « Bon…, un dernier p’tit café avant de partir ? » Honnêtement, je n’ai jamais connu l’ouverture des cadeaux à minuit; 9h30 max, peut-être 10h00, tout le monde était reparti chez soi. La poudre de fée était temporaire. Je pense qu’elle existait juste pour me permettre de vivre mon enfance avec un semblant de magie.

 

En 1994, mon grand-père est décédé. C’est aussi l’année que mon SEUL cousin est né du côté de ma mère. Ma grand-mère maternelle est ma dernière « précieuse » en vie. Elle a 76 ans aujourd’hui et elle vient tout juste de prendre sa retraite l’an dernier.

Étant jeune, je regardais avec envie les films de Noël; les bottes qui se multipliaient dans la baignoire, la montagne de manteaux qui formait le Kilimandjaro dans la chambre des maîtres, les cousins cousines qui entraient de dehors les joues complètement rougies par l’hiver québécois… Je n’ai jamais connu ça! Pour moi, ça existe juste dans les vues. Pourtant, j’aurais tant souhaité, moi aussi, avoir MON Noël bonbon digne des familles parfaites.

L’an dernier, ma grand-mère a osé faire une grande annonce. Elle se désistait pour préparer le prochain Noël, donc celui de cette année, car « c’est prenant, éreintant ». Elle souhaite aller au restaurant et décorer minimalement pour éviter d’avoir à serrer des tonnes de décorations brillantes et bruyantes en plein mois de janvier.

Je comprends, je la comprends tellement. C’est vrai que c’est tout un contrat organiser Noël. Elle a maintenu le phare si longtemps, elle peut bien se permettre d’accrocher ses lumières, non?

Je frôle ma 34e année de vie. Ironiquement, je viens de passer dans le camp des organisateurs. La tradition de Noël vient de se poser entre mes mains. C’est à moi de jouer. Euh… ok! Et je dois faire quoi au juste pour garder en vie les traditions ?!?

Le sapin est fait, les décorations sont installées dans la demeure, les centaines de lumières ornent plus ou moins parfaitement le pourtour de ma maison. Wonderful Christmas Time commence lentement à envahir les différentes radios et j’ai déjà raté deux recettes de sucre à la crème, trop mou/pas assez dur.

Alors, pourquoi c’est si tough de se réunir autour d’une dinde avec le sourire? Pourquoi avec les années, on doit se forcer à se voir une fois par année? Parce que si je ne le fais pas, PERSONNE ne le fera. Je verrai Noël mourir entre mes mains et je me considère beaucoup trop jeune pour fermer la lumière.

Chez nous, ma mère ne trippe pas sur le cas de son frère. Ma mère est en conflit d’intérêts avec ma grand-mère ce qui fait que la cohabitation est impossible, même pour le temps d’un ragoût de boulettes! Imaginez les heures de plaisir. Et dire que personne n’a parlé de son opinion sur Safia Nolin encore! 😉

Fut une époque où Noël reposait carrément sur les épaules des générations antérieures. Ils avaient le flambeau des mœurs et leur mission était de s’assurer de la pérennité de ce que la famille avait instauré comme rituel. La messe de minuit, le chocolat chaud, les enfants qui font dodo jusqu’à 22h00 en pyjamas à pattes, les oncles et les tantes qui dansent en rond un peu pompette dans la cuisine. Grand-maman qui sort la mitaine de four pour le fameux jeu du cadeau suremballé. L’échange de cadeaux qui semble durer une éternité. Courir 234 fois à la fenêtre pour observer le vrai Père Noël arriver pour sa distribution. Des sourires francs, une convivialité évidente. Ouais, ouais, ouais.

L’an dernier, le Noël vert en a surpris plus d’un. J’ai accompagné mon fils à l’extérieur avec son manteau pas trop chaud. Le iPad bien ouvert à l’application Norad pour suivre le trajet GPS du Père Noël dans le ciel du monde entier. Il était émerveillé et il cherchait vraiment à le voir passer.

J’ai pris une photo avec mon cœur. J’ai cligné des yeux trois fois pour emmagasiner cette image dans ma mémoire, à tout jamais. Je savais que ce serait la dernière fois. L’an prochain, il apprendrait peut-être la vérité. Et si c’était sa dernière année avec la foi magique ?

Une table ronde fera l’affaire; je n’aurai pas besoin de cuisiner pour une armée. Je risque de m’endormir sur le divan à 22h56, le 24 décembre au soir… Je vais réveillonner avec tout le monde, mais juste pas la même journée, dans la même maison.

-Est-ce que je vais prendre une cuisse ou une poitrine pour Noël ? Ma plus grande question!
-Crémeuse ou traditionnelle la salade ?
-Ahhhhhh, pis j’me gâte solide! Un mixte des deux, why not!

 

Le resto, le 25 décembre, je trouve ça triste. Mais je vous promets une chose. La magie de Noël opérera. Je suis de celle qui recycle le bonheur. J’ai des cargaisons de « Joyeux Noël » pour le futur. Je regarde en avant et je tente d’être au-dessus de ce chamaillage de bébé lala!

Je viens de comprendre la vie. Ma grand-mère avait raison. Dans la vie, quand tu veux du sucre à la crème, bien tu t’en fais. Essai numéro trois : mon sucre à la crème est excellent. Il goûte comme dans mes souvenirs d’antan. Pareil!

Mamans de ce monde, je vous aime

Je me réveille durement au son du cadran, comme à l’habitude. Je fixe le cadran de mes yeux bien

Je me réveille durement au son du cadran, comme à l’habitude. Je fixe le cadran de mes yeux bien collés. Je m’assieds péniblement au bord du lit, les jambes pendantes. J’entends comme bruit de fond de petits ricanements désagréables. Je me lève la tête et j’entrevois Spiderman et Ironman sortir en trombe de ma chambre. C’est parti…

Je ne suis ni négative ni emmerdante, mais tant que je n’ai pas bu mon premier café, je ne fonctionne pas! À un point tel que la fin de semaine, mon conjoint se réveille toujours avant moi pour aller au Tim Hortons. Et après mon deuxième café, c’est parti mon kiki, maman est bonne jusqu’à vingt heures!

Donc, après avoir pris mon petit déjeuner en charmante compagnie (merci, Spiderman et Ironman!), je demande poliment à mes garçons de bien vouloir aller s’habiller. C’est une journée d’école, ils connaissent bien la routine. On mange, on s’habille, on se brosse les dents et par la suite, libre à eux!

Quinze minutes plus tard, j’aperçois encore Spiderman et son acolyte en grande conversation, assis à la table de cuisine. J’imagine qu’ils planifiaient leur douce vengeance contre leur ennemie jurée : leur mère!

Deuxième avertissement, toujours calmement, mais d’une façon beaucoup plus autoritaire. Je leur dis d’aller SIMPLEMENT s’habiller. Ce n’est pas compliqué (il me semble). « Va t’habiller et maman va te foutre la paix! » Mais comme je le disais tantôt, mon grand de sept ans et mon moyen de quatre ans en avaient décidé autrement…

Je finis de me préparer ainsi que leur petite sœur. Et voilà, comble de malheur (du moins, pour le moment), à cinq minutes du départ, je vois Spiderman. Parce qu’Ironman, lui, a bel et bien repris forme humaine. Alléluia!

On dirait qu’à ce moment précis, d’une manière involontaire, mon fils a appuyé sur le bouton rouge imaginaire que nous, les mamans, avons. Ce bouton rouge qui s’active lorsque nous, mamans de ce monde, sommes À BOUTTE! Lorsque nous, mamans de ce monde, sommes tannées de demander poliment! Lorsque nous, mamans de ce monde, sommes sur le point de pogner les nerfs!

Le bouton rouge de la honte! Parce que bien souvent, après vents et marées, on se rend compte que ce sont simplement des enfants. Des enfants à qui l’on impose des routines de fous.

Bref, en cinq minutes, mon fils s’est habillé et a brossé ses dents.

Nous avons marché jusqu’à l’école comme chaque matin. Et là, moment de pur bonheur : une maman avec ses deux garçons, dont l’un avait littéralement une crinière de lion sur la tête! Je ne pus m’empêcher de sourire. Cette femme, sans même le savoir, a fait ma journée! Elle m’a sûrement prise pour une folle! Un peu plus et je lui faisais un high five! Parce qu’elle a sûrement vécu la même chose que moi le matin même et qu’elle a simplement choisi son combat.

Alors parfois, oui je souris de façon idiote aux mamans que je croise sur mon chemin. Non pas par politesse, mais bien par compassion!

Lorsque votre enfant est habillé tout croche de la tête aux pieds, je vous aime! Lorsque vous êtes prises avec des jouets beaucoup trop encombrants à l’épicerie, je vous aime! Lorsque votre enfant porte ses bottes de pluie lors d’une journée ensoleillée, je vous aime!

Alors, choisissons nos combats et appuyons-nous, chères mamans de ce monde! Et dites-vous que la cinglée qui vous fait un sourire en coin, lorsque votre enfant pique une crise, a peut-être vécu la même chose que vous ce matin…

Noël 2016 vs 1972

Comme à chaque année depuis plusieurs années, la période des fê

Comme à chaque année depuis plusieurs années, la période des fêtes me rend nostalgique.

 

J’ai souvenir de mes Noëls d’enfant. J’ai souvenir à quel point on attendait le 25 décembre au matin pour ouvrir les cadeaux, sous l’arbre, tant souhaités. Les cadeaux qu’on avait regardés et entourés dans le catalogue Distribution au consommateur ou Sears. Notre fameux Walkman jaune Sony qui se refermait avec une clip sur le côté ou encore notre jeu vidéo « ultra moderne » Atari. Je le voulais tellement. Est-ce que la boîte sous le sapin correspondait à la grosseur du cadeau souhaité ? Est-ce assez lourd? Le bruit, en brassant la boîte, est-il compatible à mon Walkman ?

Voilà où je veux en venir!  Le désir et l’attente. Je vais plaider coupable. Mes enfants sont BEAUCOUP trop gâtés toute l’année. Tellement que quand arrive le temps de Noël, la liste de cadeaux désirés est difficile à remplir. Pas difficile parce qu’ils ne sont pas demandant. NON, difficile, car ils sont gâtés pourris à longueur d’année. Même que j’ai de la difficulté à les aider à trouver des suggestions. Je sais, ce sont nous les parents qui avons accepté que Noël devienne commercial. Je m’en veux.

Suis-je le seul dans cette situation ? Suis-je le seul à trouver que la magie de Noël n’est plus ce qu’elle était ? Que tout est matériel ? Que les familles ne se réunissent plus comme elles le faisaient ? Mais où sont donc rendus les Noëls d’autrefois ? Sommes-nous trop fatigués ? Trop blazés ?

J’ai une très grande famille. Quand mon grand-père était de ce monde, on se faisait un devoir de se réunir à chaque temps des fêtes. Oncles, tantes, cousins et cousines… tout le monde. La musique de Noël, les échanges de cadeaux, la dinde et la tourtière… Bref, un VRAI Noël. Depuis le départ de mon grand-père (grand-maman étant partie alors que j’avais sept ans), la famille a cessé de se réunir. Il y a bien eu quelques tentatives de la part d’une cousine, d’un cousin ou d’un oncle, mais la tradition s’est tout simplement perdue. À chaque fois que l’on se revoit tous, on se dit qu’on a trop de plaisir ensemble et qu’il faut absolument se revoir. Là-dessus aussi, je plaide coupable.

J’aimerais revenir au Noël traditionnel d’autrefois. Que mes enfants n’ouvrent pas les cadeaux rapidement, afin d’ouvrir le suivant, et qu’ils les apprécient plus que 2 minutes. Que les partys de famille recommencent. Que le soir du réveillon, le décompte puisse se faire en famille, et que tous ne soient pas partis vers 22h00, prétextant être brulés ou que les enfants sont fatigués (même moi, je quitte tôt!). Qu’on puisse coucher les enfants dans les piles de manteaux sur un lit. Qu’on retourne à la messe de minuit en famille.

 

Bon je vous laisse. Je vais aller aider ma fille à faire sa liste de cadeaux de Noël!

Moana : un beau film qui nous fait voyager au cœur de la Polynésie!

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http://movies.disney.co.uk/moana

Moana (2016) Film de Disney

 

Deuxième long métrage des Studios d’animation Disney de l’année après l’impressionnant Zootopia, Moana aurait bien pu être une production Pixar tant le film nous rappelle le film Rebelle avec la belle, mais déterminée princesse aux cheveux bouclés. Au lieu d’être rousses, elles sont ici noires! Tout comme Mérida, Moana poursuit la récente tradition d’offrir des personnages féminins forts pour les filles. Elles veulent s’affranchir de leur destin afin de vivre pleinement des aventures et d’explorer le monde qui les entoure. Dans le cas de Moana, elle rêve de franchir les récifs de son île. Elle deviendra l’élue de l’océan, celle qui doit retrouver Maui, un demi-dieu déchu. Ensemble, ils devront restituer une pierre précieuse à une déesse.

Le film mise également sur la force de leurs grands classiques soit le modèle de la comédie musicale en parsemant le long métrage de plusieurs chansons. Malheureusement à ce chapitre, Moana ne dépasse pas l’excellent La reine des neiges de 2013, néanmoins, on a droit à quelques numéros visuellement spectaculaires. D’ailleurs, c’est avec son visuel que Moana se distingue grâce à l’exceptionnelle qualité des paysages et de l’animation 3D qui sont à couper le souffle! Quant à l’histoire, bien qu’elle nous présente des contes et légendes d’un peuple moins connu, le scénario contient tout de même quelques longueurs.

Malgré tout, Moana demeure une autre réussite pour Disney qui saura peut-être plus plaire aux filles. Bien qu’ils puissent aimer le coloré personnage de Maui, je pense que les garçons apprécieront davantage Rogue One, le prochain film situé dans l’univers de La guerre des étoiles!

 

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La critique d’Emmanuelle :

J’ai aimé le personnage de Moana et son histoire. Il y avait beaucoup de musique et elle était très originale. Ce que j’ai trouvé de plus impressionnant, ce sont les paysages. Ils sont magnifiques! On avait l’impression d’être dans le film. J’ai vraiment adoré.

Je donne 10 pop corn sur 10!

 

 

 

Bon cinéma!

 

Moana (2016) Film de Disney

Moana (2016) Film de Disney

Lettre à toi, maman qui se tape seule la routine du soir…

Ton chum a une grosse semaine et rentre tard ces jours-ci?

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Ton chum a une grosse semaine et rentre tard ces jours-ci?

Sache que je te comprends… Tu dois donc te taper seule la routine du soir…

Tu fais la tournée après le boulot: école, garderie, pharmacie…

Les enfants crient qu’ils ont faim. C’est vrai, tu ne les nourris pas..

Tu sors seule de la voiture les dizaines de sacs et le ti-parapluie rose de ta plus jeune; c’est ça le gugusse qu’elle a réclamé, ce matin. (On n’est jamais trop prudent… Et si son éducatrice décidait de les laisser dehors sous la pluie?)

Tu n’as pas encore mis le pied à l’intérieur que la chicane commence; les deux veulent ouvrir la porte. Ben plus le fun que de sortir son sac d’école de la voiture.

Tu sors les crudités. Ta plus vieille se rue sur TOUS les concombres, comme si ce légume allait disparaître sous peu. Ta plus jeune crie qu’elle n’a pas eu de concombres. Sa vie est fichue.

Nourris le chien, sors le chien, rentre le chien, mets les plats au four. Vide le lave-vaisselle, remplis le lave-vaisselle avec la vaisselle du matin parce que TU ÉTAIS SEULE, cherche la boîte à lunch de ta plus vieille… Zut, elle est dans la voiture…

Si tu as de la chance, tes filles aiment le repas que tu as préparé avec amour et le souci de leur servir des plats équilibrés. Certains soirs, ça peut dégénérer par contre…

Donne les bains, mets tout ce beau monde en pyjama en te demandant s’il restait de l’eau dans le bain après avoir ramassé tout ce qu’il y avait sur le plancher de la salle de bain.

Les.Devoirs.

Je suis enseignante et à entendre ma fille, je n’y connais rien. R.I.E.N.

C’est madame Sandra qui sait tout.

Je PENSAIS te comprendre, chère maman, mais maintenant que c’est à mon tour, sois certaine que JE COMPRENDS!

Je me console en me disant que dans quelques maisons, pour quelques enfants, c’est moi qui sais tout.

Brossage de dents. Ta plus jeune veut ouvrir le nouveau tube de dentifrice au lieu finir l’autre, ta plus vieille veut mettre de la crème, toi tu veux la PAIX!

Ouf! Il reste l’histoire et plus vraiment de sourire sur ton visage. Habituellement, c’est ta progéniture qui choisit l’histoire; ce soir, t’es crevée. Tu prends le premier livre qui te tombe sous la main: “Monsieur Heureux”.

QUOI!!!!??? Ben oui, quelle ironie! Impossible de lire cette histoire sur un ton enragé! Tu t’accroches un sourire, profites de ces minutes de bonheur et tu te dis que tu les adores tes petits humains.

C’est l’heure des bisous et des câlins…

Maman que je comprends, c’est maintenant TON moment…

En souhaitant que tes petits ferment l’œil sans trop de demandes (l’heure du dodo, ça craint parfois!).

Ton premier Noël vide. Le deuil dans le temps des Fêtes

Cette année, Noël goûte bizarre pour toi. Une saveur flat qui manque d’assaisonnement.

Cette année, Noël goûte bizarre pour toi. Une saveur flat qui manque d’assaisonnement. Des Fêtes qui sentent la mort et la place vide.

Cette personne qui embellissait ta vie depuis tellement d’années est partie en 2016. Ton conjoint, ton épouse, ta mamie ou ton père adoré, ton petit frère ou ta princesse, ton chum de gars ou ta best est décédé. Celui pour qui tu as cuisiné tes meilleures tourtières ou que tu as observé dormir chaque soir en cachette t’a dit adieu. Et ça fait mal.

Depuis que l’annonce de la mort est tombée, tu as mal au cœur. La nausée de la vie sans lui, sans elle. Mais là, Noël approche et les Ho! Ho! Ho! du gros bonhomme rouge te donnent des frissons. Sans parler des tounes de Noël omniprésentes à la radio (je t’avertis, à partir du 26, les rigodons seront encore pires pour ton moral! Une vraie masse qui massacrera le bout de deuil que tu avais fait. Tu ferais peut-être mieux de barrer toutes tes radios à double tour, histoire de t’empêcher de les garrocher de rage).

Tu as bien eu quelques jours de congé pour faire ton deuil (comme si ça se faisait en si peu de temps!). Tu t’es peut-être même senti(e) soulagé(e) (et coupable!) si la personne aimée est morte au bout d’une interminable maladie. Tu t’es tapé le supplice de la file de monde qui te serre la main au salon funéraire. Tu as reçu des tonnes de courriels et quelques cartes de condoléances. Il t’est arrivé de ressentir l’amour et la tendresse qui t’entouraient. Mais toi, tu aurais voulu garder l’amour que tu as cessé de recevoir le jour où la faux a frappé.

Quand tu t’es rendu compte que tu faisais grimper les revenus de Scotties à force de remplir tes poubelles de mouchoirs, tu t’es ressaisi(e). Tu t’es presque convaincu(e) que tu étais plus fort, plus forte que ça. Mais en ce décembre 2016, le Monsieur Muscle du moral ou la Madame Hop-la-Vie est en train de s’émietter et hibernerait s’il s’en donnait le droit. L’avouer ressemble trop à un échec, à une rechute. Un cancer émotif qui prend toute la place.

Alors tu dis oui aux invitations (« Viens donc! Ça va te changer les idées! »). Mais pendant que tu mets ta petite robe noire ou ta cravate de Snoopy de Noël, tu te demandes pourquoi tu fais ça. Tu te rappelles que la dernière fois que tu t’es habillé(e) chic, c’était aux funérailles. Tu te demandes ce que cette personne que tu aimais/aimes tant penserait de toi qui oses essayer de t’amuser. Quand est-ce qu’on revit malgré le vide?

Laisse-moi te dire que devant l’assiette vide à la table familiale, tu vis. Devant la place vide dans le lit, tu vis. Devant le siège vide dans l’auto, au bureau ou au bar, tu vis. Même si tu as l’impression que le vide prend toute la place, tu vis. Et tu le fais de ton mieux et à ton rythme.

Depuis le décès, chaque occasion de célébrer est une obligation de se rappeler et de revivre ton deuil. Une étape à traverser. Et Noël est pour plusieurs endeuillés la pire fête à affronter parce qu’elle signifie tellement, parce qu’elle rassemble tellement de gens. Ça devrait être festif alors que toi, tu as juste le goût de t’enfermer pour écouter « Le Noël au camp » de Tex Lecor en boucle.

Le 26 décembre, tu ne te réveilleras  pas en te disant « Oh! Yes, le deuil est terminé! » Mais tu auras vécu une autre étape de ton deuil. La place à côté de toi sera aussi vide que la veille, mais toi, tu auras avancé d’un pas. Tu lanceras peut-être ta radio bourrée de rigodons dans le mur (tu aurais dû m’écouter et la ranger!), mais sais-tu quoi? 2017 s’en vient. Tu auras tout le temps et tout l’espace dont tu as besoin pour réparer tes murs et soigner ton cœur.

En attendant, laisse les autres t’aimer et te le montrer. Je t’envoie un gros câlin réconfortant comme une doudou en polar sur le bord d’un foyer. Et une épaule si tu as le goût de pleurer.

http://citrac.ca/accompagnement-du-deuil/
http://www.deuil-jeunesse.com
http://www.aqps.info/comprendre/deuil.html