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La saga des gâteaux ratés

Vous assisterez dans les prochaines lignes à un gros trip d’autod

Vous assisterez dans les prochaines lignes à un gros trip d’autodérision. Et je suis pas mal certaine que ça va sonner une cloche à quelques parents…

Mes aînées sont nées dans la période pré-Etsy. Et heureusement pré-médias sociaux, parce que j’aurais vécu une honte incommensurable. Si on voulait gâter nos enfants pour leur naissance, leur anniversaire, leur baptême… on utilisait notre imagination et notre faible expérience en décoration de gâteaux.

Maintenant que vous comprenez le contexte, vous pouvez m’imaginer avec toute ma bonne volonté de nouvelle maman qui veut créer des souvenirs mémorables dans la tête de ma fille. Elle allait avoir un an. J’avais vu ma mère et mon frère faire des pièces montées magnifiques pour des mariages, des Calinours pour ma fête, des fusées sucrées, des berceaux en trois dimensions et en crémage. L’équation était facile : j’avais tout pour réussir un simple cœur en gâteau entouré de dentelle faite de graisse et de sucre en poudre!

Le cœur avait l’air d’un cœur, c’est déjà beaucoup! Mais le tout était… jaune. Ben oui, parce que moi, j’avais eu la chouette idée d’acheter de la graisse dorée. Bravo. En tout cas. Je m’étais dit qu’à un an, ma fille n’y verrait que du feu. Ou un gros motton couleur soleil.

Ce que je ne savais pas, c’est que cette catastrophe culinaire marquait le point de départ d’une longue suite de gâteaux moffés. Aucune de mes « créations » n’a ressemblé à ce que je voyais dans ma tête. La poupée Barbie avec les fesses dans le gâteau : pouet pouet pouet. La fleur : fanée. Le crémage en fondant fait maison : dur comme du béton. Et tachant pour les dents.

Sans compter le goût et la texture des gâteaux. Vous savez, le cerveau d’écureuil fatigué qui n’a pas dormi depuis l’accouchement… ça ne fait pas bon ménage avec les livres de recettes! Parce qu’évidemment, je ne voulais pas me contenter d’un gâteau en boîte et encore moins d’un gâteau acheté tout fait! Un peu de respect pour la mère-Etsy-avant-le-temps!

Je vous jure, les seuls gâteaux qui ont eu de l’allure dans la famille sont ceux que le papa a décorés : ce qui avait l’air d’un gâteau en gazon dans ma tête se transformait en méga chantier de construction avec un vrai gros Tonka en métal dessus, la pelletée de terre au chocolat interactive, le gros kit. Une autre année, il y avait un propulseur de balles intégré dans la pâte à gâteau. Le fun que les enfants ont eu!

Après quatre enfants, je ne me suis même pas améliorée. Fail!

Mais vous savez quoi? Les rires que mes gâteaux provoquent font partie du party de fête. Mes enfants appréhendent avec plaisir le moment où ils verront apparaître le gâteau concocté par leur maman.

Ma plus vieille raconte toujours à ses amis l’histoire de la méga boule disco 3D que je lui avais faite avec tant d’amour. La piscine où nageait un éléphant. L’iglou écrapou… et elle en parle avec tendresse parce qu’elle sait que tous ces gâteaux, à défaut de les faire avec du talent, je les ai faits avec amour. Et c’est ce qui compte! Bien plus que la photo publiée sur les réseaux sociaux.

Nathalie Courcy

Le p’tit gâteau au caramel

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Il y a de ces images qui sont parfois si fortes et qui évoquent en nous tant de souvenirs…

 

Pour moi, c’est ce fameux p’tit gâteau au caramel Vachon. Celui dont tu raffolais, maman.

 

Savais-tu qu’à ton départ, j’avais conservé précieusement un plat dans lequel tu avais placé un de ces gâteaux? Ils viennent en paquet de deux et tu as toujours trouvé ça trop sucré. Ce gâteau, tu avais pris une bouchée dedans; le nombre de fois que je l’ai observé… La marque de tes dents sur cet objet, signe tangible qu’il n’y avait pas si longtemps, tu avais bel et bien croqué dedans.

 

J’ai mis du temps à le jeter. Beaucoup.

 

Quelques semaines avant ton décès, tu m’avais cuisiné ta recette de boulettes. J’avais congelé ce repas pour en profiter lors de ma rentrée universitaire.

 

À cet instant, j’ignorais que je la ferais sans toi.

 

Que tu ne me connaîtrais jamais en tant qu’enseignante.

 

Que jamais tu ne mettrais les pieds dans ma classe.

 

Que tu n’assisterais pas à mon mariage.

 

Que je ne voyagerais jamais avec toi.

 

Que tu ne connaîtrais jamais mes enfants.

 

Ton plat de boulettes, je l’ai déménagé plusieurs fois, tu sais. Mon p’tit trésor, au fond de ma glacière. Celui-là, j’ai mis des années à m’en départir.

 

Il suffit de si peu, d’un simple objet pour faire le pont entre nos âmes.

 

Le p’tit gâteau au caramel, quatorze ans plus tard, je le mange encore en pensant à toi, maman. Et tu sais quoi? Moi aussi, je n’en mange qu’un morceau à la fois! 💜

 

Karine Lamarche

Fêtes d’enfants/parents/amis/adultes… ou « Savoir trouver l’équilibre »

Lorsque j’ai mis au monde ma plus vieille, j’ignorais qu’à ch

Lorsque j’ai mis au monde ma plus vieille, j’ignorais qu’à chacun de ses anniversaires (du moins les sept premiers😁), j’allais me casser la tête.

En tant que fille qui pense (beaucoup) trop, je souhaite toujours offrir le meilleur aux gens qui m’entourent. J’ai (tout le temps) peur de décevoir les gens (je sais, je devrais consulter 😂).

Au premier anniversaire de ton trésor, l’organisation demeure assez simple : tu invites la famille, tes amis proches. Tu n’as pas à réfléchir à une « thématique ». Tu prépares des crudités, des bols de chips et un gâteau.

LE GÂTEAU : À ce moment de ta vie, tu achèves ton congé de maternité et tu as toutes tes journées (ou presque) pour regarder sur Pinterest les jolis gâteaux, louer les moules, préparer ton fondant et réaliser ZE gâteau qui éblouira les invités qui, à cet instant, sont majoritairement des adultes.

À moins de t’appeler Marie-Christine Grenier, Stéphanie Noël ou Joannie Leblond, ce sera le seul gâteau que tu feras 😂. (Tu connais certainement une maman dévouée à ce point💕)

Tu comprendras rapidement que le temps te manquera puisque plus les années avancent, plus l’équilibre dans tes invités change; il y a plus d’amis que de parents😁.

Tu dois donc préparer des surprises et des jeux pour amuser ce petit monde… Et c’est ici qu’on pourrait inventer un nouveau concept de téléréalité : « Pimp ta fête! »

Plus les fêtes d’enfants déboulent dans ton entourage, plus tu dois redoubler d’ardeur et d’imagination pour impressionner tes jeunes invités.

Maquillages, animaux, tours de poney, discos, Reine des neiges, Power Rangers, jeux gonflables, magiciens, clowns, fabrication de toutous… Pense à un concept : il existe, c’est certain!

Bref, même si tu veux résister à cette vague de surconsommation, tu y arrives avec peine!

Et moi qui pense trop, je me questionne : quand dois-je cesser d’inviter les parents? Quand la fête d’enfants doit-elle devenir UNE FÊTE D’ENFANTS? Help!

Et lorsque vient le temps des invitations, pas facile de se restreindre… Les enfants de tes amis, les voisins, les cousins et les cousines, les amis d’école… Tu voudrais tous leur faire plaisir!

Je commence à peine à trouver un certain équilibre! Au premier anniversaire de ma grande, j’ai servi un repas chaud (préparé par mon papa, heureusement!) De la pure folie.

J’ai ensuite troqué le filet de porc pour des hot-dogs et du maïs. Cela a duré quelques années.

Cette année : RIEN. 😂 Je pense que j’ai compris qu’il faut aller à l’essentiel. Je profite plus du moment présent.💜

De plus, cette année, j’ai décidé d’offrir 5 $ par enfant invité à Opération Enfant Soleil en leur nom☀. Ils repartiront avec un petit souvenir, mais je cherchais une solution pour remplacer les gugusses du sac à surprises qui finissent à la poubelle.

Je profite donc de cette tribune pour lancer l’idée aux parents du Québec! Et si on faisait tous de même?

Pour ma plus jeune, je ferai la même chose pour Mira🐾🐾

Qui embarque?

Je vous laisse là-dessus; je dois aller chercher le gâteau d’anniversaire de ma fille chez la pâtissière.😉

Karine Lamarche

Enseignante

Hommage à toi, enfant allergique

Hommage à toi, petit bonhomme qui doit toujours demander avant de manger quelque chose. Et toi, pet

Hommage à toi, petit bonhomme qui doit toujours demander avant de manger quelque chose. Et toi, petite demoiselle qui se fait dire non bien plus souvent qu’à ton tour. À vous qui malheureusement ne pouvez pas comprendre que tout cela est pour votre bien…

J’ai la chance de ne pas faire partie des familles qui doivent apprendre à vivre avec le stress et les contraintes de cette réalité. Je dis bien « chance » parce que les allergies, c’est un peu comme une mauvaise loto. Mais récemment, j’ai eu un bref aperçu de leur quotidien.

Dans un grand élan de générosité, j’ai naïvement offert de préparer le gâteau d’anniversaire de la petite fille d’un couple d’amis. Il y avait deux directives : le thème du gâteau devait être « la Reine des Neiges » et il devait être sans risque pour les allergies aux noix.

Vous auriez dû entendre le discours bien au-dessus de mes affaires qui jouait dans ma tête. «PFFFFF facile…Ils doivent bien manger ce monde-là! Pas plus folle qu’une autre, je vais m’arranger!» De plus, la maman d’un des enfants allergique est une amie, elle va me dire quoi faire!

Confiante des informations reçues et toujours convaincue que ça ne sera pas compliqué, je pars à la conquête des magasins pour m’équiper. Résultat; J’AI PASSÉ LA SEMAINE LÀ-DESSUS!!! J’ai dû visiter tous les magasins pouvant potentiellement tenir ce que j’avais besoin. Pas moyen de trouver de quoi décorer le foutu gâteau… Elle a 4 ans! PAS 40!!

Ok, ok, j’en entends déjà se dire : « Ben là! Elle avait juste à aller à tel ou tel endroit ou utiliser tel truc… » Soyez indulgent, c’est compliqué en tabarnouche être débutant dans cet univers!! Deuxième constat; c’est ben d’la responsabilité tout ça! J’ai pas le goût que mes amis finissent le party à l’hôpital alors pourquoi ne pas re-laver quasiment toute la cuisine ? J’prends pas de chance!

Tout ça pour arriver au fameux jour. Le jour où j’ai vu le bonheur dans le visage de la petite fêtée. Mais que dire du sourire à s’en fendre les joues du petit invité à qui on pouvait enfin dire; «oui tu peux le manger ce gâteau-là!» Alors hommage à toi, petite personne qui bien malgré toutes les précautions, n’a pas les mêmes libertés que tes camarades… Et a d’affreux parents qui te disent souvent « non … Parce qu’ils t’aiment.