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La nouvelle directive de lavage du linge sale

Mes deux filles viennent me voir dans la cuisine. L’aînée (dix a

Mes deux filles viennent me voir dans la cuisine. L’aînée (dix ans) me montre deux morceaux de vêtements propres.

– Regarde papa, mon chandail et mes pantalons sont à l’envers. Ils étaient comme ça dans le tiroir.

Sa sœur cadette (sept ans) fait oui de la tête en guise de soutien moral.

– Ah, tu as bien raison, dis-je en regardant les vêtements. Est-ce qu’il y a un problème ?

– Ben… comment ça se fait qu’ils sont à l’envers ? Il y en a plein d’autres qui sont aussi à l’envers dans mes tiroirs.

J’esquisse un sourire coquin.

– C’est à cause de la nouvelle directive de lavage du linge sale.

– Han ? Quelle directive ? répond l’aînée.

– C’est quoi une directive ? demande la cadette.

– La directive est entrée en vigueur avant-hier. Vous n’en avez pas entendu parler ? Bon, je vais vous l’expliquer.

Je prends le chandail que tient l’aînée.

– Supposons que tu aies envie de porter ce chandail aujourd’hui. Il est à l’envers, mais ça ne fait rien. Tu vas le porter ainsi et ce soir, tu vas l’enlever et le garrocher dans le panier à linge sale, n’est‑ce pas ?

– Euh… oui, répond l’aînée.

– Et lorsque ton cher papa aura fait le lavage, ce même chandail va revenir dans le tiroir mais, étrangement, il sera à l’endroit cette fois‑ci ! Tu vas le porter à nouveau, à l’endroit, et à la fin de la journée, tu vas l’enlever et le garrocher encore dans le panier à linge sale.

Lorsqu’il reviendra une troisième fois dans ton tiroir, tu sais quoi ? Il sera à l’envers ! Et ainsi de suite… À l’envers, à l’endroit, à l’envers, à l’endroit…

Mes filles me regardent d’un air perplexe.

– Est-ce que ça va être la même chose pour mes pantalons ? demande l’aînée.

– Oui.

– Pour mes vêtements aussi ? demande la cadette.

– Oui.

– Mais pourquoi nos vêtements seront à l’envers des fois et à l’endroit les autres fois ? demande l’aînée.

– Ah ! C’est une excellente question. Je vais y répondre avec une p’tite suggestion. Mes deux amours, dorénavant, quand vous enlèverez vos vêtements le soir, remettez‑les donc à l’endroit avant de les garrocher dans le panier à linge sale… parce que le concierge a décidé qu’il ne les remettait plus à l’endroit avant de les laver. Il prend les vêtements dans le panier et les lave tels quels. T’sais, y’é un ti peu tanné, le concierge.

Martin Dugas

 

10 ans sans lavage

10 ans sans faire de lavage : le rêve de plusieurs! Avec quatre en

10 ans sans faire de lavage : le rêve de plusieurs! Avec quatre enfants, je m’épate quand je peux sauter une journée.

Dans le cadre de ma mission « À go, je reconstruis ma vie » (ben oui, je suis au début de la quarantaine, ça explique sûrement des choses…), je prends conscience que mon ménage de vie doit passer par un vrai ménage, très concret.

Le balai, le classement des livres et des garde-robes, le tiroir à ustensiles… mais en profondeur. Repenser tout. Me demander pourquoi j’ai chaque objet, à quoi il me sert, comment il me fait me sentir, ce qu’il symbolise pour moi, pourquoi je le place à cet endroit. Et pourquoi je ne m’en débarrasse pas.

Dans les dernières années, j’ai accumulé beaucoup trop d’objets. À commencer par les livres. Je me servais de mon passé de docteure en littérature et de prof de français pour justifier tous mes achats, et surtout, pour me déculpabiliser de tout garder. Si ça a des pages et une couverture, si ça contient des mots, c’est… comment dire… vital? Impossible de s’en départir? Un objet plus précieux que les joyaux de la reine? Méchante belle défaite pour accumuler des tonnes de livres. Ah oui, mes quatre enfants adorent lire, eux aussi. Donc, une raison de plus. Et ça, c’est sans compter les cahiers d’écriture… tous vierges. Mais que je me promets de remplir! Depuis longtemps…

Mais là, vraiment, je dois choisir entre acheter une maison plus grande, construire une rallonge pour héberger mes livres ou… donner et vendre des livres. J’ai commencé. Tranquillement. Mon objectif : que tous les livres que je garde entrent dans les bibliothèques que je possède déjà, et si possible, en une seule rangée. Défi gargantuesque s’il en est un. À suivre.

La lecture des livres (ben oui, des livres!) de Marie Kondo m’a encouragée à ouvrir mes tiroirs et à trier, à organiser, à jeter, même. À redonner au suivant. Mais horreur! Si je me fie au nombre de brassières que je possède, je pourrais me passer de faire du lavage pendant quasiment dix ans. Même chose pour les pyjamas (j’achète mes pyjamas en fonction de mon moral : un pour les soirées chill, un pour les nuits de tristesse ou les besoins de réconfort, un quand je me sens femme, un pour laisser le tomboy en moi s’exprimer…)

Même chose pour les robes, les pantalons, les bas doux. À l’idée de ne pas trouver LE vêtement qui convient à mon humeur et à mon besoin au moment où je le veux, j’angoisse. Je pense que ça me vient de l’époque où je portais un uniforme de collégienne cinq jours par semaine, et un uniforme de cadette pendant la fin de semaine. Ou de l’époque où on était convaincus que la fin du monde arrivait et qu’on devait amasser du surplus « au cas où ». Le « où » n’est jamais arrivé, évidemment, mais il me fait encore des grimaces de l’autre bord de la fenêtre.

Ça, c’est sans compter ma perte de poids. On ne peut pas prendre puis perdre cinquante livres sans changer de garde-robe. Je passe des coutures dans les vêtements que je peux récupérer, mais cette méthode a quand même ses limites. La Saint-Vincent m’attend, je crois bien…

Je suis aussi en train d’apprendre les bienfaits d’un frigo qui ne déborde pas. Et si mes enfants ne trouvaient pas ce qu’ils ont le goût de manger? Et si je ne pouvais pas mettre la main sur la collation du soir qui me rassurera? Et si, et si. Je fais mon épicerie comme si les commerces étaient inaccessibles 23 heures sur 24. Je veux apprendre à mieux planifier mon menu, mais aussi à accepter qu’à l’occasion, une rage d’oranges ou de yogourt à l’ananas ne puisse être satisfaite dans l’immédiat.

Au fil du temps et des actions qui me soulagent du « trop », je prends conscience que ce qui envahit mon espace, ce sont les « si ». Les peurs. Qu’il me manque quelque chose. De jeter quelque chose qui serait encore utile. Une fois par année, peut-être. Mon espoir de tout prévoir pour tout éviter.

Au risque de décevoir madame Kondo (bon, je ne la connais pas personnellement, alors ça devrait aller), je ne suis pas prête à faire le grand saut. À mettre au milieu de mon salon tout ce que je possède, à prendre chaque objet dans mes mains en me demandant s’il m’apporte de la joie, s’il m’est vraiment utile, s’il est vraiment placé au meilleur endroit. Mais je chemine. Et contrairement au Petit Poucet qui laisse ses cailloux derrière lui pour retrouver son chemin, ce que je laisse derrière, c’est pour de bon.

Et chaque fois que je choisis de moins accumuler (c’est beau jeter ou donner ou vendre, mais encore faut-il moins acheter!) ou de me débarrasser de quelque chose, je me sens allégée, moins piégée.

Je vais continuer de faire mon lavage au jour le jour, mais je vais aussi continuer de surveiller ce qui entre et ce qui sort de chez moi. Juste parce que ça m’aide à me sentir bien.

Et vous, qu’avez-vous tendance à accumuler? Quels sont vos trucs pour trier ou pour mieux vous organiser?

Nathalie Courcy

La maladie du panier à linge

Ce fameux panier à linge, qui ne semb

Ce fameux panier à linge, qui ne semble jamais se vider. Dans chaque foyer, c’est la même chose, c’est l’enfer… On n’en finit jamais ! On essaie toutes sortes de trucs; on le place sur le sofa, sur la table de cuisine, directement sur la sécheuse ou, bien souvent, comme la plupart des gens, on le renverse sur le lit.

Bien entendu on se dit : “Je serai bien obligé de le plier avant de me coucher ! ” Mais non.

On remet toutes les brassées dans le panier, on place le panier au pied du lit puisqu’il est vraiment tard et qu’on est crevé.  Le lendemain, faisant face au panier, on se pose l’unique question sans réponse “où vais-je trouver du temps pour plier tout ce linge aujourd’hui ?”

Et ça recommence ! Ahhhh!

Alors là, il est grand temps qu’on se parle !

Nous remettons toujours ce problème sur le “manque de TEMPS! ” Mais est-ce la vraie raison?

Partons du début. Allons faire un tour dans notre penderie, le garde-robe, les tiroirs. On a trop de linge… Alors on se demande: “pourquoi avons-nous tant besoin de tous ces morçeaux de tissus?

Parce que nous espérons trouver le moyen d’en avoir assez pour ne pas faire des brassées de lavage continuellement…. Ok, mais là, on finit par les faire de toute façon et on accumule le tout dans un coin… c’est pas génial.

Y’a tellement de choses à nettoyer, sécher, plier, repasser, placer et replacer… On en finit plus.

Bien sûr, je ne vous critique pas du tout. Moi aussi à chaque semaine c’était une montagne! J’essayais tout le temps d’améliorer mon score jusqu’au jour où j’ai fini par comprendre.

Qu’on se le dise: Y’a toujours une solution! Mais des fois, il faut regarder le problème d’une autre façon que celui de le voir comme une montagne (parce que ça a vraiment l’air de ça sur le lit, non? )

Il ne faut jamais désespérer. Le but est de trouver la meilleure des solutions.

Et là, c’est le moment d’ expérimenter les idées cutes et simples:

  • Avec les enfants, on leur apprends à rouler leurs vêtements (c’est plus facile pour eux) et à les serrer dans leurs tiroirs. Il faut, bien sûr, prendre le temps de leur montrer, mais ça peut rapporter gros en économie de temps plus tard.
  • Le conjoint aime le hockey. Hey bien entre les périodes, on plie le linge et on marque des points avec chaque pile de dix morceaux….à la fin, y’a un gagnant ; Bien sur, on travaille intensément à trouver la récompense idéale pour la victoire de son conjoint! 😬
  • On est seule pour tout faire? Alors on se donne le défi de plier le linge dès la sortie de la sécheuse ou bien l’entrée de la cordée  (pourquoi remettre à plus tard ce qu’on peut faire à l’instant, me disait ma mère). On se décore un petit coin avec de belles couleurs et une tablette assez grande pour y acceuillir une seule brassée à la fois et on plie, sur le champ. C’est une habitude que l’on peut prendre, une petite dicipline qu’ il faut commencer.

 

Bref, s’il faut plier le linge alors vaut mieux trouver une belle facon de le faire! Et quand tout l’monde en profite, cette dicipline devient alors un jeu, un moment plus cool.

Et surtout, n’oublions pas que la vie doit être simple. On complique toujours tout. On s’organise toujours du mieux qu’on peut .

L’ important, ce sont les bons moments en famille. Croyez-moi, le linge peut attendre… Du moment que tout le monde est heureux dans chacun de nos foyers, il y aura toujours une brassėe sur le pied du lit et c’est correct comme ca !

 

Fille, lâche prise sur ton ménage

J’ai trois enfants. Oui, trois. De moins de six ans. Chez nous, on

J’ai trois enfants. Oui, trois. De moins de six ans. Chez nous, on a l’impression d’être dans une zone de bombardements de jouets, de vaisselle sale et de vêtements éparpillés. Genre… tout le temps ! Mais aujourd’hui, je crie : « Exit, la culpabilité ! » et je vous parle des vraies affaires.

Primo, de la vaisselle sale dans l’évier, ça traîne pas, c’est là que ça va ! Quand y’a des chaudrons collés qui inondent les comptoirs, dis-toi que t’es pas seule, fille ! Quand y’a de la vaisselle sale dans l’évier, sur le comptoir, PIS sur la table, LÀ, t’es dûe pour la faire. Avant ça, c’t’encore normal ! En passant, quand l’envie soudaine te prend de la faire la vaisselle, regarde juste dans tes armoires : s’il reste de la vaisselle propre pour le prochain repas, tu peux encore repousser ça… Pis pour les incorruptibles comme moi, oui oui, celles qui laissent les chaudrons coller ou tremper pendant quelques jours en se disant qu’ils vont être plus faciles à laver après… Arrêtes de culpabiliser : Y’a juste à rajouter une feuille de Bounce dans l’eau de vaisselle, 15 minutes, et comme par magie, tout décolle ! Je ne peux pas l’expliquer, mais ça marche… Vraiment !

Secondo, pour les piles de vêtements, y’a une règle super simple : si c’est propre, ça traîne pas, c’est de la déco. Si le linge est lavé, il a amplement le droit de traîner plusieurs jours dans\sur la sécheuse, sur un lit\comptoir\commode, etc. Attends ! Tu pensais être la seule mère à habiller tes enfants directement dans la pile qui sort de la sécheuse !? Bin non, fille, t’es pas seule ! Promis. On est une méchante gang à avoir boycotté le pliage du linge au profit de toute autre tâche plus pertinente.

Tertio, si ton plancher est sale… Une minute ! Qui ici a des enfants et réussit encore à avoir un plancher propre ? Parce qu’on va se le dire, quand bien même tu passes la balayeuse à grandeur, suivie de la moppe, tu auras un gros 10 minutes de satisfaction avant que bébé ne te lance ses Cherrios parterre. Fais comme moi, achète un chien. Ou lâche prise. Juste, lâche prise.

Le téléphone sonne. Ce sont les grands-parents. Ils viennent vous faire « juste un petit coucou ». Sont là dans une heure. Cours fille, cours. Remets la pile de linge propre dans la sécheuse et la pile sale dans le bac à linge. Mets tes chaudrons collés directement dans le lave-vaisselle (Ça va enlever le plus gros, en plus.). Ferme les portes des chambres. Et crie aux enfants que celui qui range le plus vite ses jouets a droit à DEUX bonbons d’Halloween ! Ni vu, ni connu.

Et tu sais quoi !? Celui ou celle qui juge ton ménage, montre-lui donc la porte ! S’il n’a pas encore d’enfant, il va comprendre quand il va en avoir. S’il a une femme de ménage, y’a aucun mérite ! Pis dis-toi que le plus beau dans tout ça, c’est que toi, TOI, tu fais le choix de passer du temps de qualité avec tes enfants, au lieu de laver de la vaisselle. Pis si les enfants sont couchés, dis-toi que tu prends enfin du temps pour ton couple, au lieu de laver ton plancher. Pis si les enfants dorment et que t’es monoparentale, dis-toi que tu prends du temps pour toi, au lieu de plier du linge. BOOM ! #priorités

Parce que fille, ton ménage, il va t’attendre. Mais les beaux petits yeux pétillants qui demandent ton attention, ils grandissent à une vitesse folle et que c’est maintenant qu’il faut en profiter.

P.S. La règle du « Faut juste tout ranger au fur et à mesure », ça a été inventée par un farfadet magique qui vit au bout de l’arc-en-ciel multicolore. Pis si tu le trouves, attaches-le, j’ai deux mots à lui dire !